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FIA FIB

FEUTRAIT. adj. Vieux mor. Cha rfé de fon pays,

comme qui diroir, Tiré del¡ors.

FEUTRE.

{.

m. Eroffe de laine fans tilfore, faconnfo

par l'eau, le feu

&

le cuivre. On en faic de' roures

forres de laines

&

de poils. II y a des chapeaux, des

fouliers

&

des chauffons de Feurre. M. Ménage fair

venir ce. mor de

Fa!trum

ou

Filtrum,

employez

par les Auceurs de la baffe Latinicé pour

U

ne écoffe

faite de poils foulés avec du vinaigre. Du Cange

die , fur le témoignage de Pline , que cecee étoffe

que l'on a nommée

Filtrus, Filtra

,

Pheltrum,

Philtrum,

&

Viltrum

,

refiíl:oit au feu.

F I A

FIANCER. v.

a.

Vieux mor. Promeme, donner

fa

foi.

Et voflre foy mefianfafles

,

Ne ffay commmtfaire l'ofafles.

On la die au/Ii pour Alfeurer ,

Me fiancerent c¡u'ils

viendroient.

FIB

FlBRE.f.

f.

Terme de Medecine. On appelle

Fibres,de

petics filecs ou fillamens, done les membranes

&

les

chairsfomenrrecilfues.Ilsfervenc l"°urle mouvement

&

pour fourenir

&

conferver les parcies. Toutes les

parties du corps

ot!

il

paroi_c quelqu~mouveme~)t, on;

leurs fibres nerveufes, qti1 venanr a fe mouvo1r ou a

fe racourcir, produifenc le mouvemenr des parcies ;

&

fi elles viennenc

a

fe relácher ou

a

hre coupées

de cravers , elles aboliíienc le mouvemenc. AinG

les fibres nerveufes fonr le principal organe du

mouvemenc ,

&

il y a raifor,¡ de les appeller

Fibres

motrices.

Ces Fibres feme réunies enfemble en un

corps ferme otr elles fonc arrangées

&

feparées. Les

premieres fonc les mufcles qui re<_;oivent du cer–

veau les nerfs requis pour- regler les mouvemens qui

fuivenc la connoiffance fenficive ,

&

font excirés

par que\que pa/Iion. Les Fibres arrangées

&

fepa–

rées embralienc ,irculairemenc les parries qu'dles

meuvenr ,

&

leur mouvement eíl: appellé Compref–

fif. Te! eíl: celui de l'ellomac

&

des inreíl:ins.

Il

eíl:

ce.rrain que les Fibres fonr mouvoir les parries , en

t'anr qu'en fe diíl:endanr ou gon'flant, elles devien–

nent pluscourres; ce qui ne peur érre fans qu'elles

cirenr

&

meuvenr les parrie-s aufquelles elles fonc

arcachées. Entre les caufes du racourciliemenc de

ces fibres , ]'une eíl: l'inclinacion fponcanée

a

ie re–

tirer ; qu'elles re<_;oivenc de l'excenGon puiliance des

parries aufquelle

!les íoncaccachées,a l'exemple des

cordes qui fe remecrenc d'elles-memes fi - cor qu'on

,les dérorcille. Lqrfqu'on coupe un mufcle par le mi–

lieu , il fe recoqui!Je

&

replie vers chaque exrré–

miré , laiffanc un efpace encre deux ;

&

les imeíl:ins

diíl:endus par les vents ou par quelque liqueur,

lorfqu'il fe faic qL1elque ouverture par les Fibres

rranfverfales, fe recirent d'abord d'eux-memes.

Il

paro1c que cene inclinarion fpontanée des Fibrés a,

Jeur raccourciffemenc viene de leur llmél:ure meca–

'n ique ,

&

de ce qu'écant corfes

&

rendues comme

des cordes, elles fonc coujours en érae de fe reriter

&

de revenir. On appelle

Fibres roites

&

longues ,

les Fibres qui vonc en long;

Fibres tranfv erfales,

ceiles qui croifenr les droites felon lene largeur;

&

on les appelle

Oblic¡ues

on

Biaifantes,

lo1fqu'elles

les coupenc

a

angles inégaux. Les Fibres fon e des

parries _d~ nacure froide

&

fec~e. Celles q ui rirenc

leur ·ongme du nerfoncdu fennmenc,

&

11 y en a

qui fonc infenfibles ,

a

ca,ufe qn'eiles la tirenr du

ligame11r.

