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45'4

F 1 F

F I G

meurs,

&

Fi fvre confuft,

celle qu'engendrent di–

verfes humeurs corrompues & melées en un_meme

foyer. La

F ifwe éphemere,

qu'on appell e aulh

D,a1-

re,

a fon íieae dans les efprirs,

&

proviene le plus

fouvem du ~ce de l'eíl:omac. Eile n'eíl: pas dange–

.reufe, & dure feulemenc vingc-quarre heures, com–

me le marque fon nom, La

Fi évre étique

s_'anache

aux panies folides, rell es que font les cha1rs & les

os. Elle a crois dcgrés. Elle confume d'abord l'l!u–

midité des parries folides, puis elle dévore leur fub- .

ftance charneufe, & enfin elle s'arrache aux os &

les dérruir. Elle eíl: alors incurable.

Il

y

a cene dif–

ference entre la

F iévre étique

& la

F iévre lente, ·

que l'érique eíl: fans pourriture , au lieu que la Fié–

vre lente coníume peu a peu le malade. Celle-ci

proviene d'obíl:rnél:ion

&

d'un feu caché qu'il ne

fc;auroir prefque appercevoir. Qiand le foye , le

poumon , la rare, & aurres parties neceflaires a la

vie fe corrompen.e en leur fubíl:ance, elle devienr

contióue. On appelle

Fiévre Jjmptomatique,

Une

Fiévre qui furviem de quelque accident , comme de

frayeur ou d'une bldfore, &

Fiévre erratíque,

ce!–

le qu'onr les Filles par la fuppreffion de leurs mois.

Elle a pris ce nom de ce qu'elle ne garde aucun or–

dre, & faic fentir

en

meme-tems le froid & le

chaud: On riem qu'il n'y a perfonne qui meure

fans Fiévre, quand métne on mou~roir de more vio–

lente. Ce mor viene du Lacin

FebriJ,

fai t

de'Fer–

v ere,

Bouillir. Les Grecs appellem la Fiévre

""1"1',

du mot

,r;;p

,

Feu.

FIF

FI FRE.

f.

m. lníl:rument de Mufiqu<';

a

vent , per–

cé par les deme. bouts , & qui rend un fon forc

aigu.

Il

a fix trous , & s'embouche en mettant la

lévre d'en bas fur le premier. C'eíl: une maniere

de fli'.'ue d' Allemand, qui n'eíl: en ufage qu'a la

guerre pour accompainer les tambours & fur-tout

parmi les Suiíles.

FIG

FIGUE. f. f. Sorce de fruit

,61

& fucré qui viem en

fot'me de perite poire.

11

y

a

des Figues de differen–

res coulems , de blanches, de noires , de coulcur

de pourpre , de verces, de rouífárres, de pales, &

d'aurres qui o

nr dive

rfes couleurs melées enfemble;

leur chair eíl:

mol.le,

garnie d'une infiniré de pecics

grains , & du reíl:e , elle eíl: bonne au gouc &

fa

vou–

reufe. Celles qui ont une peau enrr'ouvene quand

elles fone mures , fone eíl:imées les mei!leures. Elles

furpaífenr les

1

aurres en douceur & en faveur. On

cueille les Figues en Auromne , & on les mee fecher

au Soleil fur des clayes , pour s'en fervir

a

cable &

dans lts médicamens. La Figue la plus harive eíl: la

bla!1che. On la

nom.me

Figue-fle ur,

&

il y en a de

rro1s forces, la grolfe

a

courre queue , celle qui a

une longt'.e queue , & la pecite de Marféille. T ou–

res les tro1s fom blanches par le deli.ors , & le de–

dans ery eíl: extrememene fucré

&

fondam. La Fi–

gue jaune eíl: tres-groífe , un peu rouge dedans , de

coule,ur de grenade. _E.lle ª. les pepins plus gros, &

eJt

r~es-bonne. La Figt~e v10!ette piare n'a qu'une

mediocre groífeur, ma1s la v10lette longue eíl: tres–

groífe. On l'appelle

F igue

d'

Efpagne,

& elle a beau–

coup . de peine a_ mi'irir:. La Figue verte ell plui;

conrre,& plus peme, rou¡ours verte dehors, quoi–

que tres-rouge dedans. Elle

el!:

appell ée

73rug eotre.

La Figue de Bourdeaux eíl: violene, longue & me–

nue. On la nomme ]'

AngeliqHe

ou

de L angon.

