~F RO
fonr
wa
íanv oroilier
&
meíancolique. D'ailleurs
ils fonc nuiíibl~s all cerveau ,
a.
la poicrine
&
aux
dellJ:S ,
en force
~Ll~
ceux_ qui font d
'u.ne,narure de–
\icate ne s'en do1vent pomc permectre
1
LÚage.
M.
Ménacre faic venir ce mot de
Formaticum
ou
For–
mago ;
dérivé qe
F, rma,
qui ef!: la forme _ou l'éclifle
ou
le
Fromage [e fait. -On a du aucrefo1s
Formage
&
Fourmage.
_
FROMENT,
[.
m.
La meilleure ,efpece de blé qui
faic
la farine la plus·blanche; Touc Froment a force
racines menu/:s;
&
n'a qu'une feuille.
Il
a plufieurs
oerme!l , qui pourrant ne peuvenc produire aucúne
branche.
ll
eft herbeux pendam coud'Hiver. ~and
le Princems viene,
[a
rige s'éleve
&
a
la croiliéme
ou quatriéme eUeule , l'épi en foq, enfermé dans de
perites goufles , le[quelles ¿canc patrées il rend une
R_eur au quatriéme ou cinquiéme jour ,apres
&
fe nene
amfi pre[que amane de ¡ours. De la vie ne le gram
qui muric en qu:i.rant::: jours , quelquefoi:s plihot '
felon la
1
divedicé des lieux. Aucour de Senes ,
&
en
quelques aunes enclroics d'Icalie, il s'eíl: crouvé des
plantes de Froinene, qonc chacune a rendu vingc–
quácrc: épis. Pline die qu'il en foc envoyé une a Au–
guíl:e Céfar., qui d'un [eul graia avoic ¡erré pres de
q uan-e cens germes,
&
a
Neron une aucre de crois
cens quarance. Elles venoienc rouces denx d'Afri–
que. On conno1t le bon Fromenc, lorfqu'il eíl: dur
a
rompre , 1~1aflif, pefant, de couleur d'or ,_luifane,
·Ji({¿,
bien nourri , & nec.
Il
a
fa
feuil!e comme le
roíeau, plus étroice qne l'orge. Son cuyau eft plus
liífo ,
&
n'eíl: pas fi fr~le. Il y a au/Ii de l_a diffe_
rence anx épis. Les uns fone fans barbe comme en
Bohéme , les antres ea ont , & ceüe derniere force
d~
Fromenc eíl: plus eíl:imée. Etanc mangé cru ,
il
engendre la vermine ronde au venere. Maché
&
appliqué , il eíl: bon pour les morfures des ch1ens.
FROMENTE'E.
r.
f. farine de fromenc done on
faic de la bouillie
&
autres mees. On fe [ere fur–
couc pour cette bouillie de la Farine de l'eípeautre
double qui eíl: une e[peci:: parciculiere de froment.
FRONT.
[.
m. La prnit: du vifage qui eíl: depuis
l~~
fourcils ¡ufqu'a la racine des cheveux,
&
qui s'é cend
jn[qu'aux temples.
Front,
en termes de perfpeél:ive , eíl: la projec–
t,ion orchographif¡ue d'un oujer for un plan paral–
lele au'tab leau. '
En termes
el'
Architeél:ure, on appelle
Front
en
general la Face de Fronc, appellée aucrement T ete.
Dans l'érendue "des piédroics , on la nomme
Front
des pi_édroíts
,
& 'dans l'étendue de !'are qui .eíl: fa
courbure
&
le cimre qu'elle fait , elle eíl: appellée
T éte au fron t de l'arc.
En termes de Forcification , le
Front d'une Place,
eíl: ce qui eíl: comprís encre les poinees des deux
baíl:ions voilins, c'eíl:-a-dire; la conreine,
&
les deux
baíl:ions qui [e regardenr. On l'appelle autremene
Tenai!le
&
F.1.cede P lace.
On appelle
Front de bataillon
,
en termes de gúer–
re , Le premier rang oq chef de file. Aínfi on die
qu'V n bataillon eft for fon front,
ponr dire que Les
Soldats fom face vers un coté en y pre[encanr les
_ armes ,
&
qu'Vn
bataj!l-on a le front égal
a
fa
hau–
U t<r,
pour dire , qn'Il forme un quarré.
_FRONTAL. f. m. Sorce de gene qu'ernployem les
Soldacs pour contraindre les Payfans a leur donner
l'argei;it qu'ils penvent avoir caché. Elle coníiíl:e en
une corde , ou ils fonr des na:uds en plufieurs en–
droics ,
&
qu'ils leur appliquem fur le fronc ,-en la
[erranr par derriere.
FRONTEAU.
[.
m. Sorce de remede fec qu'on ap–
plique for le fronc avec un bandeau , pour fou la–
ger
ceux qui fonc trava11lés de mame de rete.
