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GRI

eíl: venu

Grin¿olé.

7)

e gueuln

a

(a c~oix d'hermí–

ne,

anchrée

&

gringolée J:or.

On a du dans que~–

·ques Provinces ,

Gringoler

&

Dégringoler,

p~ur d1-

re , Defcendre vite d'un efralier, c~mme fa1t l'eau

qui tombe des gargouilles ou gri_ng~les.

G R I O T T E.

f.

f.

Sorce de cenfe a courte queue

-'qui eíl: un peu aigre,

&

plus groffe que les autres.

Quelques-uns fonc venir

't;

mo_r ,dn Grec

áy¡,;,~,,

qu'ils prérendenc marquer l ac1d1te de _ce frmt , de

¡¡'l'P"',

Sauvage. Il y a pourrant des Gnocres, dou–

ces. On apf'elle

Griottier,

l'Arbre qui porte cene

fon

e de ceri{e.

On appellc autli

Griotte,

l'Orge frais & nouveau ,

roti mediocrement & que l'on fair mond re enf!lite.

C'eíl:

roure la préparanon que Ga!ien y demande.

Les Grecs, [don Pline , faifoient la Griotte de dif–

ferenres manieres. lis arrofoient l'orge qu'ils laif–

foienc fecher pendant une nuir , & le lendernain

ils le fricaífoienr, aprcs quoi ils en faifoienr de la

fa1ine: ~elques-uns l'arrofoienr encore d 'eau s'ils

le rrouvoient trop rori, & le fechoienc avanr q ue

de le moudre. D'aurres prenoienc de l'orge cue1 ili

frakhernent & barcu, & l'ayant arrofé d'eau , ils

le piloient dans un morrier , puis ils le lavoient en

des corbeil!es,

&

l'ayanc fa¡t fecher au So!eil , ils

le _piloient encore une fois, le nettoyoient & le fai–

foienc moudre. De qne!q ue fason qu'ds préparaf–

fen r la Griotte, ils menoient fur vingc livres d'or.

ge, rrois livres de graine de li'n , derni-livre de co–

riandre & enviran deux livres de fe!. Qn~nd le tour

avoir

éré

fricaífé, ils le faifoienc moudre enfernble.

Galie,n die q,ue la Griocre d'orge eíl: p us deílicative

que

1

orge meme.

GRJ P.

[.

m. On appe1loit ainfi aurrefois un petic Ba–

tirnenr que l'on équipoir pour alter en courfe , tel

qu'eíl: anjourd'hni le Brigantin.

GRIP AU ME.

[.

f. Plante qui eíl: prefque femblable

:l

l'orrie , fi ce n'eíl: qu'elle a les feuilles d'en bas

plus rondes & déchiquerées comme celles dn ra–

nuncule. Sa rige, qui eíl: quarrée, les produic deux

a deux par incervalles. Ses fleurs fonc rouges riranc

fur le b)anc,

&

celles que celles de l'orrie puanre ,

quoique plus petites. Elles forcenc du pié des feuil–

les & environnent la rige comme au mafrube. De

fa

racine , qui eíl: ronge

&

blaffard e , fortenc plu–

lieurs aurres perites racines. Cetre herbe croit par

tOLlt

Je long des chemins & des hayes

&

amour

des mtll:ailles des Villes , & eíl:

forr

'"mere au gouc.

Q!elques-uns l'appel!enc

M a'f/rt:b~mále,

d'aurres

M

eliffe fauwzge,

&

il y en

a

qui lui donnent le

nom de

Cardiaque,

a caufe de la verm parriculiere

qn'elle a de remedier aux maladies du creur. Elle

eíl: bonne autli aux fpafmes, aux par, ]yÍtes & anx

opilarions qui viennenc de caufes froides. Ell e éva–

c_neles phlegmes qui fonc dans la poicrine, fait mou–

nr le~ vers , & érant réduite en poudre & bfae avec

du vm , elle etl: Ítnguliere aux femmes qúi fonc en

-travail pour facilicer l'accouchement. On l'appel–

le autli

1fgripaume

,

en Larin ,

...Agria palma

&

Cardiaca.

GRIS ,

GRISE.

adj.

ejl de coulmr mélée plus ou

moim de bl,:mc

&

de

noir.

A

e

A

o.

F

R.

Ce mot

li–

gnifioit aucrefois Froid & noiracre; d'ou viene qu e

l'on dit encore qu'/l

fai t un

ums

g ri s,

ou ab Ci

'u–

menr qu'/1

f ait gris,

pour dire que le Tems eíl: ccu–

verr & froid. Borel fait venir' ce mor du' Grec

"P~'',

Froid. II dít auílí qu'anciennemem il y avo1 des é–

toffes qu'on appelloir de ce nom, _& il en donne pour

exemple ces deux vers de Parhelm.

