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GR E

re en grains for•menu ; , ce q ui s'appe!!e

Grenaille.

Plus ils fonc menus ,

&

mieux le déparr s'en f.iir.

On dir auili de la cire , qu'

Elle eft en grenaille

,

qu:.nd on la réduit en menus grains pour la faire

blanchir.

GRENAT.

[.

m.

Sort,

depierre précieuft qui appro–

che du rubis

,

muis' qui

tt

mains de dyreté

&

d'éclat.

AcAn. FR. Le plús beau de rous les Grenars

eít

le

Grenat furien. ll

eíl:

d'une couleur violerre melée

de pourpre.

Il

y a des Grenacs Oriemaux ,

&

d'au•

tres Occidemaux. Les premiers vien nene du Royau–

me de Calecuc, de Cambaye , d'Egypte

&

aurres

lieux ,

&

font d'ordinaire de coul'eur tiranr fur le

noir comme d'un fang melancoliqúe, quelquefois

d'une couleur d'hyacinrhe ,

&

qtíelquefo1s ciranr fur

la cou!eur de la violecre. Ces derniers fonc

les

plus bcaux ,

&

on les appelle

Grenats de la roche.

Les Occidenraux viennent taus d'E[pagne ,

&

fon e

un pcu plus grqs que les Orienc::ux , d'upe coule_ur

moins chargée ,

&

qui approche d'une fla_mbe bnl–

lame.

Il

en vient aulli de Bohéme qui

font

plus

pecits , d'un rouge jaunacre ,

&

qui ne perdent

point leur couleur dans le feu. Comme ces p1erres

s'y trouvem répandu_es c;:a

&

la

comme des grains

fans aucune mariere qui les conrienne ,on dit qu'el–

les om pris de la le nom de

Grenats.

L)'a~ ~'s: veu–

lem que ce foic a cau[e de leur rellemblanc..-:.,_ avec

les grains d'une Grenade. On prefere les Orien–

taux aux aurres quand on en pene recouvrer de

vrais, parce que leur maciere doit ecre plus pure ,

comme ayam éré digerée par une chaleur plus

grande

&

plus eflicace. A leur défauc on choific

ceux de Bohéme ,

le

melange des parnes de leur

mariere devane erre forc parfait , puifque la cou–

leur rouge y

efl:

cellement empreinte que le feu

ne

la fc;:auroit effacer. Les Grenacs ont la faculté de

dellecher , de remedier a la oalpirarion du creur,

de refiíl:er aux venins

&

d'ar~érer les crachemens

qe

fang.

Il

y en a qui leur donnenc les memes ver–

tus lor[qu'ils fom pendus au col.

•GR.ENETIS.

f.

m. Perir c.ordon en forme de grains

qui enferme les legendes de chaque efpece de mon–

noye. On appelle auili

Grenetis

, u,ne force de poin–

c;:on bien aceré & bien rrempé , dont on

[e

[ere

a

p iller.& a marquer ces perics grains.

GRENIER.

[.

m.

Logement par haut

01

l'on forre les

grains.

AcAo. FR. On dit en termes de Marine,

Mettre en grenier, embarquer en grenier

, pour ,di–

re, Embarquer du blé ; du

[el,

des legumes, au fond

de cale fans les embaler. Ce mor viem du Latín

Granarium.

GRENOILLETTE.

f.

f. Planee forc

commune &

fon connue , dom Diofcor(de décrit quacre efpe–

c~s,

&

que l'on appelle auili Ranoncule de fon nom

larin

Ranunculus.

GRENON.

f.

m. Mouíl:ache.

Et n'av~t barbe ne grenon ,

Se petits peux folages non.

GRENOUILLE.

[.

f. Animal couverc de peau, qui

vit dans l'eau

&

for la terre. La Grenouille a qua–

rre piés ,

&

elle s'en [eré·o.u pour nager, ou pour

marcher

en

faurelam.

Il

y en a de plufieurs forces

qui fom differenres entre elles en grofieur , en cou–

leur

&

en proprierés. Celles qui viennenr de la

corruprion de la térre, ne vivenc guere,

&

ne fonr

d'aucun ufage. Il y en a qui fe nourriffenr dans les

builfons

&

lesarbriffeaux qu'on appelle

Rainesver–

tes

,

& d'aurres parmi les joncs & les rofeaux ; ces

deux efpeces fonr venimeufes. Celles qu'o n man–

ge viennem ame rivieres , lacs,

&

marais. Elles fonr

cendrées ou verrcs,

&

naiffenr [elon l'ordre de la

Tome l .

