5'º4
·G A V
les écubiers. On l'appelle autremenc
Jatte
ou
.Aga–
the.
On
[e
fert
:mili du mot d e
Gattes
,
pour fignifier
les planches qui fonc a l"encoicrnure ou a l'angle
commun· que .fonc le pone &
0
le
placbord d'un
Vailfeau.
GAV
GAVACHE.
(.
m. Mot v:'enu de l'Efpagnoi
Gavdcho,
qui veuc dire un miferable , un homme fans ca:ur,
indicrne de coure e/bme.
GAUCHE. adj.
~i efl oppofé
a
droit, &fa dit dans
i'homme du c6téoit la rate efl jituée, q"tji efl reput é le
moins noble
,
&
qui eft ordinairement le plus foible.
A
e
A
o.
FR.
On die,
qu'Vne piece de bois eflgau–
che,
pour dire, qu'elle 11'e1l: pas droice, qu'on nel'a
pas
bien équarrie ,
&
on die de meme , _que
Lepa–
remeHt d'une pierre
efl
gauche
,
pour d1re que fes
coeés
&
fes angles ne paroiffeM pas fur une meme
ligne. Ainfi,
Pierre gauche
,
eíl: celle dont les pare-
' m 'ens & les cotés oppoíés ne fe bornoyenc pá.s , a
cauíe qu'1ls ne fonc pas paralleles.
GAUDE. f. f. Planee qui porte une fleur vineufe en
forme cie grand a:illec !imple. On la feme dans d,es.
terres legeres en Mars
&
en Septembre,
&
on en
fait une drogue done les Teinmriers fe fexvenc pou~
teindre en jaune. La Gaude la plus m'enue ,
&
qm
eíl: rouffecte , eíl: la meilleure.
G
A
UDER. v. a. Teindre quelque éroffe avec de la
gaude.
GAUDEB!LLAUX.
[.
m.
p. Mor de Rabelais qtÚ
íignifie de groffes tripes de -ba:uf gras.
GAUDINE. f. f. Víeux mot. Lande.
Cil arbres verts par ces G,iudinés ,
Leurs pav1llons
6·
leurs courtines
Ee leurs rainsfureux eflendoient .
GAUDIR.
v_ .
a. Vieux mot. Se réjouir. On a die aLilli,
Vn homme gaudi
,
pour dire , Un hornme dom on
s'efl: moqué.
GAVELEº ,
E't.
adj. Vieux moe. Deffeché.
GAUFRE. f. f. Cermine fa<,on que l'on donne
a
ime
écoffe, lorfqu'on y faic plufieurs figures au rnoyen de
la preffe. Cela s'eíl: die
a
caufe qu'on.s'y ferc de fers
comme les Parilliers s'en fervene
a
faire des gaufres .
Ces Gaufres de Pariffiers fe fonc avec des ornfs , du
fu ere ; du beurn: & un peu de farine. De
tout
cela
fe
forme une pace que l'on fait cuire entre deux fers
trailliíles comme de pecits carreaux.
Gaufre
,
efl:
auili une pace feuillecée oú I'on enferme de perites
tranches de fromage fin ; ce qui fait dire
Gaufres au
f romagu.
M. Menage fait venir ce mot de
Gafrum,
dérivé de
Vvafel
ou
V vafre,
mots Allemans , Fla-
mans.& Anglois. ••
·
GAVHEAU. f. m. T erme de Marine.
Il
fedit fur les
cotes de Provence , d 'une marque faite d'un mor–
ceau de bois attaché
a
l'orin ; qu'on laiffe fl oner
pour faire connoirre l'endroit ou l'ancre eíl: mouil–
lée. C'eíl: ce qu'on appelle
bouée,
fur les cótes de
l'Ocean.
.
GA
ULE. f. f. Tc:rme de \Manegc:. Branche de houx.
Gaule de fouet
,
Gaule longue
&
menue,
a
laqnelle .
omre la poince il y a une laniere de cuir, dom on
fe Íert pou¡¡ roncher les ba:ufs , les chevaux.
GAULIS.
[.
m. Terme de: Venerie. Branche d'arbre
que les Veneurs fone obligés de plierou dedétour–
ner pour pouvoir percer dans le
fon
d'un bois.
Il
y
en a qui renveríene lºhomme de fon cheval. •
G AULT.f. m. Vieux mot. Foret.
~e floriffent c,l pré,
&
cilgaultfont foitlí .
Bo rel die que c'eíl: de
G,rnlt
que viene úne Gaule,
& meme felon plufieurs, le pays de Gaule, qui eft
GAV
G
p'i.
y
' · le vieux nom dela Frnnce;
GAV?N . f. m. T _erme de Marine. Perit cabinet praci~
que dans un,Va1íleau vers la pouppe.
