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FO
rz
h ,--..,
s
.L
u
cien ne repre[eme les Places qlú fom feulemenr en–
vironnées de fimp les murailles
&
de tours ;
&
la
Fonificarion moderne les repn::[enrc forrifi é::s avec
des baíl:i.ons.
FORTlFIER . v. a.
Ondir ,Fortifier unePlace,
pour
dire,
La
munir de rous les Ouvrages qui peuyem la
meme en érar de [e défendre con~re les atraques des
,E)111emis.
.
On die en rerme.s de Pemrure,
Fortifier les
tein-
tes d'un t:bleaa,
pour dire , Donner plus de force ,
foir dans le delTein , foit dans les couleurs.
FORTIN.
[.
m. Pecit Forr fair
a
la hace pour défen–
dre un camp,
&
fur -tour pendanr un fiege.
FORTITRER. v. n. Terme de Chaffe. On die d'un
Ce1-f"qu'Il
f ortit re,
pour dire, qu'-il évire de paífer
dans les lieux ou il y a des rdais ou des Chiens frais
atirrés pour le courre.
FORTRAIT. adj. Tenne de Manége. On appdle,
(:he.val for t rait,
Un C heval que
la
roideur
&
le re[.
ferrement de deux nerfa qu'il a fous le venrre, ren–
den? étroir de boyan, ce qui luí arrive ponr avoir éré
furmené
&
outre de laffimde.
·
FORTUNAL.
[.
m.
Coup, de mer , rempete, ora–
ge. On dir auili
E
ortane
.le
vmt,
ponr dire, Gros
tems, rems p~ndanr lequel les venrs fonr forcés.
On appelle
Voile de fortune
,
la Voile quarrée
des batimens de bas bord , comme des Galeres
&
des T artanes. Leurs voiles ordinaires !onr
la–
tines ou a tiers points ,
&
ils ne porrenr la voile
de formne, qu'on nomme aun:emenr
T reou
,
que
pendanc l'orage.
·poR
VESTU.
C.
m. Homme de neanr
&
inconnu,
qu'on. habille ¡;1ropremenr pour lui-donner l'appa–
rence d'erre riche.
On
p~e[enre ce.s forres de gens
pour cautjons en beal\CDL1p el'oc_cafions ou il eíl: ne–
ce!f.,i[e d'en fournir.
1.esuns fonr venir ce mor de
Fo·rain,
qu'on a dir pour Erranger , les aurres de
F
ort,
forre de Crochereur , du nombre de ceux que
l'on appelle
a
Paris
les
F
orts.
C e fonc gens qui
ft:
rendanr ma1rres des P.orts , empechenr que d'autres
qu'eux n'y rravaillent.
FOR.URE.
[.
f. Trou
&
ouverrure d'une clef. On ap–
pelle
Clef
a
double forure,
Une clef qui a fa rige
doublemenr percée par le bour.
FO S.
FOSSE.
[.
f.
Creax dans terre, large
&
profond.
A
e
A D.
FR. On appelle
ép
termes de Marine ,
F o./fe 11ux
cables
,
Un réduir fous le rillac qui efl: defl:mé
a
les
renfermer.
Il
eíl: vers le mar de mifaine, a l'arrie–
re de
la Foffe
a
L ion,
qui eíl: un aurre réduir au/Ii
fous le tillac,
a
l'avanr du Vaiifeau, ou l'on mee
rous les cordáges ,
&
les chafes neceífaires ponr les
menues manceuvres qui fe rechangent.
La
F
o./fe aux
máts,
eíl: un lieu rempli d',eau falé e. On y cpn[erve
les mats des Vaifleaux .q~1e l'on n'a
poi.neencere mis
c:n
reuvre.
Foffe ,
[e dir au/Ii d'un e[pace de mer pres des rnr–
res oú les Vaiífeaux p-euvenr mouiller .a l'abri. On
le die encare de cerrains endroits pres des bancs oú
il n'y a poinr de fo nd.
· On appelle dans les barimens
F offe d'aifance,
Un
lieu vonré au-ddfous de !'aire des caves d'une mai–
fon , pou · y recevoir les excremens humains.
F offe
a
chaux,
efl: un crenx fouillé quarrémenr en rerre
pour y conférver la chaux éreince, afin d'en faire du
morrie~, [elon que les Ma~ons qui rravaillenr a 11n
bati!l)ent, en peuvenr avoir befoin.
Les Vignerons nommenr
F o./fes,
les creux gu'ils
font
aupres des [ep~,
&
oú ils couchcnr du bois de la
yip;ne qu'ils couyrem enfuire d.e reue .pour peupler
FOS
FOU
h
vi
0
ne dans le rems.
ll
J
II
eu cure ,wnée
rmu
de
F offe s dans cette vigne,
F o./fe ,
en termes de Porier d'érain, eíl: une forre
de grande chandiere ou
[e
fond l'écain.
