GUR
GUY
GUR
G U R LE T.
f.
m. Tetu
a
Limoíin. On clic auffi
Gre!et,
GUS
G
USE S.
f.
(.
Termes de Blafon done on [e [ere
en parlane des rourceaux de couleur fanguine ou
de laque.
GUSTATlON.
f.
f. Tenne de Medecine. Ce qui
donne le fencimene du gofre. Le principal organe
du gour, font cercains perirs corpsnerveux
&
ronds,
placés immediaremene fous la membrane qui re–
ver la langue. Les nerfs qui fone dilh-ibués
a
la
langue, font pluíieurs rameaux qui
[e
rerminene
en
de pecires fibres , qui éranr arrivées vers la fur–
face
de la langue au deífous de · la membrane qui
l'enveloppe , formene ces perirs corps ronds qui
relfemblene
a
de perits moulferons. Ces pecics corps
qu'on appelle
Mammelons
,
a
caufe de Jeur figure;
érane picorés par les parcicules falines des alimens,
delayées par Ja falive
&
par la maíl:icacion , il fe
faic un cercain mouvemene
&
une cercaine vibra.
rion dans leurs fibres, qui écam communiquée au
cerveau par le moyen des efprits animaux , faic
le gofre,
&
fa perceprion
dt
ce qui s'appelle
Gu–
flation.
Le gofre eíl: agreable quand le mouvemem
des mammelons eíl: doux ,
&
il eíl:\ defagr.eable
quand il eíl: violene
&
qu'il blelfe les fibres des
mammelons.
GUT
_GUTTURAL , .
A
i.
E.
adj. On appelle
Lettres
1,út–
tu,,iles
,
cercames Leccres _des Hebreux qu'on pro–
nonce du goíier. On le die auili de quelques lec–
eres de la langue Efpagnole. Ce mot viene du La~
cin
Guttur
,. goíier.
GUY·
GUY.
f.
m. Plante qui n'eíl: point arbre de foi, mais
qui · croic fur un aucre arbre , comme [ur les che–
nes , les yeufes , les heíl:res , les chataigniers , les
poiriers , pommiers
&
aucres. Elle eíl: fans racines,
ayam fes feuilles uh peu longllles
&
d'un verd
ti–
ranr fur le jaune. Lo meilleur
el1:
celui qui croic
for les chenes ,
&
done les grains fonc ronds ,
blancs
&
luifans, ce qui faic que quand les Me–
decins ordonnenc le Gui dans leurs compoíicions,
ils memmt toujours
riftum quernum
ou
quercinum,
Selen Diofcoride le bon Gui doir ecre frais , verr
au dedans
&
creux siu dehors , fans erre ni apre ni
farineux. Il efl: remollitif , arcraa:if, refolurif ,
&
fair marurer routes durerés
&
apofl:umes ,
&
me–
me celles qui viennenc derriere les oreilles , étant
delayé avec de la refine
&
auranc de cire. Le Gui
des pins , fapins , amandiers , poitiers &J.pommiers
demeure roujours verc : mais celui qui croic aux
chenes , rouvres
&
·charaigniers , perd [es feuilles
quand l'hiver viene. Theophrafl:e , qui en veuc ren–
dre raifon , die qu'il ne faur pas s'éronner qu'il
y
aic du Gui qui demeure toujours verr ,
&
l'aurre
non , puifque le Gni qui fe renconcre fur les ar–
bres qui fonc roujours veres , crouve dequoi s'y
nourrir ; ce qui n'arrive pas
a
celui qui viene Cur
des arbres qui perdent leurs feuilles ;
·a
quoi Mar–
thi'ole oppofe que le Gui qui cro1t aux amandiers,
poiriers
&
pommiers , demeure verc coure l'année
en Iralie? quoique ces arbres foienc dépouillés de
leurs femlles pendanc l'hiver; ce qui fair voir qu'il
Tome I .