Il
tire des can–
- ranetes la lumiere qu'il re<_;oic.
GA
VOTE.[.
f. Air de Mufique
a:
deux rons. Il com~
1ñence pat une nóire poimée , fuivie d'une crochue
~ors de mefure , on bien par quacre crochues ,
&
11 a deme panies, dont la premiere e~ de quarre mc:–
fores
&
[e Joue deux fo1s , ou a ·hmt meíures fans
re~ommencer. La feconde qui fe recommence ,
a
hmr mefures.
Gavote,
efl: auffi une eípece de danfe gaye , com..:
pofé<i! de trois ,Pi~s
&
d'uri pas affemblé . Les ancién–
nes ~avoces et01eht. un amas de pluíienrs bran!es
doubles que les joueurs choiíiíloienc ,
&
dont ils
faifoient une
fu.i.te. ~!le s fe danfoient par lint;: mti:–
[ure binaire , avec pluGeurs petics fau
ts.
GA
UPINET. adj. Vieux mot. Faineam.
Truandeau.~ , Gaupinets, Flateurí :•
. Borel dit que c'efl: de la que viem
Gaupe,.qui
veué
dtre une Femme mal propre
&
fale. D 'amres ven.:
lent qu~
Gaupe
viennc: de
Gaufape,
qui fignifioit
autrefo1s une couvenure done les femmes mal pro.:
pres fe couvroiem la tete. ~ore! die pourtanc que
Gaufape,
veut d1re un ahcten hab1t des Gaulois.
GAUTRER. v. n. Vieux mot. Errer par lamer.
GAY
-GAY ,
GAYE .
adj. Joyeux. On áppelle en termes
de
Blafon,
Cheval gay
,
LU1
Cheval nud
&
Cans har–
hois. On dir auffi
Poulain gay ,
qnand on
Je:
repre–
fente fur uh écu, avec qnelques marques de viva.
ti.é.
GAY
A-e.
f. m. Bois q¡1'on nous apporre d es Indes ,
&
done on
fe
fert pour échauffet, rarefier, attenner,
&
provoquer les fueurs & les nrit1es. Matthiole
die que plulieurs croyenr que c'eíl: urte efpece d'é=
bene, ce qu'il rt'oíe nier nia(forer ,1i'aya11t lu dans
áucun Auteur ni ancien ni moderne qnelles fone les
teuilles, ni les fleurs, ni les frnits de l'Ebenier.
TI
avoue pourtaneque le Gayac eíl: emier"emene fem–
b lable
a
l'ébene,
{i
ce n'eicque l'ébene efl: parfaice~
rnem noir, & que le Gayac:tire un peu Íur le blanc.
L'Arbre dom uous viene ce bois,ace que rapportent
ceux qui l"om vu en phnce, efl: hau t comme
mi
frene , & gros comme un ,homme de moyenne
raiile. Sa feuil!e eíl: courte & dure, & prefque
fem..:
blable
a
la fenille de plancai11. Ses fleurs fom jan–
rtes , & fon fruir eíl: de la groífeur d'une noix. Les
vieux arbres ont l'écorce noire , & les jeunes l'ont
jaun acre. Il fe trouve trois dpeces de Gayac. La
premiei;e monere un bois maílif &
fort ,
qui écanc
i"cié oll mis en pieces eíl: noir au dedans
&
b!an–
chatre att dehors.
!l
a
plufieurs veines enrrelaffées
le long du bois
&
qui tirene fur le tanné ob(cur.
L'amre y ayac eíl: moins gros
&
moins maffif. Son
noir efl: plus petit,
&
le b!anc qui
eíl:
en dedans
plus grand. Le troifiémx, que les Italiens
&
les Ef–
pagnols appellene
L ignum fanElum ,
a
caufe
_de
fes
q í1alités merveilleufes , fur-tont pour les maládies
veneriennes , efl: un bois plus menu qüe _les deux
antres.
Il
tire fur le blanc dedans
&
dehors ,
&
a
le long du bois de perites veines enere!alfées qui
fom
fort menues.
II
efl: plus odorant ,
&
beaucoup
plus p'enerra1:e que les deme amres. Cecee difference
de pefanceur , de couleur, de grand enr & de gro[–
[enr , ne doit pas foire penfer qu e ce foient trois di–
v erfes planees , comme quelques-l!ns l'onc crü.
· Cela v ient de ce que le bois noir au dec!ans ell: plus
vietJX que l'amrn. Ainfi
le
Gayac qni blanchit de –
d:i.115 & dehors_ , ér:mc le plus focculem
&
le pl us
jeune