GAY
GEA
íeone de rous , eíl: an/Ii le plus odorant , le plu-s
amer
&
le plus aigu,
&
fomfie davamage les per–
Jonnes malades. Le plus noir
&
le plus gros eíl: ce–
lui que l'on eíl:ime le moil1s, commt: éranc vieux
. &
cafie ;
car il en eíl: des plantes ainli que des ani–
maux. Elles deviennenc feches en vieilliffanc , ce
1ue l'on remarque aux rrortcs des vienx ,ubres, ou
ti
y
a beaucoup plus de noir qu'a ceux qui•foht d'nn
ª$e moyen , cecee noirceur érant un figne de priva–
non d"hnmidité nacurelle.
GAYAVE.
[.
f.
Eípece de Grenade douce qni
[e
trou–
ve datis
la
baíle Ethiopie ,
&
que les Chinois nom–
ment
Cieuco.
Les Gayaves renferrnent plulieurs
grains,
&
font bonnes a manger , rnais il n'eíl: pas
fain d'en prendre beaucoup, a caufe qu'elles ráfra'/–
chiffenr tróp. Le Bengo en eíl: prefque cout bordé
fur
Ces
rives.
GAYER. v. a. Vieux mor. /\breuver.
-
Ta,¡tdt apres on '(JCUt tirer
'Del'eau, pourgayer les Chevaux.
-GAYVE. adj . On appelle
Chofes gayws
,.dans la Cou–
run,e de Normandie, les épaves
&
chofes égarées
que perfonne ne reclame ;
&
l'oh difoit atltrefois
_Gay'1Jer,
pour dire , Délaiíler , abandonner. Du
Cange fait venir ce mot de
Vaí'1Jium
,
qui a été die
-dans la baffe Latinicé en la rneme lignifkatión.
GAZ
-GAZELLE.
[.
f.
Animal a quatre piés, qui eíl: fon
comrnun en Orient. La Gazelle eíl: de la grandeur
&
de la forme d'un Daim. Son poil eíl: fort cotirr ,
&
de coulem fanve , a la referve de celui du venere
&
dé l'eíl:ornac qui eíl: blané. Sóns ce poi! eíl: un cuir
noir forr lniíanc. Elle a les oreilles 'grandes _, pelées
&
no1res en dedans, les yeux grands
&
noirs ,
&
le
hez camns; ce qui fe crouve narriculieremenc aux
males qui ontles comes plus g~alides que les femel–
les. Ces cornes fonc noires
&
crelifes , groíles par le
bas, droites
&
poimues , rnais un peu recourbées
au bouc. Cet ánima! a le pié fendü,
&
muni en fon
~xcrérnité de deux grands ongles que joit\t une 'pe–
me pean. C'éíl: une efpecede Chevre fauvage. On
·en voyoit un forr grand non'!bre en Egypre du coté
d'Aleicandrie. Elles courent ordirtairemenc par ero u–
pes au travers des bois ,
&
les Habirans en mene
quancicé a coups de moufquer. Leur queue reílern–
ble a celle des Chameaux,
&
les femell es
y
ont au
bouc un long poi! qui eíl: fair comme du ci:in. Leurs
piés de devane font plus courts que ceux de der–
riere
&
reffernbtenr a ceux des Lievres. Leur voix
n'a rien qui foit different de celle de nos Chevtes
ordinaires. Elles ont ie cou fon long
&
noir ,
&
n'one poine de barbe. Elles courenc eh rafe cam¡;a–
gne avec une vice/Te étonl1anee ,
&
montent avec
plus de rapidicé qu'elles ne defce;1dent. Selon du
Gange on a appellé
Ga,:;éle
,
un cheval de Saralihs,
qui ét01t forr prnmpt a la courfe. Ce mot viene de
l'Arabe
Algaz.,el,
qui veuc dire, Chevre.