.1'

ai du }!/is de P rince,

E11 voulez -vou ,, ott du i!_ris d'aP.,mtae ?

II paroit par ces aucres ver~ qu'on appe!l(#it

Gris ,

GRI

GRO

les Animaux dont la peau fervoit a faire des Íotir–

rures.

Li autre co11royent

piaux

D'Ecurieux, de Gris

&

de V,.iirs,

P

our moy forrer en tems di vers.

GRISAILLE.

C

f. Peinmre ?e couleur de pierre ou

de marbre blanc. Elle fe

fau

de blanc & de noir &

on l'emploie for le verre.

'

'GRISARD.

f.

m.

Vieux mot qui, felon Nicod

a íi-

gnifié un Blereau.

,

'

GRISON. f. m. Gros gres, ou Pierre longue &

ex–

cellence dom on fe

fen

a batir dans les lieux ou ·il

abonde. On en fait_auffi des Auges dans les Baífes–

cours, des Marches d'efcalier.

GRIVE.

f.

f. Petit oifeau de couleur plomqée , &

dom le plumage eíl: melé de noir & de blanc.

U

efr forr bon a manger dans la faifon des vendan–

ge~ , a caufe qn'il

s'

engraiíle de raiíins ..

Il

y

en a de

tro1s forres,

la petite Grive, la Grive comm1<ne,

de

la groíleur environ d'un merle, & la

groffe Grive,

qui eíl: un peu moins gro!fe qu'un geai. On l'appel,.,

le

Turdus

en Larin. La chair de Ja Grive eíl:

de

bon

fue ,

& nourrir beaucoup.

GRO

GROBIS. f. m. Vieux mot. Gros Seigneur.

Póur cei11dre M ,llours

&

GrobJS.

Borel dir que c'eíl: dela qu'on adir,

Fai1e

·le

ram_~

na grobis,

par corruprion de,

Domine grobis,

GROCER. v.

a.

Vieux mor. Gronder.

Et

fe

gens e11contre moy grocent,

~i

fe

tormentent

&

corrocent.

GR O F FE S. f. m. Vieux mor. Sorce de dard an–

c1en.

GROIGNETTE.

{.

f. Vieux mor.' Sorce d·éco ffede

drap , de fourrure.

Se vous voulez de tortes b111111es,

Par ma foi

j'

en ai de bim fines

,

Ou

fe

voulez de groignettes.

GROLLE. f.

f. Vieux mor dont on s'eíl: {ervi pc,ur

fignifier une Comeille. On a clic aut1i

Graule, Grail–

le ~

&

Agraille;

&

Borel fair venir cour cela de

Gar–

rula.

GRONCIER. v. a. Vieux mor. Gronder.

G R O N

D

E

U

R. f. m. Poiffon qui fe trouve dan,

es perites riv ieres des Iíles de l'Amerique, & que

)'on. appe

1~

ainfi ,

_a

caufe qu~ lorfqu'il

eít

pris,

1l grande

a

la mamere d'un pem cochon.

11

efc le

premier a famer hors des riv1eres quand on y lave

les racines brifées du bois a enyvrer le poiffon. Ce–

lui - ci eíl: prefque tout fernblable a une Bre_me.

II

en

a

le goíic , mais il eíl: plus épais

&

plus

chlrnu.

GRONNET. adj. Vieux mor qui fe rrouve dans Co–

quil lard,

&

qui

femble Ítgnifier, Propre, Bienfút,

Vn

corps feitis ,fade

&

grpnnet.

GROS.

[.

m. Mon noie qui a cours chés les S.,,xons ,

SileÍtens, Bohémes & Polonois.

Ü!}

die qu'elle

a

été du poids des clrachrnes

A

triques & des vieux

deniers Romains.

Grós,

eíl: auílí une monnoie d'ar–

gent de Lomrine qui vaut enviran onze deniers de

France.

Gros

,

eíl: encore une monnoie de compre

a Cologne,

,t

Anvers, a Amíl:erdam & aucres lieux,

comme fonc les trancs en France. La livre de Gros–

v:tut

fix livres, comme le fou vauc Ítx fous; & c'e/i

fur ce pié-la que les Marchands riennent lcurs li–

vrd . Saint Louis éranc revenu d'Egypre

batrr;::

a

Tours une Corte de monnoie a onze deniers

de

fin. C'éroi~nc des fous qui en valoienc íix des au•

eres qui éroiem noirs , plus perics & plus ch1rgés de

oi!Jon;

&

011

les nomma ainíi, parce qn'ils pe-