FUM
FúN
'éparpillées,
&
pouffe des f!eurs incarnaces. _On em–
ploie le jus de l'J1erbe verte parm1 les med1ca:nens
qu 'on ordonne pour les yeux. L'aucre Fumererre a
les
memes. propriérés. Elle cro1c parm1
l'org~
&
dans les jardins ,
&
111.
[es feml!es comme le conan–
d re. Elles fonc cendrées. E!le produit auili [es fleurs ·
mc:unares.
FUMIGATION.
f.
f.
Terme de Medecine
&
de
Chymie.
Il
[e. die des chofes qu'on prend en fu–
mée ou qni [e rourne1:r e1'. fumée. On appel\e auqi
Fumigarion,
U11e calcmanon porennelle, qm [e fa1c
par la vapeur du mercure mis for le feu, qui corro–
de
&
reduicen chaux
les
perites lames de méral que
l'on fo(pend au delfus.
FUMIGER. v. a. Faire recevoir a un mixre fo(pen–
du, les vapeuFS él\m mixre ou de pln/ie~rs pot:r_l_e
ca!ciner , pour le corriger , ou pour lu1 un.primer
quelque qualicé nmwelle.
FU N .
FÚNANBÚLE.
f.
m. Célui qui dan[e fur la corde.
Ce mor
eíl:
Larin , de
Funis
,
Corde ,,
&
d'
Am–
bulare
,
Marcher. Su'erone rapporte que .du cems
de Galba , on vic des Elephans Funanbttles dans
ks jeux floraux . N eron en
fic
¡:,aroim: de meme
dans ceuic qu'il infüma en l'honneur dé fa mere
Agrippine.
FUNEBREUX. adj. Vieux mor. Triíl:é, foneíl:e.
ehaffe
les efprirs funebreux.
· ·
•
FUNER. v. a. Tenne d~ Marine. Garnit de corda–
ge. On die,
Fune1 ·un mát ,
pour dire , Lé garúir
de fon érai
&
de
fa
mana:uv1·e.
FUNERAILLES.
(.
f.
P·
Obfaques
&
ceremonies qui
fa
font aux Enterremens.
AcAD. FR. Tomes les
Narions [e fonc roüjours moncrées forr religieufes
·a rehdre ces derniers- devoirs aux Morcs. Parmi
les Romains , apres avoir fermé les yeux a celui
qui vcnoicde rendre !'ame, on l'appel!oit plu/ieurs
fois a haute voix
&
a diverfes repri/es' afin de [i;a–
voir
íi
ce n'étoir poinc quelque lerhargie ou il für
tombé. Oh lavoic enfoire fon corps avec de l'eau
duude, on le ·froccoi cde parfums,
&
on lu i mec–
roic une robe blanche, puis on l'expofoic
[ur
le pás
de la porte les piés du coté de ceux qui paffoiehc·
On plancoic a!ors un cyprésa l'encrée de la maifon,
&
cene ceremonie s'écanc conrinuée penclanc [epr
íours , le huiriéme on porcoic le corps au lieu ot\
l'on devoit le brü er. Les riches écoienc portés (ur
i.m
lit couverc de pourpre,
~
les amres dans une
biere découverce. Un joueur de flüre marchoic de–
vane,
&
.jouoic -d'une maniere lugubre, publianc de
cems eú cems les lonanges du défunc. Ceux qui
avoienc exercé des Charges , on qui éroienc d'une
áncienne Nobleffe , écoiem diíl:ingués des aurres ,
en ce qu'on porroit clevari.c leur cercueil les mar–
qL1 es de kur Dignité , corrimé les faifceaux Confu–
laires, les Imagés de leurs Ancetres qu'on élevoic
(urdes piques ou que l'on porroir dans des d1ariors,
&
les couronnes qne leurs belles aél:ions leuravoienc
fair meriter. Les Affranchis , porcanc le bonnec pour
marque de leúr liberté fuivoiént cecee pómpé
&
precedoienr les enfaüs , les parens
&
les amis. Les
fils du cléfunc avoienc un voile (ur la rete,
&
les
filies.les cheveux épars fans nulle cocffure. Ce con-'
voi 6coic melé de Pleureuíes , dom la fo nél:ion
éroic_d'entonner des airs _lugubres que le penple te-'–
pet0tt. _On les nomm0tt
P r,1,.fic,1,.
~a!ld .c'éroit
qnelqu'un d'une famille fo n confiderable, on pó'r–
toJt d"abord fon corps dans la Place Rornaine, oú
fon O raifon fonebre éroit prononcée ,
&
de la on
alloic au lieu ou le bucher éroic préparé. C'écóic
TomeI.
