FIE
de bouc ,
fi
l'on s'en frocce
les yeux , empeche
que l'on ne perde la vue quand on en eft men:icé,
O n peur fe iervir du Fiel de pource~u pou_r toutes
fo rces d'ulccres. Tour cela eft de D1oíconde. Le
Fiel du fcorpion marin eft fon efficace pour faire
forcir les mois & arrierefaix ,
&
écanc incorporé
avec miel
&
huile,
&
appliqué de jour a aurre , il
a beaué:0up de verm Pºll:r les cacaraél:es & les cayes
des yeux. Le Fiel de y¡pere
&
celm du chien de
mer fonc cres-venimeux, & c'eft un poifon auquel il
cft diflicile de rem1:dier. Le Pigeon n'a poinc de
Fiel.
On appelle la petite Cenca.u,rée
Fiel de 'ta urre,
a
cauíe qu'elle eft cres-amer.
\
f
I E
N T E.
[.
f.
Excremenc des animaux. La Fience
de l'homme n'eft pas inucile 1ans _ la Medecine.
Etanc appliquée
fur
les bubons pefülennels , elle
en acrire
{i
pui/Iá.mment le veríin, que les malades
s'en troGvenc " Ueri,. On a remarqué dans une des
1fles les plus c~lebres dds Iíles Oriemale_s un bois
1
exrrememem venimeux. Les playes ·qu'1l fa1r ne
f~auroienc ecre gueries que par la fienre propre du
ble/le qu'il fauc appliquer chaudemenc lurla blef–
fure . On riem que la meme Fience prife incerieu–
remenc faic le meme etfec concre une efpece de le–
zard de l'Inde Occidencale appellé
Guarir/,.
11
y a
-antli des a·nimaux done ·les Fiences onc de grandes
vercus
a
caufe de leur
[el
volaril. C ell e de porc
arrcre tomes forre s d'hernorragies.
11
fam en don–
h er une drachme en forme de poudre ou en forme
d'éleél:uaire. Le remede de la't:olique & de la paf–
lion hyfteriqu e
di:
la Fience de cheval. On en don–
ne le fue expri.!Tié avec dti! la biere ou du vin, & ce
meme fue efc bon pour la pecice verole
el<"
pour la
rougeole de8--enfans , comme pour la pleurefie. Se–
-km..bio-Ícoride , la Fience d'une vache qui fe nourrit
-au cronpeau avec les amres , appliquée lorfqu'elle
ell: feche , adoµcir les i11Aammations des pl ayes.
11
.faud'appliqtrer envelopée en feuilles , & échauffée
fur des cendres chaudes. Elle appaife autli la dou–
leur des fciaciques ,
íi
on les en fomente , & refom
les écrouelles , les .apoLl:umes larges , piares
&
en–
flamées , & tomes fo ~res de durecés éraht appliqnée
avec du vinaigre. La Fience de chien, reci.eillie au
forc des jours caniculaires, & bue en vin ou en eau,
refferre le venrre,
~
A l'égard de cercains ahimaux au lieu du moc
Fiente,
on die, par exemple:
Crotte
de Lapin ;
H ou
de Lievre ;
F umée
de Cerf,
Lejfes
di Loup;
Aíres
de Perdrix ;
Epreinte
de la
Loutre.
FIER,
ER E .
adj. Les Sculptt:ursappellenc,Pierrefte–
re,
Uoe pier re dure qui el\: diflicile
a
railler & qui
s'écl:m: fo us le cifeau. On appelle anfli
M arbre fter,
Un marbre qni a le grain mehu & qui
di:
fu
jet a
s'éciarer, fi lorfqu'on le charge oh ne mer deíli.1s
un e maciere rn oins dure, comme de la pierre cendre,
le 111arbre érant de cell e nacure , qu'il tam qu'il calfe,
OU
que ce qui le touche deffos
Oll
de/Iom éciate,fi
011
-n e
m~t
une lame de plomb _, du morcier, ou quel–
q ue autre chofe entre deux.
_
F ier ,
(e die auffi d;ins le Blafon, & oh appelle
tm
L;onfter,
quand fo n poi! ell: herilfé.
On appell e , en termes de Chaíle,
Perdrix fte res ,
celles q lti fo nt difficiles a approcber.
F
I
E R•S.
f.
m. Sorce de rai/ins que l'on app elle
F i·
g ers
en Poirou ,
a
caufe q'uils ont la douceur des
figues.
FIERT E.
í.
f. Cha/le. On porte le jour del 'Aícen–
fion celle de S. Romain , Eveque de Rouen
&
le
Chapelam a le Privilege de délivrer un C rimine!.
Ce Privilege ell: confirmé par un Arree dn
r
5.
Sep–
temb re
167
i.
rapporcé au Jonrnal du
Pad emenr,
.F
I E
45~
T. 3 P·
265.
