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HAR
fauves ra1;1aífées enfemble. Les Cerfs
[e
mécteht
ordinairement les uns avec les aucres cians les Har–
des felon la differenc~ de
!
'a.ge,
en forrn que les Da–
quecs fe me.ttenc avec les Dacquecs,les_jeunes_Cerfs
avec leurs femblables , les Cerfs de d1x cors ¡cune~
mene ,
&.
les Cerfs de d1x cors , de la meme for–
ce ; ne
fe
fépararít qu'au Printems pour pren.dre
buiffons
Se·
faire leurs [etes , .foic qu'i-1-s fornnr en~
' fermés dans les pares ou en liberté.
01:
die auffi
Ha,·de
en Fauconnene , des 01feaux
qui
vonc en
troupes.
.
HARDE~ES.
{.
f.
Tenue de Chaífe. Rupcures
&
fra–
cas de bois que fone les Cerfs dan s les jeunes cail–
les, ce qui n'arrive guere qu'aux Biches, qui vian–
dent <Yourmandemene.
HA RO.EME N T.
f.
m.
Vieux mor. Hardieife ,
courage,
Me donnoit caur
&
hardement.
HARDER. v. a. Terme de Chafie. On die
Harder
les chiens;
pour dire, Les meme chacun dans
fa
for–
ce pour aller d'e meme ou aux relais.
HARDERIC.
{,
m. Efpece ·de mineral qui {ere
a
faire
des couleurs pour peindre
fur
le vern:. Oh l'appelle
aucremenc
Ferrette d'Ejpagni,.
~oique ce foicun
minerál, le harderic fe pem faire avec de la limail–
le de fer
&
du foufre que l'on íl:ratifie dans un creu–
fec couverc, qu'il faut renverfer ,
&
mecer e au feu
de rone pendanc cing ou fix heures.
HARDI. f. m. Mónnoie qui valoic crois deniers ,
&
q~1i fue nommée ainfi de Philippe le Hardi qui la
fü .
bame; 'oi'i viene qu'on appelle encore prefente~
men ecrois deniers un
Liard,
ce qui viene de
Li
l1ar–
dis
,c'eíl:-:l.-dire,de ce meme Philippe qu'on appelloit
L i
hardis .
HARDIER. v. n.
On
a die amrefois,
S e hardier,
pour
dire, s'Enhardir;
&~Hardoyer,
pour dire, Attaquer,
charger de coups.
H ARENG. f. m. Pecit poifion de mer qui
fe
pech~
dans la faifon dú Prineems
&
dans l'Aucomne ,
&
qu'on trouve·en g~ofies troupes en la_mer du.Nord .
Il
a le dos bleu
&
le véncre blanc
&
large ,
&
elt
de la caille du dard ou du gardon. On tiene qu'il
meurc des le momenc qu'il eíl: hors de l'eau. Com–
rne c'eíl: un poilfon de paffage, on en permet la
peche dans toutes forces de joms , fans diíl:inél:ion
de Dimanches ni de Feres. On appelle
H areng
f r11is,
ou
Hareng btanc,
celui qú'on mange auili –
tot qu'on l'a peché' par oppofition
a
celui gu'on
fale pour le gardey.
Hareng
pee,
eíl: celui qu'on
mange cru apres qu'on l'a defialé ,
&
laifie égou–
cer,
&
Hareng-faur oufauret,
celui qu'on a f<!it
fecher
a
la chemi11ée,
&
que les femmes qui le
vendent par les rues en le criane , appellenc de
l'Appetit.
H
A R
M A L E.
f.
f. Sorce d'herbe qui cro'.1t en
Egypte. C'eíl: une efpece de rue , done les Arabes,
les Turcs
&
les Egypciens fe [ervent
a
plufieurs
ufages,
&
parciculieremene
a
fe parfumer Je macin,
dans la croyance que ce parfum a la verm de chaf–
fer les malins efprics. Cene herbe produit plufieurs
branches d'une feule racin¡: ,
&
a fes fe'uilles plus
minces
&
beaucoup plus grandes que la Rue do–
meíl:ique , elle eíl: force en odeur. Ses 6eurs
fonr
blanches :
&
il en
forc
au bom des riges de perites
teces qui fone plus groffes q_ue celles de la Rue com–
mune,
&
munies de perites feuillesminces
&
poin–
tµe s, au-dedans deíguelles eíl: une perite graine rouf–
fa cre
&
amere au gouc, qui eíl: en ufa ge en Medeci–
ne. Ceux de Surie la nommenr
Bcfafan,
&
ceux de
Cappadoce
Mol) ,
a
caufe i:iu'elle aquelque confor–
micé ?.vec le Moli , ayam la'racine noir
&:
la fleur
!)Janehe.
HA.R
HARIBOURRAS.
C
m. Vieux mor. Farras.
HARIER. v,
n.
Vieux mor. Arriver.
