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F 1 F
F I G
meurs,
&
Fi fvre confuft,
celle qu'engendrent di–
verfes humeurs corrompues & melées en un_meme
foyer. La
F ifwe éphemere,
qu'on appell e aulh
D,a1-
re,
a fon íieae dans les efprirs,
&
proviene le plus
fouvem du ~ce de l'eíl:omac. Eile n'eíl: pas dange–
.reufe, & dure feulemenc vingc-quarre heures, com–
me le marque fon nom, La
Fi évre étique
s_'anache
aux panies folides, rell es que font les cha1rs & les
os. Elle a crois dcgrés. Elle confume d'abord l'l!u–
midité des parries folides, puis elle dévore leur fub- .
ftance charneufe, & enfin elle s'arrache aux os &
les dérruir. Elle eíl: alors incurable.
Il
y
a cene dif–
ference entre la
F iévre étique
& la
F iévre lente, ·
que l'érique eíl: fans pourriture , au lieu que la Fié–
vre lente coníume peu a peu le malade. Celle-ci
proviene d'obíl:rnél:ion
&
d'un feu caché qu'il ne
fc;auroir prefque appercevoir. Qiand le foye , le
poumon , la rare, & aurres parties neceflaires a la
vie fe corrompen.e en leur fubíl:ance, elle devienr
contióue. On appelle
Fiévre Jjmptomatique,
Une
Fiévre qui furviem de quelque accident , comme de
frayeur ou d'une bldfore, &
Fiévre erratíque,
ce!–
le qu'onr les Filles par la fuppreffion de leurs mois.
Elle a pris ce nom de ce qu'elle ne garde aucun or–
dre, & faic fentir
en
meme-tems le froid & le
chaud: On riem qu'il n'y a perfonne qui meure
fans Fiévre, quand métne on mou~roir de more vio–
lente. Ce mor viene du Lacin
FebriJ,
fai t
de'Fer–
v ere,
Bouillir. Les Grecs appellem la Fiévre
""1"1',
du mot
,r;;p
,
Feu.
FIF
FI FRE.
f.
m. lníl:rument de Mufiqu<';
a
vent , per–
cé par les deme. bouts , & qui rend un fon forc
aigu.
Il
a fix trous , & s'embouche en mettant la
lévre d'en bas fur le premier. C'eíl: une maniere
de fli'.'ue d' Allemand, qui n'eíl: en ufage qu'a la
guerre pour accompainer les tambours & fur-tout
parmi les Suiíles.
FIG
FIGUE. f. f. Sorce de fruit
,61
& fucré qui viem en
fot'me de perite poire.
11
y
a
des Figues de differen–
res coulems , de blanches, de noires , de coulcur
de pourpre , de verces, de rouífárres, de pales, &
d'aurres qui o
nr diverfes couleurs melées enfemble;
leur chair eíl:
mol.le,garnie d'une infiniré de pecics
grains , & du reíl:e , elle eíl: bonne au gouc &
fa
vou–
reufe. Celles qui ont une peau enrr'ouvene quand
elles fone mures , fone eíl:imées les mei!leures. Elles
furpaífenr les
1
aurres en douceur & en faveur. On
cueille les Figues en Auromne , & on les mee fecher
au Soleil fur des clayes , pour s'en fervir
a
cable &
dans lts médicamens. La Figue la plus harive eíl: la
bla!1che. On la
nom.meFigue-fle ur,
&
il y en a de
rro1s forces, la grolfe
acourre queue , celle qui a
une longt'.e queue , & la pecite de Marféille. T ou–
res les tro1s fom blanches par le deli.ors , & le de–
dans ery eíl: extrememene fucré
&
fondam. La Fi–
gue jaune eíl: tres-groífe , un peu rouge dedans , de
coule,ur de grenade. _E.lle ª. les pepins plus gros, &
eJt
r~es-bonne. La Figt~e v10!ette piare n'a qu'une
mediocre groífeur, ma1s la v10lette longue eíl: tres–
groífe. On l'appelle
F igue
d'
Efpagne,
& elle a beau–
coup . de peine a_ mi'irir:. La Figue verte ell plui;
conrre,& plus peme, rou¡ours verte dehors, quoi–
que tres-rouge dedans. Elle
el!:
appell ée
73rug eotre.
La Figue de Bourdeaux eíl: violene, longue & me–
nue. On la nomme ]'
AngeliqHe
ou
de L angon.
