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4 24

ETH ETO

d~s forcelleries& aucres impierés des Infidelles.Leur

nom a éré formé de

'/!tro,,

Nation ,

&

de

1/'P"''' ,

Penfer, avoir dans l'efprir, erre d'un cercaii;i fenri–

menr, comm:: qui diroic, QEi eíl: de meme 0p1111on

que les Narions.

_

. .

. ETHOPE'E. f.

f.

Figure de Rheronque. Defmpnon

des mccurs

&

des pal1ions de qnelque perfonne. Ce

mor eíl: Grec ,

;,!t,,,,.;,.,

Pe1ncure des mccurs, &

e_(c

fair de

lf~

4 ,

Mccurs, pluriel d~

J!t,,,

qui vem dire

Genie, efprir, & de,,,,¡.,,, Fa1re.

ET I

ETIENS.

[.

m. Heretiques , appellés ainíi , d'Erius

Diacre " qui eur ponr fucceífeur Eunomius vers _l'an

3

3

1.

Ils fo('uenoienr que les hommes pouv?,1enc

coruprendre parfairemenc..Dieu; que le Ftls n eco1c

fembl¡ible au Pere ni en puiílance , ni en érr:ence ,

ni en vol0nré; que le S. Efprir écoir créé du.F1ls , &

que JEsus;;-CHRJST avoit pris feulemenr un corps

lmrnain, & non pas !'ame d'un homme. Ils préten–

doienc que la Loi pouvoir rendre bienheurenx fans

les bonnes ccuvres,

& "

cela foifoic qu'ils pennec–

toienr tomes forces de diffolurions.

ETIER. f. m. Efpece de folfe fait par art ou namrel,

Jemenc , qui fe dégorge dans la mer, ou dans quel–

que riviere qui en eíl: proche. _On appeli~ amíi, en

termes de Gabelle, le condmt qm ferr a recevo1r

l'eau de lamer dans les mar:iis Salans.

ETINCELANT ,

ANTE,

adj. Tenne de Blafon.

11

fe dit des charbons d'oú il forc des écincelles. On

appel'le

E cu etincelé,

un Ecu qui eíl: femé d'écin–

celles.

ETIQUETE.

[.

f.

Tenne done on fe fert au Grand

Confeil , & qui fe die des Memoires

&

Pl acees

qu'on donne au premier Huiiiier pour appeller les

Caufes a l'Audience. On appelle aul1i

E tiquete

dans

pluíieurs Cofoumes, le Billet par écrit que le Ser–

gene qui

·a

faic des criées mee a la porte de l'Audi–

roire & de la rnaifon fai/ie. On a die aut~efois, en

termes de

Prarique,.E tiqueter les témoins,

quand on

mettoit enrre Jes mains du Commiffaire Enqueceur

un brevet ou rnemoire qui concenoic les cémoins &

les arricles fur lefquels on devoic les imerroger.

·On ne f<;ait pas bien l'i:>rigine de ce mor. ~elques–

uns croyenc que comme on écrivoic amrefois les

procedures en Latín, & qu'on mettoir fur le fac pour

infcripcion

Efl

Me

qu,eflio inter,

&c. les Clercs onr

formé par ignorance ou par une mauvaife pronon-

ciacion,

Etiquet ,

ou

Etiquete.

·

E tiquete.

Filec quarré a'vec lequel on prend du

poi/fon enTaccachane au bom d'une perche.

ET O F FE. f.

f.

Les Brodeurs appellene

Etoffes,

les

'foy(:s recorfes qui fonc eneorcillées

{ur

la broche avec

laquelle on travaille. M. Ménage die que ce mor

viencdel'Allemand

Stoffe.

ETOFFE' , E'E. adj. Ceux qui rravaillenc en fer, ap–

pellenc

Fer étojfé,

un Fer préparé qui eíl: moindre

que l'acier , mai.s meilleur que l'acier commun.

On

en faitl es rapes

&

les {cíes, qui font moins cafTantes

que l'acier

&

plus dures que le fer.

ET()ILE.

f.

f.

Aflre, globe lumineux qui efi au Ciel.

A e

A

o. FR. Les Aíl:res font des corps denfes , di–

vifés en Errans , appellés

Planetes

,

&

en Fixes,

nommés fimplernene

Etoilef.

