.
)
Gll E
Pierrn·, & de
,,,;,f/4¾,
Semerice. Cette g,aine bite avc:c
du vrn blanc' eil: propre a rompre la pierre..M:1e–
diiok die qne ton~- ies ·Modernes & Aporl:_ica1res
nommene.leGre1ml
Milium falis,
ma1s qu 1ls de-.
vvoi.:nc
dire•Miliumfoler,
.ª
eaufe que, ielon Se–
rapi0n, cee~e herbe crott en grand.: abondance a11x
moncavnes de Soler.
11
en mee de aeux efpeces , ce–
lni qu'~n viene de décrire qui eíl: le grand , .&
411
autre, appellé
_petit Gremtl,
qm_ne ra,mpe_p?m_r par
terre , mais qm prefque en mamere d a~bníleau ¡et–
-te fes riges branchucs , ron_des
~
garmes de feml–
les
comme au grand , m:us mo1ndres
&
plus fer -
me; , au haut defquel!es
forr,
une fleur ,
&
d_e la
une <Yraine blanche.'& luifance comme les Margue–
rires!0n<Yuerres , en figure de Miler , d'ou elle
dl:
auíli app~llée
Z!.filium foler.
Deux dragmes de grai_–
ne de perit Gremil pri~es en breuvage dans du la1e
de femme ,
fonr
íinguheres pour C(;}!les'qm
font
rra-
vaillét!s du mal d'enfanc.
\
GREN ADE.
[.
f. Fruie de Grc:nadier, couverc d'une
aíles <Yroffe écorce ' qui eíl: jauné par dedans &
rougeicre pal' dehors.
II
e!l plein d'une infinicé de
grains angu!eux & rouges qui cachenc un peeie
noyan,,
&
qui fon_i: diíl:ingués & feparés par de pe–
ti res oellicules jaunes qui s'encrela/fenc l'une dans
l'aurr~. Le jus de ces grains eíl: conune du vin. Ce
fruie a la rondeur d'une pomme ,
&
une maniere
de couronne fur la teté. Pline mee cinq efpeces de
Grenades ; f<;avoir, de douces , d'aigres , de brnf–
ques , de goue moyen , & de vinen[es, mais Diof–
.coride les réduid rrois faifant des l?rufques.& des
aigres une ~neme efpece, & une aurre des vineufes
&
de .celles qui
fom
de Ínoyen goút , les douces
éranc une efpece a pan. Ces dernieres fonc meil–
_leures a l'eíl:omac que les aurres , quoiqu'elles
y
caufent quelques chalenrs
&
ventoíicés , ce qui les
fait défendre dans la fievre. Les aig\·es fonr .aíl:ric–
rives & fort bonnes aux ardeurs de l'eíl:omac. Elles
refierrenc & provoqnenc a uriner. Les vinenfes
(ont de moyenne quáliré entre les. aigres
&
les
douces.
Grenade, [e
dit aulli
de.la, enr dn Grenad1er. Ce–
lui qui pone du frnit
~fa'
r íimple ,
&
dans les
Grenádiers qui n'en porrem poim , les uns ont la
flenr 'íimple , & les autres d'oubles.
U /
a un Gre–
nadier fauvage done la Aeur s'appelle
Balaufti,~m.
Elle eíl: femblable
a
celle des Grenadiers domeíl:i-
. ques.
II
s'en rrouve de pluíieurs efpeces, de blan
ches, de rouífes & d'incarnates. Son jus e!l: af–
rri11 gem,
&
fe fair comme celui d'hypociíl:is, done
il a roures les mernes verrns.
Grenade.
Terme de guerre. Perite bonle crenfe en
dedans faite quelquefois de for ou de fer blanc ,
&
quelquefois de_vene , de bois ou de· carron. On
remplic cecee cavité d'éroupes & de poudre, & on
lui fait prendre 'ten par ie moyen d'une fufée mife
, a
fa
lnmiere. La Grenade a deux pouces
&
demi
d'e diamerre.'Elle
fe
jerre a la main ~ans ·des ,poíl:es
oú les Soldats font preíles , mais il faur bien pren–
dre garde a ne la pas renir long-tems , quand le
fen
a
prisa la fo[ée. On appelle ,.
Grenades borgnes
ou
aveugles,
celles qu'il n'eíl: poinc neceífaire d'al–
lumer pour les íetter avec le monieL:, mais qui s'en–
flamenc fi-tot
qu'ell es tomoem for quelqne objec
dur & aneré.
L.esGrenades onc pris leur nom de
ce qu'elles fom remplies . de grains de poudre
~
comrrie les fruits appellés
Gmzades
le foJr de pe–
p1us.
Gll ENADIER.
[.
m. Soldar qui porte une gibeciere
p! eine de ('.; renades pour les jerrer concre l'enne–
mÍ. Il y a dix Grenadiers dans chaque¡ Cornpagnie
dl1 Regi.'nent des Gardes. Celles des anrres Re-
gimens d'Infanrerie en _om qua_ere on cinq chacu-
. ne. Le Ro1-~
fon
depms quelque cems une Com–
p~g_me d e ,deux cens Gret1adiers
a
cheval, qui9P:1r
la lont en-erat de fervrn plus prorúptemc:nc lGnfoue
l'occafüm _~íl: pteffonts, ·
'
l
Gre_n,dier'.
