Previous Page  492 / 702 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 492 / 702 Next Page
Page Background

4

- .C..

¡'-'

FO

U

-~

orte de g3re:lu.

FO UETTER. v. a.

'Donntr deJ cou¡11 de fouet .

At AD.

FR. On die en termes de Masonnerie,

!"

ouetter Le

p!Jrre,

pour dire, Jetrer du plarr~ clau: ª:ec un

balai concre un mur ou une clo1fon pom l'en–

duire.

FOUEUR.

[.

m. Vieux mor. Foífoyeur. On crouve

Fourra,

p~:mr Eoífoyera , fouira la rerre.

Ce/le qui par font me fourra,

TouJ voJ Lignagn en fo urra.

.

FOUGADE.

(.

f. Pecir fourneau qu'on fa1t enferme

de puirs daos un li~u propre

a

erre gagné par l~s En–

nernis, & Jorfqu'ils s'en fon: rendus les mame~ ,

on le faic jouer comme une mme par

le

moyen d u–

ne fauciífe. On le prepare auffi fous un Ouvrage

que l'on a deffein de faire fauter, & on le charge

de

barils ou facs

a

pou~re _que l'on recouvre d~ r~rr~.

Ce fourneau eíl: ordma1remenc large de hmt a d1x

piés,& profond de dix

a

douze.Plufieurs le nommem

Fougajfe.

.

F

O

U

G

E.

[.

f.

Ce

que le Sangher leve ~vec fon

Boutoir. On appelle auíTi

Fo'!ge

,

la pa1ífon d~

Sang!ier en racines qu'il a fomll_ées; car q~and 11

crouve dequoi manger fans fouilkr ,· celas appel ~

le

M angeure. Fou_ger,

[e die au~ de l'aélion du

Sanglier , quand

il

arrache la racme des Fougeres

&

aucres planees.

FO U GE

RE.

[.

f. Sorce de plante qui croic ordi–

nairemenc dans les bois.

11

y

a

une Fougere male

&

une Fouoer~ femelle.

L,i

Fougere m i /e

,

felon

Diofcoride

~

ne produit ni cige, ni fleur, ni graine,

q uoique les N amraliíl:es ayenc trou_vé qu'e\le por–

re de la graine au :eve~s de ~es_femlles , ma1s fi _pe–

rite que l'on

a

peme a la d¡fbnguer. Ses femlles

forcene d'une ,queue longue d'une coudée , fon dé–

chi~1ecées & arrangées dec;a & dela en mani~re

d'ailes. Elles rendent une odeur force. Sa racme

eíl:

a

fleur de rerre, noire & longuette, aíhingenee

au .ooi'1c , & produifant pluíieurs gerrnes.

L a Fou–

g e;·/'femelle

,

a fes feu illes femblables

a

celles de

l'aurre , mais elles ne dépendenc poinc d'une feule

&

/imple queue. Elle a plufieurs branches , perites

& hautes,

&

jette diver[es racmes, longues

&

re–

courbées,

&

qui font noires riranc fur le jaune. On

en crouve auíTi de roi.iges. Les cannes pl aneées au–

cour des Fougeres les fonc mourir ,

&

les Fouzeres

fonr

mourir les cannes quand elles fom planeées a

l'encour. Pline die que la Fougere , tanc male que

femell e , eíl: contraire aux femmes , qui poferom

leur

fruir

íi elles e_n ufem éranc grolles, ou devien–

drone íl:eriles, n'écant point enceinres. Cela viem

de ce que la Fougere eíl:aíl:ringenee, comme le cé–

moigne Galien , qui apres avoir die que

fa

racine

fa ic mourir les vermines larges du corps en la bCt–

vanc au poids de quarre drachmes en eau miellée ,

ajoCue qu'il ne faut pas s'éronner íi elle fait mou–

rir l'enfa nc au venere de la mer.e,

&

fi écanr more

elle le faic forcir , pui[qu'elle eíl: amere ,

& tiene

quelque peu de l'aíl:ringenc; qu'ainfi fi on l'ap–

plique aux alceres , elle les deffeche forr fans au–

cune mordicarion. Diofcoride parle encore d'une

Fougere des Chénes,

c'eíl:-a-d_ire qui cro'ic parmi les

mou

ífes des Chenes, ce qm

eíl:

caufe qu'on l'ap–

pe.il

e

D 7 opteriJ

,

de

J

1

1, ,

Chene ,

&

de

,,?,p1,

,

Ai!e

,

a

caufe qu'elle a fes fenilles com-a-faic fem-

61;,bles

a

la Fougere , qui les a raillées en forme

d'aile d'oifeau. Ell es fom pourranc moins déchique–

rées. Ses racines fonc velues

&

encorrillées enfem–

~)·e,

&

om un goucapre rirant

fu~

le

q.oux. Galien

lrn r donne une verru corrolive qui les rend propres

d. faire comber le poi!. Cette foug~re cro'ir auíii

pr

rmi les buiífons

&

aux lieux hunudes. On a dir

FO U

anrrefois

Fmchier,

&

F euchiere.

