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_no

F

ou

4.;

'Gui dííl:inoue la Fourmi maíle d'avec ia feme!le. Il

/ a pourt~nt une Fourmi mafle , mais elle e!l: d'u–

ne

aucre e[¡_,ece. Elle a quatre a1les , dont les deux

de devane íont deux fois plus grandes

&

plus fon

7

s

qm: celles de derriere. Elle a rur la tete trolS ~en–

tes écailles qui reíiemblent a des perles ,

&

cteux

yeux beaucoup ,plus .grands que ceux des aucres

Fourmis, auffi bien que rout [~ncorps , do~t la

couleur e!l: plus n_oire. La Founm femelle; qm. e~

encere plus grolie que }e maíle, a de mem~ uo1s

petices écail!es for la tete. ~l

y

a_dans la Chme

&

dans le Tonquin des Foutm1s qm volenc en crou–

,pe tur les arbres • oú elles fonc une efpece de gom–

me ou de cire, done on compofe la laque. Dar,is les

I/1es de l'Amerique, cutre les Fourmis noires qui

fonc afies femblables a celles qu'on voic en Europe,

41

y

a deux aucrns fo:ce, de p_ecites Fourm!s rou,ges,

qui ne fonc gueres plus groJfes que la pomte d _nne

épinole. L'une de ces deux efpec:es ne mord pomc,

&

re"'nich<c d'ordinaire eníi grandequancité dans des

coffres ou il y a du linge, qu'il en demeure fouvent

tour taché ,

&

fe pourric tout-a-faic {ion n'y prend

garde. Les autres , quoique de la meme forme ,

fo-ne coujours dans les bois,

&

tombent ,de delfus

les feuilles des at"bres. Celles-la mordent quand elles

peuvem fe couler dans la chemife d'un homme,

&

'

en mordant elles font' gliíli::r un cerrain ve r¡in qui

s'étend encre cuir de la iargeur de la main,

&

cau–

fe míe demangeaifon aílés douloureufe pour faire

que l'on s'arrache la peau a force de fe gratter. Il y

en a une troiliéme force dont les morfures fonr

pÍus foutfrir que celles des fcorpions , mais cela he

dure qu'une heure au plus. Elles fonc longues com–

me un grain d'avoine, deux fois auili groffes,

&

onc

deux petites <lenes comme des aiguillons d'2beilles.

Les Habitai:is les appellenc

Chiens.

i.'induíl:rie des

Foqrmis a coníl:ruire,leurs logemens eíl: admirahte.

On

·a ob{ervé

en

p'lufieurs lieux qu'ils fonc com–

pofés de pluíieurs chambt es, ou l'o11ne voit que

deux ouvermres, !'une pour forcir

&

l'aucre pour

emrer. Ces logemens , qu_i Conc afies hams , font

faits de terre qu'elles ma¡¡:onnenc avec une eau qui

diíl:ille de leur corps,

&

cela tiene extraordinaire–

ment. Ce qui eíl: encore plus remarquable, des le

pié de l'arbre elles font un chemin couvert en for–

me de canal pour aller

&

pour venir, co1nme fi elles

craignoiem d'ecre vfres. C'eíl: peuc-ecre pour fe ga–

rantir de la pluye : car elles hatílerlc tellemenc

l'eau que des que leurs logemens en fonc penerrés,

elles les abandonnem.

FOURN AISE. f. f. Lieu dans les Monnoyes ou

l es

Monnoyeurs travaillent. C'eil: la qu'eíl: leur ban,c

&

leur enclume , non feulemenr pour baccre carreaux,

mais encore pour flatcir les flans

&

donner les

aucres fa¡¡:ons de la monnoye.

.

FOURNEAU .

f.

m. Vaiíleau propre ;). contenir du

feu, principalement de charbon. 11 y ·a des Four–

neaux

a

chaux 'a platre ' a brique

&

autres pote–

ries. Ce

font

de grandes coníhuétions de brique ou

de platre propres pour les cuire. 11 y a auili des

Fourneaux d'Orfévre

&

d'Afbneur.

On appelle

Fourneaux de Jorge,

de grahds liemx ·

oú l'on fond le fer

&

autres mécaux ,

&

qui fonc

tqujours

allumés avec du charbon de bois. Le

F.

o,-–

neau de Verrier

eíl: auffi un líen affes ample

&

élevé. On y cuit

&

fa¡¡:onne le verre , en y cena11t

un feu perpemel de reverbere clos. C:e feu [e fait

avec du bois fec qu'on y jetce

a:

tous momens la

nuit

&

le jour.

H

y a auíli un

Fourneau de Charbon–

nier.

C'efl: un lieu creufé dans terre oú l'on arran–

ge grand nombre de moyen branchage en maniere

de pyramide. Apres qu'on !'a bien cquvert de ter-

FOU

n:: , on

y

met le feu par une ouvermre lai!Tce ex~

pres pour cela ,

&

peu a peu le b0is s'y change en

charbon.

