ETO
ETR
a d'ordinaire d epuis cinq pointes jufqu'ahuir, &'<J.ui
eíl: coníl:ruir par á ngle3 remrans
&
forrans. On don–
ne a chacun de (es corés depuis douze jufqu'a vingr–
cinq roifes. Les redoures quarrées qui fonc piuror
coníl:ruires
&
qui
fonr
le meme effc;c, onr prefque
mis les éroiles hors d'uíage.
On appeHe au!Ii
Etoile,
un efpace rond dans un
pare ou dans un jardín , qui fair une maniere de car–
refour, ou plu íieurs allé¿s aboutiffenr, & du miliett
duque! on a divers poinrs de vüe.
,Etoile,
eíl: encore un rerme uíiré dans le Blafon,
&
!'cm
en charge fouv~nc les écus
&
leurs pieces
honorables. Elle eíl: d'ordinaire de cinq rais en
France. On appelle
Ecu étoílé,
un écu femé d'étoi–
les fam nombre.
E.TOLE. f. f. Sorce de robe qui éroir plus conve–
nable a des femmes qu'a des hommes chés les an–
ciens Payens ,
&
qui paffoic pour une robe d'hon–
neur chés toures les Nations. Les Rois~mcmes ne
dédaignoienr pas de s'en (ervir,
&
ils en faifoient
quelquefois la ,récompenfe de la verm. On rient
que l'Etole de nos Prerres d'aujonrd'hui n'eíl: au–
cre chofe que les extrcmités de cene longue robe
que
1~
Grand-Prcrre porcoic aurrefois, & qu'elle
en
fa¡c la reprefenracioR. C'eíl: une grande bande
d'étoffe , longue & farge, chargée de crois croix ,
qui prend depuis le cou jufqtí aux piés. Les Pre–
tres la porcenc
for
leur aube, & la croifenc fur leur
eíl:omac quand ils celebrenc la Me!Ie , & ~es Dia–
cres la porcenc en écharpe, de l'épaule gauche fous
le bras droic. Les Curés la menenr par deffos leur
forplis , pour marque de leur fuperiorité dans leur
Eglife.
ETOUBLE. f. m. Chaume. Ce qui reíl:e de blé
fut
la cerre, apres que ['on a faic la moiffon.
II
y a que!- .
ques endroirs ou l'on die
Eteule.
Ce moc viene de
Stipula ou·Stibula.
OEelques-uns le dérivenc
A ta–
his
&
calamis Jrugum.
ETONNER. v. Une voucemal burée s'éronne quand
élle eíl: furchargée.
·
ETOUFFOIR.
[.
m. Tenne de Boulanger.
Iníl:ru–
menc de métal , qui a rrois piés ou environ de
hauteur.
Il
eíl: creux , rond, ouverc par le bas, &
couverr par le haur. Les Boulangers merrenr cec
Iníl:rnmenc (ur la braife quand ils l:¡. veu!enr é–
teindre.
ETÓUPER. v. a. Boucher avec de l'Eroupe. On die
en quelques lieux
EtoHper les blés
,
les clorre d'é–
pines ·, les rendre défenfables.
ETOUPIN. f.
m.
Cordes de cocon filé quioh crempe
dans une compoficion ou il emre quarre onces de
poudre & auranc ele falperre,
le
tour bien pulveri(é,
& diffous dans deux livres de vinaigre ou d'urine
qu'on y mele. OEand on y a bien humell:é ces cor–
des, 011 les roule conres-mouillées fnr une rabie cou~
- verce de poudre fine, ~pres quoi on les fair fecheL·
a l'ombre pour s'en fervir au befoin.
ETOURNEAU.
[.
m. Oifeau 11oir, ·marquecé de
petices taches grifes, & qui eíl: d'un alimenc groilier.
II
vic cinq ou fix ans ,
&
on lui apprend a parler en
-le
nourrilfant dans une cage. On l'appelle
Stumus,
T
.
en .....arm.
•
Dans la Mécanique oh appelle
E tournedu,
une
forre
piece.deb01s , qui. eíl: pofée a angles droirs
au-ddfos du poin<¡on de l'engin, & . qui contiene
une pou!ie a chacun de fes deux bours. On l'ap–
pelle aulli
F
auconneau.
ETR
;ETRANGUILLON. Poire fauvage. Ftll'etieré a rort
de
dire que
la
pluparc du cidre fe faic avec ces Poi–
.
_Tome
f.
