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FON

j.:ner des pierres avec plus de violence. On a clit

aulli

Fonde/fe.

Les Anciens en avoient de forr gran–

des, avec lefquelles on lachoie d~ grande~ pierres

par une machine que l'on dérendo1r; ce qui enfqn–

<;oir les roirs des maifons. Celles qui éroienc

a

main s'appelloienc

'Bri~oles.

Monee die gu'il y a eu

des Fondes de cuir

a

jeccer des bales de plomb

&

des pie_rres; ~es Hab_irans

~~s

líles Baleares écoi:nc

{i

adrous a sen ferv1r, qu 1ls ne donno1enc pomc

de pain

a

leurs enfans qu'ils, ne l'eulfeqr_abaru par

un coup de Fonde, du heu ou 1ls le mett~-11~. ,C'eíl:

peur-erre par cecee raifon que ces Iíles onc ere ap–

pellées Baleares, du

Gr.ce

/J~Mw,

Jeccer. Ce mor

de

Fonde,

felon Borel , viene de

gqJ,!o~ ,

qui veut

dire la meme chofe.

FONDEMEMT.

[.

m.

L'anus

,

le trou par

011 .

l'a–

nim4l

fa

décharge le ventre.

AcAD,

FR.

L'inflarn–

mation qñi arrive quelquefois au Fondemenc, viene

d'uny coneufion ou perculuon violente d\me caufe

exrerne, ou de l'irriracion , par exemple , des cho-

. fes poivrées ou virriolées qu'on y applique, com–

rne du papie~ dans lequel il y aura eu du poivre.

Cecee inflammarion a quelquefois une caufe incer–

ne. Ainli les hemorro'ides fupprimées la caufent

dans l'inceíl:in reél:um

&

au fonde1nenc. Elle eíl:

dangereufe,

&

quand on ne la traite pas bien , e!lci

dégenere -n abfces,

&

cer abfces en fiíl:L1le , la–

quelle pénérre quelquefois dans la vdTie par ou les.

venes

&

les marieres fecales forrenr. Ce qui fait

conn01tre que le Fondemel'lt eíl: enHammé , c'eíl:

.la douleur avec pulfarion ,

a

caufe des aneres he–

morro"idales

&

,du mouvemenc du fang repercur¿

qui excite ce fencimenc. La rulfarion eíl: rancor

lente

&

obfrure , quand l'inflammacion eíl: interne;

&

canr&c elle eíl: fenlible au doigr appliqué e~re–

rieuremenr, ou avec lequel on preífe l 'anus. Dans

la cure on doic av9ir foin de renir le venere ouver"t,

a

caufe que les excremens , s'ils fonr reccnus

&

en–

durcis , augmentt!nt la douleur

&

tous les autres

fymptomes. Il y a divers remedes pour cette mflam–

marion , qui

fe

gueric auffi inrerieuremenr, comme

les aurres, par les fudorifiques doux

&

cemperés.

11

viene une maladie aux en fans appellée

Chute du

Fondement,

&

qui

eil:

d'aucanc plus frequente, que

h

fubíl:ance du reél:um

&

de fes mufcles eíl: relachée

&

Hafque. Ce qui faic forrir l'anus ou l'inreíl:in en

dehors, c'eíl: fouvent un effort coi:itinuel

&

inucile

d'all.:r

a

la felle ,"qui viene d'un mucilage acide

&

vifqueux , qui enduifanc l'ineeíl:in reél:um, !'irrite

fam celfe

&

caufe ces efforrs inuciles jufqn'a ce que

l'inreíl:in forre. Le relachemene

&

la molefte des

mufcles du reél:um caufenc auffi guelquefois la chi'.ite

de l'ineeíl:in , fur-couc quand on forigue les enfans

a

force de fuppoliroires. Le reél:nm combé eíl: facile

a

rérablir au commencemene: mais

fi

l'air exrerieur

I'

a

alteré,

011

doit apprehende1' qu'il" ne fe gangrene. Si

la chute du Fondemenr eíl: caufée par la relaxarion,

il

fuffic de le rememe avec un linge chaud, de bien

emmail!ottc::r l'enfane

&

de le lailfer les jambes é–

rendues.

~· O N DE

R·I

E. f. f. Lieu ou l'on fond les Méraux;

grande cuve ou l'on fond la cirn , qui combe dans

l'eau fur un Moulinet

&

fe trouve en grain : on la

met enfuice fur les coiles

a

blanchir. ·

fONDIQUE. f. m. Ter~e de negoce. Maifon com–

mune ou s'alfemblent les Marchand& po,ur crairer de

leurs affaires.

11

fe die au!Ti d'un Magafin de N ego–

ciams érabli pres d'un Port de mer ou dans une Ville

de commerce,ou l'on [erre les

marchandifes.Ce

mor

viene de l'Icalien

Fondaco

,

&

originairemenc des

Sarralins, quionc appelié ce maga/in ou lieu d'aífem-

blée

-1lfondiga.

