FE U
.foflt
compofés d{exhalaifoHs qui s'enflamenr:
-Ce~
_Feúx, que l'on a¡;pelle auili
'Feux: err-rnts,
peuveñc
{:ere dics vericablemi::nc une efpece de perite flam_e
forc rnnué , forméi:: d'une mariere un peu graHe ,
,a
cáufe de 1'ancipi::riíl:are du froid de la nuic,
&
ton–
refois fans ardeur 0u d'la!eut fenfih,le , comme eíl:
. pre[que ceUe qui s'engendretl'erpric de vin, lequ~l
cíl:
encore m_elé de·beaucoup de p'hlegme. Ils peu-
. ;venc auíJi erre dirs une rnatiere luifance
fa.nsar–
deur , relle qu'eíl: l'humenr qui forc des poillons_
·., q11j re pourri:!Ienc '
&
on pourroit concevoir cette
.. matiere
COI):1111€
une exhalaifon forc tenue , qui
s·e–
ranc un.peu ramalfée luir dans l'air comme une éf–
p,ece de p.étire nuée-. Qn doitconcevoir de1a meme
forre celle qui s'élewe des Cilnerieres, des lieux
0ú
naille.m les rofeaux,
&
des aurres·endroirs ou l'on
·tiene qne ces Femé f@!ecs~p¡;,aroifü:nc frequemmerír.
Telle eíl: celle qui
[e
voir quelquefois comtne atta–
chée aux oreilles des Chevaux , lorfqn'apres uhe .
. P,luie fnrl'enue le foir ils s'échautfenc en rharohaqc,
&
celle qui forrané par éranfpiratioq des oreill~s
&
<les 'remi;¡les de cenains hommes , parort comme ad–
herance aurour de leur rece. Monfieur Bernierrap–
porre dansJon Abuegé de la Philofophie de Gallen-
.di , que dans une nuit exrraordinairemeñc chaude ,
il vic cerrains Feux que l'on p9urro_it meme au _
.nombre des Feux erranrs. Ce fue enrre les Iíles du ·
' Gange.
II
ne faifoit pas, dic-il, un fouffie de venr.
..L 'air écoit
íi
écou.ffanc qn'a peine'pouvions-nous ref–
_pirer ,
&
)es
bocages <e¡ui nous entouroienc éc~itint
tellement pleins me yers J.túfar\S qu'on
eíic
die que
ces bocages eullenc été"en feu. De moment
en.mol-,
ment il s'élev'oic'des feux éle diver[e 1nanier
e , tan-:
toe d'un coté,
&
rancor d'u11, autre ,
&
il en parut
deux ehtre almes tour
a
.fait ext~aordinaires, done
l'un écoic c~mmé un gros : glo be de
fe~1,
qui du–
r.a
.en rombant
&
~
filanr !'e[pace de cinq ou {ix
battemens d'art'eres;
&
le fecond qui dura plus d'un
quarr-d:heure, étoit comme t.¡n arbre
touc
enflam-,
mé.
· On dit d:un Cheval-, qu'/l
a,
d1'
feu au flanc
&
au
bo'ut
du
n_ez,,,
pour dhe, qti-'Il
y
a des poils roux,
~trfqnel~ on donne le nom de feu.
FEUCHERE , ou FEUCHIERE;{.
€.
Vienx mor. Fou-
gere.
· .
•
.
·
1
FE-yE.
f.
f. Sorce-dé legurpe qui viene eh goulle. La
nge deJa plante d'ou ·la_Feve forc eíl: quadrangu–
la,ire , _oblique , nouée,
&
elle produ,it p'luíieurs
fl~urs de couleur bigarrée , . crerées
&
velues , qtú ·
v1ennenc en mani~re de grappe fur une meme
queue. Elle jette fes rameaux ü,égalemenc ,
&
ils
ont qHatre.fouilles fo~t graífes de chaque coté. Ses
prémieres goulles forrenr des fleurs qui font au- bas
de
fa
tige_,
&
elle~ fon'c pl\1s grandes , plus gÍ:olles
~
plus éharnue
1
que celles des aurres legúmes.
''El–
les enfermenc 'des Feves comes differentes les•unes
dés amres
&
·en formé
&
en longueur. Hy en a ·d.e
grai;des , de petires , me rondelettes
&
de fen'ées,
les unes blanchatres , les aurres noiratres ' &vd'au–
tres qui fonc un peu jaunes: La planee !}'a qu'une
feule racme , amour de laquelle fonc de petires.che–
velures. Ma~chi'0!e parle d'.une amré pfalite qui c1·91c
dans la Pomlle,
&
qu'il croic qu'on peuc appeHer
Feve fauv11ge .
Ellé viene a fleur de rerre dans les
lieux champetr~s?
&
r-
force ciges, toures quadra::i- ·
g11la1res,
&
qm s entrelacent !'une dans l'autre.
!lo
en forr de perites gou/Ies forc reflerrées , .moindres
que .celles des Feves , _dans le(quelles eíl: tín fruir
rond du gollt de
la
Feve. 11
elt ·
d1,1 fentiment de
~eux qni penfent ·que cene plante e/1 celle que_Ga–
hen appelle
Aracus.
11 y a auíli une Feve Ponrique
ou d'Egypce
1
que quelques-uns-appellenc
F
olocd.-
TQme
I.