M ettre
!,
feu
a
ltt
foffe .
·La
F ojfe
qui [ereaux Plombit:rs pour
fondre le plomb, eíl: bacie avec du grais
&
de la ter–
re fra-nche en forme de chaudiere bien maconnée
d~ pl atre rour aucour. Au fond eíl: une peri,'e mar_
mtte de fonte qui [ere
a
recevoir ce qui relte du
plomb fondu que l'on en rire·plus facilt:menr q u'on
ne feroit de la Foffe ,
{i
la marmire n'éroir pas au
fond. C erre foíle eU élevée de rerre, en forre que
le fond de la marmite eíl: au niveau ,
&
rouche
a
!'ai–
re du p lancher. Lorfqu'on veur fondre, .on l'échauf–
fe d 'abord avec de bonne brai[e mife dedans , afin
que le plomb ne
s' y
acrache pas
&
qu'il fonde plus
facilemenr;
&
quand elle efl: [uffifammenr chancle ,
on y mee du plomb avec du charbon pele-mele pour
le faire fond re.
·
Foffe,
chés les Tanneurs, eíl: une ouverrure ron~
de en rerre ou une cuve encerrée , dans lac;uelle ils
couchenr les cuirs travaillés,
&
ou ils les couvrenr
de can
&
les abreuvem.
FOSSE'.
[.
m. Creux profond de quatre ou cinq piés,
&
large d'auranr, qu'on fait aurour d'un champ
011
d'un pré pour en inrerdire le paílage aux hommes,
&
empecher gue les betes n'y entrene.
F
ojfé,
en termes de ·Guerre, eíl: un efpace creu[é
antour d'une Place que l'on vem défendre,
&
donr
la fargeur
&
la profondeur dépendenr des tei-res
graífes , marécageu[es ou de roche vive. Les Foíle$
en general peuvenr avoir de largem: depuis [eize
roifes jufqu'a vingr-deux,
&
de profond(,':ur depuis
quinze piés ju[qu'a vingt-cinq : On appelle
Fojféfec ,
celui qui
ell:
fans eau.
Il
doit erre plus profond qu'un
F ojf¡f_plein.
.
On appelle
F
oflé revétu,
celui.
'done
l'efcarpe-&
la conrre[carpe font reverues d'un mur de mac;onne–
rie en talur;
&
F
ojfé
a
fond de cuve,
celui. qui a
les
coins de l'enfoncí'ire arrondis.
FOSSILE. adj. ~i [e rrouve dans une terre que
l'on a creu[ée.
Sel F oj/i!e. Tous les métaux
&
mi–
neraux font foj/i!es.
FOU
FO
U.
[.
m. Vieux mor. Fau, herre, Arbre appell¿
en
LarinFagus .
EOU.
Fo!
&
Folle.
adj.
!f!.!!,i
aperdu le fans
&
l'eíjrit.
A e
A
n. FR. On appelle,Fou, ku jen des échecs,
une Piece dont le mouvemenr eíl: roG.jours de coté.
Le
Fou du R oi,
eíl: celui qni eíl: ducoté duRoi,
&
le
Fou dela Reine,
celuiqui eíl: au coté de la Rei–
ne. On appelle celui qui marche roüjours fur les
quarreaux blancs du rablier,
leFou blanc-;
&
celui
qui .marche for les noirs le
Fou noir.
Fureriere
&
fes Scholiaíl:es difenr qu'il y a plus
de
Foux vendeurs
que de
F oux acheteurs,
c'efl
renver[er l'ancien Proverbe. La plüparr des acque–
reurs prennent mal leurs mefores
&
s'expofenr anx.
aél:ions en declararion d'hipotheqne.
II
y
a un cerrain oifeau dans l'Arnerique., q u'on.
appelle
F
ou,
a cau[e que s'il voir un N avire, foir en
pleine mer , foic ¡Hoche de rerre, il viene
[e
percher
fur quelqu'un des mars ,
&
quelqnefois fi l'on
ava nce la main , il [e met deffus
&
fe
lairfe pren–
dre. Ces oifeau.x [e cíennenc le jour fur des ro-
, chers , d'oü ils ne forrenr que pour aller pé':ch~r.
Le fo ir , ils [e rerirenc for des arbres ,
&
quand ils
y fonr une fois perchés , il n'y a rien qui les en ¡rnif- –
fe
fair e fo rcir. lls
[e
défcndenr pourranc le m1enx
qu'ils peu.venr avec; le bec , mais ils ne [c;auroiení