,

FON

FONDIS,

f.

m. Efpeced'ab1m.:qui fe fair(onsquol–

qüe

édifi.ce

, foit par un éboulemem de cene mou–

vante , foir par -quelque fo urce ,d 'eau qui fe rencon–

rre au-delfous des fond emens d'un batimenr. Il

fe

dicauffi de la cerre qui fond dans une carriere,fauce

d'y avoir mis aíles de piliers;

&

quand cec ébonle–

m7m y a fair un crou par ou l'on en pemdécou–

vnr le fond, cela s'appelle

FondiJ

a

jour.

On die

aulTi

Fontis.

~elques-uns nommen_c·cette ouver–

cure ou ab1me une

Eonte,

&

quelquefois une

Clo–

c

he.

FONDOIR.

f.

m. Lieu ou les Bouchers fondenc la

grailfe des animaux qu'ils cuenr , afin d ·en faire

du fuif;

·

fONDRE. v. a. Liquefier. O_n die chés les Ch¡inde–

liers,

Fondre en ablme,

lorfqu'en faifanc leur chan.

delle, ils la trempenc dans un vailfeau

011

iJ

y a du

fuif fondu ·,

&

qu'ils appellent

Abwe.

Fondre,

efl:

auffi un verbe nemre,

&

on die en ter~

mes de Fauconnerie , qu'Vn

Oifaau fond

ou

file,

quand

fa

defcenre fe faic fimplemenc,

&

qu'il ne

fair que fe lailfer aller en bas. Lorfqu'il fond fur le

gibier ~'un vol ,prompt

&

imperueux, on die qu'Jt

fond

en

rando1t.

·

FON D R

l

LLE S.

f.

f.

Ordures qui [e renconcrent

dans les eaux mal nenes ou dans les vaiíÍeaux

qu'~m a mal. rincés. Oh l'a die origin<l:iremenr des

fedimens qu on rrouve an fond des hqueurs raf-

lifes. .

~

FON[?U,

UE,

adj. bn appelle

Cheval gras-foitdu_,

í.ln

Cheval qui

eíl:

devemi forbu

a

caufe de la graiífe

qui.eíl: fondue fur fes jam0es.

FONGES.

[.

m. P· Vieux mor. Porirons.

FONTAINE.

f.

m.

-4,mas d 'eau vive

fortttJit

de

ttr–

re

,,

qui

fa

repoit dans ún baffin naturel ou f ait par

art,/ice.

Ae

AD,

FR.

Les

Anciens ont expliqué di–

verfement !'origine des Fontaines. Ariíl:ote la rap–

porre

a

un cerrain changement continud d'air ert

eau ,

&

foílrient que l'air humide

&

vaporeux dans

les concavirés des moncagnes s'épai(Iir eh ·¡:;ecires

gouttes; que ces gouttes diíl:illane

&

s'aíl'emblanc '

fone comme de perics ruiíleaux ,

&

que plulieurs de

ces

ruilfeaux joinrs enfemble fone les Fontaines ,

comme pluGeurs Foneaines tont les riv.ieres ,

&

p!ufieurs rivieres les grands· fl.euves. D'aurres pré–

rendent qne I'origine des Fonraines ,

&

par confe–

quent des fleuves , viene des pluyes;

&

quoiqu'ils

avouenc que lorfqu'il pleur l'hiver il

y

a une par~

rie de ces eaux qui s'écoule fur la cerre,

&

va

fe

rendre dans la mer par les corrertcs , les rivieres

&

les flcuves , ils veulenr neanmoins qu'une panie de

ces memes eaux foic búe par la rerre,

&

que pé~

nérranc _par les femes des rochers

&

des monra–

gnes, elle foic re~i'ie

&

ramaílee dans ,quelques–

unes d1:; leurs cavirés, qui font comme des refer–

voirs, d'ou elle coule enfuire peu

a

peu par quél–

'ques perites fenres,

&

deviene enfin en fonanc hors

de la cerre ce qu'on appelle ordinairement

Fontaine,

-Q.Qelques-uns fonr d'une rroiliéme opinion,

&

veu–

lenc que les Foncaines rirem leur origipe de la

mer, d'ou par des conauirs fourerrains l'eau cend

&

eíl: portée jufques aux mo11ragnes

&

a

rous le9

lieux ou l'on voic des fources : mais ils ne convien–

nent pas enrr'eux de la maniere d'exp!iquer com–

ment il fe peuc fa ireque l'eau foir élevée de lamer

jufqu'au haur des

monr:i.gnes

. l'.es uns ciennent que

les eaux qui pénérrenc dans les rerres,fonr élevées en

vapeurs par les feux fourerrains jufqu'au haue des

monragnes. D'aucres croyenc que l'eau qai eíl: aa

fond de lamer,

&

qui enrre couce dans les conduirs

fomerrains , eíl: fi forr preffée par le gran~ poids de

la mer _qui eíl: au-delfus, qu'elle rn,once

&

rejail:.