FOR
cela,,
don11e11t le nom
a
l'efpccc.
FORMI. T ermc de Fanconnerie. Mabdie qui prend
. au bec de l'oifeau de proie.
FORMICA-LEO.
f.
m. Perit Infeél:e cnviron de la
grandeur de l'ongle de !'indice. Il a deux p-erin:s
comes qt1i luí fervenr de pinces. Son corps eft de
figure ovale, compofé de pluíieurs perits anneaux
arrangés enfemb!e , a peu pres comme le font les
·écailles de la queue d'une écrevilfe.
011
en rrouve
quanciré d;ms les lieu-x fecs
&
fablonneuic ,
&
dans
ceux qui font expofés au Soleil;
la
ils fe font une
perite fofü: ronde en forme de cone, c'eíl:-a-dire,
une petite ouvenure plus large
a
l'tntrée qu'au
fond qui finir en r.oime. Ce qu'il y a d'agreable c'eft
de les voir rrava1l_ler a ce nid. Ils jcment d'abord le
fable de coté
&
d'autre avec leurs perites comes,
&
'.!pres avoir creufé cette perite fo!Te, ils lui don–
nene beaucoup de penre vers le haut , afin que le
fable rienne mienx
J
& qu'il ne s'éboule pas íi-tot,
CettG fo/fe eft un rrébucher qu'ils tendent pour at–
traper d'autres in(eétes; car de la maniere qu'elle
dl:
conftruirc, lorfqu'une Fourmi, ·ou quelqu'au–
tre infeél:e viene
a
marcher for le bord de ce.préci–
}Jice , il ne manque pas de rouler au fond, & ;Ünll
11 deviem'la proi-e du'Formica-Leo, qui s'en
faiíit
,,; nlli-tot , car ce pecit infeél:e eft roujours en em–
bufcadc au fond de fon rrou , pour amaper tout ce
·qui rombe dcdans. Lorfqu'il a rerraífé fon enn cmi,
il le ferre avec fes comes
&
le bat concre le füble.
Si l'infeél:e qu'il rienr lui. échape des comes ,
&
'qu'il gagne le haut , il lui jette tant de fable qu'il
l"accable rout-.l.-fait. Le Formica-Leo marche
a
reculons, tenant toí'tjours fa qneue baillee. On le
p eut garder pluíieurs mois fans lui ricm donncr,
& .
·cela s'eft vu par experience , pnifqu'on en a gardé
_quelquefois pendanc rout l'hiver , dans une perite
boere dont on avoit percé le couvercle, pour leur
donner de l'air. Cec infeél:e quirce
fa
peau une fois
ou deux l'annéc: ,
&
lorfque le rems de la mue
approche , on le voic courir de coté
&_
d'autre
panni le fable , afin que par ce frorrement
fa
peau
quirre pltttor. Au mois de Juiller il recommence
fes courfés, p:irce que c'eft le tems ou il va quirre r
pour la derniere fois fa vieille dépouille. Enfuice fe
préparant pc:,u_r la n~éta~11orphofe qui lui doir _arri–
ver , 11 fe 6am une pence bóulé ele fable qu
11
ra–
piífe en-dedans d ºune toile de foye : il fe conché
di ns ce petit tombeau ,
&
s'y endort ,
&
apres y
'.!Vofr éré conime mort pendant roure la rigoureufe
faifon, il re
(fofcite.aucommencément du princems
fous la form
e d'un nouvel animal, qui a de belles
oi!·es,
&
une belle queue , ayanr laiffé fes cornes
&
fa
vieill'e d¿pouil!e parmi le fable de fon tom–
beau. Ce nouvel infeél:e eíl: ce qu'on appelle
De–
moifelle
en Larin
Libella gracifis.
Elle a quarre ailes.
Sa queue eft longue
&
menne. Ses yeux fonc íi gros
q12'ils font prefquc w·me la rece, Le male eft plus
beau que la femelle, ayant la queue bleue .avec de
petires diviúom noires. La femelle
a
la queue crn–
dréc:. On les voiúoC1jours voler le long des rivieres
&
des ruiffeaux.
FORMUER. v. a. Terme de Venerie. On die
For–
muer un oifaau,
pour dire, Lui faire p'aller la mue
par queique anifice.
FORPAISTRE. v. n. Termé de Venerie. On ditque
De, betes vont forpaitre,
pour dire , qu'Elles vonc
chercher leur parnre en des lieux qui fonc éloignés
de leur rerraire ordinaire.
.
\
FORPAYSER. v. n. Terme de Chaíle. Onditd"un
liévre que l'on pour[uir,
qu'Il Forpayfa,
pour di~
re, qn'Il fuir en des lieux foi·r _éloignés de ce!ui oú
_¡¡
a accoC1rnmé de faire fon gire. On dir auffi qua
Tomt
l.
