Previous Page  464 / 702 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 464 / 702 Next Page
Page Background

448

FE T

FE

U

&

jem: un petic cri, fon clair

&

pers;anc. Les Sau–

vages font grand cas des deux plumes de faque:1e·

lis fe les menene dans les cheveux, ou fe les paíienc

dans l'enm:-deux du nez pour leur

fe(vÍr

de mouf–

taches.

FE

T

FET

ARD. adj. Víeux rnot. Pareffeux , qui

fe

refout

avec peine a faire w1e chofe.

Carde!ire jefuisfetard.

FETEMENT.

adv. Vieux mot. Follement.

FETFA.

[.

m.

On appelle ainfi parmi les Turcs la

fencence que le M;ufri doI1cne concre un accufé. Ce

mor ell: 'Arabe , & fignifie la réponfe ou le jugemen~

d'nn homme fage.

.

fETIE.

f.m. V1euxmot. Trahifon,

FE U

fEU.

Í.

m.

Celuidesquatre elemens quí

efl

chaud

&

flc.

A

e

AD,

Fa. Le Fen elemencaire ell: un corps

lumineux fouveráinement chaud & modéremc:nc

fec.

0ft

peuc dire auffi que c'eft une Ínbíl:ance invi–

fible qui fert a échautfer coure la narure ,

&

a com–

pofer les Feux groffiers qui fe cirent des corps mix~

tes. On le place au-dcíiiis de l'air qu'il ne pene

bríl!era caufe que l'air ell: trop humjdc. Les Chy.–

miíl:es croyencqu'il y a un feu central qui cuit &

produir les métaux & les mineraux. lis nomment ce

f eu

!'

Ar-chée

,

& ert parlant

de

lenrs operarions, ils

difent ,

Mefurer le F

en

,

donner le F eu par degrés,

pour dire, J.e donner plus on moins violent , ce

qui fe fait par le moyen des regiíl:res on crous du

fonrneau qu'ils ouvrenc ou fermenr; on l'appelle

~lors

unfeu gradué.

Feu de digeftion.

C'ell: le fu1nier, qu'on nomme

aurrement

Ventre de Cheval.

La chaleur en ell: fi

grande qu'il eíl: impoffible de tenir la main dans le

mílieu d'nn grand tas de fumier échauffé , ni de

fonffrir dans fa main une verge de fer qn'on y aura

mife q_uelque

reins.

.

.

On appelle

Feude bain ,

celm du bam ,vaporenx,

du bain-marie , du bain de cendre

&

aucres bains,

&

Feunud

ou

immediat,

le Feu ordinaire "J.U'on ap–

plique fons le Vaiffeau.

Le

Feude lampe,

ell: un Feu moderé

&

égal,

dont les Emailleurs fe íervenc. On peut l'augmenrer

par la gro/Ieur

&,

le nombre des méches que l'on

allume.

Feude roue.

On appelle ainíi un feu allumé en

rond aucour d'un creufec,

&

qu'on en approche·peu

a

penégalemenr & pour l'échautfer.

Fen de .fuppreffioti.

Lorfqu'on veur donner ce

Feu, non-feulemenr on enroure le vailTean de char–

bons allumés , mais on !'en couvre cour-a-fait;

&

fil'on voit qu'il en foic befoin, on en augmenre la

force.

Feu ae reve~bere.

Le

F

eu de reverbere clos

fe fair

da~s

'.m

fourn~au , ou n_on feul~m~nt il frappe-le

· Vai/Ieau_, ma1sencore 1lfereflechu& le refrappe

par deíius & tour autour.

Il

n'ell:

different du

Feu de reverbere owuert ,

qu'en ce que ce dernier

fe fait dans un fourneau qui n'a poinr de couver–

ture.

·

Feu d'atteinte.

Feu qui fe fair pour la fufion

&

calcinacion des méraux & mineraux. On die en ter–

mes de Vitrerie,

Donner unfeu d'attánte,

lorfqu'on

allwne fortement les fourneaux pour recuire 'des

pieces de verre. On appelle auffi ce feu ,

F

eu de

ji.ame

ou

de fujion.

Le plus violenc de rous les Feux,

c'eíl: celui des grandes Verreries. ll fen

.i

vicrifier

.FE

U

les cend;es des plantes, des fables , & les cailimtx.

01~ appelle

F~u O'Jmpiqu:,

k

Feu des rayons du

So,eil ramaifes avec des m1ro1rs ardenrs.

