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FE T
FE
U
&
jem: un petic cri, fon clair
&
pers;anc. Les Sau–
vages font grand cas des deux plumes de faque:1e·
lis fe les menene dans les cheveux, ou fe les paíienc
dans l'enm:-deux du nez pour leur
fe(vÍr
de mouf–
taches.
FE
T
FET
ARD. adj. Víeux rnot. Pareffeux , qui
fe
refout
avec peine a faire w1e chofe.
Carde!ire jefuisfetard.
FETEMENT.
adv. Vieux mot. Follement.
FETFA.
[.
m.
On appelle ainfi parmi les Turcs la
fencence que le M;ufri doI1cne concre un accufé. Ce
mor ell: 'Arabe , & fignifie la réponfe ou le jugemen~
d'nn homme fage.
.
fETIE.
f.m. V1euxmot. Trahifon,
FE U
fEU.
Í.
m.
Celuidesquatre elemens quí
efl
chaud
&
flc.
A
e
AD,
Fa. Le Fen elemencaire ell: un corps
lumineux fouveráinement chaud & modéremc:nc
fec.
0ft
peuc dire auffi que c'eft une Ínbíl:ance invi–
fible qui fert a échautfer coure la narure ,
&
a com–
pofer les Feux groffiers qui fe cirent des corps mix~
tes. On le place au-dcíiiis de l'air qu'il ne pene
bríl!era caufe que l'air ell: trop humjdc. Les Chy.–
miíl:es croyencqu'il y a un feu central qui cuit &
produir les métaux & les mineraux. lis nomment ce
f eu
!'
Ar-chée
,
& ert parlant
de
lenrs operarions, ils
difent ,
Mefurer le F
en
,
donner le F eu par degrés,
pour dire, J.e donner plus on moins violent , ce
qui fe fait par le moyen des regiíl:res on crous du
fonrneau qu'ils ouvrenc ou fermenr; on l'appelle
~lors
unfeu gradué.
Feu de digeftion.
C'ell: le fu1nier, qu'on nomme
aurrement
Ventre de Cheval.
La chaleur en ell: fi
grande qu'il eíl: impoffible de tenir la main dans le
mílieu d'nn grand tas de fumier échauffé , ni de
fonffrir dans fa main une verge de fer qn'on y aura
mife q_uelque
reins.
.
.
On appelle
Feude bain ,
celm du bam ,vaporenx,
du bain-marie , du bain de cendre
&
aucres bains,
&
Feunud
ou
immediat,
le Feu ordinaire "J.U'on ap–
plique fons le Vaiffeau.
Le
Feude lampe,
ell: un Feu moderé
&
égal,
dont les Emailleurs fe íervenc. On peut l'augmenrer
par la gro/Ieur
&,
le nombre des méches que l'on
allume.
Feude roue.
On appelle ainíi un feu allumé en
rond aucour d'un creufec,
&
qu'on en approche·peu
a
penégalemenr & pour l'échautfer.
Fen de .fuppreffioti.
Lorfqu'on veur donner ce
Feu, non-feulemenr on enroure le vailTean de char–
bons allumés , mais on !'en couvre cour-a-fait;
&
fil'on voit qu'il en foic befoin, on en augmenre la
force.
Feu ae reve~bere.
Le
F
eu de reverbere clos
fe fair
da~s
'.m
fourn~au , ou n_on feul~m~nt il frappe-le
· Vai/Ieau_, ma1sencore 1lfereflechu& le refrappe
par deíius & tour autour.
Il
n'ell:
different du
Feu de reverbere owuert ,
qu'en ce que ce dernier
fe fait dans un fourneau qui n'a poinr de couver–
ture.
·
Feu d'atteinte.
Feu qui fe fair pour la fufion
&
calcinacion des méraux & mineraux. On die en ter–
mes de Vitrerie,
Donner unfeu d'attánte,
lorfqu'on
allwne fortement les fourneaux pour recuire 'des
pieces de verre. On appelle auffi ce feu ,
F
eu de
ji.ame
ou
de fujion.
Le plus violenc de rous les Feux,
c'eíl: celui des grandes Verreries. ll fen
.i
vicrifier
.FE
U
les cend;es des plantes, des fables , & les cailimtx.
01~ appelle
F~u O'Jmpiqu:,
k
Feu des rayons du
So,eil ramaifes avec des m1ro1rs ardenrs.
