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410

ES C

ESCHAFAUT.

[.

m. Elevation pour aider aux Arri–

fans a rravailler en haur. Ceux des Ma<¡ons fonr

des planches appuyées fur des ·bo~liniers

ESCHARDER. v. a. Vieux mor. Irnrer, facher.

Grand fans efl d'amis faire

,

Mais pou en fait la garh

les veut efahartler.

, .

ESCHARNlR, v. a. Vieux mor. Gffenfer, med1re.

Lefot efcharnit la 6'.ifciplme.

On a die auíli

P

aroles

ejcharniffentes,

pour, MidiGinres,

&

Efcharnifíeur,

pour, Médifanr.

.

.

.

ESCHARROGNEOX. ad¡. V1eux mor. ~erelleur.

Comme vilains cfcharrogneux

.fl..:!,i diffement leur voijinance.

·

ESCHAROTIQYES.

f.

m. Terme de Medecine. Me–

dicamens chauds

&

d"une fubíl:ance forr groíliere

qui n'enlevent pas feulemenc l'épiderme, mais qui

brulenc la pean meme. Ce mor eíl: Grec ,

'X"'P""''.'

&

viene de'%~!"' , qui vem dire, la crome que fa1t

un medicament caufüque.

ESCHAU'BOULEURE.

[.

f. Perite bube ou éleveure

fur la peau. Elle·vienr de chaleur de foye,

&

on s'en

guerit par la faignée .

.

.

ESCHAUCIER. v. a. V1eux mor. Chafl er.

ESCHECS. f.m. P· Jeu dans leqne\ on fe ferr de pe–

tires pieces ele bois toL1rnées pour jouer fur un da–

mier qui eíl: divifé en foixanre

&

quarre carreaux.

Le haz:ird n'a point de parra ce jeu;

&

commel'a–

dreffe feule y eíl: requife, on n'y perd que par

fa

faure. Ce jeu eíl: ancien

&

univerfel,

&

011 apprend

aux filies a

y

jouer a la Chine , i;omme on ieur ap–

prend aille_urs a chant~r

~

a dan'.er. Il

r

a de chaque

córé huir p1eces

&

hmr p1ons qm 01H d1vers mouve–

m:ens

&

des regles pour marcher.

Efchcc,

die· N1-

cod,

efl un mot defcendu de ceftui Morifq ~c

Xeque,

qu'il convient prononcer comme s'il éto1t .!cYit

Sche–

que ,

qui vaut autant·que S eigneur

,

Roi

,

P rince,

comme

Xeque ffmael,

&

efl

ujitéau jeu des Efchec s,

quand aucune piece de l'adverfoir,e tire de droit fil

fans aucun d'eflourbier entre der~x

nojlre Roi

,

com–

me ji en tel état du j eu

,!

adv erti/foit

le

R oi de part1e

adverfa de fe cotivrir , parer

,

ou m ouvoir de place

,

difant

Xeqne,

c'efl- a-dire

,

Roi, prens garde a coi.

Et quand il le cient

Ji

ajfiegé qu'il ne peut

fe

mouv oir,

ne fa couvrir qtt'ilne foiten prinft, il dit

Xeque ma–

to

ou

mate ,

c'efl- a-dire,

Roi, je te mees a more,

qui efl le gain du jeu, comme les Franpois dient par

corruption du mot

,

Efchec

&

mar,

&

les ftalievs

auffi

Scacco matto.

L 'Efp .rgno( approche plu., dud,t

mot Morifque

,

difant

Xaque .

M ais

Efchecs

en

pluriel font les pieces dont le j eu efl compofé , qui font,

faiz,e de chac¡ue c8té , ajfavoir le Roí la Roj ne

,

&

achacun 4'euxleurFol, leur Ch evalier

&

leurroc,

&

a

chac¡ue dejaites pieces fon pieton ou champion,

lefquelles pieces ont d,jferentes alleures

&

démarches.

S

elon

ce

,

on dit,

Le jeu des Efchecs ,

&

,

Jouer aux

Efchecs. Ce moc, felon Borel , viene du Latin

Scdcchia ,

&

celui de fon lnve~reur Efcharrefca,

Perfan, ou Chaldéen.

11

ajouce que quelques-uns

amibuenr ce jeu

a

nn Diomede qui vivoir fous Ale–

xandre. Le Roman de la B. ofe en fait Auteur Ar–

caJus , fuivanr ces vers.

Ne ne puet autrement haver:

Ce fo event tuit, l.irge

·&

aver

,

~

ar ainfi le voult A ttaltts

,

R!!;i des E fc hecs controuva l'us.

E.SCHERPILLEUR. Vieux mor. Voleur. On appel–

loir ainfi les voleurs ,

a

caufe qu'ils ' porroienr une

Efcharpe, appellée

E fcherpe

ou

efcbrpete

,

dans le

vieux langage.

