F LA ·
couleurs. Ón y voit du blanc, du fouve, du jau–
ne, du purpurin ,
&
du bleu ,
&
cecee van~cé de
couleurs la fait auili appellerb-is , a caufe qu'eile a
de la refiemblance avec les
couleurs de l'arc-en–
ciel. Apres ces fleurs , ell
7
produ.itdi; perites cec_es,
qui ne dilferenr qu'en grofieur de celles de Glad10-
lus,
&
qu-i enferment une grairk ronde , fembla–
ble
a
celle de la jugioline. Sa racine eíl: blanchacre?
maHive
&
nouée ,
&
d11 deífous forcem beaucoup
de petics capillamems ,
qu.i fonr odorans, acres au
gofac
&
un
peu ameres,
a.in/ique le reíl:e de la
ra–
cine.
11
y
a
deux eípeces de Flarnbe fauvage. L'une
qni croí't la ph1parc a~x endroics_pierreux , e~ en–
t1eremenr íemblab le a la domeíhque , excepte que
fes feuilles
&
{es
fleurs fonr moindres ,
&
{es riges
_&
racines plus greles. L'autre a fes feuilles femb_la–
bles an Gladiólus , mais plus longues ,_
fa
racme
mincc: , houée, dure comme bois , fa nge cource,
fa .
Heur plus perite qu'aucune des autres,
&
íencanr
l'abricot·. Cene fleur eíl: cornpoíée de ~euf feu1!les
pm·purines , qui dans leut extrérn.icéfont rayées d~
·;
aune.LaFlambe a la verm d'é.chaulfer
&
eíl: propre
a.'.guerir de la coux-. Sa racine rend l'haleine bonne,
&
foulage le mal de denrs , íi on les frotte avec
.fa ·
Jécoél:ion. Le jus de cene racine purge la coJere
&
lephlegme ,· ainíi que les eaux qui viennem entre
cuir
&
chair. On e_n faic un éleél:uaire qui
dl
íin–
gHlier pour l'hydropiíie.
fLAMBEAU.
Í'
m.
Efpece de torche faite de cire
&
ordinairement de forme c¡uatrée
,
qu'on fait porter
·
pour éclairer dans les rue1.
Ac
AD.
FJ\..
011
appc:l!e
_
auliiFlambeau,
Une force demacl1ine,deguerre,
-qui
{e
fait de deux
a
crois pieces de nares entourées
d 'écoupes, 011 de méche, le tomgoudronné. On ·
les joihts en{emblé par le milieu en forme d 'écoile
ou de croix ,
&
on mee !e feu
a
comes !es excrémi–
tés. L'ufoge de ce Flambeau, c'eíl: de faire
voir
ce
que fonc les Affiegeans d'une place , lorfqu'oh !'a
jetté fur leurs travanx.
FLAME.
[.
t.
Terme de Maréchal. Petit iníl:rumeJt
de fin acier , qui [ere quelquefois de biíl:ouri.
I!
eíl:
compo[é de! deux ou trois lancettes mob1les pour
faigner
ui1
Cheval,
&
lui fairé des incifions, s'il
en ell: befoin.
Flame,
[e
die en termes d'Architeél:ure , de
cercains ornemens qui refiemblenc a des Flames.
Flamé,
Tenne de Marine. Longue banderolé
qu'on arbore áux vergues
&
aux hunes, foit pour
fervir d 'ornement, foir pour dolrner un fignal. E!le
eíl: faite ordinaifemenc d'écamine ,
&
de la couleur
qu'on veut. Les F!ames
ÍOnt
de figure fournhue, lar-
'
ges par !e haut,
&
extrémemem longues,
&
par
k,
bas eU\s
[e
terminenc en poinre. C'eíl: la marque
du comma'ndemenc, q_uan
d on ne porte poiht de
pavilloh aux macs,
&
pour
cda.laFlame eft fans
.girouene.
0~1
a¡¡,!_?elle
Flamé d'ordre
~
cel!e que lé
Commandant d?une Arm&e
mi
d'une !ifoacdre , fait
ái:borer·:rn haut de ja vergue d'animon. E!le faic
connoí'cre
alllx.
Ofliciers de chaque Vaifieau qu'il
t'aur g:u.'ils aiJle¡;¡ra. l'md,re.Ort l'appelle
a:ufiiPend11nt,
FLAMMEROLES.
[.
n1.
p, Feux volanrs , que
!'.in
appeile [ur met
F
e11
faint Élme.
Oh les appelle auffi
Flambars
&
Furoles,
FLAMMULA.
[.
f.
Plante, [emb!ab!e eh feuilles ,
en Reurs
&
en graihe ,
.l,
une efpece de C!ematis
qu'on appelle Li[eron ,
&
qui eíl: égalemenr ;1cre
au goi'tt. Elle ne s'envelope point parmi les hayes;
au cohffaire e!!e
[e
tient toure duoice , fans gn'e!!e
s'arcache aux aFbrts. Elle prnduin plu!ieurs riges
rou~eacres ,
&
gui onr deux condées de haut. Ses
feuilles qui reffemb-!enc an fmilax ont une force
&
une acrimonie qu'on a p,eine
a
fuporrer. Com-
FLA
me cerce acrimonie eíl: b u1anre , ell e lui a fair don
ncr le non~ de
F!amm'!la.
