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GR E
riere un; Colonm: eíl: plus érroir que fa _propor–
tion,
a
canfe qu'il n~a de largeur parallele que l:
diamerre de
la
diminurion de la colomne , ce qm
lui faic évirer un reffaur dans l'enrablernem.
Pilaftrc
¡;rete,
[e
die encore de celui qui a de hameur plus
de diametre que
Je
caraél:ere _de fon Ordre.
Grefle. [.
m. Vieux
rnot,
qm
fe
trouve dans ces
vers de Perceval.
Mí
Sire Rex afait fonner,
Vn grejle pour feve donner.
Borel die qu'il femble emendre un V:t!ec pour don–
ner
a
laver les mains. Il pourroir auili encendre une
clochecre.
GRES LE.
(.
f.
Eau congelle
&
condenfee dans la
nttc
par le fr oid
,_ &
qui t ombe pa~ graim.
AcAo.
~R·
T ous les Anc1ens demeurenr d accord que la Grele
ell: une efpece de glace qui demande un plus grand
froid que la neige ; mais les uns ont cru que les pe–
rices oo urres oumaíles d'eau fe geloienc & s'endur–
ci(foi~m chacune
a
pan, & qu'elles romboient lorf–
qu'elles éroient gelées. D'aurres fe fom imaginés
que les nues enrieres
fe
geloiem , & qu'elles fe dí–
vifoienc enfuice en divers perits fragmens , ce qui
eíl: une opinion afies peu probable. Ariíl:ote pré–
r,nd que la Gréle ne s'engendre pas l.iin de la ter–
re, & An axagore veuc qu'elle ne fe puiíle engen–
d rer qne dans la plus haure;region de l'air, comme
écant celle ou regne la grande froideur qui
elt
ne–
ceílaire pour former la Gréle , fur -tom dans l'E té
qui eíl: Je cems ou les Greles forir plus frequenres,
&
ou J'air Je plus proche de
la
rerre eíl: le plus
chaud. D'aill eL1rs les pierres de Gréle fonc d'amanc
plus grandes, plus forrement gelées ou pi us dures
&
plus folides, que l'air inferieur eíl: plus chaud, com–
me
li
le froid de la region fuperieure éroicalors de–
venu eres-grand. 11 [emble que la Gréle fe fa ffe au
moment que la vapeur fe forme&, s'épaiílir en eau,
c'efl:-a-dire , quand le froid eíl: reJ, que non feule–
rnenr il forme de grandes goucces, mais gu'il les oe–
le & les endurcir en glace. 11 peuc arriver quejes
pierres de Gréle écanc une fois engendrées , &
commens-am a tomber s'augmencenc
&
fe
groílif–
fem ,
a
caufe qu'ayanc éré engendrées dans la par–
cie [uperieure de la nue, & rombanc len remenc,
elles peuvenr dans Je cems rneme qu 'elles def–
cendenr, fe joindre av ec de la vapeur qu'elles ren–
concrenr. C'eíl: par la que quelques-unes fe peu–
venc faire rres-gro ffes , & que non [eulemenc elles
fonc inégales en groffenr , mais encore de figures
irregulieres. La diverfiré du
venc,
de la vapeur, ele
la
fro ideur, de la chí'ire, de Ja renconcre , ou de
quelque aurre circoníl:ance, concri bue a cerre irré:.
gulari
. EIJes rombenr neanmoins affes fouvem
en grai ns ronds , ou qui approchenc de Ja figure
ronde , parce qu'elles s'arrondiffene en t0111bam,
comme de l'eau qui combe d'une haute gou riere,
l'ex crémiré de leurs angles fe coupane com aucour
dans la longueur de leur chí'1te.
On appelle
Gréle
en termes de Medecine, Une
perite hnmeur mobile , ronde
&
lucide comme /un
grain de Gré e qui viene anx pau.pieres. En Latin,
Grando
& en,Grec
x;";,,~i;," .
,
GRESLE',
E'L
adj. On appel le en termes de Blafon,
Couronnes grélr!es,
Celles qui font chargées d'un
rang de per es groffes & rondes , comme les cou–
ronne~des Cornees & des Marquis.
GRESLIER.
[.
m. Piece de carnpagne qu'on charae
de feraille , bidons , halles , qui fond comme u~e
grel e for l'ennemi.
·RESLON.
[.
m, Gros grain de Gré e.
GRESOIR.
