GLA
G!aire,
le blanc d'un cxuf, ce qui faic que M. Mé–
naoe dérive ce moc de
Clarum ovi.
D'aucres le fo nt
ve~ir de
Glarea,
qui panni les Mc:decins veuc d1re
Gla,re.
1l
[e
die auffi des chairs
&
des fruics done la con–
fifiance n'eíl: pas ferme. Ainíi les amandes n'ont
que, de la Glaue au dedans , quand. elles font
en–
core verces.
L'eau qui
fe
crouve dans les diamans imparfaics
&
qui ne commencenc qu'a
fe
former, eíl: au!Ii ap–
pellée
Glair_e.
Les Les Relieurs appellenc
G!aire,
une colle dé–
liée
&
luifance qu'on faie avec du blanc d'a:uf,
&
qu'ils employenr fur la couverrnre de leurs
livres.
GLAIRER. v. a. Les Relieurs ' d(fenc
Glairenm
Li–
vre,
pour dire, En froccer la couvercure avec une
éponge eleine de glaire.
GLAISE.
!.
f. Terre graí!e qui écant pa1crie
&
cuice,
ferc a faire des miles , des carreaux , des enfa1ce–
mens,
&
amres ouvrages de pocerie. On s'en fere
auffi pour ruenir l'ea·u des cefervoirs
&
des barar–
deaux, qui ne f~auroic paífer a cravers quand on a
pris foin de la bien fouler.
CLAISER. v. a. Faire un corroi de glaife bien pattrie
&
bien bacrue au pilon. Paquier die que le moe de
Glaife,
viene de
Glllba
,
vieux mor qui a fignifié
Gras'.
GLAND.
[.
m. Fruir du Chene,
&
de pluíieurs au–
cres arbres que Dioíc"oride a. compris fous le nom
general de
Je;;<
,
qui s'encend non feulemenc du
C hene , mais de l'Yeufe, du fau, du Hecre,
&
de quelques autres. Le Gland eíl: faic en forme de
noyau,
&
a
fa
figure oblongue.
11
a une mamere
de pe ice coquille dans laquelle il eíl: acraché a l'ar–
bre. Galien die que comes les parcies du chene fonc
alhingenres, mais qu'il y a plus de íl:tpcicicé en l'é–
corce moyenne qui t'ouche le bo1s ,
&
en celle
qui eíl: fous la couvermre dela chair du Giand qu'–
e
ucune aucre ,
&
qu'ainíi elle elt fon bohne
pour reíl:reind re les fluxions ·immoderées des fem–
mes, les crachemens
&
les flux de fang,
&
aucres
fürx de venrre qui durenc erop. Tous Glands broyés,
frais
&
appliqués appaifene les inflammacions ,
&
avec de l'oing falé ils gueri[ent les ulceres malins.
Leur décoél:ion ferc de preíervacif concre les ve–
nins. Diofcoride die que
les
Giands de l'Yeufe onc
plus de verm que ceux du Chene. Leur perite @o–
quille a quoi ils demeurene accaches, a les qualicés
du gland , mais elle eíl: plus reíl:riél:ive
&
plus aíl:rin-
gence.
.
.
.
Gland de terre.
Herbe qui cro1e en abondance en
Hollande,
&
qui a pluíieurs riges qui s'accachenc
aux haies. Ses feuilles fonc pe tices
&
écroices. Elle
a fes fleurs rouges
&
de bonne odeur , apres leí–
quelles viennent de perites íiliques. La racine de
cecce herbe bouillie dans le vin arrece le flnx de
fang. Elle eíl: au!Ii fon utile pom les plaies ·, lorf-
. qu'on l'applique deíli.1s, étanc mife en poudre.
Gland de rur,
Sorce de p,etit poiffon a ceíl:
dur , appellé' ainíi a caufe de
fa
figure qui e{l: fem–
blable
a
celle du Gland.
Il
eíl: couvei:t de dcux co-
quilles.
·
GLANDE.
f.
f.
Tenne de Medecine. Amas de vaif–
feaux
&
de nerfs
forc
pecics
fa~s
mélange d'aucune
amre fnbíl:ance , chair ou parenchyme. Ainíi les
Glandes fonc comes coníl:ruices de divers vaiífeaux
&
des liqueurs qn'ils conciennenc. Le corps eíl:
couc -parfemé de_Glandes , aufquelles le fa ng eíl:
pone par les arceres. Les unes su'on appelle
Conglo–
merées,
fonc compofées de pluíieurs perites Glan–
des ou pecics grain~. Elles fervenc a préparer cer•
T ome
f.
