G
GAA
AAGNERIE.
f.
f.
Viemc
moc. Pacurage. On appdloic
:mcrefois
Gflaignages
,
les
Présabondans en herbes.
Figues y eut
&
gaaignages,
Grands rivieres
&
grand_!
boflages.
.On croic que c'eíl: dela qu'eíl:
,
venu
Regain,
qui veut dire
la
feconde herbe des prés. Borel marque qu'on a
die
Gaaiez., ,ga,ms ,ga'tl.ing ,gafan ,g11yeng
&
gayens,
.pour dire, Gain.
II
femble qu_e l'on doive enre,n-
dre par ce moc de
Glfin
la prem1ere herbe des pres,
-comme le Regain en eíl: la Íecmidla!.
G A
:{3
-GAB.
[.
n:i.
Vieux moc. Raillerie , moque1-ie.
Sur moi cherra treflous li gabs.
On
a die dela
Gaber,
pour dire, Railler.
Les en-
-fans gaberent Elifée,
lui
difant, Monte, chauve.
On
a die auili
Se
gaber,
pour, Se moquer.
Vous vous
¿tes gabés de moi pnr dérijions.
Dela eíl: encore venu
ce qui fe die populairemenr,
Donner de lag11batine
a
quelqu'un ,
pour dire, Lui faire en fe moquanc une
promelfe ambigue que l'on n'a pas envíe de cenir.
M.
Ménage die que le moc de
Gab
viene de
Gabbe–
ren,
qui en Allemand íignifie Badiner.
G A
BA N.
[.
m. Sorte de mantean de feucre a long
poi! que l'on ponoic aucrefois pour fe défendre
concre la pluie.
.,
A
fan col toHrne
fa
cornette
,
Sur fan col met un grandgaban.
~ABARE.
f.
f.
Baceau plac & large done on fe [ere
for quelques rivieres qui n'onc poinc aíles de fond,
& qui eft propre pour la cargsaifon des Vaiíleaux.
11 va a voiles
&
a rames. M. Ménage le faic venir
du Gre<;
""P:,~,.,,
N aéelle, ou du Lacin
Carabus ,
&
Borel de
""f'-/,.e:¡,,
Vouce.
GABARIER.
[.
m. Celui qui [ere
a
conduire une ga–
bare. Il
fe
die auili d'un Porcefaix que l'on emploie
a charger
&
a décharger les navires.
GABARIT.
[.
m. Tenue de Marine. Modele d'un
Vailfeau , qui avec despieces de bois forr minces
reprefeme la maniere done il doit ecre coníl:ruic ,
rancpour la longueur & la l!lrgeur, que pour le cali–
bre de fesmembrbs. On die qu'Vn
Vaiffeau efid'un
bon Gabarit,
pour dire , qu'Il eíl: bien coupé, & que
la coníl:ruél:ion en eíl: bonne. On appelle
Pre71?ier
Gabarit,
la Varangue qui fe mecfous le ma1cre bau ·
& qui y répond ,' &
S econd
&
rroijiéme Gabarit,
les
Modeles qui s'élevenc fur les aueres varangues felon
leur ordre.
G A BEL LE.
[.
f.
~oique par ce moc on doive
encendre en gener1l le droic qui fe leve for ccw,ces
forces de marchandifes ; ce qui a faic dire dans les
Courumes ,
Gabelle de vin, gabclle de di-aps,
l'ufa–
ge confirmé par l'Ordonnance de Henri l_II. veut
que le droic de Gabelle foic pris pour celui qui
l'i1n1_>9fe fu~)e fe!. Ce droic n'~ pas écé tnconnu
GAB
chés les ancres Nations ; & íi l'on
e11
croic PliJe ,
Ancus Marcius l'a écabli le premier
a
Ro1ne. Ce
fue .
de cecre _impoíicion _fur lé
[el
que
fic
Marcus
L1vms dans le cems qu't! fur Cen[eur, qu'on lui
donna le nom de
Salinator,
comme qui diroic Ga–
beleur. Les Empereurs Romains onc auili tiré dé
gra~ds profics des Salines , ce qui faic voir que les
Ro1s de France n'onc poinc inventé l'impoc fur le
f~l.
