G OS
GOS
GOU
.f<!!,e
ce.fte-la que maintenant cheris ,
. ·
les yeux fichés dans lamer, íans branller non plus
Il y a eu une forre de danfe qu'on ªPf'.el101t
Go~-
que s'ils n'avoienr aucun fencimenr. Le foir venu ,
guife,
& ce mot auffi bien que
Gorgiaife,
fi g111fio1t
ils r_erournem a la chaae comme le macin, apres
encere une chofe plaifance & boufonne.
Gorgiafeté
quo1 ils fe renrent dws de petin:s Ifles qui leur fer-
fe difoit auffi pour, Vanité , luxe.
venr de retraice. lis onr le creur excremernenc oros,
GORRE.
[.
f.
Vieux mot. Pompe , du Grec
'i'"'P",
la chair baveufe,
&
fencanc
{i
fon
le maréc~ge,
Vain, fuperbe , d'ott a été fait
Se gorrer,
pour di-
qn'il eft impoilible d'en manger fans fe falre violen-
re, Se vancer.
ce. Leurs os font blancs , luifans, prefque cranfpa-
La
longuement ne
te
gorras
rens , tou¡ creux & fans moe!le. Les Sauvages en
A gloire
&
.l
duelen morfas.
.
_
fonc des íiAets, & on ne
fe
fert pas moins de leur
On a die auffi
Gorrier,
pour d1re, Gloneux, m1-
peau, q ue de celle du Flaman, pour en faire des
gnon , vem
a
la mode ,
a
caufe que Gorres au plu-
fourr-.
·
riel
vouloit dire, Rubans.
' G
OS S
f.
f.
f.
T erme de Marine. Anneau de frr
Gorrien, mignons, hantans banquets
candé, que l'on garnit de petits cordages, pour
Gentils, fringans
&
dorelos.
ernpecher qu e les gros cordages qui paaem au rra-
On a die
G,rriere
au feminin dans le memc::
vers, ne fe coupenc en enrrant dedans.
fens.
Etre gorriere,
&
/aire la poupine.
G O
R
T.
C
m. Vieux mor. Flux.
.f<!!,and lefang commfnce a grand gort
lffir
par les pla7es au mort-• .
GOS
GOSIER.
f.
,m.
La partie interieure de la gorge paí"
01
les 11limms paflent de
la bouche
a
l'eflomac.
AcAo.
FR.
I1
y a dans les Amilles un oifeau qu'on appelle
Grand Gojier
,
a caufe que fous fon col pend un Go–
íier
{i
démefor¿rnem ample
&
valle, qu'il peu_r con–
tenir un grand feau d'eau. Cet oifeau, que quel–
ques-uns appellem
Pelican d'eau,
a la rece groffe
deux (ois comme la tete d 'une Oye, lui étant d'ail–
lenrs femblable pour les parces, le corps , la queue
&
les
ailes. Cecee tete eíl: voucée ,
&
couverre d'un
plumage blanc & ras qui le fait paroitre de loin
~omme s'il éroir pelé
&
chauve. Les deux corés en
font plats,
&
c'eft ou fom enfoncés deux petits yenx
íi
per~ans qu'étant tres-a.vide de poiaon ) il le dé–
couvre d'alfés loin en mer
&
dans plus d'une braf–
fe
de profondenr.
Il
a le
bec
long, de deux pou–
ces de largeur , rout gris,
&
rayé depuis un bout
jufqu'a l'aurre. Le deffous eíl: cornpofé de deux pe.
tics o/felets, pliables, qui , quoiqne bien joints par .
