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I

530

GR E

riere un; Colonm: eíl: plus érroir que fa _propor–

tion,

a

canfe qu'il n~a de largeur parallele que l:

diamerre de

la

diminurion de la colomne , ce qm

lui faic évirer un reffaur dans l'enrablernem.

Pilaftrc

¡;rete,

[e

die encore de celui qui a de hameur plus

de diametre que

Je

caraél:ere _de fon Ordre.

Grefle. [.

m. Vieux

rnot,

qm

fe

trouve dans ces

vers de Perceval.

Sire Rex afait fonner,

Vn grejle pour feve donner.

Borel die qu'il femble emendre un V:t!ec pour don–

ner

a

laver les mains. Il pourroir auili encendre une

clochecre.

GRES LE.

(.

f.

Eau congelle

&

condenfee dans la

nttc

par le fr oid

,_ &

qui t ombe pa~ graim.

AcAo.

~R·

T ous les Anc1ens demeurenr d accord que la Grele

ell: une efpece de glace qui demande un plus grand

froid que la neige ; mais les uns ont cru que les pe–

rices oo urres oumaíles d'eau fe geloienc & s'endur–

ci(foi~m chacune

a

pan, & qu'elles romboient lorf–

qu'elles éroient gelées. D'aurres fe fom imaginés

que les nues enrieres

fe

geloiem , & qu'elles fe dí–

vifoienc enfuice en divers perits fragmens , ce qui

eíl: une opinion afies peu probable. Ariíl:ote pré–

r,nd que la Gréle ne s'engendre pas l.iin de la ter–

re, & An axagore veuc qu'elle ne fe puiíle engen–

d rer qne dans la plus haure;region de l'air, comme

écant celle ou regne la grande froideur qui

elt

ne–

ceílaire pour former la Gréle , fur -tom dans l'E té

qui eíl: Je cems ou les Greles forir plus frequenres,

&

ou J'air Je plus proche de

la

rerre eíl: le plus

chaud. D'aill eL1rs les pierres de Gréle fonc d'amanc

plus grandes, plus forrement gelées ou pi us dures

&

plus folides, que l'air inferieur eíl: plus chaud, com–

me

li

le froid de la region fuperieure éroicalors de–

venu eres-grand. 11 [emble que la Gréle fe fa ffe au

moment que la vapeur fe forme&, s'épaiílir en eau,

c'efl:-a-dire , quand le froid eíl: reJ, que non feule–

rnenr il forme de grandes goucces, mais gu'il les oe–

le & les endurcir en glace. 11 peuc arriver quejes

pierres de Gréle écanc une fois engendrées , &

commens-am a tomber s'augmencenc

&

fe

groílif–

fem ,

a

caufe qu'ayanc éré engendrées dans la par–

cie [uperieure de la nue, & rombanc len remenc,

elles peuvenr dans Je cems rneme qu 'elles def–

cendenr, fe joindre av ec de la vapeur qu'elles ren–

concrenr. C'eíl: par la que quelques-unes fe peu–

venc faire rres-gro ffes , & que non [eulemenc elles

fonc inégales en groffenr , mais encore de figures

irregulieres. La diverfiré du

venc,

de la vapeur, ele

la

fro ideur, de la chí'ire, de Ja renconcre , ou de

quelque aurre circoníl:ance, concri bue a cerre irré:.

gulari

. EIJes rombenr neanmoins affes fouvem

en grai ns ronds , ou qui approchenc de Ja figure

ronde , parce qu'elles s'arrondiffene en t0111bam,

comme de l'eau qui combe d'une haute gou riere,

l'ex crémiré de leurs angles fe coupane com aucour

dans la longueur de leur chí'1te.

On appelle

Gréle

en termes de Medecine, Une

perite hnmeur mobile , ronde

&

lucide comme /un

grain de Gré e qui viene anx pau.pieres. En Latin,

Grando

& en,Grec

x;";,,~i;," .

,

GRESLE',

E'L

adj. On appel le en termes de Blafon,

Couronnes grélr!es,

Celles qui font chargées d'un

rang de per es groffes & rondes , comme les cou–

ronne~des Cornees & des Marquis.

GRESLIER.

[.

m. Piece de carnpagne qu'on charae

de feraille , bidons , halles , qui fond comme u~e

grel e for l'ennemi.

·RESLON.

[.

m, Gros grain de Gré e.

GRESOIR.