FOR
Des
bétt1
ForpaJ:ftnt
.'
pour dire , 9u'Elles fe jer–
¡ent en campague lom des 601s olt ell es fonr or–
dinairemenr, ou qu'elles
fe
reürenr daus une fo r',
éloignée.
FORSEN.
f.
m. Vieux mot. Emportément fans rai–
fon.
Plein de -Forfan
&
de
foli~.
On a die aulli
F orfanage,
pour, Folie , e:xrrava–
gance. Le mot de
F
orfln
viene du vieux mor
F
ors
Dehors ,
&
de
Sem,
comme qui diróit
1-Iors d(
fans.
FORSENANT. adj. Terme de Ch~ífe On appel–
le
Forfanant,
Un_c~ten courant qm momre de l'ar–
deur . & de l~ v13ueur a fupporrer la facigne de la·
challe ,
&
qm ne fe rompr
111
pour le bruit ni pour
la cha!eur,
,
FORSENE' ,
ú.
adj. Tenue de Blafon.
I1
fe die d'un
cheval effaré.
·
FORT.
f.
m. En fair d'armes la partie de l'épée la
plus próche de la garde, eff appellée
L,
Fort
de
l'é–
pée,
On appelle aulli
F
ort
d~
piqM,
Le milieu de la
pique.
.
On appelle le
Fort de l11bala11ce Romaine,
Le coté
qui eft le moins éloign~ du cenrre
d'e
la balance.
Le
Fortd'une bo,de
,_eft le coté ou le bois eft plus ferré ,
& vers Jeque! la boule panche roujours.
On dir
Mcttre du
bois
f,,r
fan fort,
quand la piece
érant cambr'ée , on met le cambre delfous , pour re-'–
fiíl:er
a.
0
la charge.
F ort,
fe
die aulli d'uh Chateaü, d'une perite
Place que la nature o_u l'arra _forrifié~. Oh appelle
Fort Roy al ,
cdu1 qui a íix-vmgrs c01fes pour Ja li-'–
gne de défenfe,
&
F
o,t
a
étotle,
Une Redoure ou
un
onin , qui
eíl:
conftrnit par angles rentrans
&
forcans, & qui d'ordinaire om depuis cinq poimes
jufqu'.l. huir.
!l
y a des
Forts
de
c11mpagne,
qu'on
fatt ,
ou pour garder des paílages , ou ponr défen–
dre des lignes de circonvallarion. L'érendue qu'on
leur donne e/l: difference aulii bien que leur figure,
felon le befoins
&
le rerrain.
Il
s'en rrouve
a
baf–
tions emiers ,
&
d'amr es qni font feulement
a
demi-'
bafüons.
F
ort.
T erme de Chaffe. B'uilloh fort
&
épais ;
oú les Sangliers
&
aurres beres fauvages fe reri–
renr.
f 0RTIFICATION.
f.
f.
Ouvrages qui fe font au–
tour d'une Pl ace , pour la rendre plus force
&
plus capable de fe défehdre long-cems concre les
atraques des ennemis. Il y a une Fortifiéation regu~
liere
&
une aurre irreguliere.
La
premiere eft cellé
qui fe fair fur un ¡:,olygone regulier, dom les corés
ne furpaífenr pas la pomíe du n1ot1fquer,
&
qui
eíl:
par rour d'tme é~ale for
cé.La Fortificacion irregu–
here eft
e
elle qm fe fa1t
fi.iruh poi ygohe incoulier;
&
qui n'a pas rous les a
ngles fcmblables é'gtux, ni
toure_s les lignes femblables pareillement égales en–
tre elles, _On apptlle aulli
F
or-tificat iQn irr_eguliere,
Celle
qm
fe fa1r fur un polygone regúher , -dont
chaque córé furpalle la ¡>ortée du moufq uec. On
divife encore la Fortification eh
Offenjive
&
en
Défenf ve,
dont la premiere enfcigne
a
un Gene–
ral d'armée l'ordre qu'il faur qu'il tienhe pour la
cond'\.iire de fes Troupes
&
la maniere de les
fair¿
c:unper ., d'allieger
&
de
frend.redes Places,
&
dond ' aurre fait cohno1rre a
un Got verneur le fon
&
le foible de fa Place,
&
comes les chofcs done
il pem avoir befoin pour la défrnfe de fes l-.abitans.
Par la
F ortificarion naturelfe
un lngenicur conno?r
les lieux qm fom forcifit s ilaturellement ,
&
la
F ortific11tion artificielle
apprend au:i:: Ingenieurs
quels ouvra~es il faur ajou~e_r
a
~ne Place pour fup–
pléer
au
défau c de la Fornncanon na·urell e. L'an~
Oo o