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510

GE R

sus-CHRIST, fuivanc la Religion & les Ceremonies

des G1cecs, ils viveri.t pre[que a la 111amere des

Tamvres done ils fonc voifins-,

&

fe glonfienc de

la mC::moire de plus de vínot mille Manyrs qui onc

fouffeH pour la foi dans la~derniere perfecution de

SaP.ores , Roi de Perfe. Ils fonc foum1s P,?ur le

cempJ;Jrel; ou au Gra nd Se1gneur , ou au c1orh.1,

felon le pays q u'ils habi,renr._ Il s

º,ne ]~

mame du

Calva-ke ou ils forit leur Ofuce , c eíl:-a-dire, ceux

q ui )i vonc en pelerina5e

!

car avan_c le regne ~e So–

liman

l'0rdre feul de famc Fran<_;o1s po/Iedon tau,

, ]es lie;Ht 'dela -Terre-Saince; mais quand

il

fit

fon

enrrée dans

J

enifalem en l'année 1517. les Geor–

giens lui ayam faic l:ur plainre de ce c_¡ue les Reli–

gieux R'oma111s pofledo1enc taus les L1eux Samts ,

fans que les Precres des pªys du L_evant qui é_coi<:nr

fes Sufets , en eulfenr aucune parm: pour fansfa1re

leur ·devocion ,cet Empereur ordonna que cous ces

Saines Lieux feroient' parcagés entre les Naciom

Chrériennes. Ainíi chacune de celles du Levanr

y

a

quelque chofe.

GER

GERANIUM, f. m. Plante donc Diofcoride marque

deux efpeces. L'une a fes feuilles [emblables a la

Pafle- fl eur , mais avec des déchiquernres plus gran–

des

&

plus profondes. Sa racine

dt

rond e

&

douce

a

manoer. Pri[e avecdu vin aupoids d'um:drach•

me, ell e refouc les enAures de la matrice. L'amre

Geranium eíl: inutile daos la Medecine.

11

a fes bran–

ches hautes d'un pié

&

demi , menues

&

velues ,

fu r le haut de[quelles il produit de petirs- rejetrons

qui pou/Ienc cercains pecirs boucons faits _e n maniere

de tete de grues avec le bec. Ses femlles appro--

. chenr

forc

de cellesdes mauves. P line parle d'une

rroiliéme efpece de Geranium, t¡ue quelques-uns

..

,

,;

_ app~llenc

Myrrhi1.

Il

re!femblea la cigue. T ouce–

foi s

fa

tige eíl: moindre. Elle eíl: ronde

&

de bon ne

odeur ,

&

il

a

fes feuill es plus menues. M~uqiole

parle encare de erais autres forres de Geranium , ou–

rre le[quelles il dir qu'il en a vü un dans plulieurs

jardins qui avoic fes fe uilles rondes

&

grandes com–

me des feuilles de mauve, déchiquerées coma l'en–

rour ainli que celles de la [econde efpece de Gera–

nium; qu'il avoic fon fruir fembl ab le a de perites ·

reces de grue,

&

que quelques Herboriíl:es , qui en

fonr grand cas , en !e donnanr en breuv age pour

fouder les plaies qui fonc dans le corps, l'appel–

lenr

Momordíca

,

&

d'amres

Balfamina.

II

croit

que cette

Momordíca

ou

Baljamina,

eft

la [econde

eípece de Geranium décrice par Dioícorid e , a cau[e

qu'elle

a

fes feuil les a/I"és approcha ntes de la mau ve.

Cene herbe a pris fon nom du Grec

"Ae,mr ,

Grue ,

a

caufe que le hauc de

fa

racine reprefeme le bec de

cer oi[eau.

Auffi

la nomme-c'on en Ftancois

Bec de

grue

, ou

de cigogne,

ou

Herbe- R obert.

'

GE.RBE.

í.

f.

FaifcMu de blé coupé.

A

e

AD.

FR. 0n ap–

pelle en termes de Fomenier,

Gerbe d'eau,

un

Fai[ceau de plulieurs eecics jets d'eau qui ne s'éle–

venc pas forc haur,

&

qui rou s en[emble formenr

une maniere de gerbe.

GER FAUT .

[.

m. Celui de taus les oifeaux de rapine

qui a Ie plus de force apres l'Aigle. 1l eíl: de cou–

leur fauve , fier , hardi ,

&

plus grand que le Vau–

mar. Son be¡:

&

fes ¡ambos font de couleur bleue ,

&

il a les 6 6.ffes ouv eues

&

les doigrs longs. 0n

l'appelle en Latm

Gerofalco

, du Grec 'l'Je,r, Cercle,

comme qui diroic

Faucon qui tourne en v olant.

OEelques-uns veul enc qu'on di[e auffi en Larin

Ge-

ro falco

, du Grec

i•e~, ,

Sacré.

