haute de pluíieu{s coudées,
&
a fes riges foibles ,
quarrées
&
plianres. Ses feuilles fonr écroices ,
mi[es ·par imervailes,
&
arrangée~ en rond en
fa–
<;on d'é toile , comrne on voit en la garence. Elle a
une perite fl eur blanche '
&
[a
sraine dure ' ron.
de , creu[e
&
faite comme un nombril , ce qui la
faic2ppeller
'f'fPV.),;""P""·
Son fruit ere fernblablc
a:
une grande olive, ,rond
&
épineux comme celui·du
plane. Dio[coride die que les Bergers
[e
fervenr de
cene herbe pour paífer leur laic , que le fue de
fa
graine, de
[es
branches
&
de [es feuilles pris en
breuvage eíl: íingulier 2~ morfures des viperes
&
aux piquures des araignées qpe l'on appelle Phalán–
ges ; qu'écanc.diíl:illé dans íes oreilles il en guenc
les douleurs ,
&
que l'herbe broyée
&
incorporée
dans l"axonge de porc eÍ! bonne
a
refoudre les
~crouelles. Matchio!e ajoute que qLielques-uns en
fonc grand e-as pour fouder les ~!aies fraiche_s ,
&
pour guerir le s femes
&
crevaffes des paupieres ;
que l'eau que l'on en diíl:ille fert pour la dyfente–
rie ,
&
que la farine de l'herbe [eche reíferre les·
plaies
§e
gueric !es ulceres.
On
l'appelle auffi Glou–
ceron ; en Lacin
Afpergultt
ou
Afpenda
,
&
en
Grec
«~«;/,,,
&
q,7,!.,!:rp"'«,
comme qui diroit, Amie
de l'h01:1me,
a
cau[e qu'elle s'atcache aux yecemens
des paílans.
·
GRATICULER. v. a. M. Felibien qui explique ce
mot, die que
Graticuler une toi!e pour púndre
dejfus
,
c'eíl: la divi[er par peúcs quarrcaux ou au–
tremenr, a~ qu'en formanc de pareils quanés fur
le tableau ou deílein qu·on vem copier , on_puiífe
di[pofer plus facilemenc tout le (ujec, en prnpor-
•rionner mieux les figures ,
&
reduire plus ai[émenc
le tour de grand en petit , oa de pecic en grand.
Il
ajoílte qL1e l'on [e fert quelquefois d'un chaffis divi–
fé par quarr eaux qu'on applique fur le tableaµ
pour n'avoir pas la peine d 'y nacer tant de traits.
On
faic au!Ti le deílein des écoffes figurées for du
papier Graticulé expres
a
la preíle· d'Imprimerie.
Ce mot viene de l'Icalien
Graticola,
qui veut dire,
un Gril.
.
GRATlOLE.
[.
f.
Herbe haute de plus d'un bon pal–
me, qui croic dans les· lieux humides
&
maréca–
geux. Líes Aporhicaires l'appellent
Gratia-Dci.
Sa
rige eíl: quarrée,
&
elle. a fes fe_uilles fembl ables
a
celles de l'hyífope, plus larges pourtant
&
plus
Iongues . Sa Beur qui eíl: rouge cirant for le blanc
fort
d'encre les feuílles qui environnent la rige.
Tome l'herbe eíl: amere ferublaole
a
'la perite
cencaurée. On ne la rrouve en ce pais qu'aux jar–
dins des Herboriíl:es. Sa décoll:ion purge douce–
ment ,
&
l'herbe guerit les plaies étanc mi[e en
poudre.
GRATO
IR.
[.
m. Outil qui [ere aux Sculpteurs , aux
Plombiers
&
au.x M¡i<jons pour grater leur Ouvra~
ge. Le Gratoir dont fe [ervenc les Gravenrs en
cuivre , eíl: !'un de5 bouts d'un outil d'acier long
environ de fix pouces. Ce bour 'qne l'on appelle
Gratoir
,
eíl: formé en rriangle ,
&
tranchanc des
trois cocés. On s'en [ere pour rati/Ier for le cuivre
quand il le faut. On appelle
'Brunijfoir
,
l'autre
bouc du meme omil.
.
GRATOIRE.
[.
f. Omil de Sei;rurerie.
Il
y en a
de roi:ides , de demi-rondes
&
d'autres figures,
&
elles fervent aux Serruriers
a
dreíler
&
a ar–
rondir les anneaux des clefs ,
&
amres piece_s de
relief.
GRAVE.[.
f.
Qiand on dit ,
la Grave
,
en .'.ferre ·
Neuve , on encend le rivage de la rner ou les
Pe–
cheurs
font
fecher au [oleil les mornes ,
&
autres
poirfons qu"ils veulent vendre
[ecs .