On appelle ert reanes de Guerre,

Feude la Cour–

ti~e

ou

fecond ftanc

,

la _portion d,e la courcine qui

decouvre la face du ball:ion oppofe.

.

Feu

Gregeois.

Sorce de feu d'artifice qui brule

Jufque,s dans lamer, & dom la violence augmertre

dans

1

eau. Son mouvemenr ell: concraire a celui du

feu narurel , ce Feu fe portant en basa droir &

a

gauche felon qu'on le jette.

Il

ell: compofé de foul–

phre, de naphte , de bitume, de gomme

&

de poix,

~

o~ ne le peur éteindre qu'avec du virtaigre mél~

d unne & de fable, ou avec des cuirs verds. Les uns

foutiennenc qu'il a écé inventé par un M<\rcus Grac–

c_us ,

~

les aut1·C;5 par un I~geni~u~ de Heliopo–

hs , . V1Ile de Syne , appelle Galhmcus , qui s'en

ferv1t avec tant d'adre/le dans un combar naval

qu'i~ brula tou~e une flore ennemie fur laquelle il ;

avou trence millt:

hommes.On

a appellé ce Feu

Gre•

geois?

a caufe que les Grecs s'en fonc fervis les

prem1ers.

Les Rom ains avoient un Feu qu'on appelloit

Feu facré,

il éro1t gardé jow:

&

nuir par

les

Vefl:ales.

·

Feu,

en termes de Marine , eíl: le fanal ou la

lamerne que l'on allume de nuir fur la pouppe des

Y_

aiifeaux p_our regler la route lorfqu'on va de Flor–

te. .Quand

1~

fa1r. gros tems, qui donne fujet ·de

cramdre qu'1ls ne dérivent les uns fur les aurres , ils

mettenc rous des Feux a l'arriere. L'Amiral en porte

qnat_re, ce q_ui s'appelle

Faire fanal de q~atre feux.

Le V1ce-Am1ral, le Conrre..J\miral & le Chef d'Ef~

cadre en ont chacun trois, & cous les aurres Vaif–

feaux , foit de guerre , foit Marchands , n'en por~

rene qu'un. On dit d'µn Vailt'eau , qu'/l

a fait des

fc'!x

,

pour dire, qu'Ayant befoin de fecours, il

a

mis des fanaux en plulieurs endroits pour hre víi

de la Florre. On appel!e

Faux Feux

,

certains

fignaux que l'on fait avec des amorces de poúdre,

&

Feu

S.

Elme,

des Feux volams qui s'accachent

quelguefois fur les vergnes & fur les mats des

Vaifleaux. C 'eíl: ce que lei Anciens nommoiem

Caflor

&

Pollux.

S'il n'en par01t qu'nn , on tit;:nt

cela de mau"'.ais préfage, & on l'appe_Ile ,

Furolle,

ou

Helene,

S1 l'on en voit deux , les Mariniers en

marquené leur joie en les (aluanc avec leurs fúflers• .

On die,

Faire Feudes deux bords,

pour dire, Ti–

rer le canon des deux cotés d 'un VaifÍeau. On die,

Donner le feu

a

un bJtiment,

pour din:, Le metm::

en état d'erre brayé. Cela fe fair par les Calfaceurs,

qui apres avoir rempli d'éroupe les joinrures du

borda~e , allument de petits fagots fairs de branches

de fapm, & emmanchés au bout d'un bacon. lis les

porrencrous flambans fur la partie du bordage qui a

befoin d'erre carenée,

&

quand elle ell: bien chaude

par le feu qu'on y a mis, ils appliquenr le brai

delTus.

. On-dir _auffi

~

Donner le feu

a

11n Cheval

,

poui'

dire , Lm apphquer un boucon , ou un coureau de

feu pour le guerir du farcin ou d\me aurre maladie.

Ce bouron de feu

efl

un 'fer chaud, qu'on appelle

Feu aéluel,

a la difference du

Potentiel,

qui eíl: en.

fermé dans les remedes caull:iques tels que les cau–

teres , & dans quelques mineraux ou planees cor–

rofives.

Feu volage.

Efpece de Darrre qui s'enflame, &

qui vient fur-tour au vifage.

Le

feu

S.

Antoine,

éroir aucrefois une maladie forr dangereufe, & c'ell:

encore aujourd'hui un mal facheux.

On appelle

Feux folets,

cercains meteores qui

paroilü:nc priocipalemenr dans les nuirs d 'Eté,

lis

·

fonc