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FOU

f-~ire de mal. Ce bec eíh:01.;me celui d'une Grue,

piquanr par le bouc,

&

faic en fcie par les corés,

afin que lorfqu'ils

oN

pris du poilfon , il ne leur

échape poinc. Ils relfembleRt aux Canards pour ies

piés , le plumage

&

la grolfeur ,

&

ont

tone

le

de/Ius du dos gris bnm

&

le venrre blanc. Leur

chair fenc le m2.récage ,

&

n'eíl: gueres bonne

a

manger. Il

[e

crouve encare une aucre forte de ces

oifeaux. Ils fonc [emblables aux premiers pour la

forme , mais un peu plus gros ,

&

auffi blancs que

des Cygnes. On les voic le long des cerres,

&

bien

qu'ils volencautour des Navires,

ih

ne

fe

perchenc

poinc fur les mats.

FODAILLE. f.

f.

Terme de Venerie. Droic qu'onfaic

aux Chiens, d'un Sanglier apres qu'on l'a pris. On

.l'a appellé aiafi

a

caufe que c'elt une curée qm fe fa1t

íur

le feu, d'oú vienr que quelques-uns l'om

:mili

nommée

Cuierie.

F

O

UD RE.

t.

m.

&

f.

Exhalaifan eñflammée qui

fart de

!11 Hite

avec éclat

&

vi,olence.

AcAD,

FR.

Les Pf.iilofophes cherchaht quelque chofe de pro–

b able fur la mariere particuliere de la F~udre,

_di–

fenc qu'encre divers corpufcules 0u efprns calonfi–

·qué:s

&

inflammables qui s'exhalenc de la rerre avec

les corpufcules d'eau, il eíl: indubitable que ceux

de foufre ne

s'y

trouvenc en abondance , non feu .

lemenc

:l.

caufe du nombre prefque infini de mines

de foufre qui font répandues par ronce la cerre ,

&

Cur-tout dans les moncagnes ou la Foudre s'engen–

dre le plus ordinairemenc , mais auffi parce qu'il

y

a une odeur de foufre dans cous les lieGx qu'a

muchés la Foudre. De plus , difenr-il-s , la rapidi–

&

la violence du feude la Foudre ,

,'!:<.

ce grand

bruic que l'on appelle

Tonnerre

,

fonr con'no1tre

évict'emrp.eru ,que les corpufcules ou efprics de fa!"'

· petre s'y crouvenc auffi. Enfin ce coup acre

&

per~anc ,

&

la fubtilité furprename de

la

poudre ,

fonc voir qu'il doic

y

avoir des efprits v.irrioliques ;

&

qu'íl fe pene faire meme qu'il

y

air quelque

chofe de

[el

armoniac

&

de mercure ordinaire melé,

ces corps fe renconcram abondamment dai1s les

moncagnes ou la, Foudre s'engendre plus fouvenc

qL1'ailleurs ,

&

comribuanc beaucoup

a

la v1relle

&

a

la violence de la f!ame , ce qui donne lieu de

qoire que la mariere de la Foudrc eft compofée

qes memes maci©res qui encrem dans la compofi-.,.

cion de la poudre. Il fauc remarquer que lorfqu'il

.fe doic engendrC:r des Foudres

&

des Tonnerres, on

voic que le Ciel [e crouble en un momenc, comme

fi

ces forces de marieres éroienc pou/Iees par la

force de quelque ,grande chalcmr fourerraine ;

&

exhalées ~n l'air avec cerce quamité de corpufcules

aqueux, qui formenc ces grandes malfes de nuées.

· Cela éranc fuppofé , on peur dire que cette ma–

riere fulforcufe

&

nitreufe qui fe rrouve enfennée

au-dedans du corps de la nue humide qui l'envi–

rnnne de cous corés ,

&

qui l'empeche de fom r '

eíl: diverfemenc agirée

&

réfléchie,

&

que roularté

enfin ·

&

[e

cournanc dedans , elle empor"te av ec foi

une portian de_cette nue,

&

s'en rever de relle

maniere qu'il fe faic comme une crouce tont au–

cour ,

&

comme une e[pece de pelaron. Le

f

ou–

fre s'échauffanc de plus en 1;lus

&

le falpétre écanc

de plus en plus agité , il arnv.e que comme la cha–

leur i'augmeme

a

proporcion

&

deviem enfin eres-

'

force

&

eres-violente, mure cecee maciere prend

feu, rompe

fa

croure par la parrie la plus foible ,

&

forcanc avec imperuofiré , fair paro1rre fnr la rerre

ce

qu'on appelle la

Foudre.

La maciere done.elle

eíl:

formée, n'écant pas cauce ramalfée dans un [eul

endroit de la nue , mais y étant répandue diverfe–

¡nenc, cela faic qu'il [e peut auffi engendrer divers

Tm,el.