Eut entre eux tous fur leurs amours ,

Et les ¡rans ¡ens

&

les men;ees.

.,

ESC

Efcherpettn blanches coufaes.

ESCHEVER. v. n. Vieux mor. Efquiver, foir. On a

dit auíli,

Efch,ver.

Moult mis grandpeine

a

efchiver.

ESCHIEU.

f.

m. Vieux mor.

Ejf,eu.

ESCHIFFLES.

[.

f. Sorce de fortificaúon ancienne.

ESCHILLON.

f.

m. Terme de Marine du Levanc.

Nuée naire d'ou forr une longue queue , qui eíl: une

Con~

de rnereore que les Matelors craignenr davan–

~age que la plus forre tempere. Cetre queue va tou–

¡ours en diminuanc ,

&

en s'allongeanr dans lamer,

elle en _tire l'eau comme une pompe , enfone que

/ l'on vott cene eau qui bouillonfie rout aurour, ranc

l'actratl:ion paroir violente. La fuperíl:ition .de ceux

qui craignem cette nuée , fait qu'ils piquenc dans le

mar un comeau a manche noir, perfuadés qu'en fai-

fam cela ils détournenr l'orage.

ESCHIQUIER.

[.

m.

Le tablier farlequel onjoue aux

efchecs,

&

c¡ui efl d1v1fé en p!tffieurs quarrés

ou

cafas de deux diverfes couleurs.

AcAD.

FR. On die

.en termes de Jardinage, que

Des arbres font plan–

tés en efchiquier,

pour dire, qu'lls font plantés de

relle forre, que leur figure reprefeme plufieurs quar–

rés en Efchiquier.

Efc

hiquier , s'eíl:

die autrefois ett Norm:mdie

d"trne

Jurifditl:ion.ou

l'on décidoir fouverainemenc

des d

ifferends qu.i na

iífoiem entre les parriculiers.

On n'a que des connoiflánces incercaines

&

obfcu–

res de fon iníl:irurion. Si 011 en juge fur les conjetl:u–

res de quelques Aureurs modernes, on la peut mer–

rre vers l'an 5r 5· apres que Raoul eur rappellé les

Gaulois

&

les Fran~ois que la fureur de la guerre

avoir faic forcir de cette Pro vince ,

&

qui en éroienc

les habirans namrels,

&

qu'il em remis la tranquil–

lité dans le pays par

le

parrage qu'il

fic

des rerres

emre eux

&

les Normans.

11

eíl: cerrain que l'Or–

dre de l'Efchiquier

&

les arrides de la Coumme

n'ont été regl és emieremem que fous pluíieurs Re–

gnes,

&

qu'a l'égard de l'Efchiquier, ce fue Phi–

lippe le Bel qui le rérablir ou confirma en r

301. .

Nous

lifons dans les Auteurs , que ce Roí iníl:ima des

Cours fouveraines a París , a Rouen,

a

Troie

&

a.

T ouloufe; celles de París

&

de Touloufe fous le

nom de Parlemens, celle de Rouen fous le nom

d'Efchiquier ,

&

la Cour fouveraine de Troie fous

celui de Gramls-Jours : mais quoiqu'ils fe -rervenc

du mor d'Iníl:iruúon, il eíl: coníl:am qu'il y avoit déja

fon lcing-rems que ces Parlemens

&

cer ECchiguier

fubfiíl:oiencquand il obúnt la Couronne. L'Efchi–

quier de Normandie étoir comme un Parlement

ambulacoire. On l'affembloit ranrót a ~ouen , ran–

rót a Caen , qm:lquefois

a

Falaife , ou en d'amres

Villes, felon les ordres du Prince , fans qu'il eut

aucun lieu fixe. On le convoquoit deux fois cha–

que année , vers Paque

&

vers la fainr Michel,

&

. l'on employoit deux ou trois mois dans !'un

&

dans

l'aurre rems pour approuver .ou pour reformer les

Semences qn'e l~s Juges fubalrernes avoient don–

nées. C'écoir le Grand Sénechal de N ormandie qui

y

préfidoit ,

&

les principaux du Clergé

&

de la

Noblefle de la Province y étoiem appellés. Ils

y

avoient voix déliberarive,

&

ils éroienr obligés fous

peine d'amende d

'ycomp:i.ro'

itre en perfonne. En–

foire on y appelloi

r les fept G

rands Baillis de

t-lor–

mandie, fcavoir ceux de Rouen, de Caux , de

Gifors , d'Évreux, de Caen , de Coíl:encin

&

d'A–

len~on, avec les Officiers des Baillia¡z;es ,

• &

enfin

les Avocats

&

les Procureurs , qui

y

devoienr com–

paren ce, ainfi que les J.uges , afin de

recordei· de

't u/anee,

&

du íl:il e de la Cofrtu me, qui n'éw1t

poi nr redigée alors par écrir , .d~1 moins ear autoricé

publique. Les guerres

&

les d1v1fions gm arn verent