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ES

1~

aucun fentimenc facheux

, inais on fer-1t

t

ou–

venc des inquietudes , des douleurs

&

des pei–

nes confiderafiles a la region comprife enrre la cour–

bure des fauífes cotes en· devane vers le íl:ernum.

Si les malades

[e

pla:ignenc d'un cenain refkrre–

menc en cene

parne ,

,s'ils font inquiers ,

&

qu'–

etanc au lit, ils fe jettent de coté

&

d'autre , cela

s'appelle une limpie

Inquietude dq t'efiomac

,

parce

que cette force d'inquiémde viene rofajours del'o~

nfice o-anche du·vemricule; mais fi la douleur qm

fe

'fai~feneir dans cecee parcie avec violence ,

&

que les malades moncrem avec le doigc , ~íl: ren–

fermée dans la cote que l'on appelle la foflecce dt1

ca:L1r , ou elle rourmence cruellemenc ceJu1 qm en

eíl:

acteint, elle eft appéllée

'.Douleur de l'eflomac.

Ce moc viene du Grec

,Jf'"X.''

,

qui veuc d1re la

meme chofe.

On appelle en termes de Chymie ,

Eflo~~cs

d'A1etruc he,

1es eaux forces qui digerenc

&:

d1llól–

vem couc. C'eíl: paniéulieremenc une eau Plulofo_–

phale qui eíl: propre a difloudre c_om. Elle fe faic

avec l'huile Philofophale, le fubluné

&

la liqueur

gommeu(e.

.

·

.

ESTOMPER. v. n. Terme de Pemrme. Deffiner avec

des couleurs en poudre que l'on applique avec de

pecics rouleaux de papier , dom le bout [ere com–

me de pinceaux.

ESTOQYIAU.

[.

m. Efpece de chevil!e qui

tiene

le refforc d'une ferrare. On appelle anfli

Efloc¡ui411x

de la cloifon d'une ferrure

,

certaines pieces de

fer

qui enrretiennenc la cloifon avec le ptacre.

ESTOR.

[.

m. Vienx moc. Choc , melée, combac.

I)ix

Chevaliers pris

en

l'eflor.

On a die aufli

Eflour

cÍans le meine fens.

L'eflour

de

combatta~ fttt rudc

&

cruel.

On a die de m~me

L'eftour des vents

,

pour, Choc de venes comra1res.

On rrouve encore

Eftoux, eflout

&

eftoutie,

dans

la fignification de Conflit

l.

&

Eftoutoyer

,

pour ,

Difpmer.

.

,

ESTOR E R.

'v.

a. V1eux mor. Creer, ordonner,

arranger.

Dtt pooir que donné leur a,

Cil Sires qui fQHt eftora.

ESTORMIR. v. a. Vieux mor. Alanner.

La

Ville

fut moult eflormie.

On a die aufli

Eflourmir_,

pour

Se ·reveiller.

Vn poi/e cottcha

&

dormi

,

Et att paint dtt jour s'eflormi.

ESTOUPIN.

[.

m.

P"eloron de

fil

de carretlur le ca–

libre.des canons. On s·en [ere

a

bourrer la poudre

quand on les charge.

ESTOURB!iILLON.

[.

m. Vieux mor. Tourbillon.

ESTRAC. adj. m. Tenne de Manege. Oh appelle

Chevt1l ef/rac,

un cheval qui·eíl: ferré des coces,

&

qui a peu de corps, de vemre & de flanc.

ESTRACE.

[.

f. Vieux mor. Extraélion

Li

fe!

jayant

de

p,ae eflrace.

,

ESTRADIOT.

[.

m. Vieux mor. On appelloir

Eflra–

diots

,

certaine force· de foldats ,

&

c'eíl: de la ,

die Borel , qu'eíl: venu

Ef}rader,

&

Battre l'rjfrade,

c'éroient foldacs a cheval , comme on le connoic

par ce paífage :

Ji!..:!,e e,: chacun ban-de

y

ait ttng petit

nombre de

C

oulevriniers

&

A;·balefiriers pour garder

l'emn;i qtte font les Gens legiers

a

cheval, coráme

Janetaires

&

Eflradiots en chevauchant.

<;e moc

viene du Grec

,pu?1tn,,

,

Homme de guerre. On a

die aufli

Stradiot.

ESTRAGON.

[.

m. Herbe longue

&

menue, qui

eíl: afl'és odorante ,

&

que l'on mer ordinairemenc

dans les falades.

ESTRAJN. f.m. Vieux mor. Fourrage.

Stts unt poyde chattmeou d'efrrain,

'Tomt

/.

Es T

419

Ún a die aulli

Eftran,

comme en ce vers en parlant

d'une cabane.

