·F R
A
.f
R A N CH IR. v. a. Terme de Marine. On die
Fra11chir t'eau
a
une pompe
, quand il en eíl: encré
dans le Vaiífeau par la pluie ou par les vagutJs ,
pour dire, L'épui{er avec la pompe. On dit aufii
abfolument, queL'
Eau franchit, qu'E tle fe fnm–
chit,
pour dire, que L'eau diminue , qu'elle s'é–
pui[e.
F R
A N C
H
I S
E.
[.
f.
Exemprion , immuniré. On
appelle
Franchifes
, cercains endroits privilegiés
dans quelques Villes , oú les Compagnons de me–
rier om permifiion de cravailler , encare qn'ils ne
foielft
pas mairres, comme la Franchife du Tem–
ple
a
Paris. On die, qn'Vn
Apprenti a gagné
fa
Fra11chife,
pour dire, q<1.'Il
eíl:
en paífe d'erre mairre,
&
qu'il a fait fes années d'appremiífage. On donne
aufii le nom de
Franchifes
a.
pluíieurs porrions de
terres
a
la campagne. Cela viene , [elon l'opinion
<le du Cange, de ce ·queces cerres étoienc exemptes
- de charges, 0napparcenoiem
a
des perfonnes fran"–
·ches
&
libres.
On dit en termes de Peinmre,
Franchife
&
t,ber–
tt
de pinceau,
lorfqu·on parle d'un travail faci!e,
&
qui eíl: fait avec are.
FRANCISQ!JE.
[.
f.
Arme ancienne
&
faite en fa–
c;on de hache,qn'on lanc;oic concre l'écu. Si cene ha–
che ne le brifoic pas , elle le faifoic panch·er ou com–
ber par la pefanteur du c0up. Voici la defcripcion
que Borel fa1c de ·cerre arme. Elle
a
un manche de
fer , long de quacre pans , gros comme le bras ,
&
creux au.dedans ,
&
a
la cim·e une pecire hache
qu'on peuc oter
&
remettre,
&
qui a an clerriere
une forte pointe de fer .pour enfoncer
&
percer les
cafques.
11
y
a dans le.manche un pecl'c moulin, afih
que
chaque Soldar puiífe moudre fon blé aux hea~
res perctu,=s.
·
FRANCOLIN.
[.
m. Oifeau gros comme un Faifan,
· e:ini a la tete , le cou
&
le croupion tirane for le
'rouge avec un peu de violec
&
de noir.
Il
a lacre–
ce
jaun·e avec une barbe de plumes fous le con, l'ef–
tomac
&
le v·ef!tre marqués de blanc
&
de noir , le
bec
&
les jambes naires. Sa queue eíl: couffue,
&
J-es excremités en fom naires aufii bien que celles de
fes ailes. Le Francolín
eft
excellent
a
manger,
&
il
y
en a beaucoup en Barbarie aupres de Tunis. On
cient qu'il eíl: bory pour ceux qui ont la gravelle ou
l 'elhimac foible. Cec oifeau s'appelle en Larin
At–
tagen,
ou
Attagena.
FRANGE',
E'E.
adj. Terme de Blafon.
11
fe
dit des
gonfanons qui one des franges , mais on doic eñ
fpecifier l'émail.
D 'or au gonfanon de gueules,fran-
gé de Jinople.
.
FRANGIPANE.
[.
f.
On appell!!
Gands de Fran–
gipane
,
fachets de frangipane
, des gands ou fachees
faics de pe~.ux au[quelles on a t!onné un parfum
forc
agreable, done a été invenceur un Seignem· Ro–
main de l'ancienne Maifon des Frangipani , d'oú
. cette force d·e parfom a pris fon nom.
-F
R
A
N
G
U L A. f. f. Planee qui cro1t par touc en
Bohéme ,
&
que l'on appelle ainfi du moc Latin
Frangere,
Rompre ,
a
cau[e que fon bois eíl: foible
&
frele ,
&
qn'on le rompe aifémem. Elle eíl: de
moyenne hauteur,
&
a
{es
feuill es [emblables au
Connier ou
á
la
Vir.gafang-uine-a .
Son écorce eíl:
comme celle de !'aune, couverce de pecices rnches
blanches ,
&
íi jaqne au-dedans que quand on la
mache, elle rache de jaune ai_níi que faic
h
Rhu–
barbe. Son fruic _eíl: pecic
&
faic comme un país ,
&
de la maniere done il eíl: divi[é en long , o-n di–
roic qu'il y en a deux joims !'un avec l'aurre. De
verd il deviene ronx,
&
[e
change enfin en noir lorf–
qu'il eíl: mfar. Dans chaque fruir
[e
rronvenc denx
os
>
de la grolieur
a
peu pres d'une lencille'
&
c'eíl:
Tqme I.
FRA
-o,.
