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144

HAR

fauves ra1;1aífées enfemble. Les Cerfs

[e

mécteht

ordinairement les uns avec les aucres cians les Har–

des felon la differenc~ de

!

'a.ge

,

en forrn que les Da–

quecs fe me.ttenc avec les Dacquecs,les_jeunes_Cerfs

avec leurs femblables , les Cerfs de d1x cors ¡cune~

mene ,

&.

les Cerfs de d1x cors , de la meme for–

ce ; ne

fe

fépararít qu'au Printems pour pren.dre

buiffons

Se·

faire leurs [etes , .foic qu'i-1-s fornnr en~

' fermés dans les pares ou en liberté.

01:

die auffi

Ha,·de

en Fauconnene , des 01feaux

qui

vonc en

troupes.

.

HARDE~ES.

{.

f.

Tenue de Chaífe. Rupcures

&

fra–

cas de bois que fone les Cerfs dan s les jeunes cail–

les, ce qui n'arrive guere qu'aux Biches, qui vian–

dent <Yourmandemene.

HA RO.EME N T.

f.

m.

Vieux mor. Hardieife ,

courage,

Me donnoit caur

&

hardement.

HARDER. v. a. Terme de Chafie. On die

Harder

les chiens;

pour dire, Les meme chacun dans

fa

for–

ce pour aller d'e meme ou aux relais.

HARDERIC.

{,

m. Efpece ·de mineral qui {ere

a

faire

des couleurs pour peindre

fur

le vern:. Oh l'appelle

aucremenc

Ferrette d'Ejpagni,.

~oique ce foicun

minerál, le harderic fe pem faire avec de la limail–

le de fer

&

du foufre que l'on íl:ratifie dans un creu–

fec couverc, qu'il faut renverfer ,

&

mecer e au feu

de rone pendanc cing ou fix heures.

HARDI. f. m. Mónnoie qui valoic crois deniers ,

&

q~1i fue nommée ainfi de Philippe le Hardi qui la

fü .

bame; 'oi'i viene qu'on appelle encore prefente~

men ecrois deniers un

Liard,

ce qui viene de

Li

l1ar–

dis

,c'eíl:-:l.-dire,de ce meme Philippe qu'on appelloit

L i

hardis .

HARDIER. v. n.

On

a die amrefois,

S e hardier,

pour

dire, s'Enhardir;

&~Hardoyer,

pour dire, Attaquer,

charger de coups.

H ARENG. f. m. Pecit poifion de mer qui

fe

pech~

dans la faifon dú Prineems

&

dans l'Aucomne ,

&

qu'on trouve·en g~ofies troupes en la_mer du.Nord .

Il

a le dos bleu

&

le véncre blanc

&

large ,

&

elt

de la caille du dard ou du gardon. On tiene qu'il

meurc des le momenc qu'il eíl: hors de l'eau. Com–

rne c'eíl: un poilfon de paffage, on en permet la

peche dans toutes forces de joms , fans diíl:inél:ion

de Dimanches ni de Feres. On appelle

H areng

f r11is,

ou

Hareng btanc,

celui qú'on mange auili –

tot qu'on l'a peché' par oppofition

a

celui gu'on

fale pour le gardey.

Hareng

pee,

eíl: celui qu'on

mange cru apres qu'on l'a defialé ,

&

laifie égou–

cer,

&

Hareng-faur oufauret,

celui qu'on a f<!it

fecher

a

la chemi11ée,

&

que les femmes qui le

vendent par les rues en le criane , appellenc de

l'Appetit.

H

A R

M A L E.

f.

f. Sorce d'herbe qui cro'.1t en

Egypte. C'eíl: une efpece de rue , done les Arabes,

les Turcs

&

les Egypciens fe [ervent

a

plufieurs

ufages,

&

parciculieremene

a

fe parfumer Je macin,

dans la croyance que ce parfum a la verm de chaf–

fer les malins efprics. Cene herbe produit plufieurs

branches d'une feule racin¡: ,

&

a fes fe'uilles plus

minces

&

beaucoup plus grandes que la Rue do–

meíl:ique , elle eíl: force en odeur. Ses 6eurs

fonr

blanches :

&

il en

forc

au bom des riges de perites

teces qui fone plus groffes q_ue celles de la Rue com–

mune,

&

munies de perites feuillesminces

&

poin–

tµe s, au-dedans deíguelles eíl: une perite graine rouf–

fa cre

&

amere au gouc, qui eíl: en ufa ge en Medeci–

ne. Ceux de Surie la nommenr

Bcfafan,

&

ceux de

Cappadoce

Mol) ,

a

caufe i:iu'elle aquelque confor–

micé ?.vec le Moli , ayam la'racine noir

&:

la fleur

!)Janehe.

HA.R

HARIBOURRAS.

C

m. Vieux mor. Farras.

HARIER. v,

n.

Vieux mor. Arriver.

