Previous Page  510 / 702 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 510 / 702 Next Page
Page Background

G

GAA

AAGNERIE.

f.

f.

Viemc

moc. Pacurage. On appdloic

:mcrefois

Gflaignages

,

les

Présabondans en herbes.

Figues y eut

&

gaaignages,

Grands rivieres

&

grand_!

boflages.

.On croic que c'eíl: dela qu'eíl:

,

venu

Regain,

qui veut dire

la

feconde herbe des prés. Borel marque qu'on a

die

Gaaiez., ,ga,ms ,ga'tl.ing ,gafan ,g11yeng

&

gayens,

.pour dire, Gain.

II

femble qu_e l'on doive enre,n-

dre par ce moc de

Glfin

la prem1ere herbe des pres,

-comme le Regain en eíl: la Íecmidla!.

G A

:{3

-GAB.

[.

n:i.

Vieux moc. Raillerie , moque1-ie.

Sur moi cherra treflous li gabs.

On

a die dela

Gaber,

pour dire, Railler.

Les en-

-fans gaberent Elifée,

lui

difant, Monte, chauve.

On

a die auili

Se

gaber,

pour, Se moquer.

Vous vous

¿tes gabés de moi pnr dérijions.

Dela eíl: encore venu

ce qui fe die populairemenr,

Donner de lag11batine

a

quelqu'un ,

pour dire, Lui faire en fe moquanc une

promelfe ambigue que l'on n'a pas envíe de cenir.

M.

Ménage die que le moc de

Gab

viene de

Gabbe–

ren,

qui en Allemand íignifie Badiner.

G A

BA N.

[.

m. Sorte de mantean de feucre a long

poi! que l'on ponoic aucrefois pour fe défendre

concre la pluie.

.,

A

fan col toHrne

fa

cornette

,

Sur fan col met un grandgaban.

~ABARE.

f.

f.

Baceau plac & large done on fe [ere

for quelques rivieres qui n'onc poinc aíles de fond,

& qui eft propre pour la cargsaifon des Vaiíleaux.

11 va a voiles

&

a rames. M. Ménage le faic venir

du Gre<;

""P:,~,.,,

N aéelle, ou du Lacin

Carabus ,

&

Borel de

""f'-/,.e:¡,,

Vouce.

GABARIER.

[.

m. Celui qui [ere

a

conduire une ga–

bare. Il

fe

die auili d'un Porcefaix que l'on emploie

a charger

&

a décharger les navires.

GABARIT.

[.

m. Tenue de Marine. Modele d'un

Vailfeau , qui avec despieces de bois forr minces

reprefeme la maniere done il doit ecre coníl:ruic ,

rancpour la longueur & la l!lrgeur, que pour le cali–

bre de fesmembrbs. On die qu'Vn

Vaiffeau efid'un

bon Gabarit,

pour dire , qu'Il eíl: bien coupé, & que

la coníl:ruél:ion en eíl: bonne. On appelle

Pre71?ier

Gabarit,

la Varangue qui fe mecfous le ma1cre bau ·

& qui y répond ,' &

S econd

&

rroijiéme Gabarit,

les

Modeles qui s'élevenc fur les aueres varangues felon

leur ordre.

G A BEL LE.

[.

f.

~oique par ce moc on doive

encendre en gener1l le droic qui fe leve for ccw,ces

forces de marchandifes ; ce qui a faic dire dans les

Courumes ,

Gabelle de vin, gabclle de di-aps,

l'ufa–

ge confirmé par l'Ordonnance de Henri l_II. veut

que le droic de Gabelle foic pris pour celui qui

l'i1n1_>9fe fu~)e fe!. Ce droic n'~ pas écé tnconnu

GAB

chés les ancres Nations ; & íi l'on

e11

croic PliJe ,

Ancus Marcius l'a écabli le premier

a

Ro1ne. Ce

fue .

de cecre _impoíicion _fur lé

[el

que

fic

Marcus

L1vms dans le cems qu't! fur Cen[eur, qu'on lui

donna le nom de

Salinator,

comme qui diroic Ga–

beleur. Les Empereurs Romains onc auili tiré dé

gra~ds profics des Salines , ce qui faic voir que les

Ro1s de France n'onc poinc inventé l'impoc fur le

f~l.

