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FER
lien d' épis de bois aux bours des faites
&
des cou–
vercures en p:tvillon. Ces morceaux de f~r fervent
pour les vales de plomb que l'on
fa1t
paíler dedans
pour orner les combles.
_
.
Les Tailleurs de pierre on~ auffi I_eurs fers,
& 11s
appellent
F ers A-nglois
,
~errams_ou_rils en forme de
afean donti!s
[e
ferv enr a trava11ler dans !es angles
des pierres.
I!.s
di
Cent
Anglois
pa
r,corruf>tÍ~n, pour
Anglez,
ou
Angulaú·es,
ces fers
eta.netat!les_ en an~
u!es. Ils appellenr aulli
F
en a retondre
,
certams fers
bretés ou fans brerures dont ils fe fervem !orfqu'ils
repaírent dans les mou!ures pour les finir.
Les pJombiers ohtdes
Fers ronds,
&
d'autres
pe–
tits fen
en
triangle
pour fouder. Les Vitriers ont
auffi un
Fer
a
fouder
avec les moufletes pour le tenir.
Ces ~10ttfletes fom deux morceaux de bois qui ont
c;hacun un demi cara!.
Les Doreurs appel!.em
Fer·
a
retiret,
un Fer ero-_
che qui leur [en
a
contourner
&
a
déboucher cous
les ornemens.
Les Tourneurs ont des
Fers dente!és
par le bout
&
a
Coté pour faire des filets
OU
des vis
&
éCiOllS,
Hs om auffi des
Fers croehes
de differemes grandeurs,
&
ils en fonrforger qu'ils affu tend ieur m:mierefe-
lon les ouvrages qu'iis veulent tóurner.
_
On appelle
Fer de pieu,
un morceat~ de fe~·po1-1_mt
a
quacre branches, dont on arme la pomce d un p1eu
afile,
&
Fer
de
pique,
un
ornemem de ferrurerie en
forme de dard. On le met fur le~ griiles de fer au
lieu de chardons.
On appelle
Fer mailté,
un
trei!lis de fer dont les
rrotls ne peuvent etre que de quatre pouces en
to\15 fens, avec
un
verre dormant (cellé en plarre.
C'eíl: une e[pece de fervicude conliíl:anr en une pe–
rite fenetre que
];>Cut
ouvrir un parri_c~1lier fur_ l'he–
ritage de fon v01íin quand le mur lm apparnenc
d.
lui feul.
.
On appel!e
Fer
a
cheval,
une terra[!e circu!aire
a
cleux rampes en pence douce.
Fer
d
cheval,
eíl:
auffi un tenne
'de
Forcification ,
&
i! [e dit d'uh 0n–
vrage de figure rancie ou ovale, qn'on éleve cl.ans le
foffe d'une place marécageu[e,
Oll
'dans des Jieux
bas,
&
qui eíl: bordé d'un paraper. Il [ere pour cou–
vrir une porte ou pour
y
loger un corps de garde qui
cmpeche les [urpn[es.
.
.
.
.
On appe!le
Fer demoulin,
le fer qm fe po[e au 1111.
lieu de la meule con1111e deux ancres adoflees qui
fonr joimes avec deux perites branches t¡ui laiílent
une ouvermre quarrée ·au milieu, ce qui le fair ap- .,
pel!er par quelqnes-uns ,
Croix anille
ou
Croix de
moulin.
Fer
[e prenden termes de mer póur le Grapin ou
l'Ancre d'une Galere ,
&
on dit
G,zlere
fur
le fer,
.pour dire, Galere qui eíl:
a
l'ancre. Plu/ieurs di[em
:mili
Vaiffeaufor
lefer.Onappelle
Frr de Girouette,
cerraine verge de fer que l'on met .¡u bout du plus
haut mít, _ou la girouette eíl: .paílee,
&
Fer de
,handelier de perrier',
une bande de fer qui eíl: trouée
par le haut,
&
que l'on applique for un chandelier
cle bois,par ou pafle !e pivoc du chandelier de ter fur
legue! le pe_rrier rourne, Il
y
a auffi des
Fers d'arcs~
bourans.
Ce fom des Fers a trois poimés qu'on mee
an bom d'un arc-bournnc avec un pi!on
a
grille.
Fer
en termes de Blafon, [e clic de-plulieurs Cor–
tes de fers dom on ~h:i.rge les écu_s, tels que \ºnt -Ies
fers de lance, d·e ¡avelot, de pique, de fleche
&
de cheval. Ces derniers fom repre[encés pour l'or–
t!inaire !a pince en ham,
&
quand les places des
cl ous font d'une aurre couleur ou d'un mécal diffe-
renr ,
011
!es blafonne cloués.
·
Fer chaud.
