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GAL

GAL

GAL A C TITE.

[. (

Sorce de pierre que Rodol–

phus Agricola die fe trouver en cerraines mon–

cagn.es

de Saxe

&

le long de quelques nv1eres d' Al–

lemagne. Elle eíl: de couleur cendrée

&

a un goílc

doux~ Diofcoride die qu'écanc enduice elle eíl:

forc

propre aux úlceres

&

aux fluxions des yeux . Selon

Pline, elle accroic le laic aux nourrices,

&

,pendue

au col des enfans elle lenr faic venir la falive. On

la nomme

Ga!a[J;ite,

a.

caufe que quand elle eíl: re–

folue en hurneur, elle a.une couleur de laic, qui

eíl: appellé

,

1

J<>...

en Grec.

GALATINE. f. f. Vieux mor. Gelée

a

manger.

Et de maintes viandes tafie

En pofl

,

en rofl

,

en

fauffe

,

en pafle,

~

En ftitu'ri:, en g,datine,

.

GALAUBAN. f. m. Tenue de Manne. On appelle

Galaubans,

de longues cordes qui prennenc du ham

des macs d~ hune jufques aux deux cocés du Vaif–

feau. Elles fervenc

a

cenir ces mats.

On

die aulii

Galebam

&

Galans.

GAL B A N U M. f. m. Jus tiré par incilion d'une

planee qui re[emble

a

la ferule. Elle cro1c dans la

Syrie fur le monc Amanus ,

&

eíl:

~

peu pres de la

'nature de celle qui porte l'Opopona,x. Le Ga\ba–

num eíl: chaud , bríllanc, amaébf

&

refolutif. Le

bon eíl: carrilagineux , cirant

a

l'encens gras , ne

-retenanc ríen du bo1s,

&

ayanc quelques graines

de fernle melées parmi. Pour le bien choilir, il

faut qu'il foic en ]armes belles

&

pures, qu'il aic le

goi'u acre

&

amer ,

&

que l'odeur eh foit forre

&

défagre:ible. Q,!land les la-rmes fonc recentes , leur

coule.ur

eíl: af!ts bl anche

&

approche de celles dé

i'oliban, mais eiles fom d'une conliíl:ance plus mol–

Je. Diofcoride die- qu'9n le fophiíl:ique en y me–

Jane des · féves concaffées , de l'ammoniac

&

de

la relime.

Il

provoque les mois

&

arcire l'enfanc

-hors du venere de la mere, foit que l'on l'app_lique,

ou que l'on s'en ferve en fuffum1garion. Son odeur

eíl: bonn_e

a

ceux qui onc le haut mal

&

dans les

foffocacions de rnauice. Si oá le diffout dans le vi–

naigre,

&

que l'on y n)ette ·un peu de nitre, il ef–

face les roulfeurs du vifage. On s'en fert au/Ii avec

fucces pour remedier

a

la toux invecerée,

a

l'áíl:hme

&

rneme aux venins. On tiene que fon parfum chaf–

íe les ferpens,

&

qu'en s'en frottanc on ·n'eli eíl:

jamais mordu.

.

GALBE. f.

m.

Tenue d'Architeél:ure. Dn dit

qu'Vn

membre d'archite[l:ure a beau galbe,

qu'Il

je ter-

.

mine en forme de galbe,

pour dire, qu'Il s'~largicdou–

cemenc par en haut, de._meme que les feuilles ¿ ·u–

ne fleur. On le die auffi du concour d'un dome, d'un

vafe, d'un baluíl:re, & l'ón -croit que l'on a die

Gal–

be,

au lieu de

Garbe,

de l'Icalien

Garbo,

qui lignifie

Bonne grace.

.

G

A L E.

f.

f.

Efpece de puflules qui vie;,111ent fer la

peau

,

&

qui font ordinairement tJ<;fjJmpag11tes de de–

mangeaifan.

AcAD.

Fi\.. Les crofües

&

les ulceres

qu~ l'on conno1c fous le nom de Gale blanche,

d'achores

&

de cignes )

&

qui garenc le corps ;

&

fu r-couc le vifage

&

la che des enfans , viennem,

felon Emuuller, d'une lymphe qui peche en acide,

&

qui eíl: plns ou moins vifqueufe. Le laic de la

mere dans le rems de la groíleffe,

&

celui de la

nourrice depuis , en fon e les caufes éloignées. Ces

maladies fonc t9ujours accompagnées des tumeurs

¡

<les glandes du col

&

des environs de la rece. Ce

qui fait que les parries de la tete

y

font plus

fu–

jerces que les amres, c'e{t la quanticé de ces glan–

des donr le col eíl: parfemé.

On

voit de la differrn-

T~m,

/.

