E TY EVA
on veuc provoquer la foeur. On faic veni~ le mo~,
d'Etuves
de
Stubd-
ou
Stujf.t
,
done on s eíl: ferv1
dans la baífe Latinicé pour Iiznifier la meme cho–
fe.
Il
y
en a qui le cirenc de l'Allemand
Stuben
o_u
Stub,
qui vem dire Ecuve. M. Ménage veuc qu'1l
vicnne du Lacin
e/4.ftu.ire,
Bouillir a force de cha–
leur; d'aum:s précendenc qu'il a éc~ faic ~e
Stou–
fa
,
moc Celcique ou bas Brecon ,
qm
fignifie bou–
cher, a caufe qu'il fauc qu'une Ecuve foic bien bou–
chée. Les Grecs nommenc ces lieux-la
Hypocau.ftes,
du moc
ú,rJ,.,.,.-,,
qui veuc dire , ce qui eíl: échauf–
fé
par deífous ,
a
caufe des fourneaux foucemuns
qui
fervoienc
a
échauffer leurs bains. .
· On appelle dans un Arcenal de Manne ,
Etuve
de
corder,e
,
un lieu muni de fourneaux
&
de_cha~–
dieres , ou l'on goudronne les cordages qm do1-
venc frrvir
a
des Vailleaux.
ETY
ETYMOLOGIE.
[.
f.
Origine des mots. ; raifon ve–
ritable ou vrai-femblable qui a faic donner le nom
aux choíes. On appelle
Etymologifles
,
Ceux qui
ont
écrit des Etymologies. Ce moc viene de
t,.,..,,
Vrai ,
&
de
¡.,-yw
Dire.
EVA
EVACUATIFS.
L
m. Tenue de Medecine. Medi–
d.mens qui remedienc
a
la cacochymie, c'eíl:-a-di–
re ,
a
la mauvaife coníl:itution des humeurs conce–
nues , en faifanc forcir par les lieux convenables
touc ce quieíl: vicié, incapable d'affimilacion
&
de
correél:ion ,
&
par coníequenc nuµible au corps par
fa
quancit~,Oll
fa
qualicé. Les Medecins en évacuam
par les [elles , par les mines , ou par la tranfpira–
pon , cout ce qui ne peut etre corrigé ou aliimilé ,
ne fonc que íuivre la nacure qui coníerve cauces les
humeurs concenues dans un écac temperé , en éga–
lifanc par ce moyen les mouvemens fermencatifs ,
en rnmenant dans une juíl:e cemperance ce qui
n'eíl: point temperé ,
&
e.n abaiífant les exces des
efferveícences ;
&
le feul chyle faic cout cela naru–
rellemenc.
EVACUATION.
f.
f. Décharge d'humeurs , d'ex–
cremens fuperflus.
Il
y a une
EvacuationfPontanée,
&
une
Evacuation medica/e
ou
artijicíelle.
La pre–
miere ell: cancoc naturdle fimple,menc , comme le
vomiífemenc aprc:s l'yvretfe , cancoc critique , com–
me la diarrhée qui viene le Íeptiéme jouc
a
la pleu–
refie
&
la gueric ,
&
tancoc concre nacµre
&
íymp–
tomatique. Telle eíl: cecee meiue diarrhée qui arri–
ve quand la petice verole fuppure. Cere Evacua–
tion fymptomatique eíl: d 'ordinaire morcelle. L'E,
vacuacion medicale
&
arrilicielle ,
dl:
loríque dans
l'écat de convaleícence ,
&
des le commencemenc,
on ordonne quelque purgacif pour chaffer les im–
puretés des premieres voies. On divife l'Evacua–
cion fponcanée,
&
fur couc l'arcificielle; en
Eva–
cuation uni11erfelle
qui regarde couc le corps ,
&
en
Evacuation particu/iere,
qui ne regarde qu'une cer–
~ain~ parcie parciculiere. L'une comprend la purga–
tion, la diu,reíe, la diaphore[e
&
la falivacion. L'au–
cre renferme la íl:ernucacion, la fpucacion, les clyf–
ceres
&
les injeél:ions pour la macrice
&
pour les
oreilles. La foppreffion des Evacuacions ordinaires
engendre le manque d'appecit ,
a
caufe qu'alors
il
n'y
a
poim d'acide dans l'eíl:omac. ; ce qui arrive
par le crouble
&
la confuíion de comes les hu–
meurs , fur-couc dans la maífe du fang, ou par l'a–
bondance du fe! vol,acil huileux qui fe crouv e d:ms
les fievre s.