C'a été amrefois une force de preuve
a_
laqnelle s'expofoiem ceux qui vouloient e:cre de-
:FER
cl:irés innocens
des
crimes dom i!s écoient accu[es,
Elle
[e
faifoit de differemes manieres. L'Accu[é
marchoit quelquefois fur douze¡focs de charrue ar–
dens,
&
quelquefois il prenoir une barre de fer ar–
dente en
fa
main ,
&
il !a jeuoit deux ou trois fois
dans l'e[pace de ~eufpas. Il
~
avoirdes oécaíio1~s ou
ce fer chaud avott la forme d un gand ,
:&
cehu qui
vouloit juíl:ifier fon innocence par un fermenc ac–
compagné de·cerre preuve , fourroit
fa
main
&
fon
bras dans cecee forre de gand. On y recevoit parci–
culie,rem~m ceux que ~eur .age ou quelque maladié
eml?echo1c de [e- battre en duel,
&
1peme les Ec–
clehaíhques
&
les Moihes, On ne faifoit point ce
Jugement dans les femaines ou i!
y
avoit des fetes,
&
on le permeccoit également pom:..
rottt~
forres
de
preces, foit ciyi!s ' foi¡ criminels. c"écoit toujours
av:ec plufieurs cérémonies Eccleliaíl:iques que le!!
l01x
&
cournmes de plulieurs Nacions,
&
meme
les Conci!es ordonnoiem. Celui qui devoir faire
-le ferment avoit un .habit de laine,
&
jeunoir rrois
jotirs au pain
&
a !'eaui. Le quatri'éme jour il com–
munioit.,>
&
_prenoit le fer f=h_aud a
l:t
Melf~ apres
plulieurs ora1fons
&
benedi&ons, Le Samech fui~
vam on lui otoit l'enveloppe quºon lui avcit
-mi[e
fur les piés ou (ur les maibs , qui étoir cachecée ,
afin
que l'ou n'y put :i¡ipliquer
ni
remeclés, ni on–
gueht,
&
il écoir renu innocent lor[qu'on n'y voyoii:
nulle marqu e de brulure. Les Papes, les Conciles
&
les Princes défendirenc ces forres de Jugemens un
, _eeu avanc le Regne de Saint Louis;
FER BLANC.
f.
m. Fer doux batm, réduit en lames
déliées qu'on rremp~ dans de l'ér:iin fon?n apres
l'a,
vo1r uh peu rrempe dans l'eau force, afin que la
teinrure s'y anere, ce qui n'arriveroic pas s'il éroir
rrop poli. Ce!ui, qui n'eíl: pas étamé, s'appelle
Fer
no1r.
,~n appelloit amrefois·F
er
.a,mé,
un hotnme ar~
me
a
crud.
'
.Ainfois
en
J
morront di.-i: mílle
fér
armé.
FERE.
[.
f. Vieux mor. Beté fauvage, du tacin
Fer,r,
On a dit auffi
Ferin,
pour dire , Sauvage, cruel.
FERIE.
[.
f.
T erme de Btevia.ire done on [e fer e pout
íighifier les jours qni font apres k Dirnanche, de–
forre que le Lundi
eíl:
la feconde ·Ferie. On die ,
F aire de la Ferie,
pour dire, Fajre fimplementl'Of–
fice de la ferie, fans aucune ce!ebr:níon ni de Fete
ni d'Oél:av.e. On a die aucrefois
Jours feriét,
pour
Jours ferés ,.de
Feria,
'l_ui íignittoit Hce ou folem–
nité quí obligeoita s'a'b!l:enir de toutuavail, ce qui
efl: cau[e que le Diman.che eíl: compré pour
1-il
pre–
miere Fe~ie.Nous avons gardé ce mor de J'ufage des
anciehs Romains chés qui
Feria
a été dir
a
feriendis
vi[limis.
Marcinus ve'ut qu'on ait die
Feries
comme
íi on avoir.dit
:;
1,,,
?µ/ p,.,,
Jours facrés.
FERIR. v. a. Vieux mot. Frapper, bleífer.
R'fpondit tope,
&
puis mourut
D 'une broche qui le f crut.
On l'a dit auffi dans la fignificaríon de Fraper
a
unt
porte.
Affez,
J
fery
&
heurtay.
.
On le rrouve .dans !e fmur
Ferra,
pour Frapera,
&
dans !e prefenc •
Fiert
pour Frappe.
Le D ragon le
fiert de
fa
cw..e.
On le trouve auffi dans le Gerondif.
.
S 'en v ient f erant des eJp~r,ms
pour dire , Piquant fon chev~I de
[es
éperbr.s.
FERLER. v. a. Tenne de Marine. Plier , troufler les
voiles en fagot. On dir .
Carguer les v oiles,
quand
on ne fait que les rrnuifer en parrie.
FERMAL, ou
FERM AIL .
[.
111.
Vieu_x mot. Crochet,
boucle , agrafe , ou au rre ornemenc de femme.
Fermax., &ains .,
~r.ia..
1.·
,
aumones.
_pom dire, Bou¿les, chaines, ann eaux, bourfos.
On
l,