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GE R
sus-CHRIST, fuivanc la Religion & les Ceremonies
des G1cecs, ils viveri.t pre[que a la 111amere des
Tamvres done ils fonc voifins-,
&
fe glonfienc de
la mC::moire de plus de vínot mille Manyrs qui onc
fouffeH pour la foi dans la~derniere perfecution de
SaP.ores , Roi de Perfe. Ils fonc foum1s P,?ur le
cempJ;Jrel; ou au Gra nd Se1gneur , ou au c1orh.1,
felon le pays q u'ils habi,renr._ Il s
º,ne ]~
mame du
Calva-ke ou ils forit leur Ofuce , c eíl:-a-dire, ceux
q ui )i vonc en pelerina5e
!
car avan_c le regne ~e So–
liman
l'0rdre feul de famc Fran<_;o1s po/Iedon tau,
, ]es lie;Ht 'dela -Terre-Saince; mais quand
il
fit
fon
enrrée dans
J
enifalem en l'année 1517. les Geor–
giens lui ayam faic l:ur plainre de ce c_¡ue les Reli–
gieux R'oma111s pofledo1enc taus les L1eux Samts ,
fans que les Precres des pªys du L_evant qui é_coi<:nr
fes Sufets , en eulfenr aucune parm: pour fansfa1re
leur ·devocion ,cet Empereur ordonna que cous ces
Saines Lieux feroient' parcagés entre les Naciom
Chrériennes. Ainíi chacune de celles du Levanr
y
a
quelque chofe.
GER
GERANIUM, f. m. Plante donc Diofcoride marque
deux efpeces. L'une a fes feuilles [emblables a la
Pafle- fl eur , mais avec des déchiquernres plus gran–
des
&
plus profondes. Sa racine
dt
rond e
&
douce
a
manoer. Pri[e avecdu vin aupoids d'um:drach•
me, ell e refouc les enAures de la matrice. L'amre
Geranium eíl: inutile daos la Medecine.
11
a fes bran–
ches hautes d'un pié
&
demi , menues
&
velues ,
fu r le haut de[quelles il produit de petirs- rejetrons
qui pou/Ienc cercains pecirs boucons faits _e n maniere
de tete de grues avec le bec. Ses femlles appro--
. chenr
forc
de cellesdes mauves. P line parle d'une
rroiliéme efpece de Geranium, t¡ue quelques-uns
..
,
,;
_ app~llenc
Myrrhi1.
Il
re!femblea la cigue. T ouce–
foi s
fa
tige eíl: moindre. Elle eíl: ronde
&
de bon ne
odeur ,
&
il
a
fes feuill es plus menues. M~uqiole
parle encare de erais autres forres de Geranium , ou–
rre le[quelles il dir qu'il en a vü un dans plulieurs
jardins qui avoic fes fe uilles rondes
&
grandes com–
me des feuilles de mauve, déchiquerées coma l'en–
rour ainli que celles de la [econde efpece de Gera–
nium; qu'il avoic fon fruir fembl ab le a de perites ·
reces de grue,
&
que quelques Herboriíl:es , qui en
fonr grand cas , en !e donnanr en breuv age pour
fouder les plaies qui fonc dans le corps, l'appel–
lenr
Momordíca
,
&
d'amres
Balfamina.
II
croit
que cette
Momordíca
ou
Baljamina,
eft
la [econde
eípece de Geranium décrice par Dioícorid e , a cau[e
qu'elle
a
fes feuil les a/I"és approcha ntes de la mau ve.
Cene herbe a pris fon nom du Grec
"Ae,mr ,
Grue ,
a
caufe que le hauc de
fa
racine reprefeme le bec de
cer oi[eau.
Auffi
la nomme-c'on en Ftancois
Bec de
grue
, ou
de cigogne,
ou
Herbe- R obert.
'
GE.RBE.
í.
f.
FaifcMu de blé coupé.
A
e
AD.
FR. 0n ap–
pelle en termes de Fomenier,
Gerbe d'eau,
un
Fai[ceau de plulieurs eecics jets d'eau qui ne s'éle–
venc pas forc haur,
&
qui rou s en[emble formenr
une maniere de gerbe.
GER FAUT .
[.
m. Celui de taus les oifeaux de rapine
qui a Ie plus de force apres l'Aigle. 1l eíl: de cou–
leur fauve , fier , hardi ,
&
plus grand que le Vau–
mar. Son be¡:
&
fes ¡ambos font de couleur bleue ,
&
il a les 6 6.ffes ouv eues
&
les doigrs longs. 0n
l'appelle en Latm
Gerofalco
, du Grec 'l'Je,r, Cercle,
comme qui diroic
Faucon qui tourne en v olant.
OEelques-uns veul enc qu'on di[e auffi en Larin
Ge-
ro falco
, du Grec
i•e~, ,
Sacré.
