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4-52.

F ID

FIE

dans l'<;fperance qu'il remeccroic

a

fon parei~c les

chofes qu'il lui conlioit, ¡ie pouvanc les ia1!ler

di–

reél:emenc

a

ce parenc: mais cechericier, qtú n'é~

toic engagé

a

les rendre que par la pr~melfe fe_cn:~–

te que l'on avoic éxigée de lui, gardo1t ou refhcuo1t

l'heredité

a

fon choix. L'Empereur Augu!l:e apres

avoirprocegé en differenres occaíio1_1s ¡>lufieur_s per~

fonnes ·en faveur de quelques F1de1comm1s qut

avoienc écé fairs ,

&

indigné d·aille~rs de la perfidie

de ceux qui abufoienc de la confiance que les Te[–

tateurs avoient eue en eux, vo1iluc qu'on les comrai–

gn1cd'éxecucer ce qu'ils avoienc promis par fermen·r;

de force que la Loi qn'il

fir

la-deffus écam crouvée

plcúne d'équicé , fue generalem_enc approuvée. Ainfí

on éEabfü un Préceur qqi connoiífoic [eulemenc de

cette maciere. Ce fue-la l'ancien droic. Par le nou–

veau , quand on vouloit rendre valable un Fidei–

commis univer[el , on écoic obligé d'iníl:irner di–

reétemenc un heritier, que l'on prioir de remeccre

l'héredicé

a

un

autre , tour ceíl:amenc ou il n'y avoic

poin~ d'hericier iníl:icué étant inucile. Comme l'on

prioic fouvenc ces heritiers de rendre toute l'here –

dicé , ~ans 'Lu'ils en ti~aífem _au~un avam!ge_, il y

en avolt beaucoup qm la refufo1ent ,

&

decrmfo1enc

par-la le Fideicommis. Ce fue ce qui fit rendre un

Senamsconfulce, par lequ el on ordonna que celui

qui feroic prié de rendre une heredicé

a

un amrn ,

en pourroií: rerenir le quarr a fon profir. Ce Senamf- •

confulte

fu e

noi'nmé

P egaJien.

F I

D EL

l

TE'. fubíl:. f. Loyaucé , oy.

Il

y a en

Dan nemarck un Ordre de L hevaleri~.que l'on ap–

peli e

Ordre de Fidelité ou Danefrovv. 11

eíl: com–

pofé de dix-neuf principau¡¡ Seigneurs

&

Officiers

du RoyaumC!, qui doivenc porcer au cou une croix

blanche acrachée a un ruban blanc

&

rouge. Cecee

croix fe porte en memoire de celle qu'on die avoir

apparn miraculeufemenc au Roi Valdemar II. lorf–

·qu'il faifoit la guerte aux Payens dans la Livonie: ,

Frederic III. Roi de Danemarcx , eíl: l'i.níl:irnceur

de cet Ordre ? qu'il érablic en

1 6 70.

FIE

FIEBLE: adj. Vieux mor. Foible.

FIE'E,

[.

f. Vieux mor. Fois.

Certes j'ai en mon ca:ur penfl

mainte

fiée.

Q!elques-uns fom venir e::e mor de l'Icalien

Fiara,.

qui veuc dire la meme chofe.

FIEF.

[.

m. Hericage que le Vaffa_l rienc du Seigneur

done il releve, a la charge de foi

&

hommage , de

le fervir

a

la guerre

&

en d'aueres occafions , ou

avec quelques redevances. Les- Fiefs n'écoiencan–

trefois que paílagers. ü n appelle

Fiefdominant,

ce–

lui

a

qui ori doic foi

&

hommage;

F,effervant,

ce–

luí qui releve d'un aucre Fief, ou qui n'a fous lui

que des rotures;

&

Fief en nueffe

ou

de H aurbert,

celui qui releve ·de la Couronne nuemenc

&

imme–

diaremenc. Ce dernier s~ppelle au!Ii

Fief de nutj,

a

mid,

&

on l'a amrefois appellé F ief

chevel ,

comme

éranr en chef

&

dominanc ,

&

ayant d'aucres Fiefs

fous lui. _~e Fief qui

eft

cenu en plein hommage ,

flU

en pame , ou en plein 'lige, c'eíl:-a-dire , ou il y

,l.

Maiíon ou C hareau noc;¡_ble' fo!les

&

aÚtres mar–

ques d'anciennecé de nobleífe, s'appelle

Fiefnoble,

&

les autres Fiefs fonr appell és

Rurau x

&

non no–

bles,

&

quelqu efois

Fiefs reflraínts

&

abregés.

On

a auffi appellé

Fiefs roturiers,

des Mairies ,

&

Fiefs

bou_rf,ers

011

bourfaux ,

des Fiefs acquis de bourfe ro–

rn nere.

Fief de danger,

eíl: un Fief dom on ne peuc pren–

dre poífeffion qu'apres avoir faic la foi

&

homma–

ge'

&

qui feroit confifqué

{j

le po!lea eur l'a!ienoic

FIE

tans en avoir eu

la

permiilió"n du Seigneur.

