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GEN

GENIE. f. m. Sorte de Divinicé chés les Anciens, la–

qudle ils faifoienc prélider

a

tomes chafes. Non

íeulemencils donno1enr un Genie achaque homme

en

paniculier, mais encore achaque Fonraine, aux

arbrns ,

&

atrx concrées. Caligula

&

quelques

aurres Empereucs puniífoient de more ceux q~i re–

fuídÍenc de jurer par leur ~eme. Ce mot n ecai:lt

plus employé parmi les Chreue~s, que pour ligm–

fier un cercain eípric narurel qm nons donn_e de la

pente a une chofe ,

repreíente les Gemes ~ans

les ómemens d'Arch1teébre, íous la figure den–

fans ailés ,

a

qui on doone des accribucs qui mar–

quenr les vercus

&

les paffions. 11 s'en fait de bas–

reliefqui font par groupes. Il

y

en a qu'on appelle

Genies jleur~nnés.

Ce _íont ceux do~t la parcie infe–

rieure cermme

cm

n11ff.'lnce de feuillage.

GENIPA. f. m. Arbre des Ancilles , forc haut

&

fort

droit ,

&

qui e/l: de differentes grofleurs íelon les

lieux ot1il croit. Ses branches qui s'étendent fon au

lar<>e ,

&

qui íe recourbenc pres de cerre , íortent

du~ronc par érages comme celles du íapin ,

&

fonr

un ombrage agreable, étant chargées de feuilles

longues d'un demi pié ,

&

larg~ c?mme la main.

L'extrémité de [es ra,meaux poufle crnq ou íix fleurs

blanches pareilles

a

celles du Narcifle , & qui fonr

de bonne odeur. II

y

a daos le milieu quelques ex–

creícences jaunes.. Ses frui~s fo_?c iros comme des

reufs d'oye,

&

d une cha1r afies terme le long de

l'écorce, mais molafles dans le milic::u, & couuem–

plis d'une infinicé de graines places. Ils fonr d'un

·goüc ai <>rel ec, & d'une odeur aflcs agreable, mais

on les 1~épri[e a cau{e qu'ils noirciífenc la bouche

de ceux qui en rnantenc, cout ce que couche le jus

qu'on en tire écam d'une couleur noire qui ne s'ef..

face que neuf jours apres. Dans le cems que ce fruic

r~mbe , les pourceaux '. les perroquecs_

&

a~cres

01íeaux qui s'en nournfient , onc la cha1r ennere–

menc violecce. Il faic en wmbanc un bruir pareil

a

celui d'une arme

a

feu . Cela viene de ée que cer–

tains vents qui íonc comenus en de peciccs pelli–

cules done la Íemence e/l: couverce, éranc excicés

par la chfm:, [e fonr ouverrure avec violence. Le

bois du Genipa

efl:

blanc, dur , & facile a meccre

en

reuvre écanc frais coupé. On en faic des planches

qui [e noirciífent daos l'eau,

&

]'on s'en íerc ordi–

nairemenc pour faire des afücs de folil

&

de mouí–

quec.

GENOU.

[.

m. Terme de Marine. Piece de bois

courbe qu'on place en divers endroirs quand on

conftruit un Navire.

Les Genou:t: de f ond ,

fonr des

membres courbes qui fonr une parrie du fond du

batimenr. On les empatte avec les var:mgues & les

premieres allonges.

Genou:,c de re'1nrs

,

íonc p:ueil–

lemenr des membres courbes. On place ceux-la aux

excrémicés audeífus des fourcas

&

des varangues les

plus acculées.

C'eíl: auíTi une eípece de charniere mobile pour

monccr des iníl:rumencs de Machemaciques. Voyez

GENOUILLERE.

GENOUFRIERE.

[.

f. Vieux moc. Oeillec de giro–

flée.

GENOUILLERE. í. f.

e~

moc [e dir non feulemem

de la partie de la bocee done le ¡;enouil e/l: couverr

&

de celle de l'armure qui couvre les genoux d'un

homme armé de pié en cap , mais encore d'un

morceau de chapean que les Couvreurs & quel–

ques amres Ouvri.ers

Ce

mettenc íur les genoux

pendanc qu'ils cravaillenc. Il íe die de meme d'une

pe:m de liévre done on s'envelope le genotúl quand

(;)11

y

a froid.

Geno11illere.

Terme de Marhematique.

