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F I G

,Arbpr de

rays

,

e'e!k1,dire , A~bro des racines ,

:.i

caufe qu'íl prend facilemene racme , par le ?our de

fes rameaux qm panchenr

&

vone roucher a terre ,

&

qui fe changene coneinuellemem en de nouveaux

croncs. Ces rroncs pouffene encore de nouvelles

branches vers la rerre en maniere de bocage , lef–

quelles prenanc rac!ne deviennene _enfuice de nou–

veaux troncs ,

&

amfi fans d1fconanuer , en fol'te

qu'il s'en forme quelquefois jufqu'a quarance

&

cinquanre. Chacun s'éleve aulli haL1t que le ma1tre

Tronc ,

&

fouv enc ils s'é tendenr rous enfemble te!~

lemenr au large , que cene hommes fe pourroiene

inettre a couvert du chaud

&

de la pluie fous un

feul de ces arbres.

U

eft des Voyageurs qui rap–

ponent en avoir

vft

plulieurs aux environs .du Forc–

bauphin , qui avoienr produit quatre autr~s gros

troncs , done chacun avoit plus de deux to1fes de

circuir ,

&

qµe de cl1aque rronc_,

il

en _forroir_ enco_–

re

un aurre en fa)on d'un bo1s wuflu , qm allou

toucher a terrn

&

prendre racine a environ quaae

toifes l'un de l'aurre. Ses feui!les fonr femblables a

celles du poirier, Son fruir que le! Habitans appel–

lene

P'oano11nove,

du 1not

Voa,

qm veut dite Frmt,

a

le

goür

&

la forme des Figues de Marfeille. Si l'on

fait des incifions fur cet arbre, il en fon comme

une efpece de lair. On fait des cordages de fon

écorce.

Il

y

a dans la pl11part des l/1es 1,<\ntilles de l'Ame-

rique un gros arbre , que les Enropéens om au(!i

,nommé

F

iguier

d'Inde ,

a

caufe qu'1l pone un pem

fruir fans noyau , qui a la figure & Je goi'u a peu

pres des fioues de FraRce. Ces forces de Figues fonr

rouges, mflées de verd

&

épineufes. L'urine qn'on

rend aprcs qu'on en a mang~, eft rouge comme l'é–

carlare. DLt refte , cer arbre ne reílemble en rien

i

nos Fiouiers ,' car otm:e que fa feuille eft cfune

fi–

gure differeme ,

&

bien plus étr~ite, il y a des lieml:

ou il s'en renconrre d'une groíleur

fi

démefurée ,

qu'a· peine plufie.urs hommes pourroiene embraílcr

fon tronc ,

a

can.fe

<=1ne le flu-s fouvcnt n'éranr pa3

uni en

fa

cír

confer

ence , i ponlfe a (es cotes de–

pnis

fa

racine jufqu'a fes hranches des arétes ou

faillies qui s'avancenc

jt1fques a Eluat·re on cinq

piés ,

&

qui formenr pa.r ce moyen de profondes

cannelures enfoncées wmme des niches. Elles fom

épaiffes de fepr

Oli

!mit pouces , a proportÍOn de la

grolleur qu' a le

trnne

qu'elles enrourenc,

&

for–

venc

1

faire des planches , des porres

&:

des ¡ables:

Apres qu'on ies a ceu~ées, l'écorce de 1'arbre -s'é –

tend en fort peu de ceras fui'

h

bréche qu'on a

faite ,

&

la couvre fi proprement e:iu'a ptúne. peut–

on s':tppercevoir que l'on ait r-ien 0té de fon tronc.

Ses feni-lles font wates heriífées de petires a-íguilles

&

{i

l'on

e11

piame uqe dans la re-ri;e , die en pro–

duit deux autres fembl ables qui en ¡:10ullem dhacu–

ne denx on ,crois , & qui s'éce-ndent ju.fques a ceu–

vrir plus de dix piés de terre en qtta-rré. A cené

de l'exrrémité <'les feuilles cro~ífent de -pe-ri.{es fleurs

jaunes ,

,gui

fonr

foiv-ies aes fntits que por-te <:et

arbt;e.

On appelle oncore

F,gui1r

darts

le-s

-m&mes I,ffes

une plante

qui

croí-t

jnfqu'a

la.

hameu,r de clouze ou

quinze piés hors de cerre ,

&

qui a beaucoup de

cho[es communes avec 'le Bananier. óa racine eft

une grotTe -bulbe ronde,

maffi.ve

&

blanche , cirant

un peu

a

'la couleur de

éhair. rI

en

forr

un ·tronc

ven , pdli

&

li•f!é ,

droit _comme une fleche , gros

tomme la cui-lfe,

&

qui n'a aucune feaille jufqu'a

fa

racine. Ce rronc eft compofé d'une feul e écorcc:;

-porenfe,

&

prefqne de meme fubftance, que l'oi–

gnon, roulée jufqua

fa

parfaite grolleur. A

fa

ci.

me viennene ·quinze ou vingc feuilles longues de

F I G

455'

fept

a

lrnic piés ,

&

larges d'un pié

&

demi. Elles

fom -cendres

&

freles

&

rayées par le rravers com–

me celles des Bahfiers.