·GAL

-ce clans ces Gales de _la tere. °-!!and la lymphe e!r

trop acre

&

trop ac1de , les u!ceres fonc fa!e ,

donnenc beaucoup de fanie acre;

/i

la lymphe eft

•plus temperé e

&

rnoins acre, mais plus vifqueufe,

les crotues fone plus épaúles

&

plus compaétes ,

enralfées !'une fur ramre ,

&

combenc ['une apres

l'atme. Ces forres d'élevures onc beaucoup

d":iffi–

niré avec

l:i

Gale <les adulces. Elles fonc quelque–

fois concagieufes ,

&

fe gueri[enc par les mcmes

remedes, particulierement par la nicorienne , par

k

foufre

&

par le mercure. Nicod die que

Gale

Viene

-de

Ct1!ltts

,_

en changeant le

e

en

g.

Gafe.

Vieux mor. Réjouilfance,

'

Et Die

u

foait fe on fait la ga fe

A mener ddnfer ces 1Jourgeoifes.

11

a été au/Ii employé ¡mur, Mor plaifanc;

&

l'on

trouve dans Froi!fard ,

La

dit

le

Duc de joywfes

par~les

&

gales.

On a ditauffi

Ga!er,

pour, Se ré –

¡ouu-.

Je

pl-ainr

le

tems de ma jeune/fe

,

Auque! jai plusqu'enautre temsgalé.

GALEASSE·. f. f. Sorce de Vaiffeau de mer, long ,

de bas bord ,

&

le plus grand de cous ceux qui fonc

a

r~mes. I_l va auffi

a

voile ,

&

pórte trois macs ,

arumon , mefhe

&

mifaine , qu'il he défarbore

po ine; ce qui le rend different de la gal ere, qui

n 'a poine d'ai;timon ,

&

qui défarbore lés deux au–

tres mars. Les Galealfes ont des baneries de canons

-en cercains endroirs fur les corés,

&

le s galeres

n 'en portenc que fur l'avanc. Elles onc trente-deux

bancs,

a

chacun defquels il y a li x·ou fepc Forc;:acs ,

&

trois bacreries

a

proue, chacune de deux pieces.

Cell.es

de la plus baffe font de crence-lix livres de

bale. Les pieces de la feconde porrent vingr-quacre

livres,

&

celles de la rroifiéme n'en porcenr qüe

dix. Elles onrauffi deux baneries

a

pouppe , chacu–

ne de rrois pieces,

&

chaque piece de dix-huit li–

vre~ de bale.

GALE'E.

f.

f. Tenue d'Imprim·erie. Petit ais long

&

large d'nn pié,oú les Compoliteurs me nene les !ignes

a

mefure qu'ils en ont arrangé les lemes.

II

a

des

rebos

&

uhe couliíle. On die,

Compofer en galée ,

pour dire , Compofer

rouc

de fuire , fans divife r ce

-qu'i' faut de lignes pour faire un e page.

GALEFRETIER. Cm. Tenne de rn épris doman fe f'ert

en parlanr d'un hom1ñe de neaht. Henri Etienne faic

venir ce nom de

Gal-e

&

de

Frotter,

comme

li

on

difoir

Ga!efrottier.

CALENDE',

F.'E.

adj. Vieux mor. Enrorrillé, ajufré,

orné.

Belle fp

&

bien atornée

,

D'un fil d'or éroit galendée:

G A L E R E.

[.

f. Batimenr de bas bord , qui a ordi~

nairemenr vingt

a

vingr-deux coifes de longheur ,

crois de large,

&

une de profondetrr.

Il

a deux

rnats

&

deux voiles latines ,

&

ourre deux batar–

des & dcux plus perites pieces , il

efl:

armé d'un ca–

non appellé

Cour]ier,

d'une groíleu r alies confide–

rable. Ce canon, qui ell logé fur l'avanc póur ti–

rer par de[us l'éperon, pone de bale creme-crois

a

u·enre-quarré livres. ~oiqtfe les Galeres ayenc d e

coílrnme d'aller terre

i

rerre, elles ne laiffenr

ra,

quelquefois de faire canal. Ell es voht

a

voiles

&

a

rarnes,

&

one de chaque

ce,ct

vihgt-cinq

a

trence

bancs,

a

chacun defquelsil y a tinq oll lix rameurs.

On les difiinoue en

G'nleres f,,btiles

ou

legeres,

&

en

Ga!eres bl~aráes.

Ces ·dernieres fonc nos Galeres

cammunes,

&

onc la pou ppe large. L_es aurr1:s l'onc

érroite

&

aioue,

&

fonc baries) l'a nnque. On ap–

pelle

Galer/Reale,

la principa e

alere d'un Royan–

me indépend anc. Celle de France eíl: tlillinguée dei

atmes par l'Ecendard Royal

&

par et is fa n:mx po~

Rn