L'eflran dont elle fut couverte,

Ce

moc vien

t de

S tramen;

Paille , chaume.

Eftrain ·,

s'eíl:

enco.re

dirdans la fig1üficarion d'un v21fleau

a

vm.

ÉSTRAMAC,ON.

[.

m. Sorce;d·arme hors d'ufage

qui écoit une maniere de fabre. On appelle

Coup

d'ej}ramafon,

Un coup que l'on donne du cranchant

d\urn force épée. M. Ménage tiene

Ejirama~on

un v eux

moc

Gaulois. Borel le derive de l'A!le–

mand

Scram,

Efcrime;

&

de-la, dir-il, viem

le

mot de

M affecrer .

E

TRANGETE'.

f.

f.

Vieux mor. Merveil!e, non-'

veau té d'une chofe avenue qui caufe

un

fort grand

éwnnemenr. On litdans le (econdiivred'Amadis,

Le Gouvei:ne1tr de l'Ijle fit plujieurs difcours der ad–

ventureJ ar¡x Chevaliers

&

Dames qui avoient

éprou'1Jé !'are des lo}'aux Amants

&

des autres étran–

ge~és. La raifon de lajignification de ce mot,

ajofate

N1cod,

eflpaf'ce c¡tte cequí efl d'eflrange pays, com-'–

me chofe inujitle , caufe admiration

a

ceux qúi n'en

ettrent oncc¡ues connoijfance.

ESTR.APADE. f. f. S11pplice miliraire qu'on faic fouf–

frir aux foldars qui l'om merité par quelque fauce;

· ce qui s'execme en leur liant les mains derriere le

dos,

&

en

les élevant forc ham en l'air .avec une

torde , apres quoi

011

les laifle tomber jufqu'a deui:

ou trois piés de terre , en force que le poids du

corps leur fait difloquer les bras. On leur . donne

quelqnefois jufqu'a crois eíl:rapades, fe lon que la

fauce efl: grande.

Il

y a auffi une

Eflrapade marine.

C'eíl: le chacimenc d'un macelót, qu'on lui faic fouf-–

frír en le guidam

a

la hauceur d'une vergue ,

&

le

laiífam enfoite tomber dans lamer , oú on le pion•

ge une ou plufieurs fois, felon que

le

porte la Sen–

cence, C'ell: ce qu'on appelle aurremenc

D onner la

cale.

Le mot d'

E{lrapade

viene du vieux Fran<;ois

Eflreper,

qui a fignifié aucrefois , Brifer , éven–

trer.

Eflrapade.

'rerme de 'Manege. Défenfe d'un che–

val qui refofant d'obéir, leve le devane en l'air ,

&

pendam ce terri.s détache des tuades avéc furie,

'f,our

tacher de fe défaire de celui qui le 1rtonre.

Ef–

trapade

eíl: aufli un tour de ceux qui vo!cigem for la

corde ;

&

on die qu'ils

fo

donnenc la íimple ou la

double Eftrapade , felon qu'ils paíféne une ou deux

fois le corps entre leurs bras qu'ils ciennenr :machés

a

une corde , en force qu'ils paroiífene dilloqnés ,

comme fontles bras de ceux a qui ori. a impofé la

peine de l'Efhapade.

ESTRAPASSER. v. a. Terme 1de Manege. On die

E/ frapaffer un cheval,

pour dire , Faciguer un che–

val en lui taifam faire un trop long

&

trop vio len

e

manege.

ESTRAPER. v. a. Vieux mor. Scier le chaume qui

demeure apres le (ciage des blés, doht l'iníl:rumenc,

die Nicod ,. qui [ere

a

ce

faire,

eíl: appellé

Eflra–

poir.

C'eíl: un perit tauci\lon emmanché d'un batori

d'environ deux piés de long.

E.STRAPONTIN.

[.

m. Sorce de petic fiege qu'on

mee au devane d'un carrol'f'e coupé ou d'une caleche

quand on y veut mener plus de monde.que le fiege

du fond n'en peuc concenir. On appelle auili

E/;ra–

pontin,

une e(pece de

lit

que les Sauvages fo(pen–

denr en l'air en l'att-achanc

a

deux arbres. On s'en

fe rt aufli dans les VailÍeaux: On die ,

lJranle.

ESTRIBORD. (. m. Terme de Marihe . C'eíl: la m~me

choíe que

Stribord,

c'eíl:-a-dire, le éocé droit du

Vaiflean,

fi

l'on a é3ard a celui qui eíl: affis

a

la poup–

pe , mais il eíl: moins uficé.

.

ESTRO

P.[.

m. Tenne de Marme. Grolfe córde que

G~

g

ij

.)