Les Chymiíl:es appellent auffi

F oun-miu

,

un vaif–

[eau de terre otl ils ne donnenc le feu que par de–

grez. 11 y a pour cela des trous qu'on ouvre, ou

qu'on ferme , felon qu'il fauc augmencer ou dimi–

nuer le feu. Ces crous s'appellem

Regiflres.

Parmi

c~s Fourneaux il y en a de grands qui fonc immo–

b1les.,

&

d'aucres qui fonc porratif's. On appelle ces

dermers

Catholiques,

a caufe qu'ils font univerfels,

&

_que quand la maciere n'abqnde pas , il n'y a

pomt d'operarions qu'on n'y puiffe f'aire.

Ceux qui travaillenc aux Monnoyes onc des

Fourneaux

a

fouffier

&

d'aucresa vént , ou ils fon–

dem leurs matieres. Les

F oumeaux

a

foujflet

ont par

bas un foyer dont la furface eíl: platé avec une ou–

verture que l'on

appelleVentouft.

Il y a une aucre ou–

Vermre a fleur du foyer , dans laquelle on paíte

1~ myau du fou~et,

&

demi-pié au deílus ou en–

v1ron, e!l: une grille de fer plat en forme de croix.

Elle eíl: pofée de maniere qn'il eíl: auJli aué d'e l'o–

rer que de la mettre. Ces fourneaux fonc_ ganiis de

terre de crenfet en dedans a l'endroit oú fe mertenc

les cl'eufets ',

&

ont hui; a neufpo~1ces de _diametre

ou en quarre en ce meme, end°i·o1t , énv1ron deux

pouces d'efpace aucotu' du creufec,

&;

quatre

a

cinq

au deílus pour le couvrir d.e charbon. Les

Four–

nea1ix

a

V6nt

om auili un fo yer par bas ,

&

une ou–

vermre au devant ; mais ce foyer e!l: creux en nia–

niere de coupelle.

4

la hauceur dé cétté ouvermre

eíl: une grille de barreanx de fer quarré forr pres

l'un de l'aütre, qui enrrent demi pié de chaque coté

dans le corps du Fourneau. 11s fom pofés fur leur

arrece , afin que la pouffiere du charbon n'y reíl:e

pas ,

&

qu'a mefure que ce charbon

fe

confume,

il combe plus f~cilemenc dans le foyer. Il y a au/I1

tme échancture par le haut. Elle

y

eíl: fo.icé , afin de

. th;i.rger 1~ creufet d!! marieres,

&

le fourneau de

ch~rbo11. Cela donne aurti plus de commodité p9ur

renrer le creufet du Fourneaú.

·

Les Plómbiers onc pareillemenc un Fourheati

i

éramer des tables ·:de plomb. Celuí dom les Vi–

triers

fe

ferven quand ils veulent cuii'e les couleurs,

&

mettre le verre au feu aprés qu'il eíl: peine, eíl:

uh petit ;Fourneau quarré de brique qui he: doit

avoir que dix-huit pouces ou environ en tout fens.

On fait dans le bas ,

&

a

fix pouces du fond, une'

ouvermré pour mettre le féu

&

l'eritrecenir,

&

au

deili1s de cette ouverrt1re on met deux ou trois bar–

tés de fer quarré qui traverfent

le

Fourneau

&

le

fc–

parenc en deux. On laiffe encore au de ífus des me–

mes barres

&

au droir de la porte d'en bas , une

petice ouvenure pour faire paífer les eífais quand

· on recuit

la

befogne. Elle e!l: haute

&

large d 'envi–

ron deux doigrs.

Feurnaeu,

en termes de guerte, e!l: une mine le–

gere

~·0n

faic [eu_ieméht ~ans l'épaiíleur d'un mur

ou de qNelque pém cr·ava1L Sa chargc: eíl: dc:puis

foixante jufqu'a cene livres de poudre qu'on en–

ferme dans des barils ou des facs. On appelle

Four,–

nMu fúperficiel

,

Une petice cailfe rempli~ fe p_ou–

dre , ou de· quelques bombes , propre a erre cm–

rerrée en peu de tems. On la mee fous quelque

t'ravail dont ·on voit que l'Ennemi veut fe rendre

ma1rre ;

&

quand

il

s'en eíl: emparé

~

on

y

mee

le

feu par le moyen d'une fauciífe qui répondacec-

te petite caiíle.

.

.

FOURNITURE. f. f. Mot dom on fe [en pour fioni-

fier les perites herbes d'une falade .

:o

Les T ailleurs

appellencFourniture,

la foye-,Je

fil , •

les poches.

&

amres memies chofes qu'ils fourni[-