Il

y

a mur au milieu une

gr~~e ' cote

QU

ner~Ure qui va d_epuis

un

bout juf–

qu a

1

autre. La ph1part des Hab1tans s'en fervent

au lieu de napes. De la cime de ce tronc& dumi–

lieu

de routes fes feuilles , croít une fac;on de rige;.

~lus dure

&

_plus forre que le refl:e de la plante.

Elle _e_ft groíle comme le bras , longue d~ cinq ou

fix pies, & mure en compartimens par divers c:n–

drom. Sur lrnic ou dix des plus grns nceups de la

_planre ,

_1I

y

a quelqnefois jufqu'a deu~ ccms Figues.

Les,habuans-appelknr

Regime

,

cette tigu chargée

de fo_n

frt1ft, _

Ces F1gues onr

fo:

quarres,

&

!onc

grofles comme un ceuf ,

&

longues au plus de qua–

rre on cmq pouces, quand elles .ont atteinr leur

maturiré. Ce~ arbres ne porrenc qu'une feule fois ,

&

pour en avo1r les frum, on eft oblioé de les cou–

per par le pié.

On

foutienr la grofi~ grappe avec

une fourc/-ie , d_e peur qu'elle

pe

fe

_froiíle en rom–

banc.

!~

eíl: vra1 c¡ue ces Figuier~, pouffenc proche

lcmr pie des re1errons qm prodmfenr des fruits au

bom

de_ l'an , de forre que quand pn a coqpé une

de fes nges pour av.oir le Regime, la plus avancée

fuccede en

fa

_place, ce qui fair que l'arbre [e per–

perue. La cha1r de cecee forre de Figues

1

elt

forr deli–

cate,

&

plus molle que celle des abricots bien murs,

Elles fonc d'un

tres-b.on

gofü , mais un pen ven–

reufes. ~and

on les ou-v

rn, on voir une croix mar–

quée fur chaque rron~on. Auili quelques-uns nom–

menc cette planee ,

Figuier d'

A

dam,

ou

P

ommier

de

P aradis.

Elle a

fur

la rige qui fe termine a un pié

&

demi de fruir une gro/le maífe de pe'tites fleurs

blanches arran~ées fort pres a pres

&

a

double rang,

&

chaque rangee de Beurs eíl: couverre d'une gran•

de_feuille violere, faic_e comme une coquille un peu.

pomtue. Ces Beurs ne viennem jamais en fruir. On

les confic en vinaigre comme des capres.

FIGUERIE. f. f. Lieu ou l'on cienr des Figuiers en

rerre ou en cailfe , pour les mettre daos une ferre

qui en eíl: proche.

FIGURE.

f. f.

Forme exteri8Un á'une

chofe

materiel–

le.

ACAD, FR,

Figure'

fe dit en termes d'Efcrime

des differenres gardes ,

.ou

poíl:ures du corps ou du

bras ou l'on fe mee .en ciranr des ar-mes.

On appelle

F igure ,f.e plan,

Un .concour circulai,

r,e foit q,u'i<l foit

a

pans ou .ova-le , .doru pluíieurs re–

ctprc;,quemenc tracés augmentenr la varieré d'un

plan, & fon die ,

Paire

la

figure d'¡¡.n plan

,

d'une

élevarion,

d'un

profil,

pour.dire, L~ deíliner a vt1e,

afin de les merece enfuite aunec. On

clic

en cermes

de ·Palais dans le meme

fens,

.qu'Vn

proces a

étl

j

ugé fur la

figure

de

/'

Architelle

<¡>.u

de

l'

A,pcntenr,

pour dire, Sur .le plan cle-s bacime¡;¡s deffinez par

1'

Architell:e , ou des :herirages levés par un Arpen–

·~eur.

Figure,

dansJa Geometr.ieípecttlative, fe die de

ce qui e/1: etwitoRné

&

fermé <!le lignes. Par con–

fequem route Jii.gun:

eíl:

rclliligne.ou

rnr,v iligne

,ou

mixte

,

(elon qu'.elle e

ft rerminée p

ar des lignes

droites ou courbes , ou par des .dwites & des

.courbes enfemble. :Le ,u·iangle eft la premiore

&

la

plus fimple

,des

figmes reélilignes. Les ,figures peu -

~encetreégaús, ( Voyez AIRE )

ifoperimetres,fem–

biablu,

rt-cipro,¡ues

,

équi11ngles, équdateres

,

in–

ftriteJ, .circ~nftrit,es

da.ns

'8

cercú,

G'C.

N oyez ces

mors.

D~ns les Se~ions

coniques.le

mor de

F igure

fi–

gnifie ,un ,reél:angle

<il'un <iliamen

:e

&

du par:ametre.

Voyez PARAMETRE.

Dahs

'la

Theorie du Soleil & de la Lune , on ap–

pclle

F

i¡ure

d'

un,

tclipfa J,.,S

o.l~il, F.igHrt

d'

11nr

écli-