On appelle ert reanes de Guerre,
Feude la Cour–
ti~e
ou
fecond ftanc
,
la _portion d,e la courcine qui
decouvre la face du ball:ion oppofe.
.
Feu
Gregeois.
Sorce de feu d'artifice qui brule
Jufque,s dans lamer, & dom la violence augmertre
dans
1
eau. Son mouvemenr ell: concraire a celui du
feu narurel , ce Feu fe portant en basa droir &
a
gauche felon qu'on le jette.
Il
ell: compofé de foul–
phre, de naphte , de bitume, de gomme
&
de poix,
~
o~ ne le peur éteindre qu'avec du virtaigre mél~
d unne & de fable, ou avec des cuirs verds. Les uns
foutiennenc qu'il a écé inventé par un M<\rcus Grac–
c_us ,
~
les aut1·C;5 par un I~geni~u~ de Heliopo–
hs , . V1Ile de Syne , appelle Galhmcus , qui s'en
ferv1t avec tant d'adre/le dans un combar naval
qu'i~ brula tou~e une flore ennemie fur laquelle il ;
avou trence millt:
hommes.Ona appellé ce Feu
Gre•
geois?
a caufe que les Grecs s'en fonc fervis les
prem1ers.
Les Rom ains avoient un Feu qu'on appelloit
Feu facré,
il éro1t gardé jow:
&
nuir par
les
Vefl:ales.
·
Feu,
en termes de Marine , eíl: le fanal ou la
lamerne que l'on allume de nuir fur la pouppe des
Y_
aiifeaux p_our regler la route lorfqu'on va de Flor–
te. .Quand
1~
fa1r. gros tems, qui donne fujet ·de
cramdre qu'1ls ne dérivent les uns fur les aurres , ils
mettenc rous des Feux a l'arriere. L'Amiral en porte
qnat_re, ce q_ui s'appelle
Faire fanal de q~atre feux.
Le V1ce-Am1ral, le Conrre..J\miral & le Chef d'Ef~
cadre en ont chacun trois, & cous les aurres Vaif–
feaux , foit de guerre , foit Marchands , n'en por~
rene qu'un. On dit d'µn Vailt'eau , qu'/l
a fait des
fc'!x
,
pour dire, qu'Ayant befoin de fecours, il
a
mis des fanaux en plulieurs endroits pour hre víi
de la Florre. On appel!e
Faux Feux
,
certains
fignaux que l'on fait avec des amorces de poúdre,
&
Feu
S.
Elme,
des Feux volams qui s'accachent
quelguefois fur les vergnes & fur les mats des
Vaifleaux. C 'eíl: ce que lei Anciens nommoiem
Caflor
&
Pollux.
S'il n'en par01t qu'nn , on tit;:nt
cela de mau"'.ais préfage, & on l'appe_Ile ,
Furolle,
ou
Helene,
S1 l'on en voit deux , les Mariniers en
marquené leur joie en les (aluanc avec leurs fúflers• .
On die,
Faire Feudes deux bords,
pour dire, Ti–
rer le canon des deux cotés d 'un VaifÍeau. On die,
Donner le feu
a
un bJtiment,
pour din:, Le metm::
en état d'erre brayé. Cela fe fair par les Calfaceurs,
qui apres avoir rempli d'éroupe les joinrures du
borda~e , allument de petits fagots fairs de branches
de fapm, & emmanchés au bout d'un bacon. lis les
porrencrous flambans fur la partie du bordage qui a
befoin d'erre carenée,
&
quand elle ell: bien chaude
par le feu qu'on y a mis, ils appliquenr le brai
delTus.
. On-dir _auffi
~
Donner le feu
a
11n Cheval
,
poui'
dire , Lm apphquer un boucon , ou un coureau de
feu pour le guerir du farcin ou d\me aurre maladie.
Ce bouron de feu
efl
un 'fer chaud, qu'on appelle
Feu aéluel,
a la difference du
Potentiel,
qui eíl: en.
fermé dans les remedes caull:iques tels que les cau–
teres , & dans quelques mineraux ou planees cor–
rofives.
Feu volage.
Efpece de Darrre qui s'enflame, &
qui vient fur-tour au vifage.
Le
feu
S.
Antoine,
éroir aucrefois une maladie forr dangereufe, & c'ell:
encore aujourd'hui un mal facheux.
On appelle
Feux folets,
cercains meteores qui
paroilü:nc priocipalemenr dans les nuirs d 'Eté,
lis
·
fonc