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GAR

ecre Jurés . Ce font eux qui

fo nt

obferver les regle-–

mens érablis dans chaque Communauré.

.

Gardes des Mom10yes:

Offíciers confiderables

q~t

vcill'ent ·for

rouc

~e

rravail qui fe f'.11.c ,

a

fin qu 1l

fe falle felon l'Ordonnance. ds onc !0111 de pder ,

reburer & faire refondre les efpeces qui font crop

foibles de poids & d'a!oí.

Il

f

en a deux écabhs

dans cha·que Hoce! de Monno~e. lis y _fom les fe–

miers Juges, & leurs appellauons reflornffem a la

Cour.,

. .

,

.

.

Garde-Martea11.

Offic1er des Forecs qui garde le

Marteau

av.ec

lequel on marque le bois que l'on doit

couper dans l~s F?rhs d~1 Roi '. lorfqu'on faic les

venres.

II

a v01x deliberanve au Jugemem d·es pro–

ces,

&

cienc le fiege quand le Maí'.tre

&

le Lieuce–

nanc ne s'y crouvent poinr.

.

Gardes.

Termes de Cha/le. Ce fonc les Ergocs

du Sanglier. ~and i! eíl: las

&

for fes fins il donne

des Gardes en cerre,

11

marque des Ergous cutre la

fonrchecce.

'

;ARDER.

v. a.

Conftrver, tenir11nechofaen!ieupro–

pre

&

commode pour empécher qu'elle ne

fo

perde

,

qu'elle ne fe gáu.

A

e

AD , FR.

On die en termes de

Mer

Garder un Vaij!eau,

pour d1re, ~e des Vaif–

feaux de guerre en obfervenc un aucre pendanc la

nuic afin d'empecher qu'il ne s'échappe. M. Ména–

ge faic venir le moc de

Garder,del'

Allemand

V v ar–

den

,

qui veuc dire la mcme chofe. D'aurres le dé–

rivenc du lacin

Varare,

Fenner avec des barres,

GARDIEN',

[.

m. Celui qui garde une períonne, uné

chofe. OrÍ appelle

Gardiens

,

ou·

,(viatelots Gar–

diens

,

des- Marelocs qm fonc comm1s dans un porc

poúr la garde des Vaill'eaux,

&

pour veiller

a

la

confervacion des Arfenaux de Manne. On donne

ce meme nom

a

des Macelocs qm fonc employés

a

des ufacres parciculiers , & 011 appelle

Gardien¡de la

foffe

a

lyon,

Celui que l'on y commande, avec or–

dre de fournir ce qu'on lui demandera pour le fer–

vice du V.ailleau,

GARDIENNERIE. f. ·f. Nom que donnent quel–

ques-uns

a

la chambre des Canonniers , que 1'011

appelle aurremenc

La Sainte-Barbe.

GARDON.

[.

f.

Petic poiffon d'eau douce qui a la

chair molle & peu nourrillanre.

11

a le corps large,

!e dos bien, la cere verdacre , les yeux grands ,

&

le venere blanc.

GARES.

[.

f. Lieux preparés fur les rivierei qui onc

le canal érroic ,

&

ou fe retirenc les bareaux, afin

que ceux qu'ils renconcrenc puiffenc paffer fans lenr

caufer d'embarras Saumai(e veuc que le mor de

Gare,

qui eíl: un cri que l'on fair pour avenirles

paífans de s'éloigner , afin d'évicer

le

heurt ou la

chme de quelque chofe, viene du Lacin

r arare

,

qn'il fair fignifier , Traverfer , & d'ou l'on a faic

G1t11rare,

Borel die que

Gara

&

Garau

onc écé dirs

pour Rapide , d'ou vienr la riviere ·de~Ga:ronne,

que ces mors viennenc de l' Hebreu

Garaph ,

qui

ft_

gnifie Rapide , d'oú l'on a fait

Loup-garou

,

&

Gar-

re,

c'eíl:-a-dire , Jambe. De-li eíl: encore venu

dic-il , qu'on crie,

Gare, gare,

pour dire , Orez–

vous.

G.ire,

veuc dire auffi de diverfes

couleurs.Vn

chien

G

are,

blanc & noir & aurres couleurs : De-la vienr

le

mor de

B,g.irré..Coucume

de Bragerac,

arr.

10 1..

GA R.GETE.

[.

f. Vieux mor. Gofier.

c ARGOUCHE.

Í.

f.

Tenne ~e Marine. Ronleau de

parchemin ou de gros pap1er, qu'on remplir d'au–

ra nt de poudre q\1'il en faut pour la charge qu'on

doic donner au canon. On la tiene toucc prece , afin

d'ecre plus prompt

.l:

cirer , & l'on doit proporcion–

ner chaque Gargouche au calibre de

hi.

piece. Il y

en a auffi de bois

&

de fer blanc. On dir fur mer ,

GAR

Gargouffe

&

Gargounhe,

&

ce mor

a

éré fair par

corrupnon de

Cartouche

,

qu'on die dans le n1~me

. fens pour les canons de rerre.

