GIV
GLA
gifent e,,tre elles Efl Ouefl
,_a
ladifl~nce d'u~c~r–
tain nombre de lieues -,
pour d1re, que 1une
eíl:
a 1E!l:
&
l'amre
a
l'Oue!l:.
GISTE.[. m. Tenue de Boucher. Le bas de
la
cuiffe
du bceuf.. On
le
fépare en erais par,ci~s qui
font
le
b~s de Gi!l:e,
la
levée ,
& le
G1!l:e a
1
os.
. _,,
.
Gifte,
fe die auili de
!ª
meule d'un ~oulm qui
e!l: immobile ,
&
au deffous ~e celle
qui
courne
&
qui écrafe le grain.
GIV
GIVRE.
f.
f. Groffe couleuvre a la queue ronillée.
Il
ne
fe
die guere qu'en termes de Blafon. On d!t
Givre rampante
,
quand elle e!l: en faíce. On d1t
aufli
Guivre.
G!VRE' ,
E' E.
adj. On appelle en termes de Blafon,
Croix giv rée,
une Croix qui e!l: cenuinée · en
te–
te de Givres. ~elqnes - uns dérivenc ce mot
d'Anguis
,
Serpcns ,
&
d'autre5 le fonc venir de
Vivre,
en changeanc la leme v. en
g,
&
Vivr,
de
Vipera.
GLA
GLACE.
[.
f.
E11u congelée
&
endurcie par
le
fro id.
AtAD.
FR.
Les
Philofophes qui parlenc de la ma–
niere done la Glace
fe
forme di{enc qu'elle
n'dl:
pas une /imple eau condeníée comme on le penfe
ordinairement, mais qu'il doic furvenir des corps
érr:ingers cels que font principakmenc les corp uícu–
les de nitre , qui en reílerranc \es corpufcules d'eau,
lui orenc
[a
fluidicé ,
&
la rendenc ferme &
fo–
li de.
On appelle
Glace
,
un Yerre poli , qui par le
mayen du cain, fert dans les appanemens
a
rcflechir
la lamiere,
a
repreíencer fidelemenc
&
a
mulriplier
les objecs. Ce verre
eíl:
diíperfé par miroirs ou par
pannaux ,
&
l'on en faic des lambris de revere.
mene. On a rrouvé depuis peu de rerns le fecrec
d'en fondre
&
polir de plus de hiúc piés de hauc.
Ce qu'on appelle
Gl" cr de carr
ffe,
eíl:
auffi un Yer–
re poli , mais fans rain. Il efl: de la grandeur d'un
panneau de vitre.
Glace
,
en termes de Patiffier, efl: du focre
&
du
blanc d'reuf baccu enfemble qu'on coule fur le bif–
cuic, quand il eíl: dans le maule. Les Confi(eurs
onc auffi leur Glace. C'efl: du fuere cuic ou en pou–
dre que l'on mel e fur des fruics av ec un peu de
blanc d'ceuf
&
du cirron .
GLACER. v. a. Les Taillenrs
&
les Comurieres diíenc
Glacer
une
doublure
,
pour dire , La coudre de
cell e force av ec l'éroffe qu'elles' tiennenr coures
deux eníemble¡ unimenc
&
propremenc ,
&
paf–
fer de faux fils pour régler l'égalité de la dou–
blure
&
de l'écoffe.
On die en te rmes de Broderie , qu and on venc
ombrnger un ouvrage d'or
&
d'argenr , qu'On /
e
glace
&
t'émaille av ec de
la
[oy e.
_Gl.ACEUX ,
0
E
u s
E.
adj. T enu e de Jou.ull ier. On
dir, que~'.D es
pierreries font glaceufas ,
pour dire,
qu 'Elles onc une maniere de petir nuage , qui les
brouille ,
&
qui empeche qn'elles ne paroiffenc
necees
&
diaphanes.
GLACIS. [. m. T erme de Forrification . Pence,adou–
cie. Il re dit plus parcicu!ierement de celle qni re–
gne depuis le rarapec du chemin couverc jufqu'au
rez de chauífee du cote de la campagne
Glacis.
T erme de T ailleur. On dit,
Paffer
1,n
glMi<
.
pour dire , Faire un rang de 'poinrs ,
qui
fa ffe
tenir la doublure uni mene avec l'éroffe.
On appel!e
G/acis de corniche
,
Une penre peu
/
GLA
fen/ible fur la cimaife d'une cornicñe. Cene fo rce
de Glacis donne une grande facilité pour faire écou-
ler les eaux de pluye.
