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ES C
ESCHAFAUT.
[.
m. Elevation pour aider aux Arri–
fans a rravailler en haur. Ceux des Ma<¡ons fonr
des planches appuyées fur des ·bo~liniers
ESCHARDER. v. a. Vieux mor. Irnrer, facher.
Grand fans efl d'amis faire
,
Mais pou en fait la garh
~¡
les veut efahartler.
, .
ESCHARNlR, v. a. Vieux mor. Gffenfer, med1re.
Lefot efcharnit la 6'.ifciplme.
On a die auíli
P
aroles
ejcharniffentes,
pour, MidiGinres,
&
Efcharnifíeur,
pour, Médifanr.
.
.
.
ESCHARROGNEOX. ad¡. V1eux mor. ~erelleur.
Comme vilains cfcharrogneux
.fl..:!,i diffement leur voijinance.
·
ESCHAROTIQYES.
f.
m. Terme de Medecine. Me–
dicamens chauds
&
d"une fubíl:ance forr groíliere
qui n'enlevent pas feulemenc l'épiderme, mais qui
brulenc la pean meme. Ce mor eíl: Grec ,
'X"'P""''.'
&
viene de'%~!"' , qui vem dire, la crome que fa1t
un medicament caufüque.
ESCHAU'BOULEURE.
[.
f. Perite bube ou éleveure
fur la peau. Elle·vienr de chaleur de foye,
&
on s'en
guerit par la faignée .
.
.
ESCHAUCIER. v. a. V1eux mor. Chafl er.
ESCHECS. f.m. P· Jeu dans leqne\ on fe ferr de pe–
tires pieces ele bois toL1rnées pour jouer fur un da–
mier qui eíl: divifé en foixanre
&
quarre carreaux.
Le haz:ird n'a point de parra ce jeu;
&
commel'a–
dreffe feule y eíl: requife, on n'y perd que par
fa
faure. Ce jeu eíl: ancien
&
univerfel,
&
011 apprend
aux filies a
y
jouer a la Chine , i;omme on ieur ap–
prend aille_urs a chant~r
~
a dan'.er. Il
r
a de chaque
córé huir p1eces
&
hmr p1ons qm 01H d1vers mouve–
m:ens
&
des regles pour marcher.
Efchcc,
die· N1-
cod,
efl un mot defcendu de ceftui Morifq ~c
Xeque,
qu'il convient prononcer comme s'il éto1t .!cYit
Sche–
que ,
qui vaut autant·que S eigneur
,
Roi
,
P rince,
comme
Xeque ffmael,
&
efl
ujitéau jeu des Efchec s,
quand aucune piece de l'adverfoir,e tire de droit fil
fans aucun d'eflourbier entre der~x
;¡
nojlre Roi
,
com–
me ji en tel état du j eu
,!
adv erti/foit
le
R oi de part1e
adverfa de fe cotivrir , parer
,
ou m ouvoir de place
,
difant
Xeqne,
c'efl- a-dire
,
Roi, prens garde a coi.
Et quand il le cient
Ji
ajfiegé qu'il ne peut
fe
mouv oir,
ne fa couvrir qtt'ilne foiten prinft, il dit
Xeque ma–
to
ou
mate ,
c'efl- a-dire,
Roi, je te mees a more,
qui efl le gain du jeu, comme les Franpois dient par
corruption du mot
,
Efchec
&
mar,
&
les ftalievs
auffi
Scacco matto.
L 'Efp .rgno( approche plu., dud,t
mot Morifque
,
difant
Xaque .
M ais
Efchecs
en
pluriel font les pieces dont le j eu efl compofé , qui font,
faiz,e de chac¡ue c8té , ajfavoir le Roí la Roj ne
,
&
achacun 4'euxleurFol, leur Ch evalier
&
leurroc,
&
a
chac¡ue dejaites pieces fon pieton ou champion,
lefquelles pieces ont d,jferentes alleures
&
démarches.
S
elon
ce
,
on dit,
Le jeu des Efchecs ,
&
,
Jouer aux
Efchecs. Ce moc, felon Borel , viene du Latin
Scdcchia ,
&
celui de fon lnve~reur Efcharrefca,
Perfan, ou Chaldéen.
11
ajouce que quelques-uns
amibuenr ce jeu
a
nn Diomede qui vivoir fous Ale–
xandre. Le Roman de la B. ofe en fait Auteur Ar–
caJus , fuivanr ces vers.
Ne ne puet autrement haver:
Ce fo event tuit, l.irge
·&
aver
,
~
ar ainfi le voult A ttaltts
,
R!!;i des E fc hecs controuva l'us.
E.SCHERPILLEUR. Vieux mor. Voleur. On appel–
loir ainfi les voleurs ,
a
caufe qu'ils ' porroienr une
Efcharpe, appellée
E fcherpe
ou
efcbrpete
,
dans le
vieux langage.
