534
GRU
che, aífemblés par le bas dans l'exd:micé des anrres
pieces de bois, nommées
Racínea11x
,
&
par le hauc
concre l'arbre avec teno11s
&
túorcoifes,avec aboucs.
L'l;chelier qui elt la prit1cipale píece de ~oís qui
porte
&
[ere
a
lever t·es fardeaux , . eíl: pofe
[ur
un
pivot de fer qui
eft
au bout du péim~on.
Il
e~ a[–
femblé avec plulieurs moifes a des hens montans ,
&
il y a despieces de bois áppellées foupentes, ac–
taché~s
a,
la grande moife d'en bas
~
a-l'Echelier ,
qui fr;:rvénc a porrer la roue
&
le trueíl, amour du–
qnel
[e
devíde le cable qui paffedans des poulies qui
forít
au bout des moifes'
&
a l'extremiré de l'éche–
lier. Cer Echelier et! garni de chevilles pour
y
mol'l–
ter,
&
courne for le pivot autour de l'arbre
&
de
fon pié , ainli que les moifes, les Iiens' les foupe'n–
tes, la roue
&
le rreuil.
On appelle auffi
Grue,
un in!humenc d~ fup_pli–
ce donr on fe [ere dans les corps de garde des Villes
de
guerre. U e/l compofé de deux morceat_1x de fer
plars
&
larges chacun de trois doigrs,
{x
qm oiú en–
viran un doigt d'épailfeur. lis fonr fairs en forme de
bec de Grne par le bas , ce qui a pü faire donner le
nom de Grue a cer iníl:rumenc,
&
par le haur en
maniere de carean, avec des menores de coté
&
d'aurre. II
-y
en a c¡ui croyenr c¡u'il a pris fon nom
de ce: que les Soldacs que l'on condamne a erre a la
Grue, y écanr debout, fonr ce qui s'appelle
le pilf
h
Grue.
GRUERIE.
f. f.
Maifon lirné e pres d'une f01"et,
&
cornpo[ée de logemens pour.quelques Ofliciers de
chafie, qui y riennenr leur Jurifdié'tion,
&
jugenc
en prerniere in/lance des moind res délirs commis
dans les bois felon les rapports qui leur en fonc faics.
Cerce Jurifdiél:ion eíl: fubalcernd l'égard des Mai–
rres paniculiers des Eaux
&
Forers qni font dans les
Villes.
Gruerie,
fe dit auffi , d'un droic de moirié que le
Roi prend for qnelques forecs de fon Royaume.
Chopin veut que ce mor ne s'enHmd e que d'une
Jnrifdiél:ion q lie le Roi a fur les bois des Parricu–
liers , dans lefquels il établic des Ju~es
&
des gar–
des pour leur conferv arion, ce qui faic qu'il n'eíl:
poinr· permis aux Ma1rres de les frire couper, fice
n'eíl: avec Jes folemnités requifes pour les bois qui
fonr en riers
&
en danger.
_GRUGER.
y.
a. Tenne de Sculpteur. <?n die,
Gm–
ge1· le marbre
~
ou
le
meurtrir
, ponr dire, T ravail–
ler avec la marreline. C'efl: un perir marceau qui a
un bout faic en poinre ,
&
done l'autre bout a des
denrs de bon acier, forgées quarrémenr pour avoir
plus de force. Les Sculpteurs s'en fervenc dans les
endroirs, ou ils ne peuvenr s'aider des deux mains,
pour travaillef avec le cifeau
~
la maf!'e,
.
G R U ME. Termo des . Eaux
&
F_orers , qui ne
fe die que joint avec
BoiJ
,
&
la propolirion
en.
BoiJ
en
gmme.
C'e/l un bois qui n'e!l point équar–
ri ,
&
a qui on a laiíle encore fon écorce.
Gruma,
felon U gotio , eíl: la
croíl.teque formenr les vapeurs
du · vin,
&
qui s'attache aux douves d'un muid en
dedans. C'eíl: dela que l'on a faic
Gmme
&
Gru–
meleux.
G R U ME
I.
E U X ,
EUSE.
adj. On appelle ,
Bois
grum~!e1tx,
du Bois qui eíl: apre
&
rucle a lema–
mer.
GR U R I E.
[.
f. Perite Jurifdiél:ion (ur
b
bois. En
1700.011
fit
un Edir pour obli~er les Seigneurs de ra–
cheter les Gruries pour les faire exercer par leurs
Officiers.
GRUYER.