F
!ER.TE'.
[.
f.
Terme de Blafon. U fe die des ba!eines
done on voit les dems.
F
I E
R TO N.
[.
m. Terme de Monnoye. Sorce de
poids an cien qui concenoie en foi le poids du reme–
de de l'ouvrage que l'on ordon1101r erre forgé en
monnoye , en forre que le crébuchanr
·y-
écoie
compns.
FIERT ONNEUR.
[.
m. Officiers qui forem créés en
r
2.14.
par Philippe :le Bel en chaque Monnoye du
Ro~aume pour vifirer le matin
&
l'aprcs-d1née les
· Offic1ers de chaque fournaife. Chacun d'eux éroit
garni de balances pour recevoir au poids de fierron
l'ouvrage qui écoic devane \esouvriers. Aujourd'hui
la fonél:ion de Fierronneur ell: exercée par-celui qui .
ell: commis pour verifier les Aans qui ont éré ajufcés
par les Ouvriers
&
lc;s T aillere/Ies.
FIEVRE. f.
f.
Maladie provenanr d'une intemperie
chaude
&
feche du fang
&
des·humeurs , qui com–
mence au creur, d'ou elle
eft
porrée dans rouc le
corps par les veines & les arceres.
11
y a ordmaire–
menr un frilfon qui la précede. Lés quacre lmmeurs
fo rmenr quarre forces de Fii vres, la fanguine , la
bilieufe , la pimiceufe & la mélancolique. La
F ié–
v rechaude
,
ell: une Fiévre fon aigue , allumée, par·
ciculieremenr en l'humeur colerique. On appelle
S;noque
,
la Fiévre qui viene du fang , du Grec
d"":t:"
,
qui
.:em
dire, U ne force de Fiévre conci–
hue fans redoublemens & fans acces. _Elle a ponr–
tanc des remiffiohs
&
des redoublemens quand
elle eft compliquée avec des Fiévres pucrides. La
Fiévre cohrinne [e divife en quatre efpeces ,
la
Sy–
noque jimple,
qui n'a qu'un meme degré de chaleur
depuis fon coinrnencemenr jufqu':i
fa
fin;
la quoti–
dienne continue
,
qui a tous les jours des acces ou re–
doublemen s ;
la t'ierce continue ,
qiü n'en a que de
deux jours l'un ; &
la c¡ uarte continue,
qui en a
deu x fois 'en quacre-jonrs. La Fiévre dom la matiere
étanr hors des veines
efl:
contenue & re/Ierrée dans
les enrrailles, s'appelle
F iévre intermit tenu.
On ap–
pelle
[Fiévre quotidienne,
celle qm prend r_ous les
jour¡, &
F iévre double quotidienne,
celle qui prend
deux fois en vingt-quacre heures. L'une ell: caufée
par la pinú~e ~orron:pue,
&
l'aucre_~ar la pourri–
cure de la p1rmce qm eíl: en deux d1íferens foye rs.
La bile ell: la caufe de la
F iévre tierce.
Celle-la ne
prend que· de deux ' jonrs l'un.
II
y a une
F iév re
tierce legitime
qui
fe
fait de hile pure, & une
tie1·ce
bátarde,
a.
laquelle quelqu'amre humeur ell: melée.
La
Fi évre demi-tierce
participe de la tierce & de
l.
q uocidienne. Elle ell: engendrée panie de la bile ,
panie de la picuice, corrompues en dtvers foyers.
La
Fiévre dot4ble tierce
prend deux jours confecu–
eifs , & donne quelquefois deux redoublemens le
meme jour. C'ell: une Fiévre compofée de deux
tierces, & cau[ée par une bile qui fe pourric en
deme divers lieux: hors des grands Vai/Ieaux. La
F iévre triple tierce
donne erois acces en deux jours.
l ile
ell: caufee par la 9ile qui
fe
p_ourric en crois dif–
ferens foyers hors des grands va11feaux. La
Fiévre
quarte
viene de quacre jours en quaeré jours. La le –
gitime en lailfc deux de répos. Ell e s'engendre de
pure mélancolie , &
la
batarde eíl: caufée par le me–
lahge de quelques aucres humeurs_en divers foyers.
La
Fiévre double quarte
fair fou ffn r deux ¡ours con–
fecmifs fans en lailfer qu'un de bon , & la
Fiévre
triple quarte
prend tous les_ jours. L'uue eíl: c~ufée
par une hulneur mélahcohque qm
ª,
deux d1vers
foyers hors des grahds va1~eaux ,
&
l aucre par la
niélanco\ie corrompue en tro1s d1fferens endro1cs dn
corps aulli hors des grands v.a11feaux . On appell e
Fílv r11
putrid~s
celles dont le fi ege eft dans les
hu-
L 11
iij