ETR
res. On le faic avec des Pommes ou de boh:1::
Poires. Dans la parcie.d'Anjou, que l'on appel!c ·e
Craauno1s, ou
1
on fa1r beauconp de cidre , on ne
conno1c poinr l'Ecranguilion. Le Diél:ionaire
D
ni –
verfe_l
1ú
év_ir~ la fa~ce ·q':1'en p~rcie, ~l die qu'on
en fau du Po1re : on 11 en fau que des meilleures Poi~
res de Jardín.
ETRAPE.
f.
f. Perir iníl:rumenc de fer, qui ferr
i
couper le chaume. On l'appelle au!Ii
Fauctllon ,
&
quelques-uns di(enr
Etraper le chaume
,
pour dire ,
Le fcier-.
·
ETRAQUE.
f.
m. Terme de Marine. Largeur d'un
bordage. On appdle
Premiet e étr,u¡ue:ou étrae¡ue
de gabord
,
un boi:dage qtú. eíl: enraillé dans la
qutlle,
.
E
TRAVE.
{.
f. Piece de bois courbe , qui s'eme au
bo,uc de la quille
a
l'avanc du Vaiffeau, pom en
four_emr
&
form~r la proue. Elle eíl: élevée ju(qu'au–
de!Ius du deux1élne ponr,
&
c'eíl: ou abourifient
cous )es bordages & tomes les précimes qui fonc con–
duices
jufqu'a l'avanc. On l'appelle au!Ii
Erable,
Etante
ou
Etauve.
.
ETRESSIR, s'E-rRÚSIR. On die en termes
de
Ma.a.
nége, qu'Vn
chevai s'étreffit,
pour dire, qu'Il ne
va pas afies !arge, & qu'il perd de fon tli!rrain e_n
s'approcha1rc rrop du centre de la volee.
E T RE I G NO I R.
f.
m. Les Menuifiers nommenc
Etreignoirs,
deux morceaux de bois, percés de plu–
freurs rrous_, & qui
fom
¡oincs avec des chevilies.
lis fervenc au meme ufage que le fergenc, pour
ferrer & emboiter des pones ou aucres ouvra-
ges-.
.
ETRENNES. (
f. ·p. Prefens que l'on faic
le
pré–
mier jour de l'année.
11
y en a qui onc cru que
}'origine des Ecrennes venoir de
s Feres deSacurne,
qui fe celebroienc depuis le
17.
jufqu.au19.
de De-
' cembre , & pendahc le[queiles on fe faifoic des
pre(ens de pluíieurs forres ,
&
parriculieremenc de
cierges & de bougies ;
mús
il eíl: cerrain que la ce–
remonie des Errennes éroic arcachée aux Calendes ,
c'eíl:-a-dire, au premier jour d e Janvier , qui
di:
le
commencemenc de l'année. Beaucoup en rappor–
cenc !'origine
,a.u
re111s de Romulus , & de Tarius
Roi des Sabins qui regnerenr enfemble dans la
Vil!e de Rome , l'ari fepciéme de
fa
fondacion. Ta–
rius ayanc re<¡Ü comme- un bon augure des brar.~
ches coupées dans la forer de la Déeffe. StFenia ,
qui lui furenc prefenrées le premier jour de l'an,
aurorifa la coürume d'en offrir, & appel!a ces for–
ces de prefens
Stren<t,
a caufo du nom de la DéefTe,
qui prefida
a
cene ceremonie depuis
ce
rc:ms-B,
Les Romains firenc de ce jour-la un·jour de fere,
qu'ils dedierent au Dieu Jam:s; quoique le Pe. "
ple ne demeurac pas fans rien faire , & qu'au con–
i:raire , chacun s'employat a quelque chofe de
fa
profe!Iion , afin de n'ecre pas pareileux le reíl:e
ele l'année. Ce ·meme jour , il éroir panicul!ére–
menr défendu de prononcer aucune parole de cel–
les qu'on ne croyoir pas de bon augure , & cha~
cun fe fonhaicoit reciproquement une heureufe ar:~
née. Apr.;s la· cleíl:rull:ion du Paganifme , la coúru–
me d'envoyer des Etrenrtes aux Magiíl:rars
&
aux
Emperenrs, continua de s'obferver com1:1e aupar~–
vanc
¡
mais on s'eíl: abíl:enu des ceremomes payen –
nes , qui étoient d 'envoyer de la verveine ou de
cerraines branches -d'arbres, & ele meme lé jour
des flambeaux allumés for la table ou l'on faifo'it
des feíl:ins,
&
·de chancer
&
de danfer dans l@s
rues.
On·faic venir le moc
d'E tr~nnes
de
S tren<t,
qui veuc
dire la meme chofe,
&
qu'on a formé du vieux
moc
Strenus,
O!,ii eíl: de bon augure. Feíl:us , Co:n–
me rapporce Nicod , re!ild l'écymologie de
ce
rno~
H
hh