.
GLAC.QN.
(.
m. Morceau de glace. On appelle
G!a.
fons ,
des ornemens de Sculpmre qui repreíencent
des gla<;ons natureis. On les fait de picrre ou de
marbre ,
&
on les mer
aux
bords des baffins de fon–
taine ,
&
aux panneaux
&
cables des grottes.
GLACOYER.
v.
n. Yieux rnot. Gliller.
Le coup ch11ut jus en glacoyant
,
Si ne /ui greva de noyant.
Borel fait venir ce mot de
Glace,
a cauCe qu'on
gliffc en marchanc dellus.
GLADIATIUR. f. m.. Nom que les Payens ont don–
né
a
cercains Eíclaves qui combattoienc avec des
épées nues fur le cheacre de Rome, afin de donner
du plai/ir au Peuple. Le vainqueur recevoit pour
récompeníe ou de !'argent , ou une conronne. de
Lencifque , ou une palme encouré e de branches de
Lenrifque. O!!elquefois on lui accordoit une exem–
ption de combarcre, ce qu'on lui faifoic en luí met–
tant
:l.
la main un fle uret de bois qu'ils .nommoienc
Rudis.
O!!elquefois auili on lui donnoir un bon–
nec qui éroic
)2.
marque de
b
liberté. La cruel–
le cpfüume des combats des Gladiareurs fot enrie–
remem abolie par Theodoric Roi des Oíl:rogocs
en Italie vers. l'an de hnis-CHRlST
500.
Ce mor
viene du Latin
Gfadius,
Epée.
11
y a eu un Ordre de Gladiatenrs qui fue établi
en Livonie , vers
le cems que les T euroniques
commencerenc
a
Jeruíalem en
1204.
On les ap–
pella ain/i a cauíe qn 'ils porcoienr fur lem man–
ce:m deux épées rouges en fa<;on de croix. Albert,
Eveque de Riga, commen<ja cec Ordre,
&
accor·
da la rroiliéme parcie du revenu de fes Egliíes
pour leur emrerien. lis avoi ent un habir blanc ou
étoienc tiffues deux ép¡:es fanglances en forme de
croix, pou r faire conno1tre lem réfolucion
a
faire
la guerre conrre les Payens , qu'ils convertirenr
a
la foi , non feulement d:ms Riga, mais en la p,u.
pare des autres Places de Livonie. Le Pape In–
nocenc leur donna
rout le Pays qu'ils y purent
conquerir. La regle qu'ils obfervoienc , ecoic la
rnemc que celle des Templiers , mais par le con –
feil du Paoe , les Cmciferes
&
les Gladiareurs fe
fonc melé; dans l'Ordre des Teuroniques.
GLAIEUL. í..m. Herbe qui cro1c dans les prés
&
parmi les blés. Eile a (es feuilles comme la flam–
be, rnais plus conrees, plus étroires,
&
faires en
poinre. Elles
font
rayées depuis le fond juíques
a
la cime , de cercaines veine, ou nerfs. Sa rige eíl:
plei ne de jus ,
&
de la haureur d'une coudée. Le
Glaieul pro<luir fes fl eurs
tare
bien compa(fées , &
miíes par ordre les unes apres les aucres. Elles fonc
incan.iaces ,
&
fon íemblables aux Reurs de la fl am–
he , quoique moindres r\e beaucoup ,
&
coures
d'une coulenr. Sa graine
e.íl:ronde,
&
i\ a deux ra–
cines ['une fur l'aucre, q
uifo nc blancharres , char–
nues , rondes , places ,
&
couverres de cerrains fi la–
mens noirs riranr-fur le rouge comme les racines de
faffra n. Galien die que la racine de Glaieul ,
&
me–
me celle de deffus , eíl: atrraél:ive, refolmive
&
derricarivé. On en tire le fue par exprerrion quand
il eíl: encare recent. On le purifie eníuire,
&
on s'en
ferc comme d'un excellent hydragogue. Sa doíe eíl:
depuis une drachme juíqu ·a rrois. On l'appelle en
Larin
G!ad,olu,
,
en Grec
~,q,,ó,,
de
f/q,,.,
Ep ée ,
a
cauíe que fes fe uilles en ont la fi gure.
GLAIRE.
[.
m. Humeur viíqueufe
&
gluance , qui ne
fe dérache
&
ne
fe
vuid e qu'avec peine. On vnide
quelqu efois des glaires par les urines,
&
c'efl un e
marque des atc:iq11es de
la
piem::. On appelle auffi