FU N
y
jette une nace peinte par de!Ii.1s que l'on attache
av~f d e grahds, cloux. G..!:!el que rems apres
les
-am is du
1110.rcbanífent w1e caban ne fur fon fepul–
cre ,
&
lui portenc des viandes de cems
a
aucre.
Si c'eH un homme d'un rang diíl:ingué , on prend
une
OLI
deu x <le fes femmes efcl aves que l'on deíE–
ne
a
l'al ler fervir en l'amre monde. 0n les faic de–
meurer auprcs du corps candis qu'on faic les aprecs,
&
!es parens qui fonc avecelles, leur donnénc des
b racelets , des murs de cornil ,
&
de beaux hab its,
av ec une fo upe de ris, un poulet ,
&
du rabac. C es
pativres efclaves jeccem le reíl:e de leurs viandes au
feu, quand l'heure de l'enterremenc eíl: vem:re ,
&
·éranc arrivées au lieu du tombeau ,
011
les écrangle
&
on les enfevelit avec leur Ma1tre. Au commen–
cemenr du deuil les.plus chers amis du more, s'ob–
ligent
a
u11 JeCme par fermenc
&
promettent de
n e poim poner d'habit de coulcu r , mais feuleme~t
bl a1~c
&
noir , de ne mange~y oint de ris , de bot·
-re
feulement de l'eau des fo íles ,
&
de n e pomt coll–
cher av-ec leurs femmes , pendant huir ou quinze
jours,
&
meme pendanc tin mois. Ce tenue expi–
r é , ils vom proceíl:er de l'accompli!Tememdu vreu,
a~
quoi on prépare un grand feíl:in , a la fin du–
q~ les parens du more fonc .des prefens a cous ceux
-qui
Ont
jeuné a proportÍOll du
ra.ngqn'ils
tÍen–
nent.
Au
Royaume de Pegu , il
y
a:
une occaCion ou
l'on faic des Funerailles d'un homme vivant: c'eíl:
q uand les Jefuites qui y font re~us ont fait em–
'b raífer le Chriíl:ianifme a quelqne homme du Pays.
:Alors
fa
Femme celebre fe s Funerailles,
&
lui fait
dreiler un tombeau , ou elle fait fes lamemations
oeomme s'il écoit more. Cel a étant fait , elle prend
le
110111
de veuve
&
peut fe remarier avec un
amre.
FUNERAIRE. ad·j. Q!i apparúent aux Funeraille,.
E rais Funeraires.
0n appelle en termes d'AR hi–
teél:ure,
Colonne Funér-aire ,
Cel!e qui porte une
urne oú l'on foppofe que les cendres d-e qnelque
perfo1\ne mone font enfermées. Elle a quelquefois
fon
foíl:
foné de larrrtes ou
de
fl.arn es , fymboles
de la triíl:eile '
&
de l'immorcaiité.
FUNGUS.
[.
m. Terme de Medecine. Tuntellr mol-
. le qui s'éleve áucour des arrid es ,
&
qui s'aug–
mence
infenfiblemem. Lorfque
la
peau eft ou~
verte , comme elle tronve plus d'efpace , elle prend
'en tm momem un accroiffemenc prodigieux , en for–
me d'ufi cha·mpignoh. C'eíl: ce qui la fait appeller
·Fungus,
ou Champignon des arrides. Il viehc de
fa
dilatarion ou du déchirement des membranes ou
des rendons qui fom relachez, ou de quel que par–
tie nerveufe offenfée par une contufion , par une
laxarion en faurant , ou ¡:,ar une cheme. C 'eíl: ra–
r ement que le Fungus fe rrouve hu rs des arri–
d es ;
&
011
remarque qu'il
dl:
roujours atraché a
<les membranes ,
a
des cendons , ou
a
des patries
f~m\->lables. L'humeur nourriciere ramaa eé
&
re re–
nuc en eíl: la caufe. Cecee humeur fe jo1gnam a
cecre graiífe glaire ufe qni oinr naturellement les
arricles pour facilirer le mouvemem, engendre une
fo bíl:ance molle , rare
&
fpongieufe , qui quelque–
fois conrraél:e de la corruptioñ
&
une aridiré occul–
te , qui fait que le Fun gus érant malrrairé a cquierr
aifémenc un e malignicé chancreufe. Les Fungus
croiífenr d'ordinaire fur les membranes du i:erveau
plucó r que fur !·es aucres parries , c'eíl:-a-dire, dans
les pi ayes ,de la· rece , lor(que l'on n 'a pas com le
foin qu'on ,doit avoir 'de l'es défendr e de l'air ex ce–
·;;i·eur. Cene maladie
ell:
rare , ·mais la cure en
efl:
d'autant plus facheufe qu e les Fun gus font pro-
fondemenr enracinés dans ' l'arride ,
&
parciculie.