~elques-uns di–

fem

Fmgere.

FOUGON.

[.

m. Moc dont les Levaneins

[e

ferv enr

pour ligni.fier le lieu ot\ l'on fair la cuiline dans cer–

cains pecirs Vaiffeaux. Le Fougon des Galeres

eíl:

dans le milieu des bancs.

FO U G U E.

[.

f. On appelle en termes de Mer ,

Mit de Fougue,

lema, d'arrimon,

&

Vergue de

f ottgue,

une vergue de l'arcimon, done l'ufaoe eíl:

de border la voile du perroquec d'arcimon ,"'fans

poner de voile. On dit auíTi

M át

&

Vergue de

Foule.

FO U I E.

f.

m. Petit arbriífeau , urile aux Teinru–

rie~s qui

fe

fervem de fes feuilles pour reindre en

no1r.

FOUILLE.

[.

f. Terme

fon

ufité dans les bacimens.

,Il

fe

die de t'oure ouverrnre fouillée en terre, foit

pour les fondacions d'un édifice, foit pour le

lit

d'u–

ne piece d'eau.

Faire une Fquille. La Fouil!e dtJ ter–

res.

On dir,

Fouille cou,verte,

pour dire, Le perce–

men_t que

l'

on fair dans un maffif

de

rerre, afin d'y

prat1quer le paífage d'un aqueduc.

FO

U

lLLER.

v. a.

Chercher foigneufament en qreelqut

lieu caché ou profond.

A

e

A D.

F

R,

On die en

termes de Mac;on,

Fouiller La'terre ,

pour dire, L~

creufer , afin d'y rrouver une cerre propre

l

une

fondacion de bacimenc. M. Ménage fair venir

ce

mor de

Fodiculare,

diminucif de

Fodicare,

& de

Fodere,

&

d'aucres le dérivenr de

Follare,

comme

qui diroir,

Manum in fo llem mittere,

Memela main

dans la poche.

Fouiller.

"fermc de Sculpture. Evuider & tailler

profondémenr les draperies & aucres ornemens,afil.l

de lenr faire avoir,lus de relief.

FOUILLOUSE.

f.

.

Vieux mor. Sac , -poche.

On

crouve dans Rabelais ,

Il

avoit

de bMux écus en

fouil!oúfa.

..

FO U IN E.

(.

f. Petit animal fauvage , faic en for–

me de Bdette ou de Marce, qui mange les J:loules ,

les Poulecs , &

les

ceufs ,

&

qui faic grande guem:

aux Pigeons. La Fouine eíl: un peu plus lon·gue

qu\ 111 Char , & de fa meme groífeur. Elle a

le

poíl d'une coulenr fauve ciranc fur le noir ,

&

le

deífous de la gorge couverc de blanc. On l'appelle

en Lacin

Fufcina,

de fon poil fauve,

it

fufco pilo.

Nicod qui l'appelle ,

Mufle/a fenaria

,

prérend

que l'on doit écrire

Foine,

du mor

Foin

,

a

caufe que

cec animal va dans les greniers,

&

dans les gran–

ges.

F

ouíne.

Iníl:rumenc de fer emmanché au bouc d'u–

ne perche , & qui a deux ou crois f(lurchons fort

ai gus. Son ufage eíl: d'élever les gerbes de la gran–

ge fur Je ras. On s·en [ere auffi

a

}'ercer de gros

poiífons qui s'endorment quelquefois fur le fable

dans les eaux claires qui one pen de p,rofondeur ,

foic fur lamer, foir dans les v1viers. Ce mot viem

de

Fo/fina, Fu/fina

,

F,ourche.

FOULE.

[.

f. T enl}S!-d~ Marine. On appelle

M Jt

dt

Fottle,

ou

de FdÚ,¡ue,

le Mar d'arrimon.

FO U LE'E S.

[.

f. p. T races que laiífe le Cerf en

paffam fur l'herbe , fur des feuilles , ou fur le

fable .

FOlJLER. v. a.

Pre/fer que/que chofe c¡rei cede, qrei

ne rejifte pa1 beaucoitp.

AcAD,

F11..

Les

Vignerons

difenc

Fouler une cuve

,

pour dire, Ecrafer avec les

piés

les grapes de raifin qui onc écé apporcées dans

unecuv~

'

.

Fo,der .

T errne de Chapelier. Manier le chapean

a

force de bras fur la fouloire. Les Bonneciers

fe

fervenr du meme mor pour dire, Manier

&:

ac–

cornmoder avec de l'eau

la

befogne dans la fo u–

loire.