Tome E.

FIC F ID

FIC

FIC .

(.

m. Maladie des homrries qui leur vient au fon–

demenc ou aucres parties du corps. C'eíl: une ex–

crefcence de chair caufée par la fuperfluicé des ali–

mens.

.

.

Fic,

fe die au/Ii d'une excrefcence dechair fpon–

g1eufe

&

fibreufe , qui venant

a

la fotlfchecre

oit

a

la fole du cheval, faic une évacuation d'humeurs

malign;s, puances;

~

qu'on a peine a gu_erir. Cene

force d excrefcence viene au/Ii quelquefo1s par rouc

le corps du chev,a l.

FI<::;HANT,

ANTE.

adj. On appelle en termes de For–

nficanon ,

Lig11e de défcnfe fichante

,

une Ligne tirée

de l'.angle de

1~

courcine jnfqu'a l'angle flanqué du

baíl:ion oppofe , fans cou.cher la face du baíl:ion.

La défenfe fichance fuppofe un fecond flanc , c'eíl:–

a-dire , une parcie de la conreine, d'ou fe rirenc les

coups _qui ne rafenc par feulemenc la face oppofée

qu'on veue défendre, mais encore qui entrene de–

dans.

FICHE.(.

f.

Piece de bois ou de cuivre qui

(ere

a arta–

cher des pones

&

des volees

&

a

faire d'amres af,

femblages de menuiferie. Les fiches fonc compofées

de deux a1les

joinces enfemble dans la charniere

avec une rivure qui paffe au cravers de ce qui forme

le na:ud de la Fiche.

Les Ma<_;ons appellenc

Fiche

,

un Ouril de fer

piar ; long

&

poincu , done ils fe fervenc p¿'nr faire

encrer le morcier dans les joincs des pierres, lis di–

fenc communemenc

Fiche

a

ficher le mortier. Fi che

viene du I.acin

Fixa.

FICHE',

E'E.

adj. Q 1i ell entré par la poince.

Clou

fiché.

On appeile

Fierres fichées

,

ceiles dont le

dedans des joincs"efi rempli de mortier clair de cou•

li~.

Fiché,

eíl: au/Ii un cerme de Blafon ,

&

il fe die

de ce qui a un e poince qui le rend propre a erre fiché

en qnelque chofe. Les.croix fichées ou au pié fiché

y fonc forc communes. On le die encore des croifer–

ces qui ont le pié aiguifé.

FICHER. v. a.

Paire e1Jtrer par la pointe.

A

e

A

o.

FR.

On die en termes de Maconne"rie,

Ficher une piare,

pour dire, Faire encrer d~ morcier defü1s a~ec une

late , lorfque la pierre eíl: pofée On ernploye que!~

quefois rnoieié de mortier

&

moitié de placre clair

'

pour ficher les pierres.

F

IC HEUR. f. m. Ouvrier qui ferc a faire encrer le

morrier dans le jomr des pierres.

FICHOIR. f. m. Petit bacon de bois fendu dont

fe

fervenc les Imagers qui écal enc pour faire renir leurs

images

&

aucres chofes par le moyen d'une corde

a

quoi ils l'arcachenc.

FICHURE. f.

f.

Sorce de tridenc avec lequel les Pe–

cheurs dardenr le poi{fon dans les érangs falés. ·

F ID

FIDEI-JUSSElJR. f;m. Vieux mor du Pálais. Celui

qui eíl: caurion.

FIDEI-COMMIS. f. m.

Difpofttion par laquelle

Hn

t ejlateur donne

a

fon heritierla jou,ffencede c¡uelque

b1en

,

i

la charge de le remettre entre les mains d'un

autre dans un certain temps ou en ccrtain cas.

AcA D,

FR. Les Romains ínvencerenc les Fideicommis ,

a

caufe qu'il arrivoic forc fouvent, que lorfqu'u n Ci–

toyen mouroir , ayanc des parencs qui n'a".oienc pas

comme lui la qualiré de Ciroyen Rornam ,

ti

ne

pouvoit

pi

les iníl:imer fes heri_riers, ni meme leur

faire des legs, parce qu'ils ne v1vo1enc pas fous les

memes Loix , ce q

ú

l'obligeoic de s'adreífer

a

qu e!~

que :mere Ciroyen qu"il nommoic fon hericier,

L 11

ij