GUY
GYM
539
doit
y
avoír une aurre raifon de cette diveríiré. II
die auffi que pluíieurs fonc grand état de! la poudre
du Gui de chene ,
&
alfurenr qu<!! quanticé de
perfonnes onr écé gueriés du haur ma:l pour l'a–
voir bi'.L II ajoüce qu'il fc;aic par experience , que
le Gui qu'on crouve au poirier fauv~e , écant
broyé avec
(es
feuilles
&
fes branches
&
de la
grai!Te de chapon , eíl: fmgulier
a
ceux qui onr les
membres rerirés. Galien die que le Gui tiene beau–
coup de l'air
&
d'une cenaihe aquoíicé chaude ,
&
peu du rerreíl:re, d'ou
viene
qu'il ahonde plus
en acrimonie qu'en amerrume ; qne fes operations
répondenr
a
fes qualirés ,
&
qu'il arrire puilfam–
menr les humeurs qui fonc au profond du corps,
refolvanr
&
démelanr , non feulemenr celles qui
fonr fubálés , mais auili les humeurs groffes
&
vifqueufes.
Gui.
Tenne de Marine. Piecé de bois ronde de
moyenne gro!Ieur. C'eíl:
a
cene piece que l'on ama–
re le bas de la voile d'une chaloupe
&
de quelques
au tres pecics Vaiífeaux.
GUYABO.
f.
m. Nom que les Efpagools donnenr
a
un arbre qui fe trouve dans la Nouvelle Efpagne,
&
que les Habirans nomment
Xa!cocotl.
11 c:íl: grand,
&
a les feuilles d'oranger, mais moins de branches,
plús éparfes ,
&
avec des feuilles moins verres,
&
dom la forme approche davanrage decellés du lau–
rier,
íi
ce n'eíl: qu'ellc:s fom plus larges
&
plus
épailfes , avec des veines plus grolfes.
U
y
en a de
deux efpeces , d~nt chacun porte des fruits qui
relfemblent
a
des pommes. Les uns fonc ronds
&
onc la chair rouge ; les aucres fonc longs
&
onc la
chair blanche ,
&
toiis les deux onr l'écorce verre
ou jaune quand ils fonr murs. Comme alors ils
ne font pas de
{i
bon gout,
a
caufe qu'ils fonr ga–
rés des vers , on les cueille veres jle plus fouvenc,
Au dedans il fonc folides
&
comme divi[és en qua–
rre parcies , d¡ihs lofquelles .fonr concenus cer–
rains perirs grains forr durs. Au fommet le: fruir a
une couronne de petices feuilles qui combenc fa~
cilemenr.
GUYAVA.
f.
m. Arbre de moyenne grandeur qui
fe trouve dans la Province de Panama aúx
In
des
Occidentales. Ses branchc:s fonr érendues ,
&
fa
feuille ell: comme celle du laurier , mais plus épaif–
fe
&
plus large. Sa fleur qui efl: blanche , relfem–
ble
a
celle de l'oranger, mais elle a plus de fen~
ceur. 11 porte un fruir femblable
a
nos poinmes ,
verr d'abord
&
jaune doré quand il efl: mí'tr, Sa
poulpe e/1: blanche au dedans
&
quelquefois in–
carnare. Eranc coupé , on
y
voic quarre concavi–
cés ou perirs vafes dans lefquels la femence eíl:
conrenue. Elle eíl: femblable
a
celle des nefles,
forc dure , de couleur brune , couce d'os,
&
n'a
ni moelle ni gour. On a coücume d'en manger le
fruir apres en avoir
oré
l'écorce. Il eíl: forr agrea–
ble au palais
&
de facile concoél:ioh. On l'eíl:irne
froid; ce qui le fait donner aux fievreux cuir en
la
braife. Il aíl:reinc quand il efl: ven , mais mur,
il lache
le
venrre.
GYM
G Y_M N O S O P H I S 'TE S.
f.
m. Phil9fophes
In~
d1ens , appellés ainíi
a
caufe qu'ils alloienr nuds,
de
'l'"I''¡',
Nud ,
&
de
d,1:,.,, ,
Sage , doél:e. Ils
croyoienc la merempfycofe,
&
mercoienr le bon–
heur de l'homme au mépris des b1ens de la for–
cune. Ces Gymnofophiíl:es écoienr divifés en deux
feél:es , en Brachmanes
&
Gemmanes ,
&
ils fe
glorifioienr de pouvoir guider les Rois
&
de doo–
ner de fages confeils aux Magiíl:rars. ~elques~
'
y
y y
ij