40
·d:i:ns ces os qu'eíl: le
noy.at~. Son écorce eíl
lax:i.ci–
ve
&
aíl:ringeme ,
&
propre
a
la~her
le
ver1're '
&:
a
forcifier les parries nobles de meme que la rhu–
barbe. C erre écorce cmce avec de l'Eupacoire com–
rnun , de l'ab[ynche pontique, agrimoine, cu[cn–
·re , houblon, cannel!e ,
&
racines
de
f;
nouil, d'a–
-che
&
de chicorée,& clonnée en breuvage
au
poids
de cinq onces, eíl: un fouverain remede conrre l'hy–
dr~_pi'.1e , l'enAfare de couc le corps
&
\a
jauniífe ;
ma_1s il fauc auparavam chaífer l'humeur fuperAue
qm peuc erre dans l'eíl:omac ,
&
aux premieres
vemes du foye , ce qui fe faic par d'aucres 1Tiedica–
mens propres
pour
cela. Cene décoél:ion a une ver–
t~t
merveilleufe
a
refoud re les durecés
&
oppila–
uons des parcies nobles
&
des veines. On la laiíie
repofer deux ou rrois jours jufqu'a ce qu'elle per–
·de
fa
couleur jaune ,
&
devienne naire, car elle
pourroic canfer un dévoyemenc d'eíl:omac , fi on
-en ufoic lorfqu'ell e eft frakhe. La vercu laxarive de
-I'écorc~ de Frangula qui eíl: aíl:ringence de
fa
parcie
-de deíIL1s , confiíl:e -en la parcie jallne qui efe :m -de-
·ctans. On atrache !'une
&
l'aucre lorfque le Prin–
_tems commence,
&
puis on les mee fecher
a
l'om–
bre ,
a
caL1[e qn'elle
p.rovoquero.icle vomiflemene,
li
on s'en fervoir quand elle eíl: verte. Tour cela eíl:
riré de Macchiole.
FR
A P O N.
[.
m.
Vieux mot. Coup.
·
S i fiert fan onde Flexipon,
Elpis li do,me tel frapon
.
Ji!..!!,e prefent li a fait de mort.
.
FRAPPE.
[.
f. Terme; de Mom10ie. Marque qu'ori
imprime for les efpeces avec le marcean.
La
frappc
des M onnoyes.
FRAPFER. v. a.
Battre, donner
Hn
ou pluJieur.< cor,p,,
AcAn. FR. On dic. d'Uné coile, qu'On
ne t'~ , as
bien
frapple,
ponr dire, q L1'Elle e_íl: lache , q u'elle
n'eíl:pas fen-: e,
&
dans le meme fe ns,
qu'Vnc ta.;.
pi./ferie efl fine
&
bieñ frappée.
On die,
F rapper /.es monnoyer,
pour dire, Leur
imprimer la marque ave·c le 1narteau.
Frapper.
Terme de Marine. On die,
Frapper
umf
manreuv;·e ,
pour dire, l'Arcacher
a
un e des parcies
du Vaiífeau,
011
a
quek¡u'aucre mana:uvre.
Frapper
fe die ordinairemehc pour les manreuvres d(llrman–
cc.s. On dit
Amarer
en parlanc des aucres. -
Frapper.
Terme de Chaíie. On die ,
Frapper auJt'
•
brifées ,
quand le Veheur qui a faic fon rapporc va
laiífe~ courre. On die encare,
Frapper
a
route,
ponr
dire,
O
ter les chiens du défaut,
&
les remeccre
a
l:i.
trace de la bece.
F R A E CH E U R.
(.
m. Vieux mor. Cohericier.
avec fes Freces. On
a
die auffi
Frar:c,
pour Fra-
,te rnicé.
.
F
R
A S E.
[.
f.
Outil d'acier done les Serruriers fe
fervenc pour comrep·ercer les pieces de
fer.
11
y en
a de rondes,
&
d'aucres quarrées. Les Serruriérs les
,appellenc aufii
F raifes,
&
difene
Frafer,
pom dire,
Percer.
'
F
R A
TI CE
L
L
l.
[.
m.
S·órre d'Errans qui écoiem
prefque cous Moines Apoíl:ars ,
~
qui s'élevere'nc
dans la Marche d' Anéone , for la fin du rreiziéme
fie de.
lis
faifoienc des Aífemblées 1'toél:urhes , fons
un Superieur Apoíl:ac comme eúx,
&
les cenebres
les favorifanr, ils abufoienc des Femmes qtt'i.s
trou–
voienc moyen d':mirer chés-eux fous prérexre de
devotion. Leur vie libertineleur ávóÍc donné qu an–
ricé dt: feél
:aceurs.lls pr¿cendoienr que comme r hrt~
ciens ils ne devoienc poinc
[e
foumemeaux Souve–
rains. Leur Superieur qu'on appel101t Herman de
Pongiloup écanr mt>rt ,
o h
décerra fon corps pour le
brfaler vingc ann ées apres.
FRAXlNELLE .
[.
f.
Plante que les
fodernes
ap~
p
p p
ij