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GAL

·::tppéllóit ain{j autrefoiµn France des Vaiffeaux de .

;guerre qui avoienc ce nombre de ponts, mais ce

nom eíl: demeuré aux Vaifieaux d'Éff'agne,qui fonc

hauts de bois,& dom bn fe fert pour faire les voya–

ges des Indes Occidentales. ·

GALI0T.

[.

m. Vieux mot. Corfaire.

La Princejle

fu~

robée par Galiots,

pour dire, Fue enlevée fur

·mer par des Corfaires. Nicod ajottte en parlant de

Gali0t;

Combien que ce raot femble étre particulier

a

·ceux qrei vont exercer

le

cours avec Galiotes, nean–

moins

es

anciens ·écritJ il efl ufúrpépour tout Corfai–

're en gmeral, proced/nt le mot par avanture de ce

qu'iceux Ecumeurs de mer pour •la plupart exercent

le

cours avec telle efpece de Vaijleau qui efl mayen en–

tre

F

ufle

&

Galere.

Galio

e

.fe prend auffi pour celui

·9ui vogue

a

la rame en Vai{!eau conduit par avjrons

,

fait-il Foryaire ou

de

bonne volonté. Ilfe trowúe au!fi

ufarpé pour nom propre

d'

aucun homme,'comme

Ga–

liot _de la Toar,

qui efl le nom

du

SéigncJ:rde

Ly–

·meul.

"GALI0T'l:E.

f.

f.

Soné de pc:tiée Gálece; qtú n'a

qu'trn mac,

&

feize ou vingc bancs_ de chaque_

cené

,

avec un feul homme filr chaqne rame. Elle n'eíl:

moneé~ ,que

<:le;

deux ou crois pierriers, &

fa

lege–

·reté la rend forc propre a aller en courfe. On ·ap–

,pelle auiliG

aliotte,

Un batimenc de grandeur moyen–

ne,

&

qui eíl: macé en Heu._Il y a encare un y -aif–

.feau a place varangue & cres-fort de bois qu'on ap-

. ,pelle

Galiote.

Il

·n'a que des ·courcives fans ponts , &

on s'en ferc a poner des mortiers. 0n mee ces mor–

- ciers en batterie fur

tm

faux cillac que l'on fait a

fond de call'e.

GALLE.

f.

f. Sorce de fruir q;.ie produit le chene,

oucré le glan. C'eíl: ce q u"on appelle commtiné–

ment

Noix de Galte.

Il y en a de deu-x efpeces. La

:premiere appellée

,p,rpv.r.{1~,,

qui véuc dire , Aigrec:.

1:e

& ·nop encare mure , eíl: petit'e , refroncée

&

ridée, comme la peau des joimures des doigcs de la

rnain. Elle eíl:-ferme , folide, non trauée ,

&

a plus

de verm da-ns [es operations, que l'amre force ; qui

·eíl: pleine, polie, liflee

&

percée. Tomes les Gal–

_les font forc aíl:ringenre.5 , & écanc bien pul veri–

fées, elles rer-ou{fenc les excrefcences de chair ,

&

arretenc comes les flnxions des gencives,

&

merne

foudene l~s ulceres des lévres & de la bo11che·. Le

11oyau· de Galle ,

qi.is

dans le creux des dems en

appaife l¡¡.,-douleur ;

&

qnand 011 les b1;ttle fur le

·charbon vif jufqu'a ce qu'elles s'.enflarnem, elles

étanchent le fang. Se)on Pline , tour arbre qui por–

te du gland, produit auffi la Galle. Elles comrnen–

cenc a venir a la mi-Avril,

&

{i

le cerns

di:

crop

-chaud , elles fech'enc i~oneinent ,,

&

ne craiflenc

plus.Les plus riqées fone proprns aux Foulons

&

aux

Tanneurs. Matthioledit que les grandes Galles ont

un fecret de la namre qui leur eíl: particulier , en ce

qu'elles préfagenr ce qui doit arriver.

Er\

rampant

celles _qui ne f9htpoinr percées , 011 y trouvera une

mouche, un ve, ou une araignée, e.e qui lui faic

'conclure que le chene p~oduit un animal en meme–

rern s que fon fruir. Si on trouve une mouche dans la

Galle, c'eíl: marque qn'il

y

aurá guerre;

{i

c'eíl: uh

ver,

la

chercé viendra; &

fi

c'eíl: une araignée ; il

y

aura _de la peíl:e.

GALLINAZA. f. f. Nomque lesEfpagnolsoncdon–

a

une efpece de Corb-eau du Perau, que ceux dn

Pays nornmeht

S uyuntu .

Ces oifeaux fonc

{i

gouhrs

&:

{i

carnailiers que vivanc de corps rnorts ., ils

(e

rempliffenc de telle maniere qu'ils ne peuvenc plus

fe lever de cerre. Quand ils fonc preffés des hom–

mes , 1ls vorniflerit léur charge avec amane de

facilité qu'ils l'onc englourie. Leur chair ne vauc

rien , _

&

la feule com1rtodité qu'oh tire de

ces

Tome/,

.>

G .A.L

49

Corbeaux , c.'eíl: qu' ils ótenr les imrno'ndices de

chemins.

