.fOL
F011
FOLLE.
{.
f. Filec a 'grandes mailles avec quoi oñ
prend dt:s Rayes
&
d'autrcs grands poiffons placs.
.
Les Porcugais a'ppellene auffi
Folle,
une forre de
fruir qui viene au Pays des N oirs dans les faifons
pluvieu[es. Il reflemble forr aux oranges en couleur
&'
en g-rofleur , mais le fue en eíl: plus aigu & l'é–
corce bjen plus dure.
FOLLICULE.
[.
f. On appelle ainíi en termes de
Medecine, L-a vellie ou eíl: coneenu le fiel.
FOLOUR. f. f. Vieux mor. Ardeur. On a die auili
Foleur.
D'lfn biau:r: dejir qui vient de ma folottr.
Ce mota íignifié encore Folie ou Menfonge.
Et
ji
[fai bien que le plufo"r
Tenront mes farmons a folour.
FOLOYEIL v. _n, Vicux _mor. S'égarer. Ce mota fait
Foloyahce,
qu¡o; l'on a die amrefois pour Folie. ,
Si fa retrai/l de foloyance
, ·
Et
vinta _vraye repmtance.
FOM
FOMENTATION.
[.
f. Terrrie , de Medecine. Me–
dicamenc htt\nide que
l'oñ
applique excerieure–
ment ave.e une éponge ou avec du feucre qu'on
treinpe dans la décoél:ion chaude de quelque li–
queur , comme vin ; l ait, eau de vie,
&
aucres
[em–
bb.b!es. La Fomenracion [e fair aulli avec des ve[–
fies remplies de lair ,
&
quelquefois de la liqueur
meme de
h
.'.'omenratio.n , ou avec des fachees que
. _l'
on remplié des ingrediens·de cecee meme fomen–
rarion. On applique le
tollt
chaude1m:ne en re'ite~
ranc par irirerva!les. ~iníi on· ap_pelle impropremer:ic
Fommtatron
,
l'app!icanon ·fro1de de quelque
li–
c¡ueur, comme eíl:cel!e qc!'.'on fait quelquefois lorf–
qne l'on veuc arreter le fa!1'g.
Il
y a auffi une
Fo–
menration fech e.
Celle-1:l: fe fait avec des féuilles
• qu'on a faic [echer au four ou fur le foyer, couver–
res avec des cendres chaudes, comme les feuilles de
[ureau , d'hieble, ou des fachees de millec, d'avoi–
ne
&
auues. On fe ferr dt: Fomencacions ponr
échauffer, amollir, r.:foudre , reflraindre
&
forri-"
fier. Ce mot viene du Latín
Fovere,
EncretenÍr la
chaleur.
FON
FONC,AILLES.
[..
f.
p. Se die d\m !ir. Ce fonc !es
Pieces qui porcene la paillafle.
.
.
FONCEAU.
[.
m. Térrne de Mane&e·
L~
panfe d'une
ernhonchure
a
canon qni la rermine ,
&
qui l'alfem–
ble avec le banqnet.
FONCET.
[.
m. Sorce de batean qui eíl:' l'nn des plus
grands qont
011
fe ferve fur les rivieres.
II
y
en a
qni onr juíqu'a viñgc -fepc coifes entre chef
&
qniJ–
le. Le faine Jacques de Rouen, avoit quarame-Cépc
toifes de long en
1688.
'
.
.
Foncet.
Terme de Serrurerie. Pl'aque de fer <!!'ni
· ferr
a
couvrir les ratpux
&
aucres pieces d·e la fer–
rure , dans le[quelles_ la clef tourne. On die au/Ti
Fond_(ec.
•
FONCIER,
ERE,
adj. Terme d'e- Palais. Ce qui re–
garde le fo11d. On appelle
Charges foncierel
_,
les
Cens
&
rentes qu'on doic au Seignéur ,
&
R énte
Fonciere,
celle qu'on c:oit au Seigneur Foncier par
un Baila rente,
&
qui proviene de l'alienarion du
fond. On appelle
S eigneur Foncier
,
le Baillenr
c!u
fond ,
&
a
qui
la
ree te efl: dí\.e;
&
S eigneur ·tre1-
foncier
,
cclui qni efl: propriecaire du fond ·, quoi–
qn'il n'ait pas la juíl:ice.
'fu(lice fo?'ciere,
n'efl: autre
chofe que ce ·qu'on appelle communémenc,
Bajfe
JP-flice
,
o'efl: a-dire , une J urifdiél:ion qui appar–
ticn¡
.au Seigneur bailleur de fond.
FON
FOND.
t.
m. TeFme de mer. Snperficie de la 1erre
au deffous de l'ean. On lui du nne differens noms,
[elon la diverlité des terres que 1'on y trouve.