Cet–
re force de Figue eíl: des plus exquifes , & le dedans
F I G
en
eíl: rouge. Les Figues frakhes l'emportenc for
tous les fr?irs paífagers fans noyau, a can/e qn'el–
les_nournílem davanrage,
&
ne fom pas de
fi
mau–
va1s fue. Elles fom pourcanr vemeufes , mais elles
d emeurenr peu dans l'eíl:omae , & paífem aiCémenc
pat r~ur le corps , ayanr une grande vertu abíl:crfive
qui leur donne ceile de faire jercer la grav elle hors
des reins. Les mi'1re·~.font b_eauconp meilleurc:s que
les verres,& les [eches me1lleures que les recentes.
Cdles-la font aperirives & lenitives, ce qui fait
qu'elle~ lachene
le
venere & nettoyene les reins.Elles
re11:1ed1enr auffi aux incommodirés de la poicrine ,
ma1s elles mu[enr excremement aux inflammacions
des emrailles. Leur fue engendre a ceux qui en
ufe_nr rrop long-tems, une chair fpong.ieufe & mol–
Ia~e. On les mee au rang des foppuratifs, & on
eftune celles de .Marfeille les plus louables de róu–
res. On _les rienr
íi
bonnes 9ue dans les compo–
fin,ons, ou les ~acres fom reqmfes, _on les fait fup–
pleer a leur defaut. Leur nom Lann eíl:
Ficus,
en
Grec
iüxo,.
. On appelle
Figúe gra_ffe,
Une vieille ou grolle
Figue qui fe'rt
a
mürir les abfces.
F1GUIER.
[.
m. Arbre qui pone des Fjgues, & dom
le trone eíl: court & emorrillé , & le bois blane &
fpongieux comme celni de la vigne.
Il
eíl: nean–
mo10s vifqueux & propre a faire d es boucliers.
11
en~erm~-un lait aíl:ringem au gour, a.pre & amer ,
qui ~eut ulcerer a_ifémen~ Ses racines fonr peu en–
foncees en rerre , ce qm eft caufe que le fro1d lui
eft comraire. Sa fe
uille qui eíl: atrachée
a
une quene
ronde & force , eíl:
ap.re, grande & folide comme
celle de la vigne. Son fruit forc avanr fes feuil les
1
ou quand elles commencem a r;ermer a la cime de
fes branehe·s.
n
y
a le
F,gu!er dom efliqHe,
que l'on
eu!nve & .qm porte du fnm , & le
F
iguierJauvage
qui n'en porte poinr , & qui cro1t de lui- meme
dans les champs- Ce dernier a fon jus & fon lair,
plus efficace en rout & par rout que celui du dó–
meíl:íque. On tiene que le Figuier eíl: exemp·cde la
foudre auífi bien que le Laurier. Le fue de !'un &
de l'autre eíl: fi acre & fi mordícanr qu'i! écorche
les parries du corps 011 l'on l'appliqne, ce qui le faic
employer dans les vefficaroires. Diofcoride dit'que
l'on fait une !effive des rejerons de Figuier, que l'on
don paífer
&
repaífer afin qu' elle foit plus forre, &
il ajotire qu'elle eíl: bohne pour bruler 011 il eíl: be–
fom ,
& qu'on s'en ferr ame chancrcs
&
aux oa n–
grenes , parce qu'elle abíl:erge & eonfumc riures
forres d'excre_fcences . On baign~ une éponge dans
cene leffive , &-on la mee enfu1te fur la partie af–
feél:ée.
Theophraíl:e parle d'une forre de Figuier des In–
des , qui
-toUS
les ans Jaiíle tomber fes branches
a
terré. Elles s'y recourbenr, fe reprennenr &
[e
re–
jettene de celle forre, qu'elles femblenr fopner une
t~nee [9us laquelle fe retirenrles Bergers- Cela n'ar–
rive qu'aux vieux arbres. Les branches qui reoer
J
ment de cene forre , fone fon ditferenres de~ ra–
meaux d'o11 elles forcent, érane plus blanches, plus
velues & rorru¡::s. Cec arbre a fes branches de de{fos
& I,eurs cii11es fo:t épaiífes, repre~e~cane une perite
fon:·t. Du reíl:e 1! eíl: rond , & fa1r a aread(:s d'urre
exceílive grandeur , faifane une ombre prefque do
deux íl:ades. Son tronc a quelquefois foixance pas
de
tour,
& le p!usfouvenrquaranre. Sa feuille efl:
large comme une targe d'amazone.
JI
porre un fruir
forc perir, &_dont la groífeur ne paífe poinc celle
des poix chiches. Ce frnir eíl: femblab le
a
la Figue ,
ce qui a faic appeller cet ,ubre Figuier.
Ce meme Arbre cro1t dans l'líle de Madagafrar,
ou on le nomme
Nounov e.
Les Habicans l'appellem