Rien

f4e

m'

cút

J?rl

de c'e

lors .harier.

H-ARO. f. m. Cri qu'on faic en N·ormandie, en ver–

tu

duque! celui qui rencomre

fa

parcie l'oblige de

l(s! fmvre devane le

J

uge,

&

1ls demeurenc tous deux

en anee jníqu'a ce _que le Juge aií: prononcé fur

leur d1fferend du moms par provifion. On incerjec–

ce le H~~o 1~011 feulemene pour crime , mais auíli

pour_precennons d'hericages, de meubles,

&

m.e–

me en manere beneficiale. Ce mor viene de

RaoHl .

qui fue premier Duc de Normandie, au commenc/

mene du dixiéme fiecle,

&

qui fe montra fi exall:

da;1s l'~? n~iniíl:ration de la Juíl:ice, que les oppri–

ln~s , s ecno1enc apres

fa

more.

e.Ah

Raoul,

ce qui

m!t fon nom dans une

fon

grande_veneraci~h par–

nu les_ Peuples; ~n force que tous ceux qui le .re–

clamo1enc, fon;o1ent leurs Parcies

a

venir devane

les Juges,

&

cene cofoume devine une loi qu'au–

cun changemenc d'Etat n'a pu) 'abolir. C'etl ce qu'on

a~pelle .

Clamrnr

Je

H_aro.

D'auc1':s ptétendem que

. des le v1vanc de ce Prmce on t no1t ,

A

Raoúl ;

qui

éroit

h

meme chofe que,

Je t 'affigne

a

compar'oir

1e71_ant Raoul

,

parce qu'il rendoit lui-meme la

¡ulhcc

a

fes Sujecs, On ·ne peuc donner une plus

for_ce preuve du pouvoir de cecee Loi , que ¡:e qui

amva en 1087.quand le corps de Guillaume le Con–

queranc, Duc de Normaúdie

&

Roi d'Anglecerre;

fue tranfporté

a

Caen pour erre inhumé dans l'

A

b–

baye de

S.

Erienne que ce Monarque avoit fait ba~

nr._

Il

y

fue

accompagné par le Prince Henri; ion

tro1fiéme fil s ,

&

par un grand nombre de Prélacs .

&

de Seigneurs. L'Eveque d'Evreu·x

fit

fon Eloo-e

funebre ,

&

,il l'euc

1

peine achevé, que le fi ls d'~n

Maréchal, nommé Afielin, comrnem;a :l. dire rout

haut, qu'il declaroic devane Dieu que la cerr·e ou

l'or1 alloit inhumer le corps de Guillaume écoit un

champ que ce Prince avpil ufurpé _fnr _fon Pere , y

aya_nc fait batir l'Abbaye fans le payer: qu'il recla–

mo1t ce fonds , comme luí apparcenan t legicime–

mem ,

&

qu'il défendoic en verm d'une clameur de

Haro, que l'on enterrar le corps

da ns

fon herica–

ge. Le Prince Henri ne voulanc point employer

!'autoricé,

fit

demander s'il y avóic quelque fonde–

i11enc a ,ce·_qu 'alleguoic cet homme ,

&

ªYª?c appris

la veme,

ti

or_donna que fonchamp lm

fue

payé ,

&

l'on acheva les funerailles de fon Pere.

Il

y en a

qui croyenc que

Raro

viene de

H arouenna ,

vieux

mot Franc;:ois qui ftgnifioit le Lieu

011

l'on rendoic

la Juíl:ice. Borel rapporte que d'aucres le dérivem

de

H arold,

Roí de Danemarck, qui en

826.

fue

fait Grand Conrervaceur de la Juíl:ice

a

Mayence,

&

d'amres du Danois

A a rau

,

qui fignifie

.Aide–

moi,.

cri que firem les Normal) n s'enfuyant de–

vanr un Roi de Danemarck , gui fe

fit

depuis Duc

de Normandie.

11

ajoílce qu'on difoic auili

H a_ry ,

&

en donne pour exemple,

En tous les lieux ou vo1ts venez,

,

Vous rapportez, hary

,

hary

;

C'efl

pou'r L:amour de mon mari;

·

H11ro

,

fe

die

auili d'un droir qui apparáene au

Seigneur Haut-Juíl:icier,

de

faire payet l'amende

fur ceux qui ayant eneendu crier Haro_, ne fe font

pas faiíis de celui for lequ'el on l'a crié , cous les

voifins écáne obligés de forcir ponr . prher main–

forte fur ce cri.

H ARPAIL.

[.

m. Terme de Chaffe.

Il

a la meme fi–

. gni_ficacion que

H arde ,

&

veut dire, Une troupe

de betes fauves.

H A R P E.

f.

f. Iníl:rument de muíique forc harmo–

EJÍ eux de fi gure triangulaire , qui e!l: compofé d'un

clavie.

&

d'une rab ie,

&

qu'oa cienc debout emre

les