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81,
1
FR.. A
prefque_la figure: i.'odeu~ en eíl: a~reable, mais la
Frambm[e ell: ac1de au gom. On l appell_:=
Morum
;d~um,
a caufe que c'eA: une efp.ece de mure fauva–
.ge qui crolc for le Mon_c Ida fans qu''?n la culn~e;
Elle nelailfe pas de pafierpour do~eftique ~yanc '-?e
tranfplantéedans les Jardins- Qpo1qu~ les l-ramb01-
fes ayenc les 1;1emesfaculr~~ ~ue les 1~ur;sfelle.!i ~~ne
plus prppres a manger qua erre emp1oyees pour
1
u–
fage de l·a Medeci_n~- Elles ont pourcanc une vercu
cordiale
&
rafrakh1/Iance.
. F
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M
BO
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S1
ER.
[.
m.
Arbrifieau é_pineux , done
les feuillesfon t plus larges
&
plus molles que cel–
les des ronces qui 'vi·enne'nr parmi les bui:lfons. _Ses
vero-es fonr rondes & freles ,
&
onc peu d'épmes
ou poinc.
U
por_re des ~eurs blanches_,
&
a une ra–
cúne longue
gm
fe mpne par cerre comme le gra-
men.
FRAM'E'S. Vieux mor. Javelines.
FRANC ,
Franche.
adj. Libr e , exempt. Le mot de
Franc
éranc joinc a
Fi.ef,
fait'encendre un fief qui
efl: cenu par f neperfonn,e de franche
c01tdition,mais
qui n'efl:
p.asnoble, parce que le fimp le mor de ~1ef
fans
le
faire préceder de l'épithete de
Fr~nt, figmfie,
Une recre tenue par une perfonne franche
&
noble
de race. Les Bourgeois de cerra-ines Vil!es , com–
me Paris &· Rouen , peuvenc tenir des Fiefs , par
une conceílion parriculiere , encare qu'ils foienc
roruricrs. On appelJe
Recherche des fr,wc s Fiefs
&
J;Jouveaux acc¡uéts,
cercaine caxe _qui fe fai cde cem.s
en cems , for les Romners , Egli[es , Communau–
tés & o-ens de main-morce , moyennanc laquelle
on les e~empre de vuider leurs mains des Fiefs qn'i!s
tiennem, ou qu'i!s onc acquis depuis peu de cems,
&
qui n'onc poinc écéamorcis.
.
.
·
On
appelle
Franc-alleu
,
un Bien franc, qui ne
doic ni cens ni fervice perfonnel.
11
differe en cela
du Fief qui doic un fervice
&
un hom.mage au Sei–
~neur ?'?minanc. Les opinions fonc fon pa~tagé es
!ur l'ongme du mor
A
lleu.
On le fa1t venir de la
particule
a
&
de
L audare,
parce que ceux qni tien–
nenc en Franc-alleu,
fom
difpen[és de louer, c'e!'t–
a-dire de reconnoiue aucun Sei!meur ; de l'He–
breu
Halad,
qui veut dire
L auda~e, quafi poffef!io–
nem !,mdatam habere;
'de
Aldtis
ou
eAldia,
qui
fi o-nifie· un Affranchi dans les loix des Lombards;
d~s mots Allemans
Ohn
Leiden
,
Sans fujenion ,
de
an lodt
,
Son, ou de
Leod,
mor Saxon, Heri–
tao-e populaire par oppofition a Seigneurial. Plu–
fie"urs crouvenc plus
a
propos d'en croire Galand ,
qui dans fon te.airé du Franc-alleu , veut qu e
L eud
foit un vieux mot Fran¡_;ois d'ori
9
ine Gauloife. Pilf–
quier die que
Lots ,
&
Lotir
en !om dérivés.
Franc-v5rcher.
Sane de Soldats anciens qu'on
exeruproit de guet , de garde & de taille,& qu.e les
H <1bitans des Paroiffes emrecenoienc , a la charge
qn'ils s'exerceroiem
a
tirer de !'are, pour etre ca–
oables de fervir le Roi en tems de guerre. Char–
Íes VII. écablit cette Milice en
1448 .
& Louis
XI.
fon fils !'abolir pendant fon regne. On a appellé
Francs- T aupins ,
Une atme forre de Soldacs an–
ciens qu'on levoit' d.ins les Villages.
M._
Ménage
fait venir ce mor de
T alpinus,
qui veut dire ,
un
Mineur qui a creu[é comme une ran'pe ,
a
caufe
que l'ón a donné ce nom a quelques gens de l'é–
quipage militaire. D'a_ucres _le dérivenc du Grec
7a,r111k
Bas , hpmble, vil , ab¡ec. Ces forces de Sol–
daes n'écoient en effet que des bonvic;rs, & de mife–
rables Pay fans.
Frai.c- Eowrgeois.
