ETA
matrice. Ils en m:emune huile q a'ils eíl:imenc forr,
prérendantqtL'cl ie concribue a la guenfon des uke–
res
& des olaies. On appelie
C
ernfo
d'étaim
,
une
pondre bi~nche dont on fairle furd ' . qui tíl:
110111-
m é Blanc d'Efpagne. On trouve ordina1rement .de
l'Etai1n dans
les
mines d'argenc
&
de plomb.L'Et,úm
de
glacc
,
efl:
un mineral
ton
femb1able au reguk
.d'
Amimoine, &
on
·en crouve en,p'u/ieurs endrn1rs
d'All ema<me. L'Ecaim fin , nommé
'F-taimd'An–
glcrerre
o~
d~ C"orno-ailieJ
,
a
caufe qt~e l~ plns
f~
fe
tire ord1110.1rernenc de
ces
end-rons-la, ecamm-ele
avec deux livres decuivre rouge , & une Jivn:: tl'E.
-taim de rrlace par quintal , eíl: appellé
Etaim fan–
,nant .
L'.Ecaim commtm n'ellaurre chofe qu'un mé–
lan rre de douze ·:i quinze livr,es de p
1
omb avec un
qui~cal d'Ecaim
fin.
Le-mot d'Jfaaim, -viene de fon
nom Latin
Sra:nnum.
·
E T ALAGE. f. m. Dróic ·qu'on1'aye dam le-s ,foire~
&
'marchés, qt:i ne fonr pas francs , pour ·y etaler ~les
marchandi!es. Les Furecierifü:sdilenr
IIoflelag-e,
ce
.qui
e!t
concraire a l'éry mo!og1e.
ETALER. v.
a.
T erme de Marme. 0n die·
E tal'f!r lu
maréeJ
,
pour dire , Mouiller pe1;danc que la r~a–
rée ou le venc fe rrouve contra1re a la rouce qu-on
venr renir, en anendanr que le tems devienne plus
favorable. Nicod dérive
E taler,
qui veur dire pro–
premem ~éployer , .expofer _aux ye1:x, du Grec
.,¡:,.:,.m ,
qm íigmfie que!quef?1s Arranger , meme
.en ordre. M. Ménage le fan vemr de
Stallare.
O!:!elques-uns encendenc par
Etaler !eJ maréeJ,
Se
fervir du conrant de lamer pour fa1re
fa
roure par
un venc conrra1re.
ETAi.,lNGUER. v. a. T erme de Mer. On die
E talin–
guer
ou
T ali.nguer leJ cableJ,
pour dire, Les amarer
al 'arganeau de l':2ncre.
.
ETALON.
f.
m. Poids fon: jufl:e, fur lequel on a¡uíl:e
rous !es aurres de meme q ua.lité, apres quoi on les
marque d'une Heur d.e lis.
il
y
a pour cer effer des
Eralons de chaque forre de poids dans les Cha~ –
bres des Monnoyes du Royaume , ma1s les ong1-
naux de cous ces Era!ons fon edépofés dans le cabi- ·
nec de la -Cour, ou l'on a tofajonrs gardé fous trois
clefs le poids
d(l.
marc originaL Le premier fr~Íidenr
a ]'une de ces clefs, le C onfe1ller comm1s a
1111!1:ru–
él:ion & au
jucremené des Monnoyes a. l'auu;e ,
& le Greflier :n Chef la rroiíiéme. En
1
529.
l'Empereur Charles - Qum envoya !e general
de
fes monnoyes a
la Cl1arnbre de~ Monnoyes
de París , pour faire éralonner un po1ds de deux
mares , dom on fe fervoit aux monnoyes de fes
Pays, ce qui fue faic fuivanc les ordres de Franc;ois
1.Cepoids do marc qu'on rrou,ve ~rop forc,de vrn_w –
quarre grams par marc,. f~r redmc au me1~e pie ,
que l'étalon 011 po1ds ongma! fur lequel 1Empe–
reur l'avoic faic é.tafonner. C'eíl: fur ce meme écalon
&
poids original , qu'on oblige les <?:u1 es des Apo–
thicaires & Epiciers de Pam , de fa1re eralonner les
·poids done i!s fe fe·rvenc dans leurs¡v1fites ordmatres.
L'
Etalon
des M efures des Seigneurs qui om droit
de Mefure , doit erre au Greffe de
la
Jnrifdiél:ion
Royale ou ils r'elfoniflem. Les Procureurs· du Roi
les doivenc écalonner de rems en tems pour les éti–
marrer, c'eíl:-a-dire , .pour voir {i on ne les a point
aucr~11~mées. Chez les Romains l'Etalon éroir de
;,
o
,
•
cmvre.
Eralon,
fe dir ,uffi _, en re1;mes d'Eaux& Forers,
des arbuíl:es q~'on ia1íle pouíler & rnoncer en haur.
Borel n'eíl: poi1fr dt1 fentimem de ceux q ui dans ce
fens fonc ven i;· ce mor
deS tolida
,
c'eíl:-a -dire,
JnuriliJ arbor.
!l
dir qu'il 1~ rireroic plihoc de
St'!re
&
de
L ongtt.r,
pu ifque ce fonc des arbres qu'on lú fle
debonr, afin q u'ils deviennenr longs
&
hams,
1 .