-

G ER

GERI0~:

[.

m. Il y a eu un 0rdre Miliraire qu'on

appello1t

De faint Geríon.

Il

n·y avoir que les Gen,

rilshommes_ Allemans qui étoient re<_;Üs au nombre

des C hevahers de cer Ordre. l is avoient un habic

blanc , avec lá croix pleine de fable de/I"us _,

&

011

leur faifoic fuivre la regle de fainr Auguíl:in.0n cient

que l'Empereur rrideric Barberou/Ie en fo r l'lníl:icn–

reur dans la PaleCcine.

GERMANDRE'E .

[.

m. Herbe qui cro1c de la han–

ceur d'un palme aux lieux apres

&

pierreux. Elle

a les feuilles petires , ameres , fembl ab les

a

celles de'

chene

&

déchiquecées de la meme force. Ses fk~rs

fom perites , p urpurines

&

d'une odenr agreabl'e.

Elles forcem ~out le Ion~

&

auc?ur de la rige parmi

les femll~s . L herbe fra1che cune en eau , en pre–

nam

fa

decoéhon en breuvage, eíl: bonne a la roux,

aux duretés de la rate, aux difficnlcés d'uriner

&

&

aux hydropiíies qui commencenr

a

venir. En Ira–

lie on lui donne le nom de

~ercivo!a,

a l'imita–

rion des Grecs qui l'appellenc

Cham<tdriJ

, qui veuc

dire un has Chene, de

X.ªf'

";,

ff

cerre ,

&

de

Jelr,

Chéne. Qielques-uns l'appellenr auíl'i

H erbe des

fievreJ

,

a

cauíe que fa décoél:ion bue pendant un

cerrain nombre de jours ,

efl:

bonne

a

chalfer les

fievres cierces. Les To[cans en font grand cas ::om–

me écanc un pré[ervatif contre la peíl:e

{i

on la

mange

a

jeun en maniere de falade . Les Larins

l'appellenr

Tri/fago,

&

quelques-uns

Teucrium,

a

cau[e de la reflemblance qu'elle a avec cem: he rbe.

II

y

a une aurre force de Germandrée qui a auffi

fes feuilles [emblable, aux fe uilles de chene, mais

plus rudes

&

plus minces que celles<le la prerniere,

n oiracres

&

en plus grand nomb re . Ses riges fonr

hautes d'un palme

&

demi, quarrées, minces

&

du–

res comme du bois. Elles jeccenc force branches ,

d'otl _par inte~·valles forcem des fleurs purpurines .

parmt les femlles. Sa racme eíl: b!anchacre

&

forc

divifée. Ceue planee eíl: agreab le

a

voir. Elle efl:

rourefois amere

&

a une odeur de reline. Macrhiole

la rienr forr [ernblab le a l'aurre, non feulemenr en

riges , fl eurs

&

feuilles, mais encare en gofat

&

pro–

prierés. Galien dir que

h

Germandrée ahonde en

amenume,

&

qu'elle a au fii quelque acrimonie;

&

qu'ainli il ne fa ut pas s'étonner íi elle moll ifie la

race, íi elle érneut l' nrine ,

íi

elle [ubciliíe les hu–

meurs viíqueu[es,

&

li

elle mondifie

&

necroye les

oppilacions des enrrailles.

GE R MI N A T ION.

[.

f.

T erme de Ph yíique.

Aétion par laquelle les plantes gennenc dans la

cerre.

·

ERRE.

[.

m. Vieux moc. Genre.

GERSA.

[.

m.

Drogue ou efpece de cerufe faite de

la

racine de la Se rpenraire. A fon défauc on en f.m

ele la racine d'Arnm. Marrhiole die que les Dames

font de l'eau de ces dernieres racines , pour [e dé–

rider

&

ne uoyer le vi fage,

&

pour s'embellir la

pean ; ce que fai r aufii le jus des memes racines

fomr [eché au Soleil,

&

que les fernmes d'Icalie

appellenc

,Gerfa.

Il ajoüce qu'il eíl: aufii blanc que

la plus fine_ ceruíe ou le Blan~ d'Eípagne,

&

qn'il

rend la cha1r forc blaache

&

lu1fante. 0n fair ce ne

drogue ave~ la racine de la grande Serpenraire,

q u'il fa ut bien laver

&

nerroyer,

&

apres qu'on

l'a fechée, on la pulverife bien fubcilemem dans un

morcier de pierre,puis l'aya nr enfermée dans un pot

de terre verni/I"é, on l'arro[e avec de l'eau rafe,

&

on la fair encare feche r au Soleil entre deux linges.

Enfuite on la mee en poudre ,

&

on l'arro[e dere–

chef d'eau rafe. Tout ceci ayam écé réiceré rrois

ou quaere fois, on arro[e cecre poudre tj'excellenc ·

vio,

&

on en fai t des Trochi[ques donr on .fe [ere