FOC
d 'heure
&
de cinq minutes;
&
il s'en faut ée teú1s •
la meme que la Lune ne paíle
[OUS
les jours da~; le
Meridien
a
la meme heure qu'elle
r
avo1c paíle le
jour précedent. L'on remarque de plus, un ,cerram
accord encre la mer
&
la Lune, en ce qn eIDcore
que la mer croiíle rous les jours, ce n'efr pourcant
pas de la meme quancicé , mais cecee crue efr d'au–
t:mt plus grande que la Lune approche davancage
de
fa
conjonél:ion ou de fon oppoíino11 ,
&
elle efr
d 'antanc moindre qu'elle approche plus des quadra·
cures. Enfin, la mer croí'c beaucoup plus fenlible–
menc aux nouvelles
&
pleines Lunes qui arrivenc
vers Jes équinoxes, qu'aux nouvelles
&
pleines Lu•
nes de com le refre de l'année. L'on obíerve
i
peu
pres la meme chofe dans coures les coces de l'Euro–
pe qui font fur
la
mer Oce¡me; le Flux de
!ª
mer
n'ell: prefque pas feníible encre les deux Trop1ques,
hors dela ' il l'efr d'aural'lt plus que la cote oú il fe
fai r, efr plus Sepcencrionale , jufqu'au
6
5.
degré,
oú il cdfe prefque encieremenr. La mer Mediter–
r:mée ne paro1t pas s
'enll.er,
íi
ce n'efr vers le
fond dn Golfe de Venife, [~avoir a Venife mcme
&
aux amres lieux circonvoi/ins. Par tour aillenrs,
on n'obferve qu'un íimple mouvement d<:s eaux qui
gl iílenc le long des ':otes. C~la fair croire
a
plu–
/ieurs , qu'il .n'y a
111
flux. m reflux dans la Medi–
rerranée, mais benucoup d 'aurres fonr perfoadés
qu'il n'y e(l: pas moins reglé que fnr l'Ocean ,
&
q ue
íi
on ne. le remarque prefque poinc , c'efr
a
caufe que cerre mer efr excremement creufe
&
pro–
fonde. En pleine mer l'eau n_e s'éleve j:unais q ue
d'un pibe~ deux. Lamer Balnque , le Ponr-Euxin
ou lamer majeure,
&
lamer marre de l'Alie, n'onc
aucun flux ni reflux. On a cherché jufgu'ici álfés
inucilemenc la caufe de ce mouvemenr de la mer ,
on ne peur guere s'empecher de le rapporrer
a
la
Lune, comme a fair
M. D :fcarres,
mais la
pre!fion
qu'il a imaginée de la Lune fur les eaux , ne paroir
pas rom-a-fair fufü(ance pour cet elfet.
Flux.
Terme de Medecine. Ecoulement d'hn–
meurs qui caufe des maladies dilferenres felon l'en–
droit ou il fe fait,
&
l'humeur qui en découle. Il y a
des Flux de venrre de quarre forres, qui differenr
dans leurs noms comme dans leurs canfes, fcavoir
Lienterie, Celiaque, Diarrhée
&
Dyfemeri'e. Le
Flux de fang
efr_un Flux de ventre melé de fang
pur';
&
l'on a:ppelle
Flux hepatique,
une forre de
Flux ou la foibleffe du foye caufée par une intempe–
rie froide , fait rendre des excremens femblablesa
une eau dans laquelle on aurnit l.r'vé de la chair
frakhe. Le
Flux menflrual,
qui a eu ce nom a cau–
fe qu'il vient taus les mois, efr ce qu'on appelle les
purgarions ordinaires des femmes. Les Medecim
appellenr
Flux muliebre,
ce qui efr nommé popu–
lairemenc
Fleurs blanches.
Cet amre Flux des fem–
mes, procede de quelque humeur corrompue , qui
fort
fans ordre
&
fans rems reglé. Cerre humeur efr
tantot claire
&
blancharre comme du petit lait ,
cantor jaune
&
pale ,
&
quelquefois verdoyanre ,
mais
íi
cuifanre
&
bríHante la plt1part du tems ,
quºelle écorche prefque tomes les parries qu'elle
wuche.
.
Flr<x debouche.
Operaúon de Chirurgie, qui
fe
fait avec du mercure préparé. Ce remede qui fe
praúque dans les
mal:i.dtesveneriennes, fait vuider
par la bouche tomes les humidirés impures du corps.
FOC
FOC AFOCAS.
[.
m. Fruir de la forme
&
de la grof–
feur d'une poire de bon chrérien , qui fe rrouv e
dans l'Iíle de Formofa. 11 rampe
a
rerre comme les
FOE
melons,
&
efl: de couleur de pourpre ,
&
d'un rrcs•
excellenr gour.