Voyez FIXE. Ces

Eroiles fixes gardenc rofajours la meme difbnce en–

cr'elles , comme tomes celles du firmamenr, que

l'on diíl:ingue aiíément par leur grandeur, leur cou–

leu r & lenr fplendeur. Pcolomée

&

les ancierisA{-

ET O

tronomes onc précendu qu'il n'y avoic que mille

vingc-deux Ecoiles viíibles; mais par le moyen clu

T elefcope, les Modernes en onc découverc beau–

coup davaneage. On appelle

Eroiles informes,

Cel–

les qui fe trouvent encre deux Confl:ellarions , &

qu'on ~oic hors des figures auíquelles

{e

rapeonenc

les Ecoiles vo1Ílnes. Les

Etoiles nebuleufe1,

fonc de

perites Etoiles, qi~i ne fe voyenr que confuíémenc

a

l'ccil,a cau{e d'un petit nuage done il femble qu' el–

les foienc environnées. Celles de l'Ecreviffe , d'O–

rion & du Sagicrair~ fonc de ce nomb re. Ainíi ces

Et0iles nebuleufes ne fonr aucre chofe qu'un amas

de tres-perites Ecoiles, done les perites lumieres fe

joignant enfemble , formenc une efpece de blan–

cheur qui reílemb le en quelque force a celle d'un

petit nuage. Telles font celles done la voie de laic

eíl: compofée. On divi[e les Eroiles en íix clafies.

Celles qu'on appelle de la premiere grandeur, font ,

felon Alphraganns , cent huir fois plus grandes que

la terre; celles de la feconde, quatre-vingc-clix fois;

celles de la rroiíiérne , foi xanee & donz e fois; cel–

les de la quacriéme , cinqname-quatre fois ; cel–

les de la cinquiéme , crence-íix fois ;

&

celles de

la íixiéme , dix-huit fois. Aibacegnius veuc que

les Eroiles de la premiere grandeur ne foie1Jt que

cent deux fois plus grandes que la rerre ,

&

cel–

/es

de la íixiéme grandeur feize fois. Venus efl: la

plus claire , & p?.ro1t la plus grande Ecoile du

Ciel. ~ and elle va devane le Solejl , on ['appelle

E toile du J our

,

&

quand elle fuir !e Soleil , elle efl:

nommée

Etoile du Soir.

On appell e

Etoile polaire,

l'Etoile qui efl: dans la queue de la perite Our–

fe ,

&

on lui do11ne ce nom ,

a

cau{e qu'elle eíl:

fort proche du Pole. Elle n'en eíl: éloignée que

de deux degrés &' demi ou environ. Cela fait

qu'elle paro1r a l'ccil dans tme meme place ,

&

qu'e n la regardanc , on efl: aíffüé d'ecre tourné

droir au Sepcemrion. On conno1t facilemenc cecee

Eroile, pa~ce qu'elle fait prefque une ligne droi,

te avec les deux dernieres des qu2cre rones du

charior de David. Ainfi on die en termes de mer ,

que

Le vent

fe

range

a

l'étoile,

pour d\re, qn'Il

fe

range vers le Nord,

a

caufe que l'Ecoil e polaire

eft

de ce coté-la. Les gens de mer l'appellem auili

E

toile du Nord.

'

Etoile

,

efl:

auffi une efpece d'infeél:e de mer ,

ayane cinq branches, au milieu defquelles

eít

fa

. bouche avec cinq dencs. On l'appelle ainíi

a

caufe

qu'il a la figure d'une étoile.

II

n'a qu'un bon pié

de diamerre , & un pouce d'épaiffeur. Sa peau

dl:

affés dure, avec de pecices bofTes qui la relevenr.

Ce

poi/fon ou infeél:e

fe

promene, comrneil veur, dans

les eaux pendane le calme, mais auffi-coc qu'il pré–

voit quelque orage, la craince qu'il a d'ecre poufTe

fur la rerre, fait qu'il jette comme deux pecices an–

cres de fon corps, avec le[quel! esil s'accroche fi for~

cement concre les rochers, qu e come l'agicacion des

flocs ne l'en fcauroir décacher.

On appell~ auffi

E toile,

une cerraine perice fleur

blanche , qui viene dans les mois d'Avril & de

Mai.

E toile,

eíl: auffi une petire marque en forme d'é–

toile, que les Imprimeurs mettem en quelgues en–

droirs d'un livre , pour remplir les vuides de guel–

qnes rnors qu'on n'imprime_pas, comme,

I t

ga1·–

da

j

ufqu'

a

la mort le Jécret que

M

* * *

fui avoit–

confié.

On meeauffi cecee meme é'coile. a coté d'un

moc , pour marquer qu'on le rrouvera expliqué au

bas de la page.

E toile ,

en termes de Manége , eíl: une marque

blanche que qud gues chevan ont for le fronr.

Etoile

en termes de guerre , eíl: un petit forr qui

:i