FU
N
un ras de bois de
pins ,
d'ifs , de melefes
&
aurres
femb lables arranges ]'un for l'aurre en forme d'au–
cel. On environnoic couc le bucher de cyprés ,
&
on
y
111<: tcoic le corps vccu de
fa
robe
&
arroíé de
li–
qu eurs précieu(es, couché dans nn cercueil fait ex–
.prés, le vifage vers le Ciel ,
&
ay:mt une piece
d 'argenc clans la bouche. Alors les plus proches pa–
rens meccoienc le feu au bucher , auquel ils rour–
noien c le dos. Ainíi c'éroic par derriere qu'ils l'al–
lurnoienc avec un fl ambeau , y jeccanc enfoice les
habirs, les armes
&
les autres chofes les plus ai–
mé.esdu défum. Anc1ennemenc on facrifioic des
capcifs anpres dn bucher ; ce qui fm changé en des
co~?ats de Gladi:ueurs. Arres qu~ le corps écoit
brule , les os
&
!es cendr~s
[e
lavo1e1r avec du la1c
~
du vin ',
&
on les renf<\:moic cla~s une ~1rne,qui
ero1c porree dans le fepulc1·e qne Ion avo1c prepa- .
1
ré pour le défom. Devane ce fepulcre éroic un oe-
tit aurel ou l'on bruloic de l'encens
&
d'aurres p~r –
foms ,
&
cecee ceremome de Funerailles écoir rer"–
minée par un feíl:in que l'on faifoic aux parens
&:
aux amis. I! y avoic des ·corps que l'on ·encerroic
fans les brüler , [elon que le défunc l'avoic or-
donné.
,
·
. Panni les Jffs , le more eíl: écendu dans un drap,
le vifage couverr
&
un e bc_mgie allumée aupres de
la rece. On le lave avec de l'eau cbude ou il y a
de la camomille
&
des rofes (eches ,
&
apres luí
avoir mis une chemi(e, des calec;ons ,
fon
caled
&
un bonnec bl anc fur la rece, on !'enferme dans
un cercueil avec un tinge au fond
&
un aurre par
éleffus. Chacun s'affembie amour du cercueil qu'on
couvn; de noir ,
&
on le pone cóur
a
tour fur
fes
épaules jufqu'au cimeciere , qui eíl: d'ordinaire uri
charnp deíl:iné pour.secufage, qu'ils appellenc
M
ai–
fan des vivans
,
ténanc les Mores pour vivans a cau–
fe
de leurs ames·. _Qn faic alors une priere cirée du
· Demeronome, puis oh meo un perir fac de cerr~
fous la rece du défum,
&
ayanc cloné le cercueil on
le mee en cerre , chactin
em
jettant defti.1s ju(qu':i ce
qu'on voye la
fo¡fe
remplie. Le plus proche des
parens déchir_e fon habic enquelqu e endroic,
&
en
fo
rcanc de ce C imeciere chacun arrache deux ou
frois fois de l'herbe ,
&
die en la ºjercam derriere
foi ,
Ils fleuriront de _la vil/e, comme l'herbe de la
terre.
Aprcs cela, ils fe laven: les maihs , s'aíleyenc
&
[e
levenc neuf fois en difanc le P[éa ume 91.
&
recournenc au logis , ou les plus prod1es parens
dtt more s'éram rendus ils fe mettehc a cene ;
orenc leurs fouliers ,
&
boivenc
&
mangem en cec-"
ce poíl:ure , ce qu'its fonc fepc jours "de fuite, a l'ex–
cepcion du jour du Sabbac qu'ils vonc aux prieres.
Pendanc ces [epc jours, ils ne peuvenc faire aucun
cravail ni pourfuivre leurs affaires. Le mari
&
la
. femme ne péuvenc coucher enfemble ,
&
les fepc
jours expirés , ils vonc a la Synagogue, oú plu–
. fieurs fon eali umer des lampes , faire des prieres ,
&
promettent des aumones pour !'ame du more' re–
commencant ces forres d e chofes a la fin du mois
&
de l'a~née. Si c'eíl: un Rabin ou quelque per–
fonn.e ,coníiderable , on faic fon O raifon funebre
!'un de ces jours-la.
Les Algeriens qui foivenc la Loi de Mahomec,
!avene auíli léurs mores avec de l'eau chaude,
&
y
¡oignenc du favon. Ils les revecem d'une chemi(e,
de cale~ons blancs , d'un haoir de foye
&
d'un tur–
ban ,
&
les ayanc mis dans la biere en céc écac, i s
les ponent dans la fotfe hors de la ville. Si c'eíl: un e
perfonn é qui foic riche , on grave fes emes ,
[d
qualicés,
&
des fencences de 1·Alcoran (ur la pier–
re du rombeau. On ne porte poinc le deuil en ce
pa ys-1:l. Les femmes rierinenc feu!eménc leur vifa,
Q_qq
•