Ce
F RO
fonc des rotes , des fleurs de ffi reau , de beroíne ,
marjolamc:
&
auu·es? qu'on enferme: dans un lü1ge,
done on couvre enfu_1ce le fronc
&
les temples.
11
y
a des Fronreaux qm [e fone en linimene avec de
l'ongnenc populemn,
&
de l'extrair d'opíum, ou
avcc <les paces, des [emences & des poudres. On
d-ic aulli
Frontal
en ce [ens.
On appelle
Fronteaux,
cheJZ le's Juifs , quatre
morceaux de parchemm , for lefquels fonc i crirs ces
mots ,
Ecoute lfrael, &c. Et far11
ji
obét./fant
,
tu
obéis &c. S ané!:ifie moi, toutpremier
ni,
&c.
E t
fara
911-and le
S
eigneur reJ era
entrer ,
&c.
lis ne
[-e
fe r–
venr de ces Froneeaux que dans la priere du macin.
Ils p~rcenc au bras -deux de ces parchemins qui fonr
roules
&
les deux aun·es qm fone for un morc-eau
d e peau de veau dur ~uarré, qui a des courroyes, ils
fe les memmc au m1heu du frone
[e
ceicr¡;ianc la
"
,
o
tete av·ec les courroyes.
Les Bourreliers appellenr
Fronteau,
Un morceau
de cnir qui pJfie le long de la rece)
&
au deílus des
yeux du d1eval,
1k
on dir aul1i
Fronteau
,
en par–
Jane _d'un morc;eau d'écoffe qui Gouvre le fronc des
chevaux de grand deuil.
·
Fro,ueau.
Tenne d'Archireél:nre.
Il
ne
[e
dit gue–
re que d'un perir Fromon qui [e mee au defli1s des
pemes portes & des fenetres.
Fro11teau.
Terme de Maritee. Piece de bois place,
&
ouvr~gée de fculpture. Elle eíl: auffi longne que
le Va1íleau eíl: large ,
&
[ere non [eulemenc a omer
les Dunettes , mais encore a arrher ce qui eíl: fur
les ga1llards.
Fronteau.
T enne d'Arcillerie. On appelle
Fron–
teau de mire,
Une eípcce de bourrelet de cuivre
ou de bois, qu'on pofe aucour du coller d'une piece
de canon ,
&
qui ferc a la poinrer ju{te. Sa figure
eíl: ronde ,
&
il a fon diamecre égal a ce\ui de ton–
te la piece vers la placebande. On le diviíe en deux
égalemem ,
&
on lui laitre au milieu une ouvertu–
re
ronde proporcionnée
al!
e0llet du ·canon für le .
que! on le po[e.
FRONT!SPICE.
[.
m. Décor2.tion d'Archiceél:ure de
la Fa<¡:adc: d'une Eg!iíe. , Il y en a de Gorhiques ,
&
d'Architeél:ure an'tique. Onle dir aulli de la face
& de )a principale enirée d'un -grand bacimem qui
[e prefente de from aux yenx. On die encore , Le
FrontifPice d'un li,:;re
-:
pour dire, La premiere page
d'un Livre, peut-etre a cay[e qll'ordinaireinem le
riere y eíl: gravé dans quelque image qui reprefen–
ce le Fronci[pice d'un Palais. Ce mot viene du Larin
Frons,
Fronc, & de
Afpicere,
Regarder. Le Fron–
riípice dans fon origine éroit foulemem le pignon
d'un éclifice avec les deux cocfa (iu roit qui com .
bem de pa,rc & d'amre. On en fair aujourd'hui un
ornerriéne , qui eft élevá au doífos des pones , des
niches
&
des croi[ées.
·
FRONTON.
[.
m. Morceau d'Architeél:nte done
011
foit un omément qui paro1t élevé au delfos des por–
tes , des croiíées, des niches.
Il
forme quelquefois un
criangle,
&
quelquefois une parcie de cercle. Virru–
ve l'appelleFa.ftigium.
OnappelleFrontonfurmonté,
celui qui tiene du pignort étáfit au deífus de la bpn–
ne proporrion , qui eíl: d'avoir pres du cinquiéme de
la longueur de fa ba[e ,
&
celui qui eíl: plus bas que
cene proporrion eíl: un
Fronton J urbaiJTé.
Le Fron–
ron formé d'un rriangle Ifocelle , dom l'angli:! op–
poíé
a
la ba[e eíl: obrus, s'appelle
Fronton triangu –
laire
,
pointu
ou
quarré.
Celui qui eíl: fait d'uri are
de cercle, éíl: appellé
Fronton rond_, _{pherique
,
ou
cinrrf,
& le
Fronton circulaire
,
d1ffere de ceder–
nier en ce que fa ba(e eíl: le diamecre du ~erni-cercle
d0nr il eíl: formé. Le
F ronton brisf
a fe s corniches
coup.ées , ou rerourl1é es par reden
es
ou reílaucs. Le