Cet–

re force de Figue eíl: des plus exquifes , & le dedans

F I G

en

eíl: rouge. Les Figues frakhes l'emportenc for

tous les fr?irs paífagers fans noyau, a can/e qn'el–

les_nournílem davanrage,

&

ne fom pas de

fi

mau–

va1s fue. Elles fom pourcanr vemeufes , mais elles

d emeurenr peu dans l'eíl:omae , & paífem aiCémenc

pat r~ur le corps , ayanr une grande vertu abíl:crfive

qui leur donne ceile de faire jercer la grav elle hors

des reins. Les mi'1re·~.font b_eauconp meilleurc:s que

les verres,& les [eches me1lleures que les recentes.

Cdles-la font aperirives & lenitives, ce qui fait

qu'elle~ lachene

le

venere & nettoyene les reins.Elles

re11:1ed1enr auffi aux incommodirés de la poicrine ,

ma1s elles mu[enr excremement aux inflammacions

des emrailles. Leur fue engendre a ceux qui en

ufe_nr rrop long-tems, une chair fpong.ieufe & mol–

Ia~e. On les mee au rang des foppuratifs, & on

eftune celles de .Marfeille les plus louables de róu–

res. On _les rienr

íi

bonnes 9ue dans les compo–

fin,ons, ou les ~acres fom reqmfes, _on les fait fup–

pleer a leur defaut. Leur nom Lann eíl:

Ficus,

en

Grec

iüxo,.

. On appelle

Figúe gra_ffe,

Une vieille ou grolle

Figue qui fe'rt

a

mürir les abfces.

F1GUIER.

[.

m. Arbre qui pone des Fjgues, & dom

le trone eíl: court & emorrillé , & le bois blane &

fpongieux comme celni de la vigne.

Il

eíl: nean–

mo10s vifqueux & propre a faire d es boucliers.

11

en~erm~-un lait aíl:ringem au gour, a.pre & amer ,

qui ~eut ulcerer a_ifémen~ Ses racines fonr peu en–

foncees en rerre , ce qm eft caufe que le fro1d lui

eft comraire. Sa fe

uille q

ui eíl: atrachée

a

une quene

ronde & force , eíl:

ap.re

, grande & folide comme

celle de la vigne. Son fruit forc avanr fes feuil les

1

ou quand elles commencem a r;ermer a la cime de

fes branehe·s.

n

y

a le

F,gu!er dom efliqHe,

que l'on

eu!nve & .qm porte du fnm , & le

F

iguierJauvage

qui n'en porte poinr , & qui cro1t de lui- meme

dans les champs- Ce dernier a fon jus & fon lair,

plus efficace en rout & par rout que celui du dó–

meíl:íque. On tiene que le Figuier eíl: exemp·cde la

foudre auífi bien que le Laurier. Le fue de !'un &

de l'autre eíl: fi acre & fi mordícanr qu'i! écorche

les parries du corps 011 l'on l'appliqne, ce qui le faic

employer dans les vefficaroires. Diofcoride dit'que

l'on fait une !effive des rejerons de Figuier, que l'on

don paífer

&

repaífer afin qu' elle foit plus forre, &

il ajotire qu'elle eíl: bohne pour bruler 011 il eíl: be–

fom ,

& qu'on s'en ferr ame chancrcs

&

aux oa n–

grenes , parce qu'elle abíl:erge & eonfumc riures

forres d'excre_fcences . On baign~ une éponge dans

cene leffive , &-on la mee enfu1te fur la partie af–

feél:ée.

Theophraíl:e parle d'une forre de Figuier des In–

des , qui

-toUS

les ans Jaiíle tomber fes branches

a

terré. Elles s'y recourbenr, fe reprennenr &

[e

re–

jettene de celle forre, qu'elles femblenr fopner une

t~nee [9us laquelle fe retirenrles Bergers- Cela n'ar–

rive qu'aux vieux arbres. Les branches qui reoer

J

ment de cene forre , fone fon ditferenres de~ ra–

meaux d'o11 elles forcent, érane plus blanches, plus

velues & rorru¡::s. Cec arbre a fes branches de de{fos

& I,eurs cii11es fo:t épaiífes, repre~e~cane une perite

fon:·t. Du reíl:e 1! eíl: rond , & fa1r a aread(:s d'urre

exceílive grandeur , faifane une ombre prefque do

deux íl:ades. Son tronc a quelquefois foixance pas

de

tour,

& le p!usfouvenrquaranre. Sa feuille efl:

large comme une targe d'amazone.

JI

porre un fruir

forc perir, &_dont la groífeur ne paífe poinc celle

des poix chiches. Ce frnir eíl: femblab le

a

la Figue ,

ce qui a faic appeller cet ,ubre Figuier.

Ce meme Arbre cro1t dans l'líle de Madagafrar,

ou on le nomme

Nounov e.

Les Habicans l'appellem