GARGOUILLE. f. f. Trous de perirs canaux qú'on

fair pour l'écoulemenc des eaux fur les corr-uches

<les bacimens. On orne ces rrous , par ou les eaux

tombenc , de mafques ou de reces de !ion. Au lieu

d~ ces ceres , il y

á

quelquefois d'a

u

tres forres d'a–

·nunau_x, ou de fimples cuyaux de pierre qui cien.

nene heu de goucieres. On voir de coures ces diffe.

remes Gargouilles áux anciennes Eglifes,

&

d'or–

dinaire 011 n'appellé ainfi qu_e les gourieres de pier–

re. On appelle auíli

Gargouille

,

ou Ma[caron dºou

il forr de l'eau

a

une cafcade. Oh donné ce meme

hom

a

une pecire rigole prariquée dans un jardin,

ou l'eau qui forc d'un ballin coule dans un aurre,

en force qu'elle lúi ferr de décharge. On d1foic au~

'trefois

Gargoulé.

Et puis les délivre

a

trois gouÍes

~

~i l'ont plút8t pris que gargoules.

Ón

a

dicaufli

GaYgouil!e

,.póur íignifier

1m

Monll:re

'o~

quelque animal d'une figure excraordinaire; dºm'r.

viene qu'eñtore aujoutd'hui on appelle a Rouen

Gargoui!lé,

la reprefericacion du Dragan, donr on

tiene que fainc Romain , qui

<m

étoic Archeve–

que, délivra la Ville. On porte cerre figure dans les

l' roceffions folei1111elles des Rogarions ,

&

on la

·porte de memé daps celle qui fe faic

le jour de

l'Afcehfion , pour la ceremonie du Prifonnier que

1'011 y délivre, de quelques criines qu'il foic con–

vaincu,

a

l'excepcion du vol-& du guec

a

pem.

On appelle encere

Gargouille

,

en termes d'Épe–

rnnnier , une maniere d'anneau qui eíl: au bom de

la branche de l'embouchure.

GARIMENT.

[.

m. Vieux mot de Coucuiné. Ga:..

ranne.

GARIPOT.

[.

m. Arbre rehneux qu'on appelle; au–

m:menr

Peffe

ou

Pignet.

Le fruir ?e· cec arbre

ne

vaur nen.

GARITE.

[.

f.

On appelle

Ga,·ites,

en termes d~.mer,

des pieces de beis places & circulaires qui en_rourenc

_ la hune. C'eíl dans ces pieces de bdis 9.u'on palle

les

• cadenas des haubans.

GARNEMENT. f. m. Vieux mor. Equip~ge.

H arde–

ment ne vient mie de noble garnement.

On a die auJii

Garniment de lit

,

pour dire , Les rideaux d'un lit.

GARNI, r

E,

adj, On~dir,La

Cour garnie de P airs,pour

diPe , Les Ducs & les Pairs y érant prefens. Cela

yie nt de ce que

Gttrni ,

s'enlployoic amrefois pour

Accompa~né ; d'ou vienr qu'on rrouve d:rns

uh

an=–

cien Poc te qui raconre urte porripe funebre,

P uis vint Monjieur le Ch,:incelier,

Garni de Ma1tres des Rec¡uétes.

GARNISON.

[.

f.

Terme d'Orfevre. Pieu appliquéé

avec de la foudure . ~and quelques pieces 111011=–

cées fonr dorées

&::

le reíl:e bJ.anc , on dir

cifalé

,

' il eíl:

doré par garnifo,1.

CARRAUX.

[.

111.

p. Sorce de javelors des Anciehs,

propres

a

darder, & done on ne fe fevroic poinr

;a

cirer de !'are. Borel qui 'cite Faucher, ajofoe, q~e

c'eíb'de

la

que viene

uh

Garroc de poudre , force

de fu[ée que J'on jem;

a

la main ,

Oll

bien dé ce

qu'elle eíl: garrorrée avec du

fil;

ce qu'il trouv'e plus

plauíible. Il rrouve aufli que le mot

Garreaux

pour–

roir avoir

la

meme étymologie ,

a

Cáu(e qn'il

y

avoir de ces javelors qui éroienr arcac.hés

a

une fi–

cell e , en forre qu'on les ~etiroic

a

foi apres les

avoir dardés.

GARRER. v. a. Vieux moc. On a dit,

Garrer un

Vaif–

faa,:

,

pour dire , Le calfeurrer. Les Bareliers di–

Cene,

Garrer u,: battuiH,

pour dire, L'acrachef ;

&