Rien
f4e
m'
cút
J?rl
de c'e
lors .harier.
H-ARO. f. m. Cri qu'on faic en N·ormandie, en ver–
tu
duque! celui qui rencomre
fa
parcie l'oblige de
l(s! fmvre devane le
J
uge,
&
1ls demeurenc tous deux
en anee jníqu'a ce _que le Juge aií: prononcé fur
leur d1fferend du moms par provifion. On incerjec–
ce le H~~o 1~011 feulemene pour crime , mais auíli
pour_precennons d'hericages, de meubles,
&
m.e–
me en manere beneficiale. Ce mor viene de
RaoHl .
qui fue premier Duc de Normandie, au commenc/
mene du dixiéme fiecle,
&
qui fe montra fi exall:
da;1s l'~? n~iniíl:ration de la Juíl:ice, que les oppri–
ln~s , s ecno1enc apres
fa
more.
e.AhRaoul,
ce qui
m!t fon nom dans une
fon
grande_veneraci~h par–
nu les_ Peuples; ~n force que tous ceux qui le .re–
clamo1enc, fon;o1ent leurs Parcies
a
venir devane
les Juges,
&
cene cofoume devine une loi qu'au–
cun changemenc d'Etat n'a pu) 'abolir. C'etl ce qu'on
a~pelle .
Clamrnr
Je
H_aro.
D'auc1':s ptétendem que
. des le v1vanc de ce Prmce on t no1t ,
A
Raoúl ;
qui
éroit
h
meme chofe que,
Je t 'affigne
a
compar'oir
1e71_ant Raoul
,
parce qu'il rendoit lui-meme la
¡ulhcc
a
fes Sujecs, On ·ne peuc donner une plus
for_ce preuve du pouvoir de cecee Loi , que ¡:e qui
amva en 1087.quand le corps de Guillaume le Con–
queranc, Duc de Normaúdie
&
Roi d'Anglecerre;
fue tranfporté
a
Caen pour erre inhumé dans l'
A
b–
baye de
S.
Erienne que ce Monarque avoit fait ba~
nr._
Il
y
fue
accompagné par le Prince Henri; ion
tro1fiéme fil s ,
&
par un grand nombre de Prélacs .
&
de Seigneurs. L'Eveque d'Evreu·x
fit
fon Eloo-e
funebre ,
&
,il l'euc
1
peine achevé, que le fi ls d'~n
Maréchal, nommé Afielin, comrnem;a :l. dire rout
haut, qu'il declaroic devane Dieu que la cerr·e ou
l'or1 alloit inhumer le corps de Guillaume écoit un
champ que ce Prince avpil ufurpé _fnr _fon Pere , y
aya_nc fait batir l'Abbaye fans le payer: qu'il recla–
mo1t ce fonds , comme luí apparcenan t legicime–
mem ,
&
qu'il défendoic en verm d'une clameur de
Haro, que l'on enterrar le corps
da ns
fon herica–
ge. Le Prince Henri ne voulanc point employer
!'autoricé,
fit
demander s'il y avóic quelque fonde–
i11enc a ,ce·_qu 'alleguoic cet homme ,
&
ªYª?c appris
la veme,
ti
or_donna que fonchamp lm
fue
payé ,
&
l'on acheva les funerailles de fon Pere.
Il
y en a
qui croyenc que
Raro
viene de
H arouenna ,
vieux
mot Franc;:ois qui ftgnifioit le Lieu
011
l'on rendoic
la Juíl:ice. Borel rapporte que d'aucres le dérivem
de
H arold,
Roí de Danemarck, qui en
826.
fue
fait Grand Conrervaceur de la Juíl:ice
a
Mayence,
&
d'amres du Danois
A a rau
,
qui fignifie
.Aide–
moi,.
cri que firem les Normal) n s'enfuyant de–
vanr un Roi de Danemarck , gui fe
fit
depuis Duc
de Normandie.
11
ajoílce qu'on difoic auili
H a_ry ,
&
en donne pour exemple,
En tous les lieux ou vo1ts venez,
,
Vous rapportez, hary
,
hary
;
C'efl
pou'r L:amour de mon mari;
·
H11ro
,
fe
die
auili d'un droir qui apparáene au
Seigneur Haut-Juíl:icier,
de
faire payet l'amende
fur ceux qui ayant eneendu crier Haro_, ne fe font
pas faiíis de celui for lequ'el on l'a crié , cous les
voifins écáne obligés de forcir ponr . prher main–
forte fur ce cri.
H ARPAIL.
[.
m. Terme de Chaffe.
Il
a la meme fi–
. gni_ficacion que
H arde ,
&
veut dire, Une troupe
de betes fauves.
H A R P E.
f.
f. Iníl:rument de muíique forc harmo–
EJÍ eux de fi gure triangulaire , qui e!l: compofé d'un
clavie.
&
d'une rab ie,
&
qu'oa cienc debout emre
les