Eut entre eux tous fur leurs amours ,
Et les ¡rans ¡ens
&
les men;ees.
.,
ESC
Efcherpettn blanches coufaes.
ESCHEVER. v. n. Vieux mor. Efquiver, foir. On a
dit auíli,
Efch,ver.
Moult mis grandpeine
a
efchiver.
ESCHIEU.
f.
m. Vieux mor.
Ejf,eu.
ESCHIFFLES.
[.
f. Sorce de fortificaúon ancienne.
ESCHILLON.
f.
m. Terme de Marine du Levanc.
Nuée naire d'ou forr une longue queue , qui eíl: une
Con~
de rnereore que les Matelors craignenr davan–
~age que la plus forre tempere. Cetre queue va tou–
¡ours en diminuanc ,
&
en s'allongeanr dans lamer,
elle en _tire l'eau comme une pompe , enfone que
/ l'on vott cene eau qui bouillonfie rout aurour, ranc
l'actratl:ion paroir violente. La fuperíl:ition .de ceux
qui craignem cette nuée , fait qu'ils piquenc dans le
mar un comeau a manche noir, perfuadés qu'en fai-
fam cela ils détournenr l'orage.
•
ESCHIQUIER.
[.
m.
Le tablier farlequel onjoue aux
efchecs,
&
c¡ui efl d1v1fé en p!tffieurs quarrés
ou
cafas de deux diverfes couleurs.
AcAD.
FR. On die
.en termes de Jardinage, que
Des arbres font plan–
tés en efchiquier,
pour dire, qu'lls font plantés de
relle forre, que leur figure reprefeme plufieurs quar–
rés en Efchiquier.
Efc
hiquier , s'eíl:die autrefois ett Norm:mdie
d"trne
Jurifditl:ion.oul'on décidoir fouverainemenc
des d
ifferends qu.i naiífoiem entre les parriculiers.
On n'a que des connoiflánces incercaines
&
obfcu–
res de fon iníl:irurion. Si 011 en juge fur les conjetl:u–
res de quelques Aureurs modernes, on la peut mer–
rre vers l'an 5r 5· apres que Raoul eur rappellé les
Gaulois
&
les Fran~ois que la fureur de la guerre
avoir faic forcir de cette Pro vince ,
&
qui en éroienc
les habirans namrels,
&
qu'il em remis la tranquil–
lité dans le pays par
le
parrage qu'il
fic
des rerres
emre eux
&
les Normans.
11
eíl: cerrain que l'Or–
dre de l'Efchiquier
&
les arrides de la Coumme
n'ont été regl és emieremem que fous pluíieurs Re–
gnes,
&
qu'a l'égard de l'Efchiquier, ce fue Phi–
lippe le Bel qui le rérablir ou confirma en r
301. .
Nous
lifons dans les Auteurs , que ce Roí iníl:ima des
Cours fouveraines a París , a Rouen,
a
Troie
&
a.
T ouloufe; celles de París
&
de Touloufe fous le
nom de Parlemens, celle de Rouen fous le nom
d'Efchiquier ,
&
la Cour fouveraine de Troie fous
celui de Gramls-Jours : mais quoiqu'ils fe -rervenc
du mor d'Iníl:iruúon, il eíl: coníl:am qu'il y avoit déja
fon lcing-rems que ces Parlemens
&
cer ECchiguier
fubfiíl:oiencquand il obúnt la Couronne. L'Efchi–
quier de Normandie étoir comme un Parlement
ambulacoire. On l'affembloit ranrót a ~ouen , ran–
rót a Caen , qm:lquefois
a
Falaife , ou en d'amres
Villes, felon les ordres du Prince , fans qu'il eut
aucun lieu fixe. On le convoquoit deux fois cha–
que année , vers Paque
&
vers la fainr Michel,
&
. l'on employoit deux ou trois mois dans !'un
&
dans
l'aurre rems pour approuver .ou pour reformer les
Semences qn'e l~s Juges fubalrernes avoient don–
nées. C'écoir le Grand Sénechal de N ormandie qui
y
préfidoit ,
&
les principaux du Clergé
&
de la
Noblefle de la Province y étoiem appellés. Ils
y
avoient voix déliberarive,
&ils éroienr obligés fous
peine d'amende d
'ycomp:i.ro'itre en perfonne. En–
foire on y appelloi
r les fept Grands Baillis de
t-lor–
mandie, fcavoir ceux de Rouen, de Caux , de
Gifors , d'Évreux, de Caen , de Coíl:encin
&
d'A–
len~on, avec les Officiers des Baillia¡z;es ,
• &
enfin
les Avocats
&
les Procureurs , qui
y
devoienr com–
paren ce, ainfi que les J.uges , afin de
recordei· de
't u/anee,
&
du íl:il e de la Cofrtu me, qui n'éw1t
poi nr redigée alors par écrir , .d~1 moins ear autoricé
publique. Les guerres
&
les d1v1fions gm arn verent