Fief e,;

l'

air

,

[e die d'un Fief qui eíl: fans Chaceau ou fans

manoir principal , ou les tenanciers foienc obligés

de venir payer les droics. Il y a des

Fief s

a

vie,

&

des

Fiefs morts.

Ces derniers font des hericages re–

nus

a

r_ence fecpe , qui ne ponenc point de profit de

ce·ns

nI

de rente fonc1ere.

Fief-,volant ;

eíl: Celui, qui n'eíl: point actaché

a

une Glebe ,

&

Cel ui done les dépendances íom fort

incerrompues par d'amres

Fie.ts

quelquefois de

2..

de

3.de5.oude6.lieux.

'

II

y a plus ·de vingt autres divifions de Fief.

On die qu'Vn

Seignmr

fe

pmt jouer de fon Pief,

pour dire , qu'Il a le pouvoir de le démembrer. On

die au!li que

De fon domaíne il f ait fon

F

ief,

quand

de fon plein Fief il en donne une parcie

a

uh Valfal

-pour en faire un arriere-fief;

&

au conrraire , que

De fon Fief

il

fút fon domaine,

q__uand il

y

réunic

1,111

arriere-fief, ou qu'il le retire par puiílahce de Fief.

On don11e diverfes érymologies a ce mor. Les nns

le dérivenc de

F

a:dus,

comme venanr d'une allian-,

ce faite avec le Seigneur , les aucres de

F:des,

a cau–

fe

de la foi qu'on doic garder a celui done on re–

leve. Nicod le tire de l'Allemand

Fdd ,

qui veurdi–

r~ Champ.

11

y en a q_u~ le

fonc

venir de

F

eed:

amre

mor Allemand qm fignífie Guerre; du Dan01s

F ei–

-de,

Milice; de

F oden,

Nourrir, ou du motHon–

grois

Feeld,

Terre. On a

t aitFief

du Larin

Fevum,

que quelques Auccmrs Larins on(. die au lieu de

Fmdum,

F I E

G AR D

S.

[.

m.

p. Vi~nx mot. Places com•

munes.

FIEL.

f.

m.

H umeur jaun'1tre

&

amere au corps

d,

!'animal , conte_nue _dans une petite pelliculr qu'on ap–

pelle la Vejficule du fiel.

Ae

AD,

FR. La fubíl:anc~

de la ve{lie du fiel eíl:membianeu[e, couvene d'u–

ne feule cunique ciífue de crois forres de fibres. Elle

a de perites veines qui viennenr des rameaux de la

veine-porce,

&

fa figure eíl: longuerce. Elle purge

le fo ye

&

le fang de

fa

bile , laquelle eíl: enfui~e

pouífée dans l'inteíl:in duodenum , afin. que fon acri•

monie lui [erve comme d'aiguillon pour le hacer

de mert're les excremens dehors. Diofcoride dir que

tour fiel eíl: chaud

&

aigu ,

&

qa'il y en a qui

le–

font plus que les aucres. Galien l'appelle la plus

chaude humeur qui foic aux animaux ,

&

dit que

les temperarnres écanc diverfes en leur chair

&

en

leur fang , elles le fonr de la meme force autour de

leur fiel ; qu'ainfi il fauc nece!lairemenc que le

fiel

des animaux qui font chauds foit forc chaud ,

&

que

la chaleur diminue

a

proporti<e.

de celle des ani–

maux done on prend le fiel ; que meme dans une

meme e[pece les nns font plus chauds que ,les au–

tres; qu'on trouvera le fiel d'un taureau preae

&

affamé , encierement different en couleur , en qua–

lité &

en fubíl:ance, du fiel d'un aucre taureau qu'on

aura bien nourri

&

engrai!le; que le premier Cera

plus épais , plus noir ou vert , ou plus enfumé,

&

par confequent plu_s chaud que l'aucre,

&

qu'en ge~

neral plus un Fiel eíl: clair

&

fubril , moins

i.l

eíl:

cháud. O¡:i trouve dans le Fiel de bccuf une pierre

-jaune , aifée·

a

rompre ,

&

qu{ a quelquefois la

groífeur d'un

f. On rient que

pri.fe

en breuvage

elle fair forcir la pierre

&

la gravelle de la vc:ffie.

Si elle

eíL

fouBée aux narines , el le éclaircic la vue

&

reac:rre les flu ~ions d'ean qui rombenc aux yeux:_

Qpelques-uns la donnenc a boire avec du vin con–

ere la jauniffe. Le Fiel d'ours pris en éleétuaire eíl:

forc bon

a

ceux qui ont le haut :1:al. ~e Fiel de la

corrue eíl: un remede poúr l'e[qumanc1e ,

&

pour

les ulceres corrnfi fs qui viennenc en la bouche des

petirs enfaris. Le Fid de la chévrefauvage & celui