GLA
mine liqueur qu'elles décharoenc dans des cavicés
pour des ufages parciculiers. Il y en a d'aurres q ue
l'on nomme
Conglob fes,
qui onc une maciere con–
rinue
&
une foperficie pleme. Celles-la philcrenc
auffi quelque liqueur qu'elles
renvoyenc au fang
par des vadfeaux nommés Lymphaciques, a caufe
de la lyrnphe qui eíl: la liqueur qu'iis porcenc. Les
pet1ts vaúTeaux qui [ervenr a la coníl:ruél:ion des
qiandes '. fonc repliés circulairemem comrne de pe–
t1ts mcefhns ,
&
parfemés d'autres peacs vai!Ieaux
rouges, fc¡avoir de pecires vemes
&
de pecices ar–
ceres. Les Glandes , fo1c conglobé
, fo1t conglo–
merées, re~oivem crois forces de fucs , f~a voir les
efprns animaux par les nerfs , une humeur aqueu–
fe ,
&
en_meme-cerns un fue ac1de par les arceres ;
&
ces cro1s chores jomces enfemble conlhcuenc la
liqueur des ,Glandes conglornerées . comme du
'pancreas , des machoires , &c.
&
p-.r con(equenc
celles des Gland~s conglobées , puifqu'elles fonc
coníl:ruues de la meme force.
GLANNE , ou
GL
AINE.
f.
f. C'eíl: ce qne les Vicai–
res en cercaines Paroi/[es vonc chercher chez cha–
que Laboureur que!que cems-apres la
récolte.Jen'ai
pomc vu e.e mot dans N icoc , ni dans ore! , ni dans
aucun aucre Diél:1onaire, ce qui me faic juger que
c'eíl: une invencion aíles moderne , qui _peu a peu
fe
cournera en droic ,
&
que la Dixme
eíiaíl:i–
que ne s'eíl: peuc- ecre écablie que de la fo e.
GLAS.
f.
m. Son d'une cloche gu'on cinte , lorf–
qu'une perfonne eíl: a l'agonie, ou viene d' expicer,
afin de faire fouvenir qu'il fancprier Dieu pour ell e.
OE_elques-uns fonc venir ce mot de
Clafficum,
qui
a figmfié amrefois le fon de .comes les cloches d
\m
clocher qu'on fonnoic eníemble, d'amres de
Cla–
mor,
&
de
Cllldes.
On a clic
Sonner
a
glas
,
pour
rnarquer une force de fonnerie oppofée au carillon.
On a die auffi ,
Vn grand Glas de chiens,
pour di–
re, Un grand bruic de chiens. C'eíl:peuc-ecre de-la.
qu'eH venu
Glapir.
GLAU. f. m. Vieuxmoc. Glayeul.
L a
feaille lt glllu
,
r:le
doulour
Et
li rllm perdent lor coulour.
On
~
die au!Ii
Gllly.
.
,
GLAUCIUM.
[.
m. Suc d'une he1be qUI cro1c au–
pres d'Hierapolis en Syrie. Elle a fes feuill es pref–
que femb lables au pavor cornu, plus gra/[es pour–
tanc
&
éparpillées en cerre, ayant une fon méchan–
te odeur
&
un gofre amer. .Les gens du pays fonr fe–
cher ces feutlles dans des fours a demi chauds,
apres quoi ils les brifen·c,
&
en cirenc un
fue
jau ne ,
qui eíl: fort bon dans les medicamens qu'qn orc;lon–
ne pour les yeux:. Galien die que le Glaucium eíl:
aíl:ringenc,
&
íi refrige'racif, que lui feul peut gue–
rir les ereíipelles pourvü qu'elles ne foienr poinc
trop enflamées.
11
eíl: compofé de íubíl:ance terrcf–
tre
&
aqtteufe, écanc !'une
&
l'amre moderémenc
froides comme le peut erre l'eau de foncaine. Les
Apochicaires ', fuivan·c le's Arabes appellenc ordi–
nairemenr le Glaucium
Memithé.
II
y en a bien qui
le conrrefonc ,
&
qui fuppofenc du jus d'efclere en
fa place. On luí a donné le nom de
Gldlmum,
de
'>'.>."ú"" ,
Bleu ,
a.
ca_ufe qu'il porte des fleurs
bienes.
GLAUCOMA.
f.
m. Terme de Medecine. Mala –
die des yeux qui arrive lorfque l'hum'eur' crifralline
fe change en une cou!eur aztirée. Ceux qui en
fonc
atceincs n'apper~oivenr alors a_ucune 1mmere. Le
mor eíl: com Grec,
7>.«t""I'"
&
v1enr auffi de
7.>."t"" ,
Bleu.
GLAUX.
[.
m. Planee qui a fes feuill es femb lables
a11 C ycifcus ou·a la lencil!e , blanche~ vers le dos ,
&
verces deffus.
Il
produic direéternent des
fa
ra-
T
et ij
•