-
G ER
GERI0~:
[.
m. Il y a eu un 0rdre Miliraire qu'on
appello1t
De faint Geríon.
Il
n·y avoir que les Gen,
rilshommes_ Allemans qui étoient re<_;Üs au nombre
des C hevahers de cer Ordre. l is avoient un habic
blanc , avec lá croix pleine de fable de/I"us _,
&
011
leur faifoic fuivre la regle de fainr Auguíl:in.0n cient
que l'Empereur rrideric Barberou/Ie en fo r l'lníl:icn–
reur dans la PaleCcine.
GERMANDRE'E .
[.
m. Herbe qui cro1c de la han–
ceur d'un palme aux lieux apres
&
pierreux. Elle
a les feuilles petires , ameres , fembl ab les
a
celles de'
chene
&
déchiquecées de la meme force. Ses fk~rs
fom perites , p urpurines
&
d'une odenr agreabl'e.
Elles forcem ~out le Ion~
&
auc?ur de la rige parmi
les femll~s . L herbe fra1che cune en eau , en pre–
nam
fa
decoéhon en breuvage, eíl: bonne a la roux,
aux duretés de la rate, aux difficnlcés d'uriner
&
&
aux hydropiíies qui commencenr
a
venir. En Ira–
lie on lui donne le nom de
~ercivo!a,
a l'imita–
rion des Grecs qui l'appellenc
Cham<tdriJ
, qui veuc
dire un has Chene, de
X.ªf'";,
ff
cerre ,
&
de
Jelr,
Chéne. Qielques-uns l'appellenr auíl'i
H erbe des
fievreJ
,
a
cauíe que fa décoél:ion bue pendant un
cerrain nombre de jours ,
efl:
bonne
a
chalfer les
fievres cierces. Les To[cans en font grand cas ::om–
me écanc un pré[ervatif contre la peíl:e
{i
on la
mange
a
jeun en maniere de falade . Les Larins
l'appellenr
Tri/fago,
&
quelques-uns
Teucrium,
a
cau[e de la reflemblance qu'elle a avec cem: he rbe.
II
y
a une aurre force de Germandrée qui a auffi
fes feuilles [emblable, aux fe uilles de chene, mais
plus rudes
&
plus minces que celles<le la prerniere,
n oiracres
&
en plus grand nomb re . Ses riges fonr
hautes d'un palme
&
demi, quarrées, minces
&
du–
res comme du bois. Elles jeccenc force branches ,
d'otl _par inte~·valles forcem des fleurs purpurines .
parmt les femlles. Sa racme eíl: b!anchacre
&
forc
divifée. Ceue planee eíl: agreab le
a
voir. Elle efl:
rourefois amere
&
a une odeur de reline. Macrhiole
la rienr forr [ernblab le a l'aurre, non feulemenr en
riges , fl eurs
&
feuilles, mais encare en gofat
&
pro–
prierés. Galien dir que
h
Germandrée ahonde en
amenume,
&
qu'elle a au fii quelque acrimonie;
&
qu'ainli il ne fa ut pas s'étonner íi elle moll ifie la
race, íi elle érneut l' nrine ,
íi
elle [ubciliíe les hu–
meurs viíqueu[es,
&
li
elle mondifie
&
necroye les
oppilacions des enrrailles.
GE R MI N A T ION.
[.
f.
T erme de Ph yíique.
Aétion par laquelle les plantes gennenc dans la
cerre.
·
ERRE.
[.
m. Vieux moc. Genre.
GERSA.
[.
m.
Drogue ou efpece de cerufe faite de
la
racine de la Se rpenraire. A fon défauc on en f.m
ele la racine d'Arnm. Marrhiole die que les Dames
font de l'eau de ces dernieres racines , pour [e dé–
rider
&
ne uoyer le vi fage,
&
pour s'embellir la
pean ; ce que fai r aufii le jus des memes racines
fomr [eché au Soleil,
&
que les fernmes d'Icalie
appellenc
,Gerfa.
Il ajoüce qu'il eíl: aufii blanc que
la plus fine_ ceruíe ou le Blan~ d'Eípagne,
&
qn'il
rend la cha1r forc blaache
&
lu1fante. 0n fair ce ne
drogue ave~ la racine de la grande Serpenraire,
q u'il fa ut bien laver
&
nerroyer,
&
apres qu'on
l'a fechée, on la pulverife bien fubcilemem dans un
morcier de pierre,puis l'aya nr enfermée dans un pot
de terre verni/I"é, on l'arro[e avec de l'eau rafe,
&
on la fair encare feche r au Soleil entre deux linges.
Enfuite on la mee en poudre ,
&
on l'arro[e dere–
chef d'eau rafe. Tout ceci ayam écé réiceré rrois
ou quaere fois, on arro[e cecre poudre tj'excellenc ·
vio,
&
on en fai t des Trochi[ques donr on .fe [ere