Ce

qu'on

met au haut

d1,1

pié qui

fofuient

les ln/l:ri.1me ns

GEN

dom íe íervenr ceux qui veulenc fai,e des ·obfer–

vanons. On mee une Genouillere a un graphome–

rre, a une Iunene d'approche,

&

a

d'amres Iníl:ru–

mens de meme narure. Elle e/l: faite d'un morceau

de cuivre, ordinairemenr de forme íph erique , &

enfe~mée·dans un demi-globe concave ou elle efü

mobile en

tout

íens , íoir verticalemem, foic hori–

foncalemenc. Le mouvemenr des anciennes Ge–

nouilleres écoir horifoncal daos les unes , & venical

dans les aucres. Aulli elles fe faiíoienr avec deme

forces de charniere.

On appelle

G_e~~uilleres,

des_ Pieces de boi.s, qui-

porrenc la pouquenc; d'un moulm.

·

GENOU:íLhET.

(.

m. Planee qui croic aux rnomagnes

. &

colimes ,

&

qui produit une rige liflee

&

ron'de ,

ayanr quelquefois plus d'une coudée de hauceur.

Ses feuilles íom íemblables

a

celles du laurier

mais ~ius larges ,

&

c~m~parcies de beat~coup p!u;

de

~emes , fermes & mega!es. L~ur gour un peu

aíl:r10genr , eíl: comme celm du comg ou de la gre–

nade. Ses fleurs fonc blanches ,

&

forrenc crois

pour queue du meme

li.eu

que les feuilles. Sa raci–

ne e/l: de la groífenr

~-u~

doigt , blanche , molle ,

longue, mailive ,

&

pleme de na:nds,

ee

qui lui

a donné

!~

nom de

q

enouillet

,

en grec ,.,;_.

7

J,«rn.

Cecee racme enduice, e/l: un fm<>ulier remede poffr

les plaies. Elle eíl: aufli tres-bonn°e appliquée fur le

v1íage, pour en en!ever rouces les raches.

·

GENOUILLEUX ,

EUSE.

adj. Les Flew.riil:esappellem

·

Pl,mtes g enouilleufes,

celles qui onr des libres

&

des racines épailles qui demeurenr

a

fleur de cerre,.

qui ne íonc poinr unies , mais qui écanr de plufieurs

pieces, ne laiffer.c pas de fe rrouver joinres eníem–

ble

a

la maniere du genouil , qui joinr·

fa

cui!fe

a

la

jambe.

GENOUILLON. On a

die,

~

genouillon

dans ]~

vieux langage , pour dire,

A

genoux.

GENS. adj. Vieux

_.ilOt,

Genril. Joli. On a die

;míli

Gent

&

au femini'l'i

Genre.

GEN

S.

f. m.

Peuples, Nations.

' Le droit des Gens.

Il

íe die anJii de pluíieurs perfonnes qui fonc un

corps.

Les Gens d' Eglife,

/,s

Gens de g uerre.

On appelle

Gens

llu

R oi,

les Avocacs

&

Prorn–

reurs generaux dans les Cours íuperieures. On t!on–

ne auffi ce méme nom anx Avocars

&

Procureurs

du Roí dans les Prelidiaux

&

amres Sieges infe–

neurs.

Gens de main-morte.

On appelle ainú les Mo–

n .íl:eres, les Societés, & les Commnnaurés qui ne

meurenr poinc, & qui [e renouvellenc roujours.

GENTIANE. f. f. Plante qui croic fur la cime des

MonrAgnes aux Iieux ombrJgeux

&

aquaáques. Sa

cige qui e/l: haute de deux coudées, & de la groffour

du doigr ,

efl:

creu[e , polie , liífée , diíl:inguée par

na:uds,& pro~uic de ~rancies feui_lles par inrerva~–

les. Celles qm fonc pres de

fa

racme íonc rouóea–

tres,

&

Íemblables aux feuilles de noyer o; de

JJl anrain,

&

celles d'en hauc, depuis le milieu de

fa

cige fonc un peu déchiquecées. Sa fleur eíl: jaune,

&

ía graine large, legere , bourrue,

&

preíque

femblable

:l

celle du Spondylium. Sa racine eíl:

groífe, longue, amere,

&

reífemble a celle de

la Sarrafine longue. Sa couleur e/l: jaune dedans &

dehors,

&

fa

fob(b nce vifqueufe. Commececce ra–

cine e/l: exrrémemenr amere,G:tlien dir <i_!u'il ne fa uc

pas s'éconner des proprierés qu'elle a pour accenuer,

purger , abíl:erger, mondifier

&

deíoppiler. Ell e

eíl: lingulierecontre les mo!·Cures des Ícorpions, me

le~ vers , empeche la pourrirure ,

&

dompre coures

forces de venins. La Genti:me doir fon noma Gen–

tius Roi d'Illyrie , qui le premier en

a

connu Je.s

verrus .

..