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ES P
lition organique , en force que ceux qui font_m_ou–
voir le pié par le moyen de fes mufcles , ferv1ro1enc
a
faire vo'ir s'ils éc0ient dans l'a:il. T out cec1 eíl: la
d~élrine du Í<;a.vanc Emn~ler. .
,
Efprit,
en termes de Chym1e, eíl: une fuo!bnce
fhúde qui participe en parcie du feu,
&
en parne de
l'eau. Ces Efprics font nrés ou des vege_caux ou des
animaux ou des mineranx. Ces dermers font ap–
pellés
H:iles.Des
E[prirs qui [e ri_renc des vegecaux~
l'E[pric de vin tiene
le
prem1er heu , comme cel~1
du tang humam
eíl:
le
prer~11er parn~l ceux qm fe
°:–
rene des animaux, & celm de v1rnol panm les m1-
neraux. Les liqueur's aqueufes qui fe cirenc par la
di{l:itlation s'appellenc auffi
Efprits,
lorfqu'elles fonc
impregnées de quelques fels ., ou de quelq~1
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s a~–
rres príncipes aéhfs, que la v10lence du feu a eleves
avec elles. Si ces Efpms excitenc quelque fentiment
de chaleur fur la langue , on . les appelle
EJPrits
ttcres,
& quand ils y foncquelque ero!ion,
Efprits
ttcres corrojifs.
Les liqueurs qui ciennent de la faveur
du [el commun , s'appellenc
Efprits fulphurés
;
&
quand cene faveur ell: trop force , ce fonc
Efprtts
urineux.
Les liqueurs aqueufes qui s'enfüunmenc
fe nommenc
EfP rits ardents,
& on appelle
EfPrits
mixtes,
les liqueurs qui cienn<:;nt du !ulphuré , &
ou domine l'acide. On
dic,Tirer l'efPrit de foulphre,
de
fe!,
&
11utres corps
,
pour dire, En cirer l'e!Ience
on le plns íubril par la d1ítillarion, ou de quelqu'au–
rre maniere.
On appelle
Efprit de 1Jin,
-un
[el
volatil .' hui–
leux, délayé par beaucoup de ph_legme, ou bien une
huile exalcée par la fermentanon & conveme en
fon Hpcit. Ainli l'Efprir de vin n'ell: qu'un [el vo–
lacil , huileux, diffous, comme les E!pms de cous
les végécaux doués d'un [el volacil & d'une od_eur
aromacique , qui par le moyen de la ferme ntanon
& du feu, fourni!Ient aífés d'efprir, ma1s peu ou
poinr d'huile. Ce qu'on appelle vulgaire1!1enc
Ef–
prit de vm alcholifé,
el!: l'Efpm de vm
lJUI
e!l: bien
reél:ifié , ce qui [e conno'1r lorfqu'en,ayanr répan–
éiu une goute , cene goute , au lien de comber
a
rerre, fe dillipe en l'air. On
le
peur conno'1cre aulli
lorfqu'en faifant brüler ,le l'E!prir de vin avec de
la poudre
a
cano·n , il [e con fume tout fans lai!Ier
aucune marque. On ne doic pas confondre l'Efpric
de vin alcholifé avec l'Efprit de vin carcarifé. Pour
mieux reél:ifier l'Efpric de vin, on le di!l:ille ordinai–
rement [ur du [el de tarcre bien calciné qui prend
ce qu'il y a de phlegme dans l'efprit de vin, & ce–
lui-ci prend
a
fon tour quelques parricules du fel
de cartre pendanc la digell:ion, ce qui le rendant plus
eflicace, lui donne le nom
d'Efprit de vin tartarifé.
G e!!: une quincefience qui fépare com ce qu'il y a
de corrofif dans les mécaux. La di!l:illacion de l'E[–
pric de vin de Paracelfe ou tans fen , e!l: de laifier
geler le vin au froid. Au milieu de la mafie gelée, il
· fe rrouve de l'Efpric de vin qu'on appelle
EfPrit de
1Jin Philofophíque.
Il el!: rres-pur , & préferable au
vulgaire.