Arb,e qui n'eft guere grand ni hant, '
&
qui a fes fenill es fc:mblablc:sa l'olive. Elles
font
. excré1:1emem ~erres_, g~oíl~ttes, pendues a une
queue rouge,
&
d1íl:111gnees par _de perites v.:ines de
meme couhmr qui y
font
encrelaliees.
u
a fes bran–
ches
fqrr
foup_les , m~is piquanres
&
épinenfos.
11
y
1
a
des Grenad1ers qm porrene fenlemem de·s fleurs
fans aucun fruir ;
&
d'áutres , done le fruir vienr
aprcs les fleurs. C.:!il@rbre a éré appellé ainíi ' Olla
cau!e de la mulnttide des grains qui fonc dans l~s
p~mmes de ~re;1ade , ou parce qu'il cr.01r qna¡ni–
te 5)e Grenad1ers au Royauine:; de Grenade qui,- eíl:
en
Efpagne.
.
GRENADIERfa
[.
f.
Terme de <Tnerre.
0
Gibeciere
oú
I
es Grenadiers mecrent lenrs"'Grenades.
GRENADILLE. f. f. Fruir d'une plante des Antilles ·
qui rampe comme le lierre ,
&
d_ont la feni!le eíl:.
femblabJe
a
celle de la folle vigne
a
,cinq fouil–
les. Sa fleU:r
ell:
compofée d'une perite coupé com–
me celle d'un calice , comenant env.iron un de–
mi_-v_tjrre.
Du
haur de ,cecee conpe , enviran a l'é–
pa1ílenr d·u~ qnatt d'écu de la bordure, forren,tcinq
on íix p~mes femlle_s blanches larpes d'nn pouce, cqui
fe
termmem en pomte, & 1mmei:hatemem
au
delfos
de fes feuilles tour antonr ele
1~
conpe, il y a une cou–
ronne de perites poinces de la me111e Íl\bf!:ance de
la fleur, longnes co,mn'le des fers.d'aiguillcttes, blan-.
ches , tóur_es rayées,
&
av~c. un peu de mélange"e
couleur de pourpre. Dn m1lien de certe flenr s'éle–
ve une perite colomne, fur laqnelle ilfa une peri–
re mafli1e qui eíl: áppellée le p1arteatt de
la
Ae~r,
&
for le ham du manean , on voit n:ois clonds aclmi-–
rahlement bien faits. Cinq poinres btanches s'él·e–
vent du fond de la coupe , aurour de la perite co–
lomne , & porrenr cinq perites langttettes fembla:
b '.es
a
celles q,ú naiífem au milien des iis. C'e!l: ce
que l'on compare d<!ns cette fleur aux cinq playes
. dn Sanveur <ln monde, afin d'y erouver tour le myf–
tere de
fa
Pailion, auili l'a-t'on appellée
Fleur
h .
ltt Pajfion.
L'ods:ur qu'elle exhale eíl: rres-aareable,
&
fe
fait [emir a quarante pas. Lorfque
la
fleur
viene
a
fe flérrir , i!
fe
forme un fmic du marreau
ou de
!a
petire malfoe, qui en deux mois am~in{
fa
perfeél:(011,
II
deviene de la forme d'une poire,
&
de
la groíleur dú plus gros reuf. Son écorce eíl: fon
épaiífe, ret!ement dnre, qu'on a de la peine a la
rompre avec les ~ains.
_Au
milien du fruir , il y a
• enviro~ cen_t pemes graínes gr~fies comme les p::–
pms d nne. pomme ,
&
arrangees de relle maniere
qu'elles onr la forme du corps humain. On ne les
calle que
fort
diflícilemenc avec les denes. Chaque
graine eíl: enfermée dans une perite bourfe faite
d'u- ·
ne peau forc délicate ,
&
ces bourfes , qui fonr alfés
grandes pour cory:renir
q.µa~re on cinq de ces grai–
ne.5,. fonr remphes d'
nne hqueur forc aigre avanc
que le fruir fo1t mur, m¡1is
forr
agreable ft-toe qu'il
a
fa maturicé. L'aigreur de ce fruir dégoure d'abord
ceux qni en mangent, mais rien ne paro1r meilkw:
aprcs, qu'on s'y eíl: accofm1mé.
GRENAILLE.
[.
f. Méral réduic en perits grains.
Q1a:nd _ les métanx
fonr
en bain , apres qu'on l~s a
bien braíles avec
I
e bra{foir ordinaire , on rerire
le
creufet dn fourneau ,
&
enfuire 011 verfe la mar,iere
par inclinarion dans
~111
baqnet plein d'eau commu.–
ne , & on remne l'eau avec nn b~ton jufques·
au
fond du baquen ponr empecher les gouces des mé- ·
t.nix de s'arraclkr les unes aux autres, &. les.rcdui-
):e
,