GE
A
GEAI. f. _m. Oifeau qui eíl:
a
peu pres de la g1'offeur
d'un P1~eon ,
&
a qui on peur apprendre a parler:
Il a la rece
&
le cóu de couleur rónge melée de verc,
&
les a'/les melées de bleu
&
de blanc , de noir
&
de gris. On tiene qu'il eh: fujec a l'épileplie. 11 con–
crefa1~ le chien , le chat, la ponle ,
&
plufienrs au–
r_res 01feanx. ll fe pla'lt a dérober ,
&
cherche les
henx
les
plus fecrets pour cacher ce qu'il a pris. On
l'appelle
Ricard
en quelques lienx.
Tome l .
GEB
GEL
GEB
GE13ECI ER. v. n. vieux mot qu'on crouve dans le fens
de s'e¡xpofer.
·
11
fa
lain·oit ainpois par mcmbres detrencher
~
·il ofafl au péril de pechégebecil:r.
'GEG
GEGO.
[.
m. Sorces de prunes qui croiífenta de grands
arbres fur les bords du Bengo dans nn des Royau–
mes de lá baffe_Echiopie. Elles ont un gros noyau
&
peu de cha1r ,
&
la peau d'un verd jau nacre.
On en donne a manger aux malades, comme étanc
fon faines , quoiqu'elles foienc
Ji
aigres qu'tlles
agacem les cienes,
GER
GEHINE.
[.
f. Vieux mot. Gene. On a die au/li autre–
fois
Gehir,
ce qui fignilioit ,Parler,
y
érane concraint
par les tourmens.
En un tro·u de
Nn·trt:
Lt
boutent erramment
Ses deux pols , puis Íes congnent
Moult angoijfeufement;
Pour
ti
faire gehir
L¡i.
détreignent forment.
GE I
GEINDRE.
f.
m. Les Boúiangers appellenc · ainfi
leur ma1cre ·gar<¡on qui gouverne la bourique en
leur abfence. ·
GEL
GELASIN.
[.
m. Nom que donnenc les Medécins
a
. une foffene fon agreable que le.ris forme au milieu
des joues de quelques pérfoñnes. ~e mot viene dti
Grec
~o,~.. ,
Je ris.
GELE'E.
f.
f.
Froid excejfif qui glapé
,
qui per.etre les
corps.
Ae
AD,
Fñ.. Ce qu'on appel)e proprément
Ge–
lée,
n'eíl: autre chofe que des gómes él.e rofée que
la froideur de l'air faic geler }egerement. Cornme la
macieré ele la pluie devie;-íc grele ou neige par 'la
froideur de la région fuperi eure, de ineme la ma–
tiere de la rofée deviene pelée par la froideur de la
nuit, c'eíl:-a-dire, par célle des müts d'H1ver, la
rofée des miirs du Prinforns, de l'Eté
&
de l'Aü–
tomné, q
ii
eíl: cemperée , pouvanc bien reíferrer
&
raílembler en goures fenlibles. les coi·pufcules
d'eau qui font répandus par l'air , mais n'écanc pas
afies force pour faire cene congelación
&
pour en–
gehdrei- cerre e[pece de neige
&
de grele , qu'on
nomme fouvenc
Gelée,
&
quelquefo1s
Frimaú .
,On appelle aníli
Gelée
,
Un fue de viahde con–
gelé
&
clarihé. 11 fe faic ordinairemene de piés de
:veau bien lavés
&
bien blanchis , de muelle de
veau
&
de ¡:hapon qu'on paífe au cravers d'un ¡:rros
linge quand ils
font
bien cuits ,
&
qu 'on degrai/Ie
amane que l'o n penr. O
y
mee enft, ice une cbo–
pirte du rneil,l em vin blanc avec du fo cre , un mor–
ceau de canelle
&
déux cloux de g1roffie que l'on
faic bouillir avec rouces ces chofes jufqn'a ce qu'el–
les ayene de la conliíl:ance. Cela s'appelle
Gelée ,
&
c'ell: ce que l'on donne aux mal~des qui ne peuv en c
digerer
lll\C
nourricure plus folide. II
y
a au/Ti une
Gelée de po,ffen.
Ce fo nt des, poiílons qu'on vu icle ,
qu'on dégraiíle
&
qu'on ~ait ~ouill ir \
&
d~ne on
P affe le bouillon par uhe erarnme ; apr
s
quoi on le
·
srr