Tome
I.
E UB E
V E
4 7
EVANGILE. f. m. Ten11e qui íignifie lircer:ilemenc
Heureufe nouvelle.
ll efi: fair de '" , Henreuíemenc
bien ,
&
_de
1'>''>'•>.)I"',
Annoncer. Dans le langa –
ge ordmaire
il
fe prend pour le livre qui contiene
la vie
&
la doél:rirn: de }Esus-C
HRIST
,
&
qui
·a
éré écric par les quarre Evangeliíl:es. Saine Macchieu
efi: le premier qui aic écric l'Evangile ,
&:
ce fue
c_n Hebrea ou en Syriaque, l'an
39·
de l'Ere Chré–
n~nne. Les anciens Peres croyenc la pluparr que
famt Marc écrivit fon Evangile
a
Rome, en ayanc
été prié par les Chrériens ·de cecee Egliíe,
&
qu'il
·le
fic
fur ce que fainc Pierre lui avoic appris. Ce
fue
en la quarance-croiíiéme année de J Esu s–
C
HJ!-. 1
s
T
qu'il encrepric ce cravail. L'Evangile
que nous avons de fainc Luc fue ééric vers l'an
56.
_&
contiene ce qu'il avoic Í<;t1 de ceux qui en
avo1enc éré cémoins. Saine Jean n'ecrivirfon évan•
gile que lorfqu'il fue revenu de l'Iíle de Pannos ,
&
il l'é~rivic a la priere des Eveques pour confon-·
dre Elb10n
&
Cerinchus , qui oíoienc fourenir ,
en
parlanc de JEsus-Caa1sT , qu'il n'éroir qu'un hom–
!11e. Ce moc eíl: mafculin dans ce [éns , mais quand
11
fig1116.e ce que le Precre die
a
la Melfe , pendanc
quoi co~c _le monde fe ~ene debouc par reípeél:; il
elt fenumn ,
La premiere
,
la derniere Evangilc.
On die die auffi
Jurer fur les faintes Evangiles,
&
non pas,
J11r les faints Evangiles.
EVANOUISSON,
[.
m. Vieux mot. Pamoifon.
EVANTILLER. v. En cas de Recra1t, de Rachar, de
Loes
&
vences, on Evancille le Contrae , c'eíl:-a-di–
re, on faic voir en détail la valeur de l'herirage
&
ce qui releve de chaque Seigneur pour en pay er les
drous
a~prorata.
·
EVATE'.
C.
m. Sorce de bois noir qui re(temble
:l
no–
ere ébene,
&
qui. fe crouve dans
!'
Abyliinie ·, oú
il eíl:
forc
eíl:imé. On en faic des plats ,
&
par une
propricré parriculiere
a
.ce bois ces plats fe rom–
penr en pieces íi-coc que l'on mee du poillon de–
dans.
EUB
E U
B
A GE S. f. m. p. Prhres des anciens Gaulois.
Leur principale occt¡pacion écoit la Phyíique. lis
cherchoienc aulii
a
bien conno1cre les aíl:res ,
&
rra–
vailloienc
a
deviner les choíes furnres.
EUC
E
UCHITES. f. m. Certains Errans qui précendoienc
que pourfe fauveron n'avoic befoin que de la feu–
le priere. lis n'admectoien~parn;ii les Sacremens ni
le
mariage ni l'Ordre ,
&
ne croyoienc poinc qu'il
füt
necellaire d'ecre baprifé. Ils parurenc fur la fin d
u
quarriéme fiecle,
&
le Concile ~'Ephefe les con–
damna.
Il
y a beaucoup d'apparence que leur nom
viene de
i,;¡;ul<oc~,u ,
Faire des prieres.
EUP
EUDOXIENS.
f.
111.
Hereciques
forcis d'Eudoxe
Arien , qui uforpa 'le fiege d' Ancioche en 358.
&
que l'Empereur Coníl:ance
fic
Patriarche de
<?n–
francinople
1111
360,
Ils d1foi1::nc que le F1,ls de D1eu
íl:'écoir pas femblable de volomé
a
fon Pere,
&
qu'1!
avoic écé faic de nen ,
&
fuivoienr les erreurs des
Actiens.
EVE
E
V EN
T.
f.
m. Tenue d'Arrillerie. Aifance qu'on
donne au boulec pour rouler dans le calib re d'nn
ca–
H h h
ij