Il y en a qui eíl:iinenc forc–
fon hut!e pour les fr1anques , gources , difliculcés
d 'urine,
&
pour les pierres qui charoenr les reins.
lis en oignent les parcies affeél:ées
&
~a!ade~. Cecee ·
huile fe fait en coupant fon menu les fe11ill e; de
certe planee. On les mee enfoice dans 11ne fiole
-t,leine
d'hui!e
rofat ,
qu'on a foin de bien bouchei:
&
on !es !aille cu.ire
&
comme confire au Solei! :
lorfqne
{es
rayons
fom
!es plus ardents.
FLAN.[. m. Sorce de perite carre faite avec du laic ou
de la creme. On
a
die aucrefois
Fl,met.
C'éroit une
efpece de p etic gare:\U. Bore1 obferve qu'on appel–
lo1t ~uffi
Flandrelets,
les Tarrelettesq11i font con–
nues fous le nom de
Flans,
ce qui venoit de ce
qu'elles avoient éré mvenrées en Flandre 011 le laic
abonde.
I1
croir pourrant qu'on·ne les nommoic ainíi
qne par corruption , au lieu de
i- lans de lait.
F/1111.
Tern)e de Monnoie. Morcea11, foic d'or,
fo1td'argenc, ou de cuivre , que l'on coupe d'une
lame de mcme rnéral, avec un iníl:rumenc de fer
en maniere d'emporte-piece,
&
qui
[e
trouvc de
la grandeur) _de l'épaifleur
>
de la rondeur )
&
a
peu pres du poids des e[peces
a
fab'riguer. On !e
l:ecuic ,
&
on le faic bouiUir dans l'eau feconde
avam que de le marquer,
&
i! eíl: coujours appe!lé
Flan
jufqu'a
e~
qu'on }'. ait empreim l'image du
Pnnce. On d1fo1t aucrefo1s
Flaon,
&
quelques-uns
l'écrivem encore : mais preíememenc on prononcc:
Flan,
FLANC.
[.
m.
La partie de !'animal ·qui efl depuis
le
défautr:(.esc&tes jufqu'auxépaules.
AcAo.
FR.
On
die
_d'un cheval , qu'/1
a peu de Jlanc,
pour
tre,
qu'1l a peu de corps , peu de boyau ,
&
les
cenes
planes, fetrées
&
raccourcies ;
&
l'on dir touc au
comraire, qu'//
a beaucoup deJlanc,
pour diré, qu'Il
a
les cotes amples
&
bien cournées.
Flanc.
Termc:: de Forrification. Partie du baíl:ion
qui eíl: entre la face du baíl:ioh
&
la conreine,
&
qui
fcrc
a défendre non feulement la courrine , mais
aulli la face du baíl:ion oppoíé. On appelle
F/1111.s
Jimples,
les lignes qui vom de l'angle
de
!'épau!e
:l.
la,courci11e ,
&
qui om la princip:ile fpnéton de la
d éfeníe du
fo(Ié
&
de la Place. Le
Flanc retiré ;
qu'on appelle auili
Flanc bas
ou
Ffa11c couvert
,
ele
celui qui eíl: praciqué dans l'enfoncemenc de l'amre
moicié qui aboutit
a
la courtine.
n
~{l:
fouvent com–
po[é
d'orillon
&
de p!'aces hautes
&
places ba!Ies,
qu'on pracique dahs la demi-gorge du baíl:ion, afin
qu'e l!es ne foienc pas vi'tes de la campagne , commc,
le fom !es_ flanc~ fimples , mais fen!emenr de la con–
creícarpe oppoíee,
11
y a auili le
Flanc rafant
,
&
le
Ftanc fi_chant.
L~ premier e~
f~
point d'ou. com–
mence la hgne de defeh[e,
&
d ou le coup que l'on
tire 'ne faicqu·e ra[er la face du baft:ion. L'autre eíl:
celui dom
le~
coups fe flchent dahs !a tace élu baf–
tion oppofi:, Le
Flanc oblique
,
qu'on appelle
Se–
condjlanc
ou
Feude la courtine,
eíl: la portion de !a
conreine qui découvre
&
qu.i bar obliquemenc l:i.
face du baíl:ion·oppofé.
On appelle
_Flanc de Vai(/eaÜ,
La panie qui
[e
prefentta !a Vtte de J'avahta l'ari"Íere',
OLI
de la poup-
pe
a
la prnue.
.
F'lanc,
eíl: au/Ii un rerme de guerre,
&
il [e dit
du tocé d'uh batail!on , ll:'une atm~e.
FLANCI-JET.
[.
111.
Terme de Boucher. Ce que
l'on
coupe au bas bout du beeuf vers les cuiffes,
&
qui
fai cune parrie de la íurlohge. On appelle auffi
Flan–
chet,
uhe cercaihe parcie de !a morne.
FLANQyANT,
ANTE .
adj. Terme de Fortification.
"n ap_pt;lle
figne
d~ défe1_1fe flanquant~,
ce!le qui
eram aree d un certam pomt de
fa_
cournne, va raíer
Minm
iij