L'Efprit de vin Camphré,
conviene aux
parcies gangreneules. 11 adoucit puifiamment les
doulenrs que la goucre faic fouffrir ,
&
gneric les
erefipeles en diífolvanc l'acide qui les caufe,fur-couc
íi
on le mele avec le rob de fureau pour en oindre
les parties. L'
Efprit volati l de tartre,
a de tres–
grandes venus. Comme il renferme un alcali vo–
laril cres- pur, il abforbe
&
radoucic quelgue acide
que ce foic , ce qui le rend un cres-excellenc reme–
de pour le mal hypochondriaque , pour la goucre,
pour la paralyfie enfuice de la coligue, pour la pleu–
refie & l'hydropifie;
&
enfin pour muces les mal a–
dies chroniques , qu'il guerir en chafiant leur cau(e
rnacerielle par les urines ou par les fueurs. ~elques-
ESP
uns , pour avoir un Efprit de carcre cres-volacil ,
reél:ifienc l'Efpric de carne fur
fa
tete 1norte; d'au–
cres avec la chaux vive,
&
d'aucres avec un alcali
ªPJ:HOprié. L'alcali fixe abforbe par ce mayen, ce
qm re!l:e d'acide dans l'Efpric de carcre,
&
il ne
monc~ qu_e l'Efpric le plus pur,
&
l'alcali le plus
volanl qm fe peuc nrer au feu de fable. La meil–
leure mechode de comes ell: de laiíler fermenrer le
Mercure crud avec fon
[el
propre. Par cecee con–
dmte , on tire un Efpric de carcre tres-volaril, &
d'tme grande venu en Medecine. L'
Efprit qu'on tire
des bois
par le fen, contiene de l'acide & un Efpric
ardenc. ::.i on le verfe iur du cornil , ou fur d'aucres
corps cerre!tres, ceux-ci prennent & retiennem la
parcie acide , & abandonnenc dans la di!l:illacion la
parrie volari1e ardente, qui e!l: prefque femb!able
a
de l'Elpric de vin. L'E(pric de bois e!l: un excellenc
fudorifique. Sa dofe e!l: de demi-drachme
a
une
drachme.
S. Efprit .
Ordre de Chevalerie de France que le
Roi Henri III. inll:irua , & done il folemnifa ia fece
dans l'Egli[e des Auguíl:ins de Paris , le premier jour
de Janvier
1
579.
avec beaucoup de magnificence. 11
s'en declara Cheffouverain, & en unir pour jamais
la grande Ma'1crife
a
la Couronne de France, fans
avoir, voulu aneanrir l'Ordre de S. Michel , fondé
par Lonis XI. qui avoic écé en grand honneur fous
quacre Rois , maís qui s'écoit forc avili pendané
les regnes de Henri II. de Fran~ois II. & de Char–
Jes IX. Ce Prince limita
a
cent le nombre des Che–
valiers du S. Efpric , fans y comprendre les Eccle–
fia!l:iques & les Ofliciers de l'Ordre,[~avoir unChan•
celier, un Treforier, un Greffier, & un Roi d'armes.
11 fam que ces Che~aliers foient nobles de crois ra–
ces. Il fue ordonné qu'ils porceroienc une croix pa–
tée, chargée fur le ca:ur d'une Colombe. Le Roi
Henri IV. ajoí.'na au collier en 1598. quelques autres
ornemens qui fonr des trophées d'armes d'ou naif–
fenc des flames & des bouillons de feu me! és d'H
couronnées. Les Chevaliers porcenc un large cor–
pon de mocre bleue, qui leur prend de~uis l'épaule
droire jufqu'au bas du coté gauche, ou leur croix
en accache les deux boucs. I!s porcenc un S. E(pric
en broderie fur leur manteau ou ju!l:e-au-corps ,·en
memoire de l'Inll:imcion de cec Ordre,qui focécabli
a
l'honneur du S. Efpric ,
a
caufe que le Roi Henri
III. avoir eu deux Couronnes le jour de la Pence–
coce, celle de Pologne, & en[uire celle de France.
11 nomma les Chevaliers Commandeurs, ayanc de[–
fein d'arcribuer
a
chacun d·eux une Commanderie
fur les Benefices ,
a
l'exe'mple de l'Efpagne; mais le
Pape & le Clergé refo[erenc d'y conlenrir.
Mezer:i.irnpporre qu'un Auceur a die qu'il pric le modelle de
cec Ordre fur un fembl able , appellé aulli
du
S. Ef–
prit,
qui avoic éré in!l:imé par I.ouis de T arente ,
Roi de Jerufalem
&
de Sicile , & Comce de Pro–
vence en
1
3
5
3. & done on lui
fit
voir les rieres de
l'érabliífemenc lorfqu'il paífa
a
Venife en revenanc
de Pologne en France. On nommoir ce meme
Ordre,
Au droit defir,
& les Chevaliers p01wient
fur leurs armes & fur leurs habics ces paroles pour
Devife ,
Si Dieu pl,dt.
~elques-uns y ajoúrent
un na:ud d'or comme un témoignage d',m\irié. 11 y
a auffi des Hi!l:oriens qui difenc qu'en
1468.
le Pape
Paul II. in!l:ima
a
Rome les
Chevalie;·s de l'H &pital
du _Saint Efprit.
lls porroienc une croix patée blan–
che.
ESPURGE.
[.
fi
Planee que quelques-_uns appellenc
T ithymaltts
,
la metranc au rang des Tuhymales. Sa;–
cige e!b creu[e,hauce d'une coudée,& de !a groífeur
d'un doi"t, & produic de perites feuilles qui reffem–
bl enc fo~r
a
delles d'amande. Elles fom pourcant
,.