FOU

pelorons de Foudre,

&

il arrive dela que

la

me–

me nue lance d1vers Foudres de d.vers cocés

&

l

diverfes reprif~s , felon le lieu

&

le rems qu

b.

manere ram,aliee en pelorons eft prete,

&

a de la

ctifpofirion

a

erre _enf!ammée.

On

a peine

a

con–

cevo1r commenc

il

dl:

poffible qu'un feu qui viene

des nues ,

&

qui aura ·emré dans une 1naifon par

quelque fenecre ou par une autte ouvorcure qu'il

aura faite dans le roic , faure de coté

&

d'amre ,

perce le plancher en un endroir, arrache en un au–

tre tme p1erre de la mu_raille,renver[e quelque-cho–

fe

en un aucre lieu ,

&

defcende le lono- d'un deoré

.

{i

"

"

en un aucre , ma1s pin 1eurs fonc perfuadés que ce

n'eft pas u-n feul

&

fimpte Foudre qui fait tour ce

fracas dans ranc de lieux differens , mais un amas

de divers Foudres, dom les uns crevenc dans un en–

droit

&

les aucres dans un aurre, cotnme feroir un

ama~ ,de perars ou de.grenades , felon que i'.im1;e–

t-uofire les porte , la1lianc leurs marques pamculte–

res fur com ce qu'1ls touchenc. Si quelques - uns

de ces Foudres com:henc de cercaines chafes fans

leLtr ca_ufer beaucoup de dommage , on prérend que

cela v1e11ne de ce que les pelorons onc crevé un

pen loin dela ,

&

que la force de la f!ame, ou de

-l'air poulié par la flame , n'eft parvenue aux chafes

qu'elle a couchées , qu'apres s'erre rallencie. Ce–

pendanc lorfqu'il p·aro1r q uel que ma_rque

0

de bri'.'1:

lure, on ne peut dourer que ce ne fo1t la flame qm

-.iic couché, mais lorfqu'on voir des animaux mores

fans qu'on y remarque rien de brí'ilé, il [e peuc

faire que la violence· de l'air qui eft poulie imme–

diacemenc par la flame, !·es air renverfés par rerre

&

fuffoqués en un moment en leur bouchanc les

condnirs de

la

refpirarion. On parle de ·cerrn.i ns

effecs auffi forp renans qu'exrraordinaires de la Fou–

dre, comme de vuider le vin d'un ronnea L1, fans

que le ronneau foic endommagé ,

&

au comraire

de brifer _un conneau fans que

le

vin

[e

répande;

de fondre ele l'or ou de !'argent dans une bourfe

fans la bri'.'1ler,

&

d'aucres fcn¡iblab les , mais ces

effets fonr fufpeé'cs

a

beaucoup de Philofophes qui

ne croyenc les chafes que quand ils en fo nt

té--'

moins. A l'égard de la pierre de Foucl re, nommée

d'ordinaire

le Carre11u

,

quoique la ma:ciere que

la nn;: renferme fe puiífe· en quelque fa~on con –

denfer, oú ne peut dire vrai-femblablemenc que

quand elle s'enflame , elle fe condenfe pluroé

qn'elle ne fe ditlipe. Ainfi ce carreau paro1c ima•

ginaire ,

&

s'il combe quelqnefois des pierres du

Ciel , elles doivenc

em:

forries de la rerre ,

&

a voir éré pouffées par la force de quelque pniílan–

te exhalaifon fulphureu[e

&

méra!lique qui s'efc

enflarnrnée. Ces pierres fonc comrnunémenc de

c¡uinze on dix-huir poucos, cres-liées

&

de la figure

d'une carpe, mais poinme des deux cocés. Le T on–

nerre en feu faic les effecs furprenancs dom il efé

parlé ci-d_elfus. Le Tonnerre en pierre ne faicque

brifer

&

ne ferpente point: il entre cm cerre de qua–

tre

a

cinq pié~.

Foudre.

Sorce d"ornement de Sculpmre. Il efe

.fait en maniere de flarne avec des dards,

&

fer..,

voic anciennement d'arrribur aux temples de Ju–

p1cer.

F oudré.

Grand vailfeau clouc on fe [ere en All e–

magne ,

&

qui contiene plufieurs moids de vin.

Ce vailieau ne vuide point,

&

on y mee roujours

·du vin nouvean fur le vieux.

FOUDRIER. v. a. Vieux mor. Foudroyer:

F O U E'E.

[.

f. Sorce de chalie qui fe fair la nuit

a

la clareé du fou le long des hayes avec des ravaux.

On l'a appellée ainfi d~

Focus,

Feu, qui a

faic

auffi

F~H;1ge,

Droit fur chaque Feu,

&

Fouajle

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