le
bouc, fom neanmoins féparés jnfqu'a la tete, aux
cleux cotés de laquelle ils s'emboicenc comri:ie
les
mamibules. La pean du delfous de fon col·eíl: fort
épaiífe , fans plumes, tollte grife
&
fouple , en for–
re qu'on la peut écendre encere plus que le cha–
rneau. Elle eíl: douce comme du facin , &
(e
viene
joindre aux deux oí!elets, ce qui fait que le def–
fons dn bec de l'oifean, ferc comme de cerc!e pour
ouvrir
&
former l'encrée de fon grand Gofier. La
couleur de fes plumes eíl: d'un gris cendré. ~oi-
9u'il ait les piés placs & marins comme ceux d'une
Oye, il ne laifie pas de fe b[·ancher
&
fe nicher fur
les arbres. Ces oifCt,1nx vont ordinairemenr en trou–
pes .' & des qne le jour paroic , ils rafenc l'eau en
volanc" le long de la cote, jufqu'a ce qu'ils ayent
découvert un Iieu, ou il y ait beaucoup de poiífon,
qui eft
leur. unique nourrimre. Lorfqu'ils l'om
rrouvé , ils s'élevem une pique ou deux en l'air, &
c hacun d'eux choififianc fa proie , ils ferrem les ai–
les, roidiaenr le col ) drefü:nt le bec, &
fe
laiaa.m
tolnber la tete devane , ils englouriffenc le poiffon
qn'ils onc déja dévoré des yeux , & ils le meüenr
dans leur goufr~ de Gofi er. Cela faic, ils fe relevene,
quoiqu'avec a/Tés de peine, & concinuenr a fe re–
plonger, jufqu'a ce qu 'ils ayem rempli leur fac.
~ and ils fonc bien faouls , ils vonr
fe
pofer fnr
qnelque poinee de rocher au-d efIL1s de l'eau ,
&
s'y
riennem ju[qu'au foir , fongems
&
mélancoliques,
Tom~ 1-
GOT
G O T H I
Q_
U E. adj. Qii eíl fait a la maniere des
Goths. T omes les anciennes Cathedrales fonc d'une
Architeél:ure Gorhique. On app~lle
Colomne Gothi–
que ,
dans un banmene Gothíque, tout pilier rond
qui eft rrop court ou crop menu p"-our
fa
hameur, &
qui quelquefois a jufqu'a vingt diameéres fans di–
minution ni renflemene. Ainfi il
efl:
fair fans re–
gles)
&
n'a i"ien qni approche des proporcions anei–
qnes. On du auffi
F,onton Got hiqu~.
C'eíl: dans l'A,–
chireél:ure moderne , U ne:: efpece de pignon
a
jour
en rriangle équilateral, avec des rofes en trefle
&
de la Sculpcure.
GOU
GOUDRAN.
f.
. m. Tenne
de
Guerre. Petite fafci~
ne trernpée dans la poix naire, cire neuve & co io–
fane, done on fe ferr pour mettre le feu aux traver–
fe s
&
aux galeries. On l'appelle aufii
Goudr.on.
On
le faic venir du mot Arabe
Kiz:r,m,
qui vem dire
de
la poix, & qui garde
fort
arride chés les Efpágnols,
Alquitran.
G
O UD RO N.
f.
m. Compoficion noire
&
liquide
dom on
fe
fert pour boqcher les joinrures du borda~
ge d'un Vaifieau, pour arre.ter !-es voies d'eau, &
pour donner le radou.b . Elle
fe
fait de poix naire
qn'on mele avec du fuif,
&:
des écoupes. On en
imbibe auffi le bois
&
les cordages des vaifleaux,
afin qu'ils refiftenc
a
l'eau, au vent,
&
a,l'ardeur du
Soleil.
GOUESMON. f. m. Nom que l'on donne fur les
córes de Brecagne
a
une herbe qui cro1t en mer for
les rochers, & que
la
~er ayam arrachée en mon–
tan
e;
jecre fnr fes bords. On l'appel!e
Sart
fur les
cores du Pays d'Aunis,
&
f7arech
fur celles de Nor–
rnandie.
G
O
U G E. f. f. Vieux mor, qui amrefois
a
íignifié
fiinplemem une Femrne ou une Fille.
Tellement que fur toÚtes Gouges
Elle famblera la plus frsinche.
Anjonrd'hui c'eíl: un rerme injurieux, & on en–
rend par la une Femme de mauvaife vie qui fe prof–
ticue a des Soldats-.
Gosige.
Omil de fer qui a un manche de bois,
&
done
on fe fert pour cravailler e¡¡ Sculpmre.
Il
eft
raillant par le bout,
&
fair en forme de demi ca–
nal.
Les Plombiers
&
les Menuifi ers fe fervenrau/Ti
. de Gouges. On fair venir ce mor de
Gffria ,
mot
Gaulois.
On
die anfii,
GoHges de farru re,
&
il doit y en
avoir deüx
a
cous les relforts de fer qu'on y mer,
pour les faire forcir hors du bord de la ferru re de la
Iongueur qu'on defire.
.
Vuu