GOL
GO~A
de tous c6tés;
&
les
Golfes impropres,
qui ont une
ouvercure tres-large vers
1:i
mer done iis fonc partie .
li s confervenc alors le nom de
Golfe,
comme ceux
de Bengala & de faint Thomas fur les cotes de no–
rte Continenc , ,& les Golfes de Pa nama,, & de
faim Laurenc dans l';\meriq ue. Le Gol fe efl: plus
grand que la Baye, done il diffcre en ce que la bou–
che de la baye a plus de largeur que d'enfo ncemenc;
&
il differe aníli d::
l'
Anfe , done
I'
enfoncement &
le vemre·fonc prefque égaux.
GOLFI CHE.
(.
f. Som: de coquille qu'on emploie
dans les ouvrages de rocaille. Elle a un éclacde na–
cre qu and elle
eít
enrieremenc découverce. On
l'appel!e auíli
Gotfiche.
Elle•eíl: percée de plufieurs
troux, & a deux ou trois pcmces de long. Ronde–
lec
l'appelle
Oui!Le
de
mer
,
d 'aucres .
Oreil!e
d'Ours.
COLIS.
(.
m. Bois de dix-huit
a
vingt
ans. 011
appell e auffi
Golis
,
les Arbres de ces forces de
bois.
GOLUNGO.
f.
m. Efpece de Daim de la ba!fe
Ethiopie.
11
efl: gros comme un mouron , & a la
pean rou/B.tre , mouchetée de blanc & deux cor–
.11es fon poinrues. Les Habirans de Congo & une
parcie de ceux d' Ambon<l·es tiennenc par une tradi–
tion fon ancienne que la chair de cet animal eíl: une
chofe facrée; de force qu'ils aimeroient mieux mou–
rir, non feulemenr qued'en manger, mais que de .
rien manger dam le pot ou on l'a fait cuire. lis ne
voudroicnt pas non plus toucher les iníl:rumens done
on s'eíl: fervi poude ruer, ni allumer dLt ¡feu dans
J'.endroirou l'on a prc:paré ce,tte viande. On a taché
plufieurs fois inuri!emenc de leur orer cecee fupedl:i–
tion de l'efprit.
c ·oM
GO~ME.
C.
f.
Liqueur :iqueufe
&
gluance qui fe
congele fur les pla nees qui la produifenc. ·On appel–
le
Gomme Arabique,
celle qui vienc en Egypte
for le m_e:ne arbre épineux qui produir le fruir
·done
011
nre !'Acacia. C'eíl: l'opinion la plus com.
mune, quoiqu'il
y
en air qui croyem que cene
Gomme & !'Acacia viennem fur differens arbres.
La Gomme Arabigue , pour _erre bonne , doir etre
claire, tranfparenre, pure & necee, gluance a la bou–
che & d'un gouc p'refque infipide. II faut auffi
qn'elle foi d'une fubíl:ance maffive
&
polie , de·
coule~r blanche riranc un peu fur le verc , & en–
torcillée de force qu'elle ait comme la forme d'un
ver, C'eíl: pour cela qu'on mee d'ordinaire dans les
Ordonnances ,
Gummi Arabicum vermiculatum.
Elle a ,I~ faculté d'inc~a.tTer, ~e _bouc_her les ~o.–
res , d emouffer la pomte &
1
acmuome des med1-
-camens trop violens , d 'adoucir la cou x , & d'ecre
employée urilemenr dans les collyres. Toutes les
gommes fonc chaudes
&
feches , emolliences
&
dif–
cuffives.
Gomme-rejim.
liqueurqui fe cdngc!e for certains
arb .es
&
qui tiene de la gornme
&
de la refine ,
comme le camphre, le maíl:ic & !e íl:orax. Il y'a une
Go:nme:rejine irregrdiere,
&
ce!le-la eíl: une liqut:ur
qm rerenanc de la narure de la Gomme & de celle
de,la refine, fe diffourmal-aifémenc dans l'lmmidicé
aqueufe
011
huileufe, comme la myrre
&
le bdel.
lium.
Gomme-t,utte.