Les parciculiers en qnc eu long-cems la libre

~hfpoíicion,& ce fue Philippe de Valois qui en

t

3

43.

unpofa le premier une forre de cribuc fur le (el.

D 'aucres veulcnc que le Roi Jean en aic écé l'au–

ceur. Ce n'écoic poinc au commencemenc un tri–

bue perpecuel, pniíqu'il eíl: porté dans l'Ordon~

nance de Philippe Iy. de l'année

1

,18.

Nofre in–

tention n'efl

q;,e

les Gabelles

6:..,

I mpofitions durent

~

toÚjours,

&

q1t'elles fóient mi.fes en notre domaine;

llinpois voudrions qu'elles fuffent abbatues,

&

que les.

Prév8ts

&

F

ermiers fujfcnt iJtés

&

baillés engarde

a

bonne

&

fuffifante perfanne.

·L1 levée qui fe

fit

d'a–

bord fur le _f~l_fue eres-mediocre. En

132-4-

P_hilippe

le

Long faiíon feulemenc percevoir deux aeniers,

fur ch:ique minoc ,

&

peu a peu on a augmemé ce ·

droic felon les diverfes occurrences, Fran~ois

I.

pric

d 'abord vingc-quacre livres par muid ,

&

enfuice–

l'impoc foc porcé jufqu'a quarance-cinq. Prefence~

men~

le

fel fe vend quarance-deux ou quarance–

trois

livres , foivanc les Generalicés. Les O.fficiers

prépofés pour juger

fi

le fe! efl: bien condirionné,

pour prendre garde

aux

mefures

&

pour faire le pro•

ces aux Fauffonniers , fom appellés Greneciers ,

&

les appellacions de leurs Sencences fe releven een \a

~our des Aides. Le

[el

ne

fe

diíl:ribue 'pas en cous

heux d e la meme force. Il y a des Greniers ou la

vence eíl: volonraire-,

&

il

y

en a d'impot;

&

cene

vence fe faic cous les ans, & s'alf¡ea comme fa

Taille , chaque Paroilfe en prenanc la quancicé a

laguelle elle' eíl: impofée , & la diíl:riburion s'ea

· fa1c en parciculier

a

proporcion des familles. On

a coucume de faire crois Fermes des Gabelles. La

premiere comprend la plus grande parcie du Royau–

me, & s'appelle

Le grand Partí.

La feconde efl:

celle du Lyonnois

&

du Languedoc,

&

la croiíi.éme

cdle de la Provence

&

áu Dauphiné. Le moc de

Gabelle,

felon du Cange, viene de

Gablum,

ri-

. ré du Saxon, qui íignifie Tribuc, ou de

A

!cava/a,

qui íignifie Recepte en Arabe, & Gabelle en Efpa–

gnol. C'efl: le femimenc de M. Ménage. Ceux qui

fonc le

[el

,

apres qu'ils l'onc effuyé, l'appelle

Sel

gabellé ougavellé.

GABET.

[.

m. T ermede Marine done on fefercen

cerrains lieux de la Manche pour íignifier une Gi-'

rouecce.

GABIE.

[.

f.

Terme qui eíl: en ufage fur la Medi–

cenanée pour dire la hune ou la cage qui eíl:

att

hauc d'un mác. L'arbre de hune s'appelle auffi

Ga~ ,

bie

a

Marfeille. Ce moc viene de l'Icalien

Gr.bb,

a,

Cage.

G

A

13 I E R.

{.

m. T ern'fe de Márine. Macelocqui eíl:–

fur la hune

a

faire le guec & la découverce pendanc-