5~6
G
U
E
GUESDER.. v. a. Preparer les écotfos ~vec de la
gu~~
•
G
UE$tE.
f.
f.
Groffe mouche prefaue famblable a Hne
abeill~,
&
qui a un aiguillon,
&
fait de mauvais
·
miet.
A
e
Á
0
D,
FR. Du Cange faic venir ce mot dula–
tín
Vofpa
ou
Guefp1t..
Les Guefpes incommodenc forc
les habitans de la Guadeloupe. Elles.
-y
fom
deux
fois plus longues que les mouches
a
miel? grifes,
& rayées de jauffe. Elles compof~nc une peme gau–
fre de la grandeur de la main, en maniere de rayon
de miel, oú il n'y a pourranc que les perites Guef-:.
pes. Elle~
fe
formenc chacuoe dans
fa
pecice cafe ,
& touces les grandes font par deffils.
11
y
en a une
partie qui couve les petits , candis que les autres·
travai!Jent pour aggrandir la ruche. Cerce ruche eíl:
attachée par de petits
fileits
fairs de la meme ma–
tiere,
:l.
des branches d'arbres , & courrines de cou–
vermres de maifons qui fom forr baffes dans rou–
res ces ll1es , & tour en eíl: tellemenc rempli , fur–
co.ucle long des rivieres , qu'on eíl: forc fujec
a
fen–
cir leur aiguillon , qu'elles ne manquenc point d'en~
foncer dans la chair jufques au gros bont, {ion s'en
approche un peu trop pr~s. Ces piquíires caufenc
une forc gra qde douleur , & fonc fui vies d'une en–
flure qui dure crois ou quacre jours. Le remede le
plus prompt , c'eíl: d'appliquer l'allumelle d'tm cou–
teau come froide fur la piquíire. On trouve quel–
quefois de ces ruches qui pendem aux branches des
arbres , comme des fruirs ,
&
qui fonc plus groffes
9ue la rece d'un homme. Le gros bouc en pend en
bas, & elles onc la figure d'une poire grife. Touce
leur écorce eíl: faite de la cire done les Guefpes f?nt
leur petite gaufre , & le dedans eíl: diviíé par rrois
gaufres rondes, femblables
a
celles denos Abeilles.
Le Pere du Terrre ,
J
acobin , cémoigne en avoir víi
decerce íl:ruél:ure dans l'Ifie de la Grenade. Pendanc
les grandes pluye¡ la plíiparc de ces Gueípes fe re–
tirenr dans la rerre, & dans les creux d'ai:bres, ou
elles demeurem cachées duram deux ou crois mois.
GUETTE.
f.
f. Terme de Char penrerie. Poreau in–
cliné qui ferr de decharge pour reverir & concre–
vemer un pan de bois
Il
forme uné croix de faint
André , lorfqu'il eíl: croifé avec deux guemons de
fa
groífeur.
GUETTRON
[.
m. Perite Guerre. Les Guem:ons fe
mercenr ordinairemenr fous les appuis -dé's croifées,
aux
exhaufli!mens, fous lesfablieres d'éncablemenc,
fur les limeaux des portes dans les cloifons de de–
dans ,
&
aux joims des lu'carnes.
GUEULE.
f.
f.
C'efl dans la plupart des a1:imau x
a
quatre piés
&
dans fes po,Jfons ce qu'en l'homme on
appelle Bouche.
AcAn. FR. On appelle en termes
d'Architeél:ure
Gueule droite.
La partie la plus avan–
cée de
'la
cymaife , & qui eíl: concave. C'eíl uñ
membre done le concour eíl: fair comme une S. On
l'appelle au!li
Doucine.
Le concraire de la Gueu–
le droite fe voit dans la
Gueule renverffe,
puifque
le conrour en eíl: fait comme une S renverfée. Elle
a
fa
partie la plus avancée convexe , & on la nom–
me aucremenr
T
alon.
(?n
dic.entermes de Chalfe, qu'
Au bout de cinq
mois un chien a fait fa gueHle,
pour dire , qu'Il a éré
bien nourri avec du laic, & qu'il commence a avoir .
de la v_igueur. On dit auffi , qu'Il
chaffe de gueufe,
pour d1re , qu'Il abboye & appelle lorfqu'il eíl: fur
les voies.
GUEULES.
f.
m. Terme de Blafon. Nom de la cou–
leur rouge que nommenc les Orienraux
Gul
&
GhiHl.