[.
m. Iníl:rnmem de fer done les Vicriers
fe fervem pour égruger les poinres ou exc.i:bnicés
GRE
GRI
d'un morceau de verre qnand on a peine -a le fairc
encrer dans le plomb. 11 a une perite feme a fes
deux bours comme celle d'une clef.
11
y en a d'une
feconde efpece qui a une demi-douzaine de denrs
de cl1aque coté aux deux poinres.
Grefoir ,
_eíl: auffi une forc de bocee ou les lapi–
danes rec¡:01v e_nr
la
poudre qm combe de deux pier–
res
~rutes qu'iJs froe_cenc !'une conrre l'aurre pour
les egnfer & les polir. Ils fe fervem enfuire de cet–
te poudre pour railler & polir les diamans. Cecee
bocte s'appelle auíli
Egrifoir.
Grefoir
elt
auíli un peric vaiffeau oú les Orfé.
vres metcenc
1~
borax en poudre pour les foudn–
res,
&
les Vnners de la refine.
GREVAINE. adj. VieLu mor. Facheux, affiigeanr.
Ta départ;e m'a été trop grevai1te.
GREVANCE.
[.
f. Vieux mor. Torr, Facherie.
GREVE.
[.
f. Il a éré die pour peri! dans le vieux lan;
gage, & a auíli lignifié, [elon Borel, Une parure
de cheveux ancienne. Il vem dire aujourd'hui un
heu fablonneux au bord de lamer ou d'une riviere.
Du Cange
le
faic venir de
Greva
,
que les Auteurs
de la ba!fe Lacinité ont employé, pour dire, Le
Ca–
ble de la mer.
C'eíl: aulli un banc de
fa
ble dans la Loire que
le
Cours de !'eau change fouvem & qui incommo–
de la N avigation.
GREVEUX,
EUSE .
adj. Vieux mor. Pefanc.
T rop t'en pourroit mefavenir
De prendre ft greveufa charge.
II a íignifié auffi , Facheux , mal agreable.
Car inolt y a greveso: affaire,
e
om ilen porront
a
chef traire.
G_REUGE. Vieux moc. Dommage.
GRI
GR'IBANE.
[.
f. Sorce de barque ordinairemenr
batie,
a folle , & qui eíl: depuis treme jufqu'a foixame
ronneanx. On fe·ferc de ce barimenc pour naviget
en marchandife aux coces de Normandie. Il porte.
un grand mar, un hti"nier , une mifaine fans hunier
& un beaupré. Il a fes vergues longues. On les p1e c
ele biais comrne celles d'arcimon.
CRIBOUILLE.
[.
m. On a appellé aucrefois
Gribouil–
le,
Un vendeur de pecics meubles. B0rel fai,t ve–
nir ce mor du Grec
"/e"T'"'"X:~•
fair de
•ipt,~
ou
"/F"-'P'"·
Chofes frivoles,
&
de
u11f.,
Je vends, d'oú eíl: ve–
nu
Gribouillette
,
rerme populaire qui veuc dire
llll
jeu d'enfans,
011
]'un d'eux jecte une chofe de pm
d'imporcance, & l'abandonne a celui qui la p_ourra
attraper.
GRIE. adj. Vieux mor. Fai:heux, incommode.
Lors te viendront le1 avantures.
~¡
aux Amans font gries
&
du re1.
GRIESCHE. adj. Vieux mor Grecque. C'eíl: de
la
qu·on a die une
Pie griefche
,
& de
l'Ortie grief–
che.
On s'en ell: au/Ii [ervi pour dire , Sauvage , dL1
Grec
«,y¡!a.
On a die encore
Grieu
&
Griet,
pour dire,
Grec, comme
Griev e, a
fignifié la Grece ou une fem–
me
Grecque. On crouvs: cene infcripcion a un an–
cien T ablean.
La prins d'Eleyne par Paris fils 4
Priam qui a meure fuEla mains hommes
,
tl?nt
e-s
Griets comme es Troyens,
pour dire, La Prife d'He–
lene par París fils de Priam qui mena
a
more quan–
cicé d'hornmes ,
ram des .Grecs que des Troyens.
OEelques-uns dérivenc Je moc de Griefche d'
.A–
gre{tis.
GRlET . adj. Vieux mor. Faché , lefé, grevé.
GRIFAlGNE. adj. Vieux mor. Cruel.
Se fi
refa!oufie engraigne,
Elle
e.ftmQHlt
fiere
&
moult grifaigne.
I