On
appe!le
Fond de pré,
la cerre au deffous de l'eau, ou
il y a de l'herbe;
Fond d'aig,úlle1,
celle
011.
il y
a
de petits coquillages de la groffeur d'un ¡,erit fer–
rec d'aiguillecee,
&
qui
[t
rerminenc en pointes,
&
Fond de coquil!es pourries,
celle qui efl: couce femé e
de morceaux de perites coquilles. On die
Fond de fon
pour dire, Celui donde fab!e efl: de la couleur du
fon,
&
Fond vafard,
quand le fond de l'eau efl:
de vafe. On die,
Poi11t de fond ,
pour dire , qu'En
jetranc la ligne
&
le plomb de Conde, on ne crou–
ve po-int de fond.
11!/éme fmd
,
fe die quand on
trouve la meme profondeur d'eau , ou la meme
rerre au fond de la mer qu'on avoic déja crouvée.
On d_it qu'Vn
fond efl de bonhe tenue,
p~mr dire que
l'Ancrage y ell fon bon ,
&
que les Vaifleaux n'y
pen
vénc
arer ;
&
qu'Vn fond efl de m,wvaife tenue,
ponr dire que c'eíl: un fond oú le Vaifleau chaífe
fur fon ancre. On dit ,
Donner fond
,
pour dire ,
Mouiller, jetter l'ancre,
&
Pe,·dre fond,
pour di–
re, Arer , challer fur les ancr1;,s.
, On appelle,
·Fond de cale
,
ce qui efl: comenu fous
le premier pone du Vaifleau,
Fond
de
voile
,
le mi -
lieu dubas d'une voile ,
&
ce·qni r,¡denc - le vent
par le milieu;
&
Fond d'ajfufl
,
un .A1femblage de
perits madriers done le fond de l'alfuíl: d'un cano:1
de Vaiíleau eíl: cotnpofé.
Fond,
en termes de Peincure ,
fe
dir du derriere
ou champ d'un rableau.
11
s'employe auffi forc fou–
venr p-our íignifieda panie qui efl: au deffous d'u–
ne aurre,
&
dans ce
[ens
on die que
Le
Ciel fait
fond
a
un arbre, qu'Vne montagne fait fonda une
maifan ou
a
des figures,
&
qu'Vne dr,11perie fart de
fond ) la téte ou au braJ de q1telc¡ue figure.
On appelle
Fond d'ornemens,
en Archiceél:ure, le
champ fur Jeque! on raille ou l'on peine des orne-
, mens. On i:!it aufli
Fond de compartiment.
C'efl: la
pierre ou le marbre , qui écanc d'un blanc ou d'un
noir pur, en resoic d'autres de differentes couleurs ;
·ce qui fe fair par incruíl:ation, en force que cene
pierre ou ce marbre
leur
[ere de champ dansun' com–
panimenc de lamhris ou de
pa
vé.
Fond de cuve ,
chés les Ouvriers, efl: rom ce qui
eíl: arrondi par les angi'es,
&
qui n'efl: pas creu[é
quarrém·en'c.
On'
appel'le
Fojfé
a
fond du cúve,
Un
fo'lle fec qui
e!'I:
efcarpé des de'úx cotés.
FONDA'NT.
(.
m. Maciere qui ferc ·ponr !'es émaux.
Le Fondanc
[e
faitavec du crilhl, ou du cail'lou , ou
de l'agarhe, ou de la caJced0ine, du fable
&
de la
foude ou fe! de verre.
FONDATION.
[.
f.
Ouvermre fonillée "e'n' cerre,
ponr fonder un bariment.
La'
p!frparc de éeux qui
onr écrir del'Archireél:ure fe fonr [érvis du mot de
Fondem·ent
,
pour otér l'équivoque
efe'
celui de
~ ondation,
qui íignifie n'létaphoriquemenc une cer–
raine fomme d'argenr leguée pour des cruvrés de
pieté , quóiqu·e quelqués-uri~ cróyént qu'il eíl: rres–
propre !orfqu'on die, qu'Il
faut travai!!tr
auxfon–
dátions d'un b11fiment,
ou que
Lts· fondati'
o.nsd'ú,,–
b11tir-J·entfont bien ávancéu;
n1ais lorfqrre l'édifice
e fl:' ac hevé , i:ls prétendeñ1: qu'il fauc 1iré'"qué
Les
f ondemens
en
font bons,
&:
qu'ori ne do1t plu,fe fer–
Yir
du
IÚOC
d'é
Fondatioii
qnand le bfürment efl: fait,
Oh dit
Efcarfd d~s f ondbnens,
pour dire , Les éle–
ver par recoup.:meñs ou rétraiees ,
?le
fairt: efi forte
que l~_diminutiorrfoic égal~ efe chaque cáré,~~n que
le mil1eu du mur combe a plomb fur le m1hén du
fondemerit.
FONDE.
(.
f. Terme dont oh s'eíl: fervi pour fignifier
l'iníl:rument
a
corde appellé
Fronde
,
_qui [ere
i
Nn n
11¡