GR

E

nature. Pline dir que les <;;renouilles fon t leurs pe~

tics comme une mierre de chair noi re qui n'a q ue

le.s yeux & la: queue pour marque de Raine. Leurs

piés

fe

formenr enfuire ,

&

ceux de derriere fe fonc

de leur queue qui [e fend. Pource qn'il ajouce que

lorfqu'elles om fix mois <¡Hes

fe

refolvenr en limon,

&

reffufcirem aux premieres pluyes du printems,

Marrhiole die que cela eíl: conrraire a l'experience,

puifqu'on en voit roure l'année aux marais mariri–

mes qui ne gelem poim ,

&

qu'il faut que Pline

encende parler de celles qui s'engendrem, dans les

pluye_s d'éré de la corrupcion de la t'erre

&

de ]'eau,

&

qui en effer [e refolvem en liman. Selon Svvam–

merdan la Grenouille a pour fon príncipe un reut,

enveloppé d'une rnembrane dom elle

[e

dépouille

comme fom les infeél:es ,

&

ne commence a man–

ger qu'apres qu'elle s'en eíl: dépouillée. Ses jambes

croiílenr

&

poulfenc au dehors comme des boumns

de fleurs hors de leur rige ; aprcs quoi elle deviem

1111

animal parfaic. Elle a deux dems canines , mo–

biles

&

couchées de meme que les viperes ,

&

ces

dems fe relevenr quand elle veur mordre. Le malc

a rrois perites veílies proche de la tete qui lui fom

paniculieres

~

&

une parrie inrerienre du pié de

devane qu_acre fois plns grolfe que la femelle. Par.:

mi les Grenouilles venimeufes il

y

en a une efpece

appellét:

Verdier,

qui ne croalle poinr, & qui mon–

te for les bras. Le ven:n de cette forre de Grenouil–

le eíl: fi dangereux, que

fi

un breuf le mache [eu–

lemenr avec les herbes, il en perd les denrs. On die

que pour faire raire les Grenouilles il ne fauc que

renir une chandelle allumée fur le rivage , ou jet–

ter dans l'eau un pm

Oll

a éré enfermé un [ereem

d'eau. Les Grenouilles qu'on employe pour l'ufage

de

la

Medecine doivenr erre de riviere ou d'érang,

' verres , bien nourries , gr,¡ffes ,

&

pri[es roures vi–

ves quand la !une eíl: dan,s fon plein. Diofcoride

dir que cuices en huile

&

en

[el ,

elles fervent de

prefervarif conrre rous venins ,

&

comre les pi–

quures des [erpens , fi on les mange,

&

qu'on ava–

le leur décoél:ion.Leur cendre appliquée arrete ,

&

éranche rour flux 9e fang. Leur chair eíl: b!anche

&

dure éram fraiche , & devient cendre quand

elle eíl: gardée.

Grenouille.

Terme de Medecine. Perite humeur,

faite d 'une mariere piruireu[e , froide

& ·

humitl e,

graffe , vi[queu[e ,

&

qui rombe du cerveau. Elle

vienr fous la langue ,

&

oce la liberté de pader.

Grenouille.

Terme d'Arrifan. Fer creme dans lequel

toume le pivor d 'une parre ou d'une éclu[e ,

&

qu'on appelle aurremenr

Crapaudine.

C'eíl: auili chés

les Imprimeurs la parrie de leurs prelles ui emro

au ÍOmmer de la placine.

.

GRE'S.

[.

m. p. Les Chalfcurs appellem

Grés

,

les

groffes denrs d'enhauc d'un fanglier , qui frayent

conrre fes grandes denrs d'enbas que l'pn appelle

Défenfes.

GRESIL.

[.

m. Perite grele ou brouée qui brule

&

gace les vignes. Ce qu'on appelle

Gre.fl

ou

Greijil

chés les Marchands eíl: du verre cafie , d'ou vienr·

qu'on nomme

V,:rregrefillé,

du Yerre qu'on a mis

en poudre avec le grefoir. On die aüíli

Grefl!é ,

de

tour ce qui

[e

rouílit ou

[e

racourcir au feu.

GRESILLER. v. n . On dir que

Du f er greflle,

qu'Il

fa

greflle

, quand en le chauffanc il deviene comme

par perirs grumeaux.

GRESLE. adj. Lona

&

menu. On áppel!e en termes

d ' Archiceél:nre

Colom11t

g réle

,

celle qui pour &rre

trap menue , a plus de haureur q ue l'Ordre qu'elle

reprefeme. Les Colomnes de la plus haute propor–

rion íont auíli appellées

Colomnes g rele ,.

On appelle

p;/aftres

gréfrs,

U n Pilaíl:re qui der-

.

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