·
GRAVELLE.
[.
f. Vieux mor. Sable.
Le Peuple d'If-
GR A -G R E
rae! / toit en g rand nombre, comme de gravelle dt
mer.
GRAVELE'E. -[.
f.
Cendre faite de tame brfr é. E,lle
eíl: encierement pyrocique , le rarcre n'ayanc poinc
fon pareil pour dérerger.
Il
purge
&
nettoye les
choíes fales, les excre[cences de chair ,
&
décou–
vre la chair vive. La Grave\ée eíl: d'un gr:md ufage
pour lesTein.turiers
&
les Blanchi/Ieurs.
GRAVITE'.
[.
f;
P.:iíds. Impreffion que fait un corps
pefant for un plus leger. On appelle en termes de
Mé_chanique,
Centre de J!,raviré ,
le Point
qui
le
d1v1[e en deux ¡:,arcies d'une égale pefanreur,en for–
ce ques'tl éroir fo[pendu par-la , il ne pancheroit
d'aucun co,é. Le centre de Gravité eíl: une efpece
a
l'égard du
Centre de DireEl:ion,
qui eíl: une déno–
mination plus generale. Voyez DIRECTION.
GRAVEURE.
[.
f.
Are
du Graveur. La Graveure en
cuivre -a le¿ traits enfoncés dans
la
p!anche ; celle
qui eíl: en bois les a re'.evés,-ce quis'appel,e
Grav,·u–
re d'Epar ,'ne.
GRAVURE.
[.
f.
Terme de Cordonnier. Raie qu'on
fait amour de la [emelle du foulier ou l'on doir cou–
cher
le
poinc.
GRE
GREANTER. v.
a.
Vieux mot. Remercier.
GRE'E.
[.
f. Vieux mot. Accord. On a die auffi
Gréer,
pour íignifier , Promettre.
GREGE. adj. Les Marchands appellent
Soyes gre~es,
les Coies cell es qu'elles peuvenrecre quand e!Íes 'for-
tent de deffus ie cocon.
·
G REGEOIS. adj. On appelle
Feu Greg eois ,
Un·cer–
cain
f-eu
d'arcifice dom les anciens [e fonc fervis
dans la guerre pour le jercer Cur leurs ennetnis,avanr
qu'on euc inventé la poudre a canon.
GREGORIEN. adj. On dit dans l'Egli[e ,
Chant
Gregorien ,
pour dire, Le plein chane, celui dom
on [e ferr . ordinairement. L'invencion de ce chane
eíl: attribuée au Pape Gregoire
I. &
il en a pris· fon
nom.
GREIGNEUR. adj. · ux mor. Meilleur, de
Gran-
dior.
M ais de cette ne de celuy
Ne vous v eutf ú re g reigneur profa:,
Car en e-ux nul bien ne repofa,
On
a
die aufli
Grei'[nor.
Et qui
efl
de ¡,r~ignor vertu.
,
[
.
GREILLE_TS. . m.
P·
V1eux mor. Pendant .d'oreil-
le. C e moc c'eíl: dir au!Ii pour íignifier de pecirs
boutons ,
&
des fonnecces.
GRl:.INS. adv. Vieux mor. Grandement.
GRELIN.
[.
m. Te~rne de Marine. Le plm petic des
cabl es d'un N avire. On le fait fervir d'affourche
a
l'ancre.
Grelins
d'E
pire,
Cordage amarré bout
a
bont.
·
GREMIAL.
[.
m. Sorce de toilette ou rapis de foye
qu'on met fur les genoux d'un Evéqne , lorfqu'é–
canr rev em de
[es
habirs Poncificaux , il demeure
a!Tis pendanc une parrie de l'Oflice.
Gremial
viene
de
Gremium,
Giron.
GREil:flL..
[.
m. Planee qui croí't dans les lieux apres
&
fon expo[és
a
l'air. Elle a fes feuilles fernbla–
b les
i
1'9 livier, rnais
p.us'longues , plus l'.1-rges
&
plus molles. Celles qui fonc au bas de la age fonc
couchées par rei;re. Ses riges fom droices , greles ,
roides, dmes comme bois ,
&
de la groífeur du jonc
poinm. Au haut, il y a comme des rejettons rni–
parris,
&
éparpillés en deuJ5. Entre [es feuilles eíl:
une petire graine ronde ,
&
dure comrne lá pierre,
ce qui a fait que les Grecs l'onr appellée
• •5rt""'Pf'"
,
comme qui diroit , Sernenc e de pierre ,
&
de
7,/~«,
\
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