·'
FE
tJ
_f,,c,
'& qui oro1t dans les tacs
&
les marais. Theo- ,
pliraíl:e dit que
fa
tige eíl: loBgue de q1:1arré coudées,
& d'ela gr01lhir d'un dói:gri;
&
qu'elle efr·molle
cornme uri chalúmeau, fans aucun nceud. Au dé–
dans font certaines ¡¡revaffesiqui v0nt ·roút d\i l<,>ng,
.&
a
fa cime ell e a un chapiteau r0nd all~s- femb La–
b!e aux rayons des mouches guepes. Il y a,d-ans cha–
que petice
lo.geune Fev-e qni paro1t par de!Ius
fa
gou/Ie ,
&
le plus.fo11,vent e]i¡aque rece ¡'iori:e trence
Feves. Sa flenr eíl: d e couleur de rofe
,.,&
déux fois
plus
grande que n'eíl: cdle ¡fo pavot. Les -teuilles
nagenc fnr_
I'
eau ,
&
chaGune embralfe &Jeh-yelope
fa
feve. S1_on la concalfe , l'áiner qu~
dl:'-
decfans , .
& ·
d0ñt on faides pil'ules , pa-rokforr i:im6rl'1llé. Sa ·
racine eíl:
fort
grolle & plus qne cdle ·di si e-annes ·,
& _creva{fée a:jnfi que fatige. Onlamange eá1e .&
cmre , & elle [ere de aour.r,imi;e a ceux quí fenc:v-oi–
fins des maliais
m\
elle c1,o'it. IW'e -vieac ord1tiaire~
mene fans erre femée· ; & t\¡_-Íiand on la feme•, , on la
111et dans trne mote de terre qa'.011 jetre dans l'eau .
enrorcillée
&
envelopée de paille , af'in d'empechet
que la terre ne s'enfuie, Lorfqí:i'el1e
'á
pris racine
une fois, elle 1ure prefque t9íljours, a·cat'ife de la
~orce
S?
defa grolfeur de cené racine. La ·plante
relfemble alfés aux rofeaux. Elle eíl: toutefois · pi–
quanre
&
épineufe ; cequí la fait fuir des crocó–
diles·; qui•ayant la vC1e courre-& foible, craigF1ent
de fe blelfer les yeqx
a,
fes épin~s. Tpu-~·Geci ,efl: de
Theophraíl:e. . Voici €e que J?lin@ en dit, L~ €olo–
é-aíia , que qnelques-nns nomment
Y.ªf'-"6
·,
c'eíl:-a\–
dire, Feve, eíl:_forc íingul,iere en Egypce. On )a
cueille au
Ni!.
Se& feuilles f0nt fmt lar.ces
&
re[- ·
íemblenc a celles des gletterons ou bardfnes de ri–
vieres ,
&
meme les Egyptiens prennenc ranc
di;
plaifir a ce beau prefem que le Nii leur f.áit, qú'en–
talfant
& enrorcillant ces feuilles les unes dans
les
autres ,
i.lsen font diver,[es forres de ~afes ou ils
..,[e
plaifend boire. Cene efpece de Feve fe feme au- ·
jourd'hui en Italie. G;alien die.que files Feves d'E–
gypte foreaífenr fes c0mmunes en groiieur , el1es
foncauffi ·plus humides,
&
engendrem plus d'hu-
meurs fopedlues.
'
Feve.
Tenne de Matiege. 'Tuineut ou enflure
qui viene dans le ham dé Ja bouche des dievanx: ,
derrrere les pinces de Ja máchoire foperienre. On
l'appelle auffi
Lampas
;
&
on die
Germe de fev~
,
pour figni/ier Ja marque noire qui leur vient aans le
creux des coins. Elle
s'y
forme l_orfqn'ils ont cü1q
ans ou un peu plus,
&
s'y con[erve jufqn'a fept
ou huir; ce qniferdfaireconn01tre l'age clu che–
vaL
FEUILLAGE.
[.
m.
Branches d'arbres couvertes
df
feuilles.
AcAD. FR. C'eíl: auffi tíne fotte d'orne–
meht qu'on emploie•dans les cornif hes, chapiceaux,
fofos
&
aurres membres de l'Archiceécmse. Il y a
des feuillages refendus ,
&
d'autres qui ne Ie font
pas. ~elques-ups reprefentent des feuilles d'Acan–
the ,
&
4'
autres les feuilles de differens arbres ,
com1ne de chem: , de laurier 0u d'olivier.
furetiere .& fes Coplagiaires , difenr dü Damas
a
ramage ' a
feÚillage
:
c'eíl: une fame ' puifque
c'eíl: le propre de cette étoffe, qui feroic Satín ,
{i
elle n:étoit pas figurée.
II
fauc dire
Damas
,
ajoft–
tanr de quelle couleur il eíl:.
FEUILLAN'TS.
[.
111.
Ordre de Religiem, ve u d'une
étoffe 'blanche forc beile,
&
qui vivem·fous l'é–
rroice obfervance di:: !'a Regle de fainc Bernard,
Cene_Cong_regation, forrie de l'~rdre de Crceaux,
n'a commenéé qu'en r
5'86.
dans l'Abbaye de Feuil•
lans a lix lieueside Touloufe , D1ocefe de Rieux.
Elle
eut 'pour' Au~eur JeaQ de la Barriere qui écant
Abbé Commendacaire de ce lieu-B, y avoit pris
L 11
•