[.

m. Iníl:rnmem de fer done les Vicriers

fe fervem pour égruger les poinres ou exc.i:bnicés

GRE

GRI

d'un morceau de verre qnand on a peine -a le fairc

encrer dans le plomb. 11 a une perite feme a fes

deux bours comme celle d'une clef.

11

y en a d'une

feconde efpece qui a une demi-douzaine de denrs

de cl1aque coté aux deux poinres.

Grefoir ,

_eíl: auffi une forc de bocee ou les lapi–

danes rec¡:01v e_nr

la

poudre qm combe de deux pier–

res

~rutes qu'iJs froe_cenc !'une conrre l'aurre pour

les egnfer & les polir. Ils fe fervem enfuire de cet–

te poudre pour railler & polir les diamans. Cecee

bocte s'appelle auíli

Egrifoir.

Grefoir

elt

auíli un peric vaiffeau oú les Orfé.

vres metcenc

1~

borax en poudre pour les foudn–

res,

&

les Vnners de la refine.

GREVAINE. adj. VieLu mor. Facheux, affiigeanr.

Ta départ;e m'a été trop grevai1te.

GREVANCE.

[.

f. Vieux mor. Torr, Facherie.

GREVE.

[.

f. Il a éré die pour peri! dans le vieux lan;

gage, & a auíli lignifié, [elon Borel, Une parure

de cheveux ancienne. Il vem dire aujourd'hui un

heu fablonneux au bord de lamer ou d'une riviere.

Du Cange

le

faic venir de

Greva

,

que les Auteurs

de la ba!fe Lacinité ont employé, pour dire, Le

Ca–

ble de la mer.

C'eíl: aulli un banc de

fa

ble dans la Loire que

le

Cours de !'eau change fouvem & qui incommo–

de la N avigation.

GREVEUX,

EUSE .

adj. Vieux mor. Pefanc.

T rop t'en pourroit mefavenir

De prendre ft greveufa charge.

II a íignifié auffi , Facheux , mal agreable.

Car inolt y a greveso: affaire,

e

om ilen porront

a

chef traire.

G_REUGE. Vieux moc. Dommage.

GRI

GR'IBANE.

[.

f. Sorce de barque ordinairemenr

batie,

a folle , & qui eíl: depuis treme jufqu'a foixame

ronneanx. On fe·ferc de ce barimenc pour naviget

en marchandife aux coces de Normandie. Il porte.

un grand mar, un hti"nier , une mifaine fans hunier

& un beaupré. Il a fes vergues longues. On les p1e c

ele biais comrne celles d'arcimon.

CRIBOUILLE.

[.

m. On a appellé aucrefois

Gribouil–

le,

Un vendeur de pecics meubles. B0rel fai,t ve–

nir ce mor du Grec

"/e"T'"'"X:~•

fair de

•ipt,~

ou

"/F"-'P'"·

Chofes frivoles,

&

de

u11f.,

Je vends, d'oú eíl: ve–

nu

Gribouillette

,

rerme populaire qui veuc dire

llll

jeu d'enfans,

011

]'un d'eux jecte une chofe de pm

d'imporcance, & l'abandonne a celui qui la p_ourra

attraper.

GRIE. adj. Vieux mor. Fai:heux, incommode.

Lors te viendront le1 avantures.

aux Amans font gries

&

du re1.

GRIESCHE. adj. Vieux mor Grecque. C'eíl: de

la

qu·on a die une

Pie griefche

,

& de

l'Ortie grief–

che.

On s'en ell: au/Ii [ervi pour dire , Sauvage , dL1

Grec

«,y¡!a.

On a die encore

Grieu

&

Griet,

pour dire,

Grec, comme

Griev e, a

fignifié la Grece ou une fem–

me

Grecque. On crouvs: cene infcripcion a un an–

cien T ablean.

La prins d'Eleyne par Paris fils 4

Priam qui a meure fuEla mains hommes

,

tl?nt

e-s

Griets comme es Troyens,

pour dire, La Prife d'He–

lene par París fils de Priam qui mena

a

more quan–

cicé d'hornmes ,

ram des .Grecs que des Troyens.

OEelques-uns dérivenc Je moc de Griefche d'

.A–

gre{tis.

GRlET . adj. Vieux mor. Faché , lefé, grevé.

GRIFAlGNE. adj. Vieux mor. Cruel.

Se fi

re

fa!oufie engraigne,

Elle

e.ft

mQHlt

fiere

&

moult grifaigne.

I