FOCILE. f. m. Les Medecins difl:inguenr un grand
&
un pecir Focile dans les os du bras
&
de la jambe
de l'homme.
Le Grand Focile
du bras droir ell: le
plus grand des os qui s'écendenc depuis le coude
jufques au poigne: ,
&
le moindre ell: le
Perit Fo–
cile.
Dans
la
/ambe le plus grand
os
que les Lac'ins
nommel1t
Tibia,
s'appelle
Le
/'irand Focíle,
&
le
1110111dre, qui efl:
l'os de l'éperon, ou de la fouf–
greve, efrcelui qu'on nomme
L e Petit Focile.
FOE
FOESNE. f. f. Infl:rument de fer, propre a
l:i
peche,
donr on fe fert parriculieremenr a harponner le Mar–
fouin
&
la Dorade
A
l'avanr du N avire. La
Focfn~
efr faite en maniere de rrident,
&
a une carde arra–
chée
a
fon manche pour la retirer apres qu'on l'a en–
foncée dans le poiílon.
fO ET U S.
f.
f.
Le fruit qui eft dans le Ventre de la
mere. Il
fa
dit plus parriculierement de l'enfant qui efl
d,ms
le
ventre de la f emme.
AcAD, FR, La forma–
tioh du Fa:rns eft une des merveilles de la fla'rure.
Selon Arifl:ote , la femence ou le fan g menll:rual
de la femme conrenanc en pni{fance les parries ,
la
femence. du male forvienr a ce fang, commé l'ou–
vrier fnrvienr au bois. Il lui tiene lieu de preíli.l[e,
&
agir for lui d'une cerraine maniere. Il efr premie–
rcmem envel_opé d'une cerraine membt:ane ,
&
des
parnes en puiílance ,
ti
[e
fatt des parnes aéh1elle~
mene. Le ca:ur,
&
enfuite les autres parries fe nonr–
riíl enr par la voye de l'umbilic,
&
prennenc ac–
croiílement. Hippocrate dit que quand la chair cro1t
la diftinél:ion fe fair par les efprits,
&
que chaque
femblable efr porté
a
fon -femblable , le denfe au
den(e , le rare au rare , l'humide
a
l'hurnide, Ch:t–
cun efr porté
a
fon propre lieu '
&
a
ce done il eíl:
forti
&
t¡ni lui fait avoir de l'affiniré avec lui. Il
donne pour exemple de l'eau, de la rerre, du fable,
&
de petirs fragmens de plomb tres-fubrils mis dans
une ve/Tie dans laquelle on viene apresa fouftler. Si
cela fe faifoir , dir-il , il arriveroit premieremenc
que tomes les chofes fe me! eroienc diverfemem
a
vec
l'eau ,
&
enfuire qu'el!es
fe
rireroienc chaettne
a
parr !'une de l'a~ rre , le plomb vers le plomb , l_e
fable au fable , la rerre a la rerre ,
&
íi
on la1lfo1c
fec her le
tout,
la veffie éranr rompue , on verroir
que chaque femblable fe foroit retiré vers fon fem¿
blab!e. Le meme Hippocrare enfeigne non feul e–
menc qm: la femence découle de tomes les parries
du corps , mais qu'elle efr animée de telle forre, que
l' me efr décachée du pere
&
de la mere ,
&
que de
c~s deux ames paníelles il en refulre !'ame rora!e
du Fa:rus. On peut encendre par la que cauces les
parties qui appartenoienr a la rete, fe cournenr
&
fe
rerournenr ,
fe
tirenr
a
pan,
&
fe difringuenr de
maniere qu'elles s'alfemblenr ,
&
fe
joignenr les
unes avec les aucres ponr faire la tete, que celles
qui appanenoienr
a
la
poirrine
&
au venrre fonr la
meme chofe ,
&
ainli des patries des autres mem–
bres. Tomes ces parties fe formenr enfemble ,
&
non poinr fucceffivemenr. Aín/i les membres fe dif–
ringuenr ,
&
croilfenr tous en me1ne tems , quoi–
que ceux qui font namrellenenr les plus grands pa~
roilfenr avant
autres. Lá raifon ell: que la fe–
menee décou·lanr de tomes les parries d u corps ott
aucrernenr , remes les parricules onc des le commen•
cemenr une difpolirion parciou iere
a
erre p!C1ror
forrn ées en cerraines parries qn'en d'au.:res ,
&
amfi
elles doivenr roures commencer d'abord
a
fe for–
rner. Les ouvrages de ]'are ne fe fonc qu'en paífanc
d 'une panie
a
l'autte , mais la narure éranr dans
l,i mariere meme avec fes organes ou in!l:rumens