Elle eíl: rellemenc noble , que par les Loix
anciennes il n'écoit permis de poner de Gueules
dan~ fes armes qu'aux Princes &
a
ceux qui en
a:vo1ent permiffion. Le Gueules fe fait remarquer
GUE
G
lJ
I
dans les écus gravés par des crairs cirés perpendicu–
lairement. ~elques-uns font venir
c!
mor dt cer–
taines peaux rouges qu'on nommoit aucrefois
Gueu:.
les.
Nicod veuc ;que Gueules fe foit dit du rouge ,
a
caufe que les Gueules des animaux fonc ordinai–
remenr de cene couleur.
GUEU_SE.
[.
f. Grande piece de fer en forme crian–
gulall'e , de dix ou douze piés de long,& plus,
fur d1_x ou douze pouces de large en chaque face,
& 9u1 pefe feize ou dix-huic cens livres
&
davan–
tage. Elle úre fon nom du moule oú on la jerce qu?on
a_ppelle
G;,mfo
,
&
qui eíl: faic en forme d'une gou–
nere.
A
pres la premiere fonce des Gueufes, on les
porte
:l.
la forge ou
a
la fonderie , ou on les forge,
& les fend avec l'aide des Moulins'qui remuenc un
puilfanc fardeau,
G
U E USE T TE. f.
f.
Terme
d'e
Cordonnier.
Sorré de méchanr goder calfé oú f~ mee le rouge
ou le ~oir done les Cordonniers _fe fervent pour
rendre lle calon des fouhers qu'ils
fonc
rot,ges
ou noirs.
GUEUX.
[.
m. Mandiant, qui demande l'aum&ne.
Le nom de
Gueux
fue
donné aux grands de_JJ,an–
dre qui fe revolrerenc comre Philippe II. Roi d'H–
pagne fous le gouvernemenc de tvíargueDÍte d ; Par–
me,
&
on l'alfeél:a cellemenc aux Heretiques, qn'il
vouloic dire dans les Pays-Bas ce que l'on encend
en France par le nom de
Huguenot.r.
Cela viene
de ce que le Cornee de Barlemonc die un jour
:l.
la Gouvernance , lorfqu'elle lui parloi,des grands
Seigneurs qui fe revolroienc , qu'E/fe
!1'avoit
ríen
a
craindre. de ces Gueux.
Le rapport qui leur en
fue fait , mit cellemenc en colere le Comce
d~
Culembourg ,
&
rous ceux de la Confederarion,
9u'ils réfolurenc de donner le nom de
Gueux
a
leur Parti. lis prirent cous de grands verres
a
la
main ,
&
crierenc avec un applaudiífemem gene–
ral ,
Vivent les Gumx.
Sur la fin d'uñ. repas qu'ils
• fü enc enfemble , Brederole s'éranc acraché au c0u
une beface qu'il avoit rrouvée par hazard dans
le Jieu oú ils écoienc , leva en
fa
main une écuelJ
le de bois pleine de vin , bur
a
rotrs les a/Iiíl:ans,
& ayanc enfuice donné
fa
beface & fon_ écuel–
le.a ce[ui qui éroit le ph~ proche de lm, elles
palférenc ainú tour
a
tour de l'nn
a
l'autre. lis
pouíferem cerce licence plus loin , & duranc les
jours fuivans ils parurenc dans la Ville revecus de
gros drap gris. ~el9ues- uns porcoienr
a
leurs
chapeaux de peútes bomeilles de bo~s , d'aucres
des écuel les de bois & des gobelecs , meubles or–
dinaires des G:.ieux , & la plüparc avoient au col
une médaille , qui
fue
de aire on de bois au- com–
mencemenc , & d'or ou d'argenc depuis. L' Image
du Roi Philippe
II.
y étoic gravée d'un coté avec
ces paroles Fran<¡oifes
a
l'emour ,
Fid¡_!es au Roi,
& au revers il y avoic une beface fufpendne par
deux mains enrrelaffées avec ces mots,
Jufqu'
J
la
beface.
GUI
GUlDE.
f.
m.
Celui ou celle qui conduit
unt
perfonne
&
f
accompagne pour lui enfaigner
fe
chemi».
A
e
A
D–
F11.. On appelle
Gttide,
en termes de muúque, la
parcie qui commence le Fucrue,
a
caufe que les au-
. tres la fuivent ' foit
a
l'unirfon '
a
la quarce '
a
la
quinte ou
a
l'.oél:ave.
.
Guide,
eíl: auíli un cenne de Menwíier, &
fi–
gnifie un cerrain Morceau de bois qui eíl: un
foil:
ians fer, que les Menuiúers appli9uen~ conrre un
raboc ou un aurre opcil
:l.
fuíl: , lorfqu'ils "'.eulenc
recaler oti pouffer quelque feuillure. Ordm:me-
ment