Gomme pur<Tarive que quel ques–
uns appdlenc
Gu tta gam ba ,
& qni par fa violence
prod~iiroic de pernic1eux effec~ fi on la donnoit en
crop grande
quanri.réou mal
a
propos. Les Moder–
nes l'employenc ciepuis quatre <lrachmes jufqu'a
fept, & on s'en [ere :wili quelquefois au lieu de
GOM
GON
tc:immonée pour aíguifer les médicamens qui pur–
ge nc trop lemement. La
Gomme-gutte
faic une cou–
le~r. jaune done fe fer~ent ceux q ui peiznent en
m1111arure. On y empl01e auíli de la
Gomme Arabi–
que
&
de la
Gomme adragante :
mais ces Gonúnes
étanc fans couleur ne fervem qu'a faire renir les
couleurs fur le papier ou fur le velin. Gomme viene
de
"Jl'I'' _,
rnot écranger qui a été ufurpé par les
Grecs pour fignifier la meme chofe. En Latin
Gum–
mi,
indécli nable au fingulier.
GOMMIER.
(.
m. Arbre d'ou
fort
de
la Gomme, &
done il fe trouve de deux forres dans la Guade–
loupe_, le
Gommfrr blanc,
&
le
Gommier roug e.
Le
prem1er eíl: un des plus h_ams
&
des plus gros arbres
d e cene lile. Il a les femlles fon femblables au lau–
rier, mais deux fois plus grofles. Son bois eíl: bl¡rnc,
gon~menx, dur, traverfé,
fort,
& par confequent
d1fficile
a
mecrre en reuvre. On en fait des canors
auffi beaux
&
au/Ii grands que ceux qui fonc
<;!'
Aca–
jou. La Gomme Elemi coule de cer arbre
fi
abon–
damment , qu'on y en crouve quelquefois au pié
plus de vmgr hvres. Elle
e/l:
blanche comme neige ,
& plufiems-Habicans la brulenc au lieu d'huile. 011
en faic auffi de petices emp!acres qu'on applique
tomes chaudes fur les temples au lieu de maíl:ic
pour guerir le mal de dencs. Le
Gommier
r of g e ,
efl:
un arbre encieremenc inutile: Il a fes feuilles a/fés
femblables a ·celles de l'Acajou, & l'écorce rouge
d 'ou forc une gomme, qui eíl: a peu pres comme
la Terebenthine, fans erre d·aucun ufage. Son bois,
qui efl: extrememenc c~ndre ,
fe
pourric en peu de
cems.
GOMPHO SE.
[.
f. Tenue cl'Anaromie. Efpece d.::
jointure des os lorfqu'ils fonc immobiles & em–
boirés !'un dans l'antre comme les dencs le fonc
dans les machoires; du Grec
--,,dl'-tp,m,,
faic de
,yt,.tp,,,
qui veuc dire un Clou.
GON
G O N D O
L
E.
[.
f.
Perite barque plate & longue
qui ne va qu'avec des rames. L'ufage en efl: pani–
culier fur les canaux de Venifc. II viene de l'Icalien
Gondola.
On appelle au/Ii
Gondole ,
un petit Vailfeau
a
boi–
re, qui n'a ni piés ni anfes , & qui ele écroir &
lo ng. Ce nom lui a écé donné, parce qu'il re/fem–
ble aux Gondoles de Venife.
GONDOLIER.
[.
m. Celui qui mene les Gondoles
a
Venife.
·
G O N EL LE.
C.
f. Vieux mor. Cafaque. Il a auíli
lignifié uh Cotillon de femme , & Borel le dérive du
Larin
Guna,faic
du Grec
'>'"'" ,
Femme. Les Gonel–
les écoient des cottes longues jufqu'au gras des jam–
bes, fans manches, fáices de foye, & blafonn ées
des Armes des Chevaliers. C'eíl: deli que Geoffroi ,
Fils de Foulqnes le Bon, Grand Sénéchal de Fran–
ce, euc le furnom de
Grife'{onelle.
G O N FANO NJ"
[.
m. Sor~e de Banniere. C'étoit
aurrefois un Etendard Royal, comme les pennons ,
mais les un s & les amres pa!ferenc aux parciculiers.
Les Rois les portoienc ·quelquefois eux-memes au
bouc de leurs lances pr~s· du fer.
Moult jiJiefl bien au col la
lar.etau gonfanon.
Gonfanon
ou
Gouffenon ,
car on difoic l'un & l'aucre
auíli bien que
Gontfanon,
úgnifioit un lmge ou
1111
drapean; d'ou viene qu·on appelle encare une En–
feigne
Drt11peau
,
parce qu'au commencement on les
faifoic de drap. On écrivoir aulii
Confanon.
·
Le r:onfanon efl mis au ven
t
.
Pour défenfe·aux a/{auts.
O n appelle
Gonf11lo,i
,
Confanon
ou
·Grmfanon,
en
/