ET A
-ETALONNE.MENT.
C.
rn. Aébo¡1 d'éralonner.
I1
ele
dit dans J'Ordonna11Ce de l'année
1
540.
Voulo;JJ
que touteJ fartes de pofrh
dl!
marc
.l
pejá
es,:..
trebu–
cher, (Jr 11rgent, billon,
&
touteJ leJ monno)'eJ de
mflre R-0yaume
,
foient réduit.s, regléJ
&
étalonnés,
AjufléJ
,
&
c.onforméJ au poids
&
au marc dont on
.uflroa
f{,-juger.a
en
la -Chambw:
d-e
noJ
M
onnoycs
,Jam
r¡ue
pottr faire lefliits ét:alonnemenJ
,
ln GardeJ ni
.aurres en pui/[ent prendre ni·exrger .aucunfal,nre.
ET ALONNE.R. v. a. Marquer ks,rnefures au.xarmes
du
R.0 1
& de la Ville , apres qu'en les confro11tam
a:vec la mefure originale , elles .onc éré trouvées
¡uíl:es. On fuit venir ce mot de
Efl talis
,
tomme
voulam dirn que le poids écalonné eíl: tel qu.'il doié
ecre ,
&
conforme
au
poids original.
·
Etalonner,
fe dir,mffi ., en termes d'A1x:hireélu–
re , qll!and o'll i;eduic des;mefures a pareilles dtfhn–
ces , longueurs & hauteurs. ; ce qui .
fe
faic en
y
marquanc des reperes.
ET ALONNEUR,
[.
m. Oflicier commis pour mar–
quer
&
ponr ér-alonner
!el;
mefures.
EíAMl30Rü .
f.
m. Terme el.e Marine. 'Piece de bois
élevée
&
mif'e en faillie.a l'arriere du Vaiffeau fnr
l'extrémicé de la quille. Elle fen
afourenir le cha–
tean de pouppe , & p
articuliei:emen.cle gouvernai l
qui y eíl: arraché. C'eíl: fur cene piece de bois que
l'on coud rous.les boFdages done les fac;ons del 'ar–
riere fonr couverres. On divife ordinairemenc la
hauceurde l'étambord &celle~e l'écrave, afin de
pouvoir connoicre combien le N a'vire tire de piés
d'eau quand il a f-a cbarge.
ETAMBR.A
Y
ES.
[.
m. Terme de Marine. Pieces de
bois que l'oJ1 met au Rié dn m~c dans, le trou du cil–
lac; &
gm
fervenc a afferm1r le mac.
E ra,:nbraye
fe
dir autfi , non feu!ement d'une ouverture ronde
qu'on faic aux poms d'un viiíleau, afin d'y paifor
les rnats , mais er¡core de celles-·par ou les cabeíl:ans
&
les pompes oaflem. On appe!le en~ore
E ram–
braye ,
le lieu oó pon~ le p_ié du mac au fond du
Vaiíleau. C'eíl: auffi une roile poiilee qu'on mee for
1c
plus ham ' ril!ac rouc au ronr eles macs , afin d'ern–
pecher que l'eau 11e les pourrifle. On die aum:menc
EtambreJ
,
ou
SerreJ de ,n,ÍtJ.
ETAMER. v. a. Enduire avec de l'Eraim fond.u ou en
menues feuilles. Q ia nd les Serruriers veulem
E ta–
mer en poi/e
des cargettes , ou aurres pieces qui ne
fonc pas de relief, ils les liment
&
blanchiffemd'a–
bord avec la lime, e n force qu'il n')' demeure au–
cune tache noire. lis ]es huiiemaufii.rot
a.pTeS, 01!
les ayanr fait chauffer fur un peu de charbon de
bois , ils les prennenravec des cenailles, & oaffenr
par deílus ele ia reftHe bien claire & bien nec!e, juf–
qu':i ce qu'elles en foiem cmivenes par rous les
endr<?Írs. Enfuire i!s mercenr vingt-cinq ou tren re
livres d'éraim fin dans un vaiíleau de fer fur un feu
de boirnu de c:harbon,
&
l'eta~m ' tanr fondu
1
i!s
meccenc les rargecres ou amres pieces dedans, jnf•
qu'a ce qu'el!es ayent pris une be!le couleur jaune.
Si en les reriranc oa voic quelque endroir ou l'éraim
ne prenne pas , on paíle rouc de nou veau ele la re–
fine for les raches , jufqu·a ce qu'elles foi ent bien
étamées.
ETAMINE.
f.
f. Morceau d'éroffe forrclai re dom les
Apothicaires & aucres fe ferv enc pour paffer leurs
medecines ou amres liqueurs. On dir auíli
Etamú
,
& il {e clic de romes forres de facs déliés , faits de
crin ou d'écamine.
Les Fleuriíl:es nommenr
Etamines ,
ces perites
parcies qui fonrdans les culippes , les lis & au.rres
fl e nrs autour de la graine, fufpendues fur de perits
filecs. Les mlippes qm ont le fond bleu
&
les éra:–
mines noires, font pluE eíl:i1n..ées que les autres.
e,~
G.
~
g
üj