GAL0CHE.

f.

f.

Efpe~e de mules de cuir que l'on

porte par dejfus lesfaul,ers pou,· avoir plus chaud au.r

piés , ou pour étre plus proprement.

ACAO , FR.

0n

• ~pelle

Galoche,

en termes de Marine, Une pou–

lie qui a fon moufle fon piar, fur-rour d'un coté. 0n

l'applic1ue fur les grandes vergues, afin ct'y faire

pafler des cargues-bouluies. 0n appelle auili

Galo–

che,

Une piece de bois en forme de demi-rand, qui

•ferc a poner !es raquees d'écouces. Il fe dieencere

de deux pecites pieces .~e bois concaves qui cou–

vrenc les hul ots de la fofle aux cables.

GALO IS.

f.

m. Vi-eux moc. Réjouiífan:ce, diverci/Ie-

1nenr.

.

J'aim' tou're bourde

&

toütgaloí1

Tout déduit, toute druerie.

. Ce

mor •a éré anffi ad-jell:if,

&

fignifioic ,

J

ali \

:galam ,

Et puis s'áz vont po'ttr fafre lesgaloifas,

.

L orfa¡ue devroient vaqúer en oraifon .

G

A_L

O N.

f.

m. Te~me d'~picier. B01re ronde qui

viene de Flandre, ou les Ep1c1ers meccenc du poiv re

de la mufcade , des grames ,

&

autres marchandifes

pbur·les diftrib uer.

Galon,

s'eíl: die au /Ii pout Bocea!, bouceill

GAL0NNER. v-. a. Vieux mot. Frifer.

~i

fes cheveux gnlonne

·&

pigne.

0n h1eccoit amrefois de p.etits rubans au boti't de

chaque flocon de barbe, comme les Dames en mec–

·roiene dans !es boucles d'e leurs cheveux ,

&

011 di-.

foic,

Galonnerfa barbe.

Borel die que cela

[~

fa ifoic

2.tlfIÍ

·avec du

lí'l

d'or, ou que l'on couvr'oit'fa barbe

de paillertes

&

de limaille ·d'or,

&

que

fi

on étoit

trap _jeune pour avoir encare de

·la

barbe, on s'en

fa1fo1t une fau ffe avec du fil•d'or , mais que c'étoic

une chofe qu'on ne praciquoit qu'aux encerrem-ens

des Grands, afin de rendre l'all:ion plus majeíl:ueuc.

fe.

11

ajofüe fur le témoignage de Fauchet,que René

Duc de Lorrain'e , vic

!-e

corp's de Charles Duc de

Bourgogne, avec une

barbef:i'or.

0n en appli–

q uoit auffi aux Dieux , puifqu'il eíl: rapporré que

Denys le Tyran oca le manreau de drap d'or

&

la

barbe d'or de la íl:ame d'Efculape, difanc qu'il

fai–

foit trap chaud pou r poner un mameau

{i

lourd , &

qu'il ne feroir pas jufl:e qu'il ei'u une

fi

longue har–

be , puifque l'on n'en donnoic póinr

a

Apollon qu_i

éroit fon Pere.

GAL0_P.

[.

m. Allure d'un Cheval qui courc,

&

qui fait Üne mahiete de faur en avant, en levanr

d'abord 1es deux jambesded·evant préfque en me–

me - tems, & enfuire les deux de derriere de !a

meme forre , lorfque les deux de -devanr fonr pre–

ces de coucher

a

ce'rre. 'Qn die d'un Cheval,

qu'It

111

un

beau_galop,

pour dire, qn'Il eíl: bien enfemble ,

-&

bi'en fo'us luí,

&

qu'il galoppe fur lés hanches

fans s'abandonner fur les épaules

.U

y a le

g rand

Galop ,

que l'on appelle aucremem

G<tlop étendu,

ou

'Galop de cha/fe,

qui eíl: une éourfe d~ vhe/fe & de

toutes jambes. Le

petit Galop

eíl: une courfe plus

lente.

"'

GAL

O P AD E. f.

f.

Galop qui

fe

foic,.dans las re .

gles du Manége. 0n appelle

'B

elle Galopade ,

Un

Galop racot1rci , écouré, d'école. Cecre fo rce de

Galop fe faic, lorfque le Cheval qui galoppe,

eff

uní, bien racourci, bien enfemble ,

&

bien fous

lui.

GAL0PER. v. n. Courir au gálop. 0n die, qu'Vi,

Cheval galope

uni,

galope fer le bon pié,

pour dire,

qu'Ayane entamé le chemin par la tambe droire ou

par la jambe gaµch e de devanr, il leve & fa it par–

tir

la

premie.re

,, la j~mbe de derciere du rneme coté >

Rr r