Tome
í.
FUR
FUS
491
remen~ dans
les parries nerveufes.
FUNIN.
(.
m- Cordage de Vaiíleau. 0n die ,
Mu .
tre un V aiffeau en F unm ,
pourdire, L'agréerde
tous fes cordages. Les Co, diers appellenc
Fr.1nc
Ft1nin
,
De gros cordages , qui font compoíés do
cinq torons cellemenc fer ré!: , que le cordage pa–
ro1t plus arrondi que le cordage ordinaire. 0 n fe
ferr de-cordes de franc Fmún rour les plus rudes
manreuv res.
FUR
FURET.
f.
in.
Pétit animal, qui n'eíl: pas plus.grand
qu'un Ecureuil ,
&
qui fe nourrit p C1cot de fang
que de chair. 0n l'appelle ainfi a caufe ,qu'il va
fu–
rerer dans les trous des Lá.pins
&
des Renards pou r
les en fai ~e fortir. 0n le dt etfe expres a cene forre
de chaile.
11
a les yeux rouges, le ventre bbnc ,
&
rouc le reíl:e du co rps couv:ert d'un poil dom
la
cou–
leur parricipe du blanc
&
de ,la coulc:ur de b ouis.
On riem que ,les perirs de la fc:melle du Furet font
treme-crois jours fans voir d air. Les Latins l'ap–
pellent
Fu ro, Fur11ncu!us, Fureotus, Mufle/a Sy l–
v eflris
&
V iven;a.
0n r appelle
;,..i,
en Grec.
Le Mercure eíl: appell é
le
Fu ret
en Medecine,
.l.
c-aufe qu'il penetre dans les Parcies les plu~ fecreces
&
les plus folicles dn corps pour en chailer la cor–
ruprioh.
FURIEUX, EUsE. adj. T erme de Blafon.
11
[e die
d'un taureau qui eíl: élevé fur fes piés.
D'
az.urau
T aureau f urieux ,
&
levé en pié d'or.
FURIN. Terme de Marii1e. 0n dit,
.},áe,zer un vaiJ–
faau en Furin ,
pOLlr dire , Le mener hors du havre,
&
en pleine mer , ce qui
fe
fait par des pilotes des
lreux , qtti connoillent les endroits oú il
y
a dudan-
ger.
.
.
FUR.0LE. V,ieúx ti1ót.
Feu.defainr Elme.
FUR0NCLE. f. , m. Terme de Medecine. Efpece de
phlegmon aigu
&
poinm , ac-cornpagné d'inRam.
mation
&
de douleur.
11 d i
caufé par un fang gros
&
virienx , ·mais qui eíl: moins bouillant que celui
qui fait le carbonde. 0n l'appelle
Furunculus
ou
P erunculum
en Latin, ce qu'on fait venir de
Fer–
,¡¡or.
En Grec
ií,S-p";•
PUS
FÜSAIN.
r.
m. Sorce de peút arbriífeau qui eíl:
pro–
pre a faire des hayes.
FUSAR0LE.
[.
f.
Tenne d'Archireél:ur·e. petit mem–
bre rond , caillé en forme de Collier
&
de cercains
grains un peu longs, fous l'ove des chapiteaux
Do=-
riqut, Ionique
&
Compoúre.
·
FUSE' ,
ú
adj. 0n appelli::
Chaux fu/ée,
Celle que
l'eau n'a ni amorrié ni décrernpée ,
&
qui d'elle–
meme s'eíl: reduire eh poudre. Cette forre de chaux
n'eíl: propre
a
aucun ouvrage ; a caufe qu'auctme
parrie ig11ée ne s'y trouvI: plus.
FUSEAU.
[.
m. Petit rnorceau de bois leger, qui
eíl:
long d'environ un derni pié ,
&
plus gros par le
milieu que par les deux bouts. 0n mee le
fil
de la
quenouille tout a l'emour ,
&
on le courne en fi,
l:rnr. 0n appelle encore
Fufeau x ,
cerrains batons
tournés oú il
y
a du
fil,
de la
foye,
de l'or , de !'ar –
gent devidé autour,
¡mur
faire des dentelles, des
guipures,
&
aun-es ouvrages. Les barons de la Lan·
reme d'un moulin s'appellent
au!TiF11fia ux.
0n appelle e n termes de Marine
Fufeaux
de
Ca–
befian ,
de courres pieces de bois que l'on mee auca-
beíl:an pour le renRer.
.
.
FUS E'E. f.
f.
Piece de feu d'arnfice qui fe lance en
l'air dans
les
réJouiífahces
pub!
iqnes. ll
y
e¡;¡
a
dd
Qqq ij