[.
m. 0/ticier fubalrerne , qn'on appe!l,e
quelquefois
Verdiqr ,
nom qui viene felon du Cange
de
]'Alleman d
Gruen,
gui veut dire
Viridis ;
d'oú
l'on a fait
ViridariuJ
&
Vo-dier.Les
Gruyers jugent
GUA
en premiere iníl:ance des malverfatíons qni fe
coru,.
meuenr dans les forers ,
&
fonc
établis dans la
campagne en des lieux éloignés des Ma1tri(es.
lis
peuvenr juger jufqu'a la concurrence de lix livres ,
~
l'ap~el de leurs _Sentences
fe
releve par devane
les Ma_1tres Parncuhers. Ce mor , felon quelques–
uns, v1ent de
Gru~
I:ruit des arbres des Forers,
&
felon Nicod de
<>!p1< ,
Chent, comii.1e qui diroit ,
Dryer.
Gruyer.
adj. On appelk en termes de Faucon–
neqe,
Faucon_ Gruyer,
Un oifeau dreífé
a
voler la
Grue.
·
GUA
GUAHE.X.
[.
m. Animal de couleur de Charaione obf-
.
~
cure,un peu moms grand qu'un perit Bg,uf,
&
ayanc
des comes forc nm~es
&
forc poincues. Il fe rrotive
en Afrique,
l$C
marche avec beaucoup de v1tdie. Sa
chair eíl: forc bonne.
GUAINUMU. f. m. Gros Cancre du Brelil, quia
la gueulo
{j
large que le pié d'un ho1111ne entre de–
dans. Il cíl: fon bon a manger;
&
comme il fe rienr
dans des trous aupres du rivage ' il e/l plurot ani–
mal cerre/lre qu'aquarique. Pendanc le ,connerre,
ces Cancres forcenr hors de leurs cavernes,& fonr un
re! bruir entr'eux, que les Sauvages qui
font
fon
crainrifs en prennem l'·épouvame, s'imaginanr que
leurs ennernis fonr venus.
~
G U A I R O.
[.
m. Sorce de cri que l'on fait
a
la
cha!fe des Perdrix , afin d'avertir le Fauconnier
quand on voit qu'elles p:utenc, qu'il
aic
a lacher
l'oifeau.
GUA NABO. L m. Arbre des Indes Occidental es
qui eíl: fon . haut
&
fon beau ,
&
qui porte un fruir
gros comme h tete d'un homme. Ce fruir a l'écor
~
ce d-füée,
&
il e/l couvert d'écailles piares
&
unies.
La chair en eíl: blanche au-dedans, cendre
&
dou–
ce,
&
[e difiout en eau' comm·e
{j
c'étoit de lacre–
me, mais elle efi melée de plnlieurs noyaux qn~blef–
fenr les dents
&
les genciv es. Il
eft
fon rafra1chi[–
f:111c, ce qui foic qu'on le mange avec plailir dans
les chaleurs de l'Ecé.
GUAO. ·[. m. Arbre qui fe trouve aux Indes O cci–
<lenrales dans l'I!le de
S.
Jean
Po,-to rico.
II poite
des feuilles rouges, velnes,
&
qui ne combent ja–
mais. Elles fonc épai!fes ,
&
ont de perites vei nes
de coulenr de feu. Son fruir eíl: verc,
&
re/[emb le
en grolfeur
&
en forme: a celui de l'arboilier. Le
fue de cer arbre eíl: exrrememenc caultique, ce qui
foi r que les animaux qui s'y frocrenr perdc:nt lenr
poi!. La merne chofe arrive aux homrnes au/Ti b_1en
qu'aux beres quand ils s'endorrnenr delfous. On
rranfpone de fon bois en Europe pour
fa
couleur
non cornmune qui imite la verdeur
dH
Calch~nre,&
on a coütnme d'en faire des quenouil!es de cha.–
lit, a caufe que l'on croit te bois ennemi des
pa–
naifes ; mais cenx qui s'appliquenc a le rnerrre en
a:uvre, en onr le vifage enflé , ainli que les mains ;
qnand ils le rouchent,
&
cerre enflihe ne
[e
diífi:
pe qu'apres quelques
joms.,
Les Mexiquains, qui
onr une fort grande quanme de ces arbres, les ap-
pellenr
Th~t!atian.
.
_
,
GUARA.
f.
m. Oifeau du Brelil , de
la
groíleur d u–
ne
Pie:,
avec un long bec recourbé devane,
8:
de:
longs piés. ~rnnd if efl: éclos no~vellemenr,
11
eíl:
noir. En commencant a voler, 1! a fon plum;:¡:ge
. d'un beau blanc'
&
pen a prn' il rougit ju[qu'a e~
c¡n'avec l'age il devienne de conleur de pourpre,qm
ef!:
la cpuleur qu'il garde enfrnre._ 11 mche dans les
maifons ,
&
vir de poilfon , de cha tr,
&
aurres
v;,an-•
<le, ,
roíljours rrempées da~s de !'eatr.
L.esSauvage:
t·efhtnc:nr forc
a
ca u[e qne
[es
p lmnes leur fe rvenc a