Les parciculiers en qnc eu long-cems la libre
~hfpoíicion,& ce fue Philippe de Valois qui en
t
3
43.
unpofa le premier une forre de cribuc fur le (el.
D 'aucres veulcnc que le Roi Jean en aic écé l'au–
ceur. Ce n'écoic poinc au commencemenc un tri–
bue perpecuel, pniíqu'il eíl: porté dans l'Ordon~
nance de Philippe Iy. de l'année
1
,18.
Nofre in–
tention n'efl
q;,e
les Gabelles
6:..,
I mpofitions durent
~
toÚjours,
&
q1t'elles fóient mi.fes en notre domaine;
llinpois voudrions qu'elles fuffent abbatues,
&
que les.
Prév8ts
&
F
ermiers fujfcnt iJtés
&
baillés engarde
a
bonne
&
fuffifante perfanne.
·L1 levée qui fe
fit
d'a–
bord fur le _f~l_fue eres-mediocre. En
132-4-
P_hilippe
le
Long faiíon feulemenc percevoir deux aeniers,
fur ch:ique minoc ,
&
peu a peu on a augmemé ce ·
droic felon les diverfes occurrences, Fran~ois
I.
pric
d 'abord vingc-quacre livres par muid ,
&
enfuice–
l'impoc foc porcé jufqu'a quarance-cinq. Prefence~
men~
le
fel fe vend quarance-deux ou quarance–
trois
livres , foivanc les Generalicés. Les O.fficiers
prépofés pour juger
fi
le fe! efl: bien condirionné,
pour prendre garde
aux
mefures
&
pour faire le pro•
ces aux Fauffonniers , fom appellés Greneciers ,
&
les appellacions de leurs Sencences fe releven een \a
~our des Aides. Le
[el
ne
fe
diíl:ribue 'pas en cous
heux d e la meme force. Il y a des Greniers ou la
vence eíl: volonraire-,
&
il
y
en a d'impot;
&
cene
vence fe faic cous les ans, & s'alf¡ea comme fa
Taille , chaque Paroilfe en prenanc la quancicé a
laguelle elle' eíl: impofée , & la diíl:riburion s'ea
· fa1c en parciculier
a
proporcion des familles. On
a coucume de faire crois Fermes des Gabelles. La
premiere comprend la plus grande parcie du Royau–
me, & s'appelle
Le grand Partí.
La feconde efl:
celle du Lyonnois
&
du Languedoc,
&
la croiíi.éme
cdle de la Provence
&
áu Dauphiné. Le moc de
Gabelle,
felon du Cange, viene de
Gablum,
ri-
. ré du Saxon, qui íignifie Tribuc, ou de
A
!cava/a,
qui íignifie Recepte en Arabe, & Gabelle en Efpa–
gnol. C'efl: le femimenc de M. Ménage. Ceux qui
fonc le
[el
,
apres qu'ils l'onc effuyé, l'appelle
Sel
gabellé ougavellé.
GABET.
[.
m. T ermede Marine done on fefercen
cerrains lieux de la Manche pour íignifier une Gi-'
rouecce.
GABIE.
[.
f.
Terme qui eíl: en ufage fur la Medi–
cenanée pour dire la hune ou la cage qui eíl:
att
hauc d'un mác. L'arbre de hune s'appelle auffi
Ga~ ,
bie
a
Marfeille. Ce moc viene de l'Icalien
Gr.bb,a,
Cage.
G
A
13 I E R.
{.
m. T ern'fe de Márine. Macelocqui eíl:–
fur la hune
a
faire le guec & la découverce pendanc-