Terme de Coumme. On a ap–
pellé ainfi les Habitans d'une Seigneurie , qui
érant
affrahchis de cercai nes redevances envers
[eur Seigneur, ne pouvoienc pounam
fe
difpen[cr
F ll A
en plu!ieurs lieux d'aller aux chalfes qu'il fáifoit de
pccher les écangs
&
m; me de
fe
caxer emr'~ux
pour faire les frais des jugenrnns crimineIs a·
fa
déch~rge , quan<il aucune partie civile ne fe pre–
fenc01c.
Francs :De,voin.
Tenne de Jurifprndence feoda.
le. Il fe
~lt
d un F1e_f, done on a changé l'hommage
en devo1rs,
Oll
qm a été donné a condition d'nne
fimple rente. On appelle auffi
Ftancs-Devoirs
les
charges dues a c_a~[e de l'ufage des bois ) de pafca–
~e ,
&
aucres pnv1leges par -ceux qui fonc de condi~
uon franche& libre.
•On appeHe -en termes de Marine.
Franc-Funin,
Une longue ccmie plus ronde& plus arrondie que
le cordage qramac1re. On fe fert de cecee carde,
dans les rudes mana:uvres , comme pour embar–
qner le canoR , ou pour atcacher des ancres conn·e
le Venc. Ce que l'on appelle
Franc-T illac,
dans un
Va11feau , ell: le-po1;_c qui eíl: élevé fur le pone de ca–
le,
&
le plus proche de l'eau; Les plus oros canon3
fonc placés
tour
aucour du Franc-Tillac.
0
0n di¡ que
Deux N avires s'abordent de Fr.anc-étable,
pour di–
re , qu'Ils s'approchent en dróicure pour s'enferrer
par leurs éper:ons.
.
Franche-verité.
Terme de CoC1cume.
11
[e
dit
quand le: Seigneur_ Jufl:icier fait informer d'offi–
ce par [es Ju ges , fans partie civile , des délics qui
onc été commis for fe s terres. On
a
die aucrefois
Comparoir
a
la Franche-Verité,
pour dire·, Com-
1
paroir
a
l'Audience,
&
Temr verités ,
pourdire,
Tenir les Aíliíes.
On appelle
Pierre-Franche
,
Tome pierre par–
faite dans fon e[pece , qui ne tiene ni du cendre
du -moilon de
la
carriere , ni de la durecé de fon
ciel.
'
Franc-!f?..!Jartier.
Terme de Blafon. Le·prernier
q uarcier de l'écu ' qui eíl: a la droite du coté du
chef, ou l'on
a
coucume de meme quelques au–
tres armes que celles du reíl:e de l'écu.
Il
eíl: un peu
moindre qu'un vrai quartier d'écanelage.
D 'azur
a
J.eux mains d'or au franc quartier, échiquetéd'ar–
gent
&
d'azur.
Franc-Salé.
Privilege_~ont jouiffcnrparconcef–
fi on du Ro1quelques Offic1ers
&
Communautés, ie
prend re du fel fans payer d'impots.
F R
A
N
C.
(.
m, Ce mot a _fignifié aucrefois Une
piece d'argenc qui valoit vingt fols , ou le tiers d'un
écu.
Il
y avoit des
Francs
.t
cheval
ou étoit un
Cavalier,
&
des
Francs Jimples,
m1
un Fransois
étoic reprefencé a pié. C'ell: de cene reprefema–
cion d'un Fransois, .foic a pié, foir
a
cheval , que
cecee monnoie avoit pris le nqm de
Francs.
Sous le
i;egne du Roí Jean, on
fir
des Francs, ou le Roi
paroiffoit armé , & ayant l'épée a la main, fur un
Cheval capacasonné
&
Reurdeli[é. Sur le revers
éroic une croix fleurdeli[ée.
JI
y a eu autrefois des
F;·ancs d'or,
valantaucanc qu'un écu fo! d'aujour–
d'hui. Henri III. en
fit
forger-d'argenc, qui d'un
coté avoient la tete du Roí , & de l'amre une
H
couronnée. Ils écoienc du poids· d'onze den~ers
deux gcains.
F ranc
prefememenc n'eíl: qu'une mon–
noie de compre pour faire encendre vingcfols, mais
on ~e l'emploie jamais au fi ngu!ier
,&
on ne pene pas
dire
Vn Franc.
On ne fs auroit dice non
plns,deux
F rancs
,
trois Fra11cs
,
cinq Francs
,
mais
011
die
fon bien,
quatre F rancs ,Jix Fr;,..ncs, ftpt Francs,
&c.
Franc du .ff!.!!,arreau.
Sorce de jeu, qui confiíl:e en
tm-quarré marqu é fur la terre, dans lequel on jette
un palee ou que[que piece de monnoie ,
&
·cd ui